Spelade

  • Isabelle d’Angoulême est une figure marquante du Moyen-Âge. Une comtesse ambitieuse et influente qui a accédé au trône d’Angleterre grâce à son mariage avec Jean sans Terre. Mais à la mort de ce dernier, elle ne s’est pas résignée à abandonner le pouvoir. De retour sur ses terres natales, elle a géré le comté d’Angoulême avec une poigne de fer se faisant appeler « reine-comtesse ». Mère du roi Henri III d’Angleterre, elle a aussi su jouer un rôle clé dans les conflits entre l’Angleterre et la France.

  • Stéphane Bern nous raconte, 390 ans jour pour jour après que Louis XIII a signé les lettres patentes qui ont officiellement validé sa création, le destin d’un lieu d’exception devenu institution sous l’impulsion du duc de Richelieu : l’Académie Française qui vise à préserver et embellir la langue française, grâce à ses membres prestigieux, les Immortels, qui siègent sous sa célèbre coupole…

    Comment cette institution a-t-elle été créée ? Près de quatre siècles après sa fondation, quelle est son influence ? Comment s’y faire élire ?

    Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Jean-Marie Rouart, de l'Académie Française.

  • ❀ SponsorisĂ© par La NEF ! Ouvre un compte d'Ă©pargne sĂ©curisĂ© qui finance uniquement des projets Ă©cologiques, sociaux et culturels en 3 clics : https://www.lanef.com/particuliers/ouvrir-livret-nef?pk_campaign=livret&pk_source=podcast&pk_medium=thebigshift

    Les banques sont de plus en plus enjointes Ă  bonifier les taux des projets Ă©cologiques, les subventions aux projets de rĂ©novation peuvent ĂȘtre intĂ©ressantes, alors est-ce que c'est rentable d'amĂ©liorer son DPE ?

    On oppose la vision court terme Ă  une vision patrimoniale de prise de valeur du bien.
    Extrait de l'Ă©pisode 153 avec Frederic pedro.

    L’immobilier reprĂ©sente 26 % des Ă©missions de CO₂ en France. C'est Ă©norme, et 97% du parc n'est pas aux normes Ă©tablies dans la feuille de route de dĂ©carbonation du secteur du logement.
    Pourtant, tout existe dĂ©jĂ  pour dĂ©carboner ce secteur. FrĂ©dĂ©ric Pedro, fondateur d’Investir Ensemble (www.investir-ensemble.com), prouve que rĂ©nover des passoires Ă©nergĂ©tiques peut ĂȘtre Ă©cologique, rentable et mĂȘme collaboratif.

    Il m'a partagĂ© des solutions concrĂštes : innovations techniques, astuces pour Ă©conomiser de l’eau et de l’énergie, amĂ©lioration du DPE, comment les banques favorisent dĂ©sormais les projets de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique et thermique. FrĂ©dĂ©ric dĂ©montre aussi que dans l'immo aussi, le collectif peut bousculer le statu quo.

    Un Ă©pisode rempli de chiffres, d’idĂ©es malines Ă  rĂ©utiliser, que vous soyez propriĂ©taires ou locataires !

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  • Dans C CE SOIR, comment sortir la France du "piĂšge du narcotrafic" ? C’est la question que se posent les sĂ©nateurs depuis le dĂ©but de la semaine et c’est la question que nous allons poser ce soir Ă  nos invitĂ©s
 La menace du narcotrafic est-elle aujourd’hui plus forte que celle liĂ©e au terrorisme ? Au-delĂ  des formules chocs de nos ministres, est-ce que les actes suivent ? Comment empĂȘcher le narcotrafic de fracturer en profondeur la sociĂ©tĂ© ?

    Nous allons en dĂ©battre ce mercredi 29 janvier 2025 avec : 

    ▶ Vincent GAUTRONNEAU Journaliste au service police/justice du Parisien, coauteur avec Jean-Michel DĂ©cugis de « Tueurs Ă  gages - EnquĂȘte sur le nouveau phĂ©nomĂšne des shooters » aux Ă©ditions Flammarion (09/10/2024)

    ▶ Bertrand MONNET, Professeur Ă  l’Edhec, titulaire de la chaire de management des risques criminels

    ▶  Laure BECCUAU Procureur de la RĂ©publique de Paris, procureur de la Juridiction nationale chargĂ©e de la lutte contre la criminalitĂ© organisĂ©e (Junalco)

    ▶  Amandine DEMORE Maire PCF d’Échirolles (IsĂšre)

    ▶  Clarisse SERRE Avocate pĂ©naliste au barreau de Seine-Saint-Denis, autrice de « L'Avocate et le Repenti » aux Ă©ditions Sonatine (23/01/2025)

    đŸŽ™ïž Retrouvez C ce soir en vidĂ©o sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/

  • CĂ©line, businesswoman Ă  seulement 25 ans, bouscule les codes de l'onglerie et construit un vĂ©ritable empire en tant que formatrice prothĂ©siste ongulaire !

    Originaire de Lille, Céline a grandi comme elle le dit « en étant une mauvaise élÚve ». Rien ne la prédestinait à devenir cheffe d'entreprise.

    AprÚs un CAP esthétique, elle découvre le métier de prothésiste ongulaire et en tombe amoureuse.

    2 ans de salariat plus tard, CĂ©line prend conscience qu'elle ne veut plus consacrer son Ă©nergie Ă  une entreprise qui n'est pas la sienne pour seulement 1 200 € par mois.

    Elle quitte son CDI et devient prothésiste ongulaire à son compte, installée dans le sous-sol de la maison de ses parents.

    En quelques mois, son agenda est complet, mais CĂ©line en veut encore plus !

    MalgrĂ© une rĂ©ussite dĂ©jĂ  impressionnante — une clientĂšle fidĂ©lisĂ©e, 10 000 € de CA mensuel, et son rĂŽle de formatrice en CAP — CĂ©line dĂ©cide de voir plus grand.

    Elle déménage à Dubaï et lance sa toute premiÚre formation en ligne pour devenir prothésiste ongulaire.

    Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir le parcours atypique et inspirant de Céline.

    Cet épisode est une véritable source de motivation : Céline nous prouve que tout est possible et que tout le monde peut réussir, peu importe l'ùge, le milieu social, les compétences ou les moyens financiers. Il suffit de se lancer !

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    Un épisode à écouter sans modération !


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  • durée : 00:30:32 - Les Pieds sur terre - par : Sonia Kronlund, Timothée de Rauglaudre - Marie a toujours refusé de se marier, mais lorsqu'elle tombe amoureuse de Philippe, elle se met à rêver à la parfaite demande en mariage. Tatiana, septuagénaire, n'avait jamais eu d'enfants avant que Mohammed, un jeune exilé guinéen, lui demande qu'elle l'adopte. - réalisation : Louise André

  • Tech, mode, sport, musique... Certaines entreprises deviennent des empires. Nous suivons leur actu.

    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • durée : 00:28:42 - Les Pieds sur terre - par : Sonia Kronlund, Anna Benjamin - Brigitte, 69 ans, est retraitée depuis sept ans. Il y a vingt ans, des réfugiés sonnent chez elle pour demander de l'eau. Depuis, celle que l'on surnomme aujourd'hui "Mamie charge" leur ouvre trois fois par jour son garage pour recharger leurs téléphones, manger et se réchauffer un peu.
    - réalisation : Emmanuel Geoffroy

  • durée : 00:58:54 - Toute une vie - par : Capucine Ruat - Résistant et déporté, le poète Jean Cayrol est l'auteur du remarquable texte du film "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais. Également romancier, scénariste et cinéaste, il fut un grand découvreur de talents dans l’édition. Un passeur de mots, libre, toujours en alerte. - réalisation : Angélique Tibau

  • Comme chaque mardi, je vais rĂ©cupĂ©rer mon panier de lĂ©gumes. Ça fait un an maintenant que j’ai adhĂ©rĂ© Ă  une AMAP, une association pour le maintien de l’agriculture paysanne. Avec 250 autres “amapiens”, on s’engage financiĂšrement pendant une annĂ©e auprĂšs d’une maraichĂšre. En retour, elle nous fournit un panier toutes les semaines, avec Ă  l’intĂ©rieur des lĂ©gumes de saison et bios. Je vais ĂȘtre honnĂȘte, quand je me suis inscrit c’était d’abord pour manger mieux et pour participer Ă  une rĂ©munĂ©ration plus juste des agriculteurs, lĂ  en l'occurrence de Marie qui fournit mon AMAP. C’était pas vraiment pour des motivations Ă©cologiques. C’est donc presque Ă  mon insu (mais pour une fois c’est dans le bon sens) que j'ai commencĂ© Ă  faire quelque chose pour aider la biodiversitĂ©. Je ne l’avais pas en tĂȘte mais oui, en mangeant bio, en consommant des lĂ©gumes produits sans pesticides, je contribue Ă  prĂ©server le vivant.


    Voici le lien de l'Ă©tude dont je parle en fin d'Ă©pisode : https://www.cell.com/one-earth/fulltext/S2590-3322(21)00289-X?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS259033222100289X%3Fshowall%3Dtrue


    Les personnes interrogées dans cet épisode sont :

    Marie Ortega, maraĂźchĂšre

    Laure Mamy, directrice de recherche Ă  l'INRAE


    Super Green Me, un podcast imaginé par Lucas Scaltritti

    Écriture : Lucas Scaltritti & Matilde Meslin

    RĂ©alisation & mixage : Franck Haderer

    Direction artistique : Camille Juzeau

    Production exécutive : Chloé Tavitian

    Musique originale : SolĂšne Moulin

    Graphisme : Aurore Carric

    Enregistrement voix off : Karen Beun et Nathalie Mattera chez Gong Audio

    Production déléguée : 13 Productions


    Cette saison est parrainée par MAIF, l'assureur militant. Merci à eux pour leur soutien !


    Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

  • C’était il y a tout juste 80 ans. Le 27 janvier 1945, le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, situĂ© en Pologne, Ă©tait libĂ©rĂ© par l’armĂ©e russe. La Shoah fera 6 millions de morts, dont un million dans ce camp, Ă©picentre de la solution finale : l’extermination programmĂ©e, Ă  l’échelle industrielle, des Juifs d’Europe par l’Allemagne Nazie.

    80 ans aprĂšs, le camp est devenu un musĂ©e et un mĂ©morial visitĂ© chaque annĂ©e par de nombreux Ă©tudiants, qui ont un rapport parfois distant avec l’histoire de la Shoah. Reportage avec de jeunes lycĂ©ens français originaires de Toulouse.

    De notre envoyé spécial à Auschwitz,

    C’est un marathon express en Pologne. Un aller-retour dans la journĂ©e et une visite de quelques heures pour se plonger dans un pan entier de l’histoire, concrĂ©tiser des mots, des rĂ©cits et des images, Ă©tudiĂ©s en classe. Ces lycĂ©ens Ă©tudient au lycĂ©e Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens-de-Gameville, dans l’agglomĂ©ration de Toulouse. Parmi eux, Malack, 17 ans. La lycĂ©enne doit bien l’admettre, elle ne connaissait pas l’histoire de la Shoah. « C’est grĂące au professeur que j’en ai entendu parler. On m’a parlĂ© des Juifs, de leur extermination, mais ce n’était jamais dĂ©taillĂ©, ce n’était pas approfondi comme aujourd’hui », dĂ©roule-t-elle.

    La trentaine d'Ă©lĂšves s’est levĂ©e trĂšs tĂŽt et a embarquĂ© dans un avion depuis Toulouse, jusqu’à Cracovie, la seconde ville de Pologne, situĂ©e Ă  70 kilomĂštres d’Auschwitz-Birkenau. Avant d’entamer la visite, l’ambiance est plutĂŽt dĂ©tendue, ponctuĂ©e de quelques batailles de boules de neige Ă  la descente du car. Plusieurs Ă©lĂšves, dont Yann, avouent regarder avec un certain Ă©loignement l’histoire de la Shoah. « C’est dans les livres d’histoire, plante le jeune homme. On en entend parler, on voit quelques photos, mais venir ici c’est une vraie opportunitĂ© de dĂ©couvrir l’histoire de l’Europe et de la Seconde Guerre mondiale. » Le mot « guerre » lui Ă©voque davantage celle en Ukraine, Ă  200 kilomĂštres Ă  vol d’oiseau. Loann dresse une analyse similaire : « La guerre au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine : Je me sens beaucoup plus proche de ces guerres aujourd’hui car on a des images, des vidĂ©os, des reportages, sur ces guerres, et elles sont plus mĂ©diatisĂ©es qu’avant. Auparavant, on n'avait pas du tout conscience de ce qui se passait dans ces camps. »

    BĂątiments en ruines

    En ce mois de janvier 2025, 20 centimĂštres de neige recouvrent ce qu’il reste de Birkenau, le deuxiĂšme des trois camps d’Auschwitz, oĂč dĂ©bute la visite. Une grande partie des constructions en pierre sont dĂ©truites et Loann apparaĂźt quelque peu dĂ©boussolĂ© : « Le fait que les bĂątiments soient en ruines, on a du mal Ă  imaginer leur fonctionnement. Mais venir ici, ça permet de mettre en forme tout ce que l’on voit en cours. On comprend vraiment l’importance de ce camp dans la Seconde Guerre mondiale », insiste le lycĂ©en.

    Une premiĂšre visite permet de matĂ©rialiser les faits au-delĂ  des mots de la guide qui accompagne les Ă©lĂšves : la visite d’un baraquement. En silence, les Ă©lĂšves arpentent la construction oĂč s’entassaient et dormaient sur des planches en bois, les prisonniers du camp. « C’est Ă  la fois triste et extrĂȘme, c’est angoissant, il y a une atmosphĂšre pesante », commentent AnaĂŻs et MĂ©lanie. Malack, qui n’avait que trĂšs peu entendu parler de la Shoah, se plonge peu Ă  peu dans le rĂ©cit. « Je peux imaginer ces gens-lĂ  en train de vivre ces atrocitĂ©s. J’arrive un peu Ă  ressentir ce qu’ils ont dĂ» ressentir Ă  l’époque. » Le systĂšme concentrationnaire de Birkenau se concrĂ©tise aussi sous les yeux de Nina, 17 ans. « DĂ©shumanisation », « humiliation » : peu Ă  peu, la jeune lycĂ©enne met des mots sur l’horreur et rapproche l’évĂ©nement de sa propre histoire : « C’est vrai que ça me paraĂźt un peu loin parce que ça date d’une Ă©poque oĂč je n'Ă©tais pas nĂ©e. D’un autre cĂŽtĂ©, c’est un combat qui me touche aussi car tout ce qui est racisme, antisĂ©mitisme, ce sont des choses que je peux encore vivre aujourd’hui. Je suis encore confrontĂ©e aux racistes. Et mĂȘme si cette histoire est loin, ce sont des combats qui sont toujours actuels. »

    Des noms et des visages, la Shoah à hauteur d’hommes et de femmes

    La Shoah se raconte aussi Ă  hauteur d’hommes et de femmes. C’est le parti pris d’Auschwitz I, aujourd’hui musĂ©e et mĂ©morial, que s’apprĂȘtent Ă  visiter les Ă©lĂšves. Et c’est aussi le choix rĂ©alisĂ© par Mary Albagnac, l’enseignante d’histoire. Toute l’annĂ©e, ces lycĂ©ens Ă©tudient les rĂ©cits de dĂ©portĂ©s originaires de Toulouse et de ses environs et vont tenter de retrouver leurs traces dans les archives du musĂ©e. « En passant par la petite histoire, ça leur permet de mieux comprendre, on pense, la grande histoire, et aussi de connaĂźtre davantage le patrimoine et l’histoire locale, explique Mary Albagnac. On se rend compte qu’ils habitent pas trĂšs loin du camp d’internement sur lequel on a travaillĂ©, mais qu’ils ne savaient pas du tout qu’il existait et qu’il s’était passĂ© de tels Ă©vĂ©nements sur leur territoire qu’ils pratiquent tous les jours. Ce projet permet de s’identifier plus facilement Ă  ces personnes, Ă  ces enfants, Ă  leur destin, leur parcours, qui nous amĂšnent Ă  Auschwitz. »

    Des prĂ©noms, des noms, des dates de naissance : plus de quatre millions de victimes connues de la Shoah sont rĂ©pertoriĂ©es dans le livre des noms, dans lequel se plongent dĂ©sormais les Ă©lĂšves. Romane part en quĂȘte du nom d’un dĂ©portĂ© originaire des environs de Toulouse, un certain «Rosenwasser». La lycĂ©enne interpelle sa professeure, « Je crois que je l’ai trouvĂ© ». La professeure coupe court : « Il serait mort le 15 aoĂ»t 1942. Et bien non, ça ne marche pas, puisqu’il est censĂ© ĂȘtre dĂ©portĂ© le 26 aoĂ»t 1942. »

    Un peu plus loin, Loann et Roman se sont quelque peu Ă©cartĂ©s de la consigne initiale. « On cherche une personne que l’on a en commun et que l’on connaĂźt, dĂ©veloppe Loann. On essaye de voir s'il y a peut-ĂȘtre un de ses descendants qui est ici et s'il y a son nom de famille dans le livre. ​​​​​​​» Mais la quĂȘte se rĂ©vĂšle fastidieuse, constate Roman. « Je cherche un nom de famille prĂ©cis et je trouve quand mĂȘme dix personnes qui ont ce nom de famille. C’est impressionnant, ça montre vraiment la diversitĂ© des personnes qui ont Ă©tĂ© touchĂ©es par le gĂ©nocide. »

    Effets personnels

    Aux images d’archives se superposent dĂ©sormais, plus seulement des noms, mais des visages et de nombreux effets personnels. La Shoah s’incarne Ă  travers des lunettes, des cheveux, des milliers de paires de chaussures, rassemblĂ©es derriĂšre une immense plaque de verre. « LĂ , on est sans voix, on est bouche bĂ©e face Ă  cet amas d’objets, de prothĂšses. On se rend compte rĂ©ellement du massacre que ça a Ă©tĂ© et du nombre de personnes qui ont Ă©tĂ© tuĂ©es. Je suis choquĂ© de l’espace que ça prend et du nombre d’objets et de chaussures qu’il y a », explique Loann.

    À Auschwitz, ce sont un million de personnes qui ont Ă©tĂ© amenĂ©es en train, afin d’y ĂȘtre triĂ©es, gazĂ©es et incinĂ©rĂ©es. Pour les Ă©lĂšves qui le souhaitent, la visite s’achĂšve par un passage devant un four crĂ©matoire. « Tout le monde rentre ? », interroge par prĂ©caution Mary Albagnac, l’enseignante. Tous les Ă©lĂšves pĂ©nĂštrent et dĂ©couvrent le summum de l’horreur. « Cela fait peur, rĂ©agit immĂ©diatement Yann. Parce que les bĂątiments sont en assez bon Ă©tat et en entrant dedans on s’imagine ce qu’il s’est passĂ© auparavant. »

    Transmettre la mémoire

    Face aux preuves parfois crues et brutales de la Shoah, aucun Ă©lĂšve ne reste insensible. Reste Ă  savoir ce qu’ils feront de l’exigence de mĂ©moire et de l’importance de la transmettre. Une mission plus difficile Ă  mener aujourd’hui qu’il y a quelques annĂ©es, Ă  en croire l’enseignante d’histoire, Mary Albagnac : « Les derniers tĂ©moins disparaissent ou sont de plus en plus fragiles, donc on a du mal Ă  les faire venir sur les Ă©vĂ©nements. Et l’autre souci que j’identifie, c’est que la jeune gĂ©nĂ©ration a accĂšs Ă  tout, dans l’instantanĂ©, Ă  tout moment et a parfois du mal Ă  faire le tri. Avec ce projet, on veut les faire travailler sur les sources historiques, leur montrer comment on fait de l’histoire, comment avoir un regard critique. Et la professeure de poursuivre : «On sait que ça ne marchera pas avec tous, mais on se donne les moyens d’y arriver avec ce type de projet. »

    La mĂ©moire de la Shoah demeure encore une mĂ©moire incarnĂ©e, grĂące au rĂ©cit qu’en font encore les rescapĂ©s. Mais la force de ce rĂ©cit est condamnĂ©e Ă  s’amenuiser avec la disparition des derniers survivants, estime Alexandre Doulut, guide accompagnateur du mĂ©morial de la Shoah : « Pour avoir vu dans les yeux des jeunes leurs rĂ©actions face Ă  quelqu’un qui a Ă©tĂ© la victime d’Auschwitz, qui raconte quel a Ă©tĂ© son quotidien, je peux vous assurer que nous, si on passe derriĂšre en tant qu’historien avec nos connaissances brutes, ça a une portĂ©e cent fois plus minime, c’est Ă©vident. » Cela signifie-t-il pour autant que l’on puisse un jour complĂštement oublier cette histoire ? « Oui, personne ne peut dire quel sera l’état de la mĂ©moire, dans dix ans, dans vingt ans, c’est trĂšs versatile la mĂ©moire, reprend Alexandre Doulut. Mais moi je suis plutĂŽt optimiste. »

    Transmettre, un poids ou un défi ?

    Nina, 17 ans, doit bien le reconnaĂźtre, avant cette annĂ©e, « elle n’aurait vraiment pas pensĂ© parler de la Shoah. Cela me touchait, mais je n’étais pas sensibilisĂ©e au fait de devoir retranscrire. » À la question de savoir si la lycĂ©enne se sent capable ou non de transmettre cette mĂ©moire, elle hĂ©site d’abord, puis se lance : « Moi, je ne m'en sens pas vraiment capable. Je raconterai Ă  mon entourage proche, car eux, ils me connaĂźtront personnellement et c’est dans l’intimitĂ© que l’on raconte ces choses, puisque ce sont des traumatismes. » Nina ne se sent pas d’en parler car elle a peur, « peur de mal raconter, d’oublier des dĂ©tails, d’offenser les petits enfants des familles ». Mais l’idĂ©e que l’on puisse totalement oublier cette histoire « l’effraie ».

    À ses cĂŽtĂ©s, Juliette lui oppose d’autres arguments. « C'est Ă  nous de porter cela. Ce n’est pas un poids, c’est quelque chose que l’on va devoir faire et c’est Ă  nous d’assumer ce rĂŽle. Il ne faut pas se priver d’en parler, ça ne doit pas ĂȘtre tabou, on ne doit pas ne pas en parler parce que ça a Ă©tĂ© trĂšs grave. Il faut justement en parler. Ce n’est pas un dĂ©fi qui doit faire peur. »

    Ginette Kolinka, passeuse de mémoire

    Quelques jours plus tard, au mĂ©morial de la Shoah Ă  Paris, des rires se font entendre dans l’auditorium. Sur scĂšne, Ginette Kolinka houspille la modĂ©ratrice de la confĂ©rence : « Posez-moi une question, mais une vraie ! Sinon je mĂ©lange tout, le dĂ©part et le retour ! » La mĂ©moire fait parfois dĂ©faut, mais Ă  presque 100 ans, Ginette Kolinka n’a rien perdu de sa rĂ©partie et de la force de son rĂ©cit. « Hitler voulait nous humilier et il a su trouver tout ce qu’il y avait pour le faire », rappelle-t-elle. Infatigable passeuse de mĂ©moire, c’est encore Ă  la jeune gĂ©nĂ©ration qui l’écoute dans l’auditorium qu’elle s’adresse ce soir-lĂ , avant d’entamer un dialogue plus direct entre deux dĂ©dicaces et de rĂ©pondre Ă  quelques questions de journalistes : « Aux jeunes, je le dis et le redis : qu’ils parlent au plus grand nombre de personnes possibles en leur spĂ©cifiant que ce n’est pas une fiction. Ce qui a Ă©tĂ© Ă©crit, ça a Ă©tĂ© vĂ©cu, on en est les survivants », insiste la rescapĂ©e.

    Puis, Ginette Kolinka s’adresse Ă  une jeune fille qui lui prĂ©sente son ouvrage Ă  dĂ©dicacer : « Toi, tu es une petite fille et j’espĂšre que quand ça sera le moment de parler de ça dans ta classe, tu diras "moi j’ai vu quelqu’un qui l’a vĂ©cu, j’ai vu deux dames, tu peux dire ĂągĂ©es, ça ne fait rien, et qui l’ont vĂ©cu ! " »Reste une derniĂšre interrogation : a-t-elle confiance dans la jeune gĂ©nĂ©ration pour porter cette mĂ©moire ? La rĂ©ponse fuse : « Qu’est-ce que ça veut dire confiance ou pas confiance ? Je ne suis pas obsĂ©dĂ©e par ce qu’il va se passer aprĂšs. Moi, je vis le prĂ©sent. Quand je vais dans les Ă©coles, je m’aperçois qu’il y a beaucoup d'enfants qui m’écoutent, des plus jeunes et des moins jeunes. On vit le prĂ©sent. Ils ont Ă©coutĂ©. Cette petite fille a Ă©coutĂ©. Peut-ĂȘtre que demain elle va le raconter Ă  sa maĂźtresse. Et bien moi, ça, ça me suffit. »

  • À Lima, au PĂ©rou, 1 million et demi de personnes n'ont pas accĂšs Ă  l'eau courante
 Leur seul moyen d'approvisionnement est le passage d'un camion citerne, Ă  la venue alĂ©atoire et dont la qualitĂ© de l'eau est critique... ; et critiquĂ©e. Et si les pouvoirs publics ne s'emparent pas rapidement du sujet, de plus en plus de PĂ©ruviens risquent d'ĂȘtre concernĂ©s. Selon une Ă©tude d'Aquafondo, le PĂ©rou ne disposera, en effet, d'ici 40 ans, que de 60% de ses ressources actuelles en eau.

    «L’accĂšs Ă  l’eau dans la capitale pĂ©ruvienne : avant tout le combat des pauvres», un Grand reportage de Marion Bellal.

  • Retour sur la situation Ă  Gaza, 10 jours aprĂšs l’entrĂ©e en vigueur du cessez-le-feu. Alors que des centaines de milliers de Palestiniens retournent Ă  pied vers le Nord dĂ©sormais en ruines, Donald Trump propose de les Ă©vacuer vers l’Egypte et la Jordanie.

    Alors, s’agit-il d’une Ă©niĂšme provocation du prĂ©sident amĂ©ricain, ou l’idĂ©e de vider Gaza de ses habitants est-elle dĂ©sormais sur la table ? La fameuse “solution Ă  deux États” est-elle, malgrĂ© le cessez-le-feu, plus que jamais en train de s’éloigner ? 

    Nous allons en dĂ©battre ce mardi 28 janvier 2025 avec : 

    ▶ Vincent LEMIRE, Professeur Ă  l’universitĂ© Gustave Eiffel, auteur de la BD best-seller « Histoire de JĂ©rusalem » aux Ă©ditions Les ArĂšnes (27.10.22) et co-auteur de « IsraĂ«l-Palestine, anatomie d’un conflit » avec Thomas SnĂ©garoff aux Ă©ditions Les ArĂšnes (04.04.24)

    ▶ David KHALFA, Co-directeur de l'Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient Ă  la Fondation Jean JaurĂšs, co-auteur de « IsraĂ«l-Palestine, annĂ©e zĂ©ro - Le 7 octobre 2023, une onde de choc mondiale » aux Ă©ditions Le Bord de l’eau (18.10.2024)

    ▶ Judith COHEN-SOLAL, Psychanalyste et autrice

    ▶ Norma MARCOS, CinĂ©aste, rĂ©alisatrice du documentaire « L’Espoir voilĂ© » (1994), autrice de «Le dĂ©sespoir voilĂ©. Femmes et fĂ©ministes de Palestine » aux Ă©ditions Riveneuve (18.04.2013)

    ▶ Jean-François COLOSIMO, Historien, documentariste, essayiste, Ă©diteur, auteur de « Occident, ennemi mondial n°1 » aux Ă©ditions Albin Michel (02.04.24)

    đŸŽ™ïž Retrouvez C ce soir en vidĂ©o sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/

  • Stéphane Bern raconte, à l’occasion des 170 ans de sa disparition, Gérard de Nerval, poète romantique au destin tragique, dont les écrits ont été le reflet de son âme, brillante et sombre à la fois…

    En quoi ses poèmes étaient-ils le reflet de son époque ? Pourquoi le rêve a-t-il toujours été aussi prépondérant dans l'œuvre de Gérard de Nerval ? Que faut-il retenir de sa vie ?

    Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Olivier Weber, écrivain, auteur de "Ma vie avec Gérard de Nerval” (Gallimard)

  • Face Ă  la gent fĂ©minine, Henri IV, a, semble-t-il, toujours fait preuve d’une certaine faiblesse. MariĂ© Ă  Marguerite de Valois, puis Ă  Marie de MĂ©dicis pour des raisons politiques, celui que l’on surnomme le Vert-Galant a vĂ©cu des passions ardentes avec de nombreuses maĂźtresses, Gabrielle d’EstrĂ©es et Henriette d’Entragues en premier lieu. Ces femmes ont Ă©tĂ© plus que des amantes. Elles Ă©taient des « presque reines », et bien souvent les mĂšres de bĂątards royaux. Pour Ă©voquer ces femmes souvent dĂ©testĂ©es Ă  leur Ă©poque, Virginie Girod reçoit l'historienne Flavie Leroux. SpĂ©cialiste d’histoire de la cour et des femmes en France Ă  l’époque moderne, en particulier des maĂźtresses royales, elle est l’auteure de plusieurs livres Ă  ce sujet, dont "L’autre famille royale", disponible aux Ă©ditions PassĂ©s ComposĂ©s.

    Au CƓur de l’Histoire est un podcast Europe 1.

    - Présentation : Virginie Girod

    - Production : Armelle Thiberge

    - Réalisation : Clément Ibrahim

    - Diffusion : Estelle Lafont

    - Composition du générique : Julien Tharaud

    - Promotion et coordination des partenariats : Marie Corpet

    - Visuel : Sidonie Mangin

  • Il y a 80 ans, jour pour jour, l’armĂ©e soviĂ©tique dĂ©couvrait le camp d’Auschwitz
 80 ans plus tard, que reste-t-il d’Auschwitz ? Et alors que les voix des survivants s’éteignent, demain, que restera-t-il d’Auschwitz dans notre mĂ©moire collective ? Comment empĂȘcher la diffusion du poison de l’oubli et avec lui le risque de voir revenir les cauchemars du passĂ© ? Nous allons en dĂ©battre ce jeudi 27 janvier 2025 avec : 

    ▶ Denis PESCHANSKI, Historien, directeur de recherche Ă©mĂ©rite au CNRS, responsable du projet Équipex MATRICE, auteur de « La France des camps : L’internement (1938-1946) » aux Ă©ditions Gallimard (27.03.2002)

    ▶ Elena PAVEL, Professeur d’histoire-gĂ©ographie dans un collĂšge du XIXĂšme arrondissement de Paris et coordinatrice au Centre pour l’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information (CLEMI) 2nd degrĂ©

    ▶ Lucie SPINDLER, Journaliste, autrice du podcast « ItinĂ©raire d'un enfant cachĂ© »

    ▶ FrĂ©dĂ©rique LEICHTER-FLACK, Professeure en LittĂ©rature et HumanitĂ©s politiques au Centre d'Histoire de Sciences Po, autrice de « Pourquoi le mal frappe les gens bien ? » aux Ă©ditions Flammarion (18.01.23)

    ▶ Judith ELKÁN-HERVÉ, RescapĂ©e d’Auschwitz, elle tĂ©moigne dans « Les filles de Birkenau » de David Teboul, aux Ă©ditions Les ArĂšnes (23.01.25)

    đŸŽ™ïž Retrouvez C ce soir en vidĂ©o sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/

  • Quatre-vingt ans jour pour jour aprĂšs la libĂ©ration du camp d’Auschwitz, symbole de la barbarie nazie, par les soldats soviĂ©tiques, Sur le Fil revient sur l’Holocauste des Roms, qui reste une rĂ©alitĂ© mĂ©connue et peu documentĂ©e du gĂ©nocide entrepris par le IIIĂšme Reich.  Alors que des communautĂ©s entiĂšres ont disparu en Europe, les recherches scientifiques peinent Ă  cerner la rĂ©alitĂ© exacte de cette extermination. En cause, l’anti-tsiganisme persistant, la destruction des preuves, le traumatisme des survivants. 

    Dans cet épisode, Rosa Schnéberguer, 88 ans, survivante du génocide, confie ses souvenirs et Karola Fings, historienne allemande spécialiste du sujet, nous explique les raisons de cet absence de travail de mémoire.


    RĂ©alisation : Clara Guillard.


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  • Depuis deux ans, les Etats-Unis ont vĂ©cu un nombre record d’arrivĂ©es de chinois qui demandent l’asile.

    Des hommes surtout, qui ont franchi ocĂ©ans et montagnes pour fuir la rĂ©pression ou tout simplement une Ă©conomie chinoise qui ralentit. 

    Et comme d’autres migrants, ils passent par le Mexique. Plus de 38.000 Chinois ont rejoint clandestinement les Etats-Unis au cours de l’annĂ©e fiscale 2024, qui s’achĂšve en septembre,  en passant par cette frontiĂšre selon l’institut migration policy. C’est presque 20 fois plus qu’il y a deux ans. 


    Et parmi ces migrants, de nombreux demandeurs d'asile craignent dĂ©sormais d’ĂȘtre renvoyĂ©s en Chine par l’administration Trump.

    DĂšs sa prise de fonctions, le prĂ©sident amĂ©ricain a pris une  sĂ©rie de dĂ©crets qui selon l’organisation de dĂ©fense des droits humains Human Rights Watch, ont rĂ©duit Ă  nĂ©ant le droit d’asile.  Dans cet Ă©pisode prĂ©parĂ© par Pierre Botte, Sur le Fil vous emmĂšne dans le Queens, Ă  New York, dans les pas des journalistes de l’AFP Cecilia Sanchez et Beiyi Seow. Elles y ont rencontrĂ© des demandeurs d’asile qui craignent que leur vie va ĂȘtre une nouvelle chamboulĂ©e. 

    Réalisation : Michaëla Cancela-Kieffer


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  • Stéphane Bern raconte, à l’occasion de son 80e anniversaire, la libération du camp d'Auschwitz construit dès 1940 au sud-ouest de la Pologne devenu, durant la Deuxième Guerre mondiale, un terrible complexe de mort et le symbole ultime de la folie meurtrière du régime nazi…

    Qu’ont découvert les soldats de l’Armée rouge, en entrant dans le camp, ce 27 janvier 1945 ? Comment le rapatriement des survivants s’est-il organisé ? Que reste-t-il aujourd’hui de l’immense complexe concentrationnaire construit et exploité par les nazis ?

    Pour en parler, Stéphane Bern reçoit Alexandre Bande, historien, auteur de "Auschwitz, 1945" (Passés Composés)