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  • Certains troubles psychiatriques se manifestent, de la part des patients concernés, par une altération particulière de la réalité.


    Ainsi, dans le cas du syndrome de Capgras, du nom du psychiatre français qui l'a décrit au début des années 1920, les patients sont persuadés que leurs proches, ou même d'autres personnes, ont été remplacés par des sosies. C'est un peu comme si la personne était seulement reconnue par les yeux, sans qu'une reconnaissance affective vienne confirmer cette perception.


    Tout en étant capable de reconnaître une personne, le patient souffrant de ce syndrome est donc persuadé qu'il s'agit d'un sosie ou d'un imposteur. Dans au moins un cas, un proche a été reconnu comme tel au téléphone, mais perçu comme un sosie si le patient le rencontrait.


    La plupart du temps, plusieurs proches sont pris pour des imposteurs, mais dans un cas récent du syndrome de Capgras, un seul d'entre eux était considéré comme un sosie. Ce délire d'identification, comme le nomment les psychiatres, prend le plus souvent la forme d'une paranoïa, dans laquelle le patient se croit persécuté par tous ces doubles.


    Il faut noter que le patient n'aperçoit jamais un sosie à côté de celui dont il est censé prendre la place. Autrement dit, le double n'a pas vraiment d'existence propre.


    Ce syndrome de Capgras peut perturber la vie de la personne qui en est atteinte. Elle est en effet désorientée par la présence de ces inconnus, dont le visage lui est familier, mais dont elle est persuadée que ce sont des sosies.


    Comme elle ne connaît pas leurs intentions, elle ne cesse de se demander pourquoi ils sont là et ce qu'ils lui veulent. On imagine à quel point ce type de perceptions peut compliquer les relations familiales ou amicales.


    Le syndrome de Capgras est plus fréquent chez les personnes ayant souffert de troubles psychiatriques, de démence ou d'une pathologie neurodégénérative. Certaines affections, comme les crises de migraine ou le diabète, pourraient aussi favoriser sa survenue.


    Ce syndrome pourrait provenir d'un mauvais fonctionnement cérébral, susceptible de brouiller la mémoire épisodique.


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  • "J'entends siffler le train", chantait Richard Anthony dans les années 1960. Il n'était pas le seul. Les personnes habitant près des gares perçoivent tous les jours ce puissant signal sonore.


    Les trains, en effet, ont souvent l'occasion de klaxonner. Ils le font quand ils en croisent un autre ou à l'approche d'un passage à niveau ou d'une gare. Mais les conducteurs actionnent aussi leur klaxon en entrant et en sortant des tunnels.


    Un tunnel ferroviaire est un espace sombre, où la visibilité est moindre et où les bruits sont étouffés. Ce signal sonore permet donc d'avertir les personnes qui pourraient se trouver là.


    Des personnels de la SNCF, comme des agents de maintenance ou des inspecteurs, peuvent en effet travailler dans le tunnel ou dans ses environs. Très puissant, le signal sonore émis par le train peut être perçu à distance. Il donne donc aux personnes sur place le temps de s'éloigner avant que le train n'arrive.


    Le conducteur du train klaxonne aussi en sortant du tunnel. Il s'agit, là encore, d'avertir les personnes qui pourraient se trouver dans les parages de la rapide arrivée d'un train.


    Cette précaution est d'autant plus nécessaire que la visibilité est souvent réduite à la sortie du tunnel. En effet, la transition brutale entre l'ombre et la lumière limite, pour un bref instant, la capacité de vision du conducteur. Elle doit en effet s'accommoder à ce brusque changement de luminosité.


    À cette difficulté peut s'ajouter, au sortir du tunnel, la présence de virages, qui réduisent encore plus le champ de vision du conducteur. Dans ces conditions, l'émission de ce signal sonore peut éviter un accident.


    Le klaxon peut aussi prévenir un autre train, qui arrive en sens inverse. Pour éviter tout risque de collision, le conducteur avertit donc le convoi qui doit croiser son chemin.


    On voit que, même si ces puissants klaxons peuvent être perçus comme une forme de nuisance sonore par les riverains, ils sont essentiels à la sécurité des piétons et des passagers.


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  • Bien des gans accompagnent un hamburger ou des frites de ketchup. Le succès de cette sauce rouge et sucrée, dont il se vend plus de 20 bouteilles par seconde, ne se dément pas. Aux États-Unis, la quasi-totalité des Américains en consomment chaque jour.


    On en avale 80.000 tonnes par an en Allemagne. Les Français, qui préfèrent la mayonnaise, en mangent tout de même 33.000 tonnes chaque année.


    Venu de Chine sur des bateaux anglais, au XVIIIe siècle, le ketchup, qu'on appelait "ketsiap", est d'abord composé de saumures, d'épices et d'anchois.


    Importé en Europe, le ketchup voit sa recette modifiée à plusieurs reprises. On lui ajoute d'abord des échalotes et des champignons.


    Puis, au XIXe siècle, on incorpore des tomates et du sucre à cette sauce, pour lui donner une saveur plus en rapport avec les goûts culinaires des consommateurs européens.


    Et l'on n'a pas la main légère avec ces ingrédients. En effet, on met environ 8 tomates et pas moins de 22 morceaux de sucre dans un pot de 700 grammes.


    Mais le ketchup n'a pas toujours été considéré comme un aliment, ou du moins pas seulement. Cette sauce a aussi servi de médicament.


    En effet, un médecin américain, John Cook Bennett, s'intéresse aux vertus médicinales du ketchup. Il les doit, d'après lui, à la tomate qui entre dans sa composition. En effet, elle est censée soigner les diarrhées, les troubles digestifs et la jaunisse.


    En 1834, il décide donc de fabriquer des pilules à base de ketchup. Mais elles seront parfois vendues pour traiter d'autres maux, comme les migraines, les accès de toux ou la grippe.


    Ce nouveau remède rencontre d'abord un certain succès, mais l'efficacité de ce médicament laisse finalement à désirer. En effet, l'apport de lycopène, qui contribuerait à prévenir certains cancers, et donne sa couleur rouge à la tomate, y est trop faible pour avoir un effet notable. Et la teneur en sucre annule en partie les bienfaits potentiels du remède.


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  • Les relations entre les États ne passent pas seulement par les canaux traditionnels de la diplomatie. Elles peuvent emprunter d'autres voies, comme le sport.


    Mais la Chine en a imaginé une autre, encore plus originale. Pour nouer des contacts avec d'autres pays, elle utilise les pandas qui vivent, pour l'essentiel, dans les forêts du Sichuan, l'une des provinces de la Chine.


    Avec son air un peu pataud, et les taches noires de ses yeux, cet animal est devenu le symbole des menaces qui pèsent sur la faune mondiale.


    La Chine a donc pris l'habitude de cette "diplomatie du panda". Quand elle souhaite améliorer ses relations avec un autre État, elle lui prête un panda. En échange d'une somme d'argent notable et de l'assurance qu'il sera accueilli dans les meilleures conditions. Quant aux oursons nés à l'étranger, ils deviennent la propriété de la Chine.


    Cette pratique ne date pas d'hier, mais elle prend d'abord la forme de dons. Elle était déjà à l'honneur chez les Empereurs chinois, et la Chine nationaliste donne un panda aux États-Unis, en 1941, pour les remercier de leur aide durant la Seconde Guerre mondiale.


    Mais elle connaît un véritable renouveau depuis la mise en place de la Chine communiste, en 1949. Entre 1957 et 1982, la Chine a en effet donné pas moins de 23 pandas à 9 pays.


    À chaque fois, il s'agissait de manifester, par ce geste, la volonté de la Chine d'améliorer ses relations avec l'État concerné. Ce don pouvait aussi consacrer le réchauffement des relations bilatérales. À partir de 1984, les autorités chinoises remplacent le don par un prêt de 10 ans.


    Mais cette "diplomatie du panda" peut jouer dans l'autre sens. Quand la Chine n'est pas satisfaite de ses relations avec un autre pays, elle fait revenir ses pandas. C'est ce qui se passe actuellement avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Le rapatriement des pandas est désormais considéré comme un signe de tension dans les relations internationales.


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  • Certaines populations semblent plus vulnérables que d'autres, ce qui se manifeste notamment par le taux de suicide. À cet égard, le Groenland détient un triste record. Avec près de 83 suicides pour 100.000 personnes, en 2015, le pays avait l'un des taux de suicide parmi les plus élevés au monde.


    Même s'il est difficile de trouver des chiffres plus récents, et si un pays comme le Lesotho semble avoir, lui aussi, un taux de suicide très élevé, le Groenland apparaît toujours comme un lieu où il ne fait pas bon vivre.


    Surtout pour les jeunes, qui se suicident davantage que leurs aînés. En effet, le taux de suicide, au Groenland, est trois plus élevé chez les 20-24 ans que chez les 25-65 ans.


    Certains évoquent, pour expliquer ce triste phénomène, l'isolement de ce petit pays nordique et l'extrême rigueur du climat, avec la longue présence de la nuit polaire.


    Mais les raisons de cette "épidémie" de suicides sont plus complexes. Il faut sans doute en chercher les racines dans les profondes mutations sociales et culturelles vécues par le Groenland.


    Ancienne colonie du Danemark, devenue région autonome en 1979, ce pays peuplé majoritairement d'Inuits a vu sa culture séculaire bousculée par l'immixtion de la modernité. D'autant que les habitants se déplacent de plus en plus vers les villes, où ils doivent s'adapter à une autre manière de vivre.


    Il s'est ensuivi, comme souvent, une perte de repères, qui se manifeste notamment par des conduites addictives, comme l'alcoolisme.


    De tels comportements génèrent une violence qui s'exerce souvent sur les enfants. Ainsi, un mineur sur trois, au Groenland, aurait été victime d'abus sexuels.


    Depuis quelques années cependant, des campagnes et des programmes de prévention, patronnés par les autorités danoises et diverses ONG, ont permis d'améliorer la situation.


    En effet, les chiffes montrent que les habitants nés après 1995 subissent moins d'abus sexuels que leurs aînés. Ce qui est sans doute lié à une meilleure information, mais aussi à la libération de la parole, qui se traduit par l'augmentation des plaintes.


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  • Certaines légendes ont la vie dure. C'est le cas de cette rumeur selon laquelle le corps de Walt Disney, ou du moins sa tête, auraient été conservés dans le froid. On prétend même que ces reliques se trouveraient aujourd'hui dans l'un des parcs d'attractions placés sous l'égide du père de Mickey.


    Le bruit a été propagé par la presse, ainsi que par certains employés de la firme Disney. On retrouve d'ailleurs ces rumeurs dans des livres consacrés à Walt Disney.


    Or il semble bien que cette histoire n'ait pas le moindre fondement de vérité. D'abord parce que la propre fille de Walt Disney a affirmé de la manière la plus claire que la crémation avait été choisie lors du décès de son père.


    Par ailleurs, certaines personnes, comme Bob Nelson, le fondateur d'une société spécialisée dans la cryogénisation, ont attesté avoir vu l'urne contenant les cendres du célèbre cinéaste.


    Elle serait d'ailleurs aujourd'hui au cimetière de Forrest Lawn, à Los Angeles, où reposent de nombreux acteurs et réalisateurs de cinéma.


    Cette légende vient peut-être de la fascination qu'exerçait la mort sur le réalisateur, à quoi s'ajoute un vif intérêt pour les innovations scientifiques, qu'on retrouve d'ailleurs dans certains de ses parcs.


    Même s'il l'avait voulu, il est d'ailleurs peu probable que Walt Disney ait pu profiter de la cryogénisation, une technique consistant à conserver les corps dans de l'azote liquide maintenu à une température très basse.


    En effet, au moment de la mort du cinéaste, en 1966, cette méthode n'était pas encore utilisée, même si elle n'allait pas tarder à l'être. De fait, c'est en 1967, quelques semaines après le décès de Walt Disney, que cette technique a été employée, pour la première fois, pour conserver le corps d'un citoyen américain, James Bedford.


    D'ailleurs, la fille du réalisateur doute que son père ait même entendu parler de la cryogénisation. Enfin, des documents officiels font état de la crémation du corps du cinéaste et de l'inhumation de l'urne cinéraire au cimetière de Forrest Lawn.


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  • Dans le langage courant, un "épicurien" est un bon vivant. C'est un homme, ou une femme, qui aime la bonne chère et les plaisirs des sens.


    Or, il s'agit d'une vision très réductrice, et même erronée, de cette doctrine née dans l'Antiquité. On la doit en effet au philosophe grec Épicure, qui la fonde à Athènes, en 306 avant notre ère.


    À première vue, l'épicurisme est bien fondé sur la recherche du plaisir. Mais il ne s'agit nullement d'un plaisir sensuel, comment l'entendent certains adeptes de l'hédonisme.


    Les épicuriens doivent rechercher les seuls plaisirs naturels et nécessaires. Ainsi, ils s'efforcent de manger à leur faim ou de se chauffer s'ils ont froid. Ils doivent se dispenser des plaisirs superflus, qui pourraient les conduire à mener une vie dissolue.


    En fait un épicurien doit moins rechercher le plaisir, en tant que tel, que le bonheur, une notion plus large, conçue comme le véritable but de la vie.


    Ce bonheur, on l'a vu, consiste à se contenter des plaisirs naturels et nécessaires. Mais il repose aussi sur une conception matérialiste de l'homme et du monde. Pour Épicure et ses disciples, en effet, tout ce qui existe, dans l'univers et sur terre, est composé de vide et d'atomes.


    Ceux qui composent un être humain, qu'il s'agisse de son corps ou même de son âme, se désagrègent après la mort. Il est donc vain de craindre la mort et les souffrances qui y mènent, puisqu'elle signifie un retour au néant.


    Cette absence de crainte, qui incite également à mieux supporter la douleur, doit conduire le sage à l'"ataraxie". S'il atteint cet état, l'épicurien jouit d'une quiétude d'esprit et d'une sérénité que plus rien ne vient troubler.


    Ce n'est pas à dire, pour autant, que les épicuriens étaient des athées. L'athéisme, tel qu'on l'entend de nos jours, était d'ailleurs un concept pratiquement inconnu dans l'Antiquité. Ils croyaient bien à l'existence de dieux, mais ils vivaient dans leur monde, sans se soucier des humains et de leur destin.


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  • Les grandes métropoles ont souvent hérité de surnoms, souvent plus populaires que leur appellation officielle. Paris n'a pas échappé à la règle. On l'a en effet surnommée "la Ville lumière" ou "Paname".


    D'origine argotique, ce dernier nom évoque plutôt un Paris bohème et populaire, celui des ateliers d'artistes et des cabarets de la butte Montmartre.


    Mais d'où vient ce sobriquet, popularisé par la célèbre chanson éponyme de Léo Ferré ?En fait, on ne sait pas exactement dans quelles circonstances il s'est formé. Il existe en effet, à cet égard, deux versions principales.


    La première fait référence au fameux scandale de Panama, qui éclate en 1889. Dix ans plus tôt, Ferdinand de Lesseps, rendu célèbre par le creusement du canal de Suez, est choisi, en raison de son prestige, pour présider à l'ouverture d'un autre canal.


    Ce canal de Panama devait permettre de relier l'Atlantique au Pacifique au niveau de l'Amérique centrale. Mais la société créée par Lesseps, pour entreprendre ce vaste chantier, peine à obtenir les capitaux nécessaires.


    Il lance alors une souscription publique. Mais une partie des fonds obtenus par ce moyen sert à payer des pots-de-vin à des journalistes et des hommes politiques. En échange, ils doivent défendre le projet.


    Cet énorme scandale met en cause des ministres et de nombreux politiciens en vue. Pour certains, Paris, lieu d'action de ces excellences corrompues, aurait alors hérité du surnom de "Paname", directement relié au nom du canal et du scandale dont celui-ci a été l'occasion.


    Une autre version voit plutôt l'origine de ce surnom dans un couvre-chef. Il s'agit justement d'un chapeau appelé "panama", adopté notamment par les ouvriers travaillant au percement du canal de Panama.


    En effet, ce chapeau de paille, dont le nom vient de celui du canal, les protégeait des ardeurs du soleil. Porté par le Président Théodore Roosevelt, il connaît aussi la faveur des notables.


    Au tournant du siècle, il est très à la mode à Paris, où il coiffe les élégants. "Paname" pourrait donc venir du nom de ce chapeau.


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  • Avec l'hymne national, le drapeau représente un des symboles essentiels de l'identité d'un pays. Or, certains de ces pavillons se ressemblent beaucoup. C'est le cas des drapeaux de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande qui, de fait, sont très similaires.


    Anciennes colonies britanniques et membres du Commonwealth, ils arborent tous les deux, sur le coin gauche de l'étendard, l'"Union Jack", le drapeau britannique.


    Pour le reste, les deux drapeaux affichent des étoiles : sept étoiles blanches pour le drapeau de l'Australie, quatre étoiles rouges, avec un liseré blanc, pour la Nouvelle-Zélande.


    Sur le drapeau australien, six des branches de l'étoile située sous l'"Union Jack" représentent les six premiers États australiens, la septième symbolisant les futurs États. Quant aux étoiles situées sur la partie gauche des deux drapeaux, elles représentent la constellation de la Croix du Sud, présente dans l'hémisphère Sud.


    La similitude entre ces deux drapeaux est d'ailleurs telle qu'elle suscite un différend entre les deux pays. En effet, les autorités néo-zélandaises demandent à l'Australie de modifier son drapeau, au motif qu'il est trop proche du drapeau de la Nouvelle-Zélande.


    Et elles font cette requête au nom de l'antériorité de leur étendard national. En effet, même s'il n'est vraiment devenu officiel qu'en 1902, il existe sous sa forme actuelle depuis 1869. Alors que le drapeau fédéral australien n'a été adopté, avec son dessin actuel, qu'en 1901, pour devenir l'emblème national officiel en 1954.


    Les Néo-Zélandais soutiennent d'ailleurs cette initiative de leur gouvernement. Selon un récent sondage, en effet, plus de 60 % des personnes interrogées pensent que l'Australie doit changer son drapeau.


    En revanche, les habitants de la Nouvelle-Zélande ne semblent pas prêts à modifier leur propre drapeau. En effet, le gouvernement avait proposé que l'Union Jack, qui, selon ses dires, exprime une dépendance symbolique par rapport au Royaume-Uni, et ne représente plus vraiment l'identité néo-zélandaise, soit remplacé par d'autres motifs.


    Mais, finalement, près de 57 % des électeurs se sont prononcés pour le maintien du drapeau actuel.


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  • Dans les films "catastrophes", où les navires et les avions courent de grands périls, on entend souvent l'opérateur radio lancer, d'une voix angoissée, le message suivant, "mayday", répété trois fois.


    Dans la vie aussi, ce message de détresse est le même. Mais d'où vient-il ? Pour comprendre son origine, il faut remonter à 1923.


    En ces débuts de l'aviation commerciale, tout ou presque était à inventer. Ainsi, à cette époque, il n'existait pas de signal de détresse universel. C'est un officier radio de l'aéroport de Croydon, au Royaume-Uni, qui fut chargé d'en trouver un.


    Il fallait que ce message fût assez simple pour être compris par tous les pilotes, quelle que soit leur nationalité.


    L'opérateur radio chargé de cette mission se met alors à réfléchir. Puisant dans ses souvenirs, il se rappelle que, deux ans auparavant, en 1921, il avait perçu le message de détresse d'un pilote en difficulté.


    Comme il était français, ce pilote s'était exprimé dans sa langue. Il avait donc dit dans sa radio : "venez m'aider". Ce que, dans son ignorance de la langue de Molière, l'opérateur radio avait traduit par "mayday".


    Il propose alors à ses supérieurs de faire de ce terme, "mayday", le message universel à utiliser en cas de situation de détresse. Mais il ne sera définitivement adopté que quatre ans plus tard, en 1927, par la convention internationale de télégraphie.


    "Mayday" deviendra alors officiellement l'équivalent du "SOS", un message de détresse transmis au moyen du code morse.


    Aujourd'hui, le mot "mayday" peut être utilisé aussi bien par les pilotes d'avions que par les capitaines de navires. Pour être pris en compte, il doit être répété trois fois.


    Et il doit être réservé à des cas de détresse avérée. En effet, ce message ne doit être émis que si des vies humaines sont en danger, du fait d'un incendie, d'une collision avec un obstacle ou un autre bateau, d'un début de naufrage ou, dans le cas d'un avion, si, par exemple, les commandes ne répondent plus.


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  • Pour gagner du temps, nous avons tendance, quand nous écrivons, à abréger certains mots. La langue autorise ce genre de libertés. Encore faut-il savoir comment orthographier ces abréviations.


    C'est le cas de celle qui raccourcit le mot "Monsieur". Ce titre de civilité, employé pour s'adresser aux hommes, est la contraction de l'adjectif possessif "mon" et du mot "seigneur".


    Il est donc une forme abrégée de "Monseigneur", utilisée pour saluer de hauts personnages ou des prélats.


    Rappelons que, d'après l'usage, "Monsieur" doit être écrit en entier sur l'enveloppe et dans la formule de salutation du début de la lettre. Le mot est alors écrit avec une majuscule.


    L'abréviation est d'usage plus courant devant un nom ou une fonction. Dans ce cas, comment doit-on écrire la forme abrégée de "Monsieur" ?


    De nombreuses personnes hésitent alors entre deux graphies : "M." ou "Mr". La seconde orthographe semble la plus courante entre le XVIe siècle et le début du XXe siècle. On la trouve notamment dans le dictionnaire du grammairien Ménage, à la fin du XVIIe siècle.


    Puis cette abréviation passe un peu de mode, l'usage consacrant peu à peu la seule graphie "M.". Dans la huitième édition de son dictionnaire, en 1932, c'est la seule que retient l'Académie française.


    Mais, dans les dernières décennies, la forme "Mr" revient à l'honneur. Il semble que cette nouvelle faveur soit due en partie à l'usage anglais, qui abrège "Mister" en "Mr".


    Mais c'est précisément pour éviter toute confusion que la seule graphie autorisée, ou du moins vivement recommandée, est bien "M.". Il faut d'ailleurs rappeler que cette abréviation s'écrit avec un "M" majuscule, suivi d'un point.


    On peut également se demander comment il faut écrire le pluriel de "Monsieur". Au pluriel, "Monsieur" donne "Messieurs". Là encore, on n'écrira pas "Mrs", comme on le voit quelquefois, mais "MM.", un point suivant bien les deux majuscules.


    "M." n'est pas la seule abréviation utilisée pour s'adresser à quelqu'un. On utilisera aussi "Dr" pour un médecin ou "Me" pour désigner un avocat ou un notaire.


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