Spelade

  • Hier, j’étais invité au mariage d’un couple d’amis. La fête avait lieu sur un beau terrain en bord de mer, suffisamment près du rivage pour qu’on entende les vagues s’y briser.

    La mariée avait préparé un spectacle de danse traditionnelle avec les femmes de sa famille ; un petit groupe de musiciens les accompagnaient en chantant et en jouant du ukulele.

    Après ce régal pour les yeux, notre appétit a été réveillé par de ravissants plateaux de fruits tropicaux, et par des pâtisseries faites maison.

    Soudain l’un des invités, qui était parti manger sa part de gâteau près de la mer, nous a fait de grands signes de la main : il voulait nous montrer quelque chose. Nous nous sommes rués sur la plage ; et là, me croirez-vous ?

    Une baleine et son baleineau nageaient non loin, à environ 200 mètres de la plage, juste derrière le récif. Avec leurs grandes nageoires qui battaient la surface des flots, ils semblaient donner leur bénédiction aux mariés. Nous sommes restés de longues minutes à guetter leurs apparitions furtives entre les vagues. Puis ils se sont éloignés, et il n’y eut plus rien que la mer.

  • «  Bonjour Franzi, je souhaite te proposer mes services en tant que tuteur de français. J’ai appris que tu veux apprendre cette belle langue, et je suis convaincu d’avoir la compétence nécessaire pour ce travail.

    - Merci Émile ; c’est vrai, j’ai pour ambition d’apprendre à parler français couramment, car j’ai de la famille en France. J’ai l’intention de leur rendre visite, et il me semble important d’être capable de m’exprimer correctement dans la langue de mon pays d’accueil.

    - Tu as tout à fait raison. C’est essentiel de faire l’effort de parler la langue du pays que tu visites. D’autre part, tu seras en mesure de profiter davantage de ton séjour, tu comprendras ce que les gens te disent, tu pourras discuter avec les marchandes de légumes, tu pourras lire les enseignes des magasins… tu vivras une expérience d’immersion agréable.

    - Ça me parait fantastique ! Et toi, tu peux m’enseigner le français ?

    - Bien sûr, je serais ravi de travailler avec toi. On peut étudier des textes littéraires, des articles de journaux, faire des exercices de grammaire, apprendre du vocabulaire, discuter des sujets qui t’intéressent…

    - Super ! J’ai hâte de commencer mes cours de français avec toi !

    - Je t’en prie, je reste à ta disposition ! Si tu as des questions, des commentaires ou des suggestions, envoie-moi un email sur [email protected]. »

  • Jill m’a envoyé un email dans lequel elle me raconte qu’elle élève du bétail, plus précisément de la race Black Angus. Elle m’a proposé de vous parler de vaches. Les vaches, j’aime bien les regarder paitre, j’aime bien les manger, mais a part ça, je n’y connais pas grand-chose. Et puis à force de réfléchir, j’ai trouvé qu’il y avait quelques expressions françaises intéressantes à propos de vaches. Voyons voir comment les utiliser, et ce qu’elles signifient.

    Si vous êtes impressionné, vous pouvez vous exclamer : oh la vache !

    Si vous ne l’êtes pas, au contraire, dites : c’est vache…

    Pour renforcer un qualificatif, utilisez l’adverbe vachement.

    Si la nourriture est trop chère, et que vous n’avez pas planté de pommes de terre : c’est une période de vaches maigres.

    Si votre professeur ne vous a pas bien enseigné le français : vous parlez français comme une vache espagnole.

    Si vous rapportez beaucoup d’argent à votre employeur : vous êtes une vache à lait.

    Quand votre enfant chipe un œuf de Pâques au magasin, dites-lui : « Qui vole un œuf vole un bœuf. »

    Enfin, quand je me décide à surmonter ma paresse et que je publie un épisode, je prends le taureau par les cornes.

  • …, Émile. Oui, je m’appelle Émile, comme mon arrière-grand-père. Je porte ce prénom depuis bien longtemps ; je n’avais que quelques jours quand mes parents se sont penchés sur mon berceau et que je leur ai dit : « Chers parents, bonjour. Je m’appelle Émile. »

    En vérité, mes souvenirs sont flous, je n’ai peut-être pas prononcé ces mots. En général, la grammaire des bébés n’est pas parfaite.

    En parlant de grammaire, ouvrons une parenthèse. C’est amusant, de dire « je m’appelle » en français. On devrait dire : « les gens m’appellent untel, parce que c’est mon nom ». Mais ainsi est la langue, pleine de curiosités et de coutumes qui se perpétuent.

    Revenons à nos moutons. Je m’appelle Émile, et comme c’est un nom qui me va très bien, toute ma famille et mes amis m’appellent Émile.

    Enfin, si vous voulez me souhaiter bonne fête, le 22 mai est la Saint Émile !

  • J’ai fait une rechute. Presque huit semaines de silence… En anglais, il y a un phénomène qui s’appelle le « blocage de l’écrivain », mais je ne suis ni écrivain ni anglais, donc il est tout à fait impossible que ce diagnostic puisse s’appliquer à moi. En français, ça se traduit par « syndrome de la page blanche ». Pour ne pas prendre de risques, j’écris maintenant sur du papier de couleur. On n’est jamais trop prudent !

    Mon problème, c’est que je pense beaucoup, mais j’agis peu. Pourtant, mon père m’a souvent répété que « l’action libère ». C’est un homme plein de sagesse, mon père, il m’a appris énormément de choses, quand j’étais petit et que nous vivions ensemble.

    Un jour, pensant avoir atteint l’âge adulte, j’ai quitté le foyer familial et le pays de mon enfance. Mais ces derniers temps, ma petite amie me dit que je me comporte comme un enfant. Il est peut-être temps que je retourne auprès de mes parents !

  • J’aime me lever tôt. Au petit matin, le monde est différent. La lumière est douce. Dans les rues, les voitures sont silencieuses ; dans les arbres, les oiseaux sont bruyants. Je prends une bonne douche froide pour me réveiller, et pour bien commencer la journée.

    Je ne suis pas le seul à me lever tôt. Au marché aux fruits, il y a déjà beaucoup de monde. Pour obtenir les fruits les plus beaux et les plus frais, il faut donc être à l’heure, au lever du soleil. Parfois, ma petite amie Miri m’accompagne, car elle sait choisir les meilleurs fruits, particulièrement les papayes et les fruits de la passion, qui sont ses préférés.

    Il y a un proverbe français qui dit : « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ». L’équivalent en anglais est : « l’oiseau qui arrive tôt attrape le vers ». Mais j’espère ne pas trouver de vers dans ma papaye !

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  • L’homme et la mer

    Homme libre, toujours tu chériras la mer !
    La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
    Dans le déroulement infini de sa lame,
    Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

    Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
    Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
    Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
    Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

    Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
    Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
    Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
    Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

    Et cependant voilà des siècles innombrables
    Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
    Tellement vous aimez le carnage et la mort,
    Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

    Charles Baudelaire

    Les voiles

    Quand j’étais jeune et fier et que j’ouvrais mes ailes,
    Les ailes de mon âme à tous les vents des mers,
    Les voiles emportaient ma pensée avec elles,
    Et mes rêves flottaient sur tous les flots amers.

    Je voyais dans ce vague où l’horizon se noie
    Surgir tout verdoyants de pampre et de jasmin
    Des continents de vie et des îles de joie
    Où la gloire et l’amour m’appelaient de la main.

    J’enviais chaque nef qui blanchissait l’écume,
    Heureuse d’aspirer au rivage inconnu,
    Et maintenant, assis au bord du cap qui fume,
    J’ai traversé ces flots et j’en suis revenu.

    Et j’aime encor ces mers autrefois tant aimées,
    Non plus comme le champ de mes rêves chéris,
    Mais comme un champ de mort où mes ailes semées
    De moi-même partout me montrent les débris.

    Cet écueil me brisa, ce bord surgit funeste,
    Ma fortune sombra dans ce calme trompeur ;
    La foudre ici sur moi tomba de l’arc céleste
    Et chacun de ces flots roule un peu de mon cœur.

    Alphonse de Lamartine

  • Vous ne le savez peut-être pas, mais j’ai tendance à être oisif. Parfois, je suis assis dans ma chambre ou dans le salon, et je ne sais pas quoi faire. Je mange un peu, un morceau de pain et de fromage, et puis j’arrête parce qu’il faut que j’aie de l’appétit pour le diner, plus tard. Alors, je ne fais rien. Je reste assis, ou allongé par terre, en regardant par la fenêtre. Je me dis que c’est vraiment dommage de rester à ne rien faire, et je pense aux cent choses dont je devrais m’occuper au lieu de rêvasser.

    Je ferais mieux d’appeler mes parents, d’écrire une lettre à ma tante, d’apprendre le portugais, de lire un livre sur la charpenterie, d’écrire un épisode pour mon podcast ou de répondre à vos emails…

    Il y a un proverbe français qui dit « l’oisiveté est mère de tous les vices ». C’est très préoccupant, je suis sur la mauvaise pente…

    Ceci dit, Robert Louis Stevenson a écrit un essai intitulé « Une apologie des oisifs ». Ça me rassure, il doit y avoir de bons côtés à être paresseux. Mais je ne sais pas lesquels, je n’ai pas encore fait l’effort de le lire…

  • Note: I used to listen to this story when I was a kid. You can find it on Spotify on the link below. The extract I'm reading is from 6min 36s.

    https://open.spotify.com/track/45Y3F1BnUYv4hEKAM7OmE6?si=a33e6a662a264799

    – Tu confonds tout... tu mélanges tout !
    Il était vraiment très irrité. Il secouait au vent des cheveux tout dorés :
    – Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi :
    « Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon !
    – Un quoi ?
    – Un champignon !
    Le petit prince était maintenant tout pâle de colère.
    – Il y a des millions d’années que les fleurs fabriquent des épines. Il y a des millions d’années que les moutons mangent quand même les fleurs. Et ce n’est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien ? Ce n’est pas important la guerre des moutons et des fleurs ? Ce n’est pas plus sérieux et plus important que les additions d’un gros Monsieur rouge ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n’existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu’un petit mouton peut anéantir d’un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu’il fait, ce n’est pas important ça !
    Il rougit, puis reprit :
    – Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit : « Ma fleur est là quelque part... » Mais si le mouton mange la fleur, c’est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s’éteignaient ! Et ce n’est pas important ça !
    Il ne put rien dire de plus. Il éclata brusquement en sanglots. La nuit était tombée.

  • Lorsqu’ils jouent près d’un ruisseau, d’une rivière, ou d’un torrent, les enfants y jettent souvent un morceau de bois dans lequel est planté une feuille, pour voir jusqu’où leur embarcation voguera.

    Certains adultes sont tout aussi curieux et veulent explorer les mers et les océans.

    Marah est l’une de ces personnes. Avec quelques amis, elle a construit un voilier. C’est un navire traditionnel en bois, donc ça n’a pas été facile ; il leur a fallu beaucoup de travail et de patience pour en terminer la construction.

    A présent, ils peuvent profiter de ce beau bateau, et de l’inégalable sentiment de liberté qui vous habite quand vous êtes en mer, et que vous regardez la lointaine courbe de l’horizon. Loin des voitures, loin des avions, loin des villes bruyantes et lumineuses, Marah et ses compagnons respirent  un air pur et s’endorment au bruit de l’eau qui clapote contre la coque.

  • Le français est une très belle langue. Partout dans le monde, des gens parlent ou comprennent le français.
    En Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique, au Moyen Orient, en Asie et en Océanie, le français est présent dans de nombreux pays. Apprendre le français permet de communiquer avec 300 millions de francophones sur tous les continents.
    C’est aussi une des deux langues officielles des Jeux Olympiques !
    Une excellente manière de se familiariser avec le français est de s’immerger dans la langue, de regarder des films en français, ou d’écouter des émissions en français. Petit a petit, vous apprendrez de nouveaux mots, de nouvelles phrases, de nouvelles expressions ; vous apprendrez à vous exprimer en français.
    Bon courage !