Avsnitt
-
L'historien et professeur Jean-Pierre Filiu, auteur de « Un historien à Gaza » (Les Arènes) est l'invité international de RFI ce 30 mai. Il a pu entrer dans la bande de Gaza avec une équipe de Médecins sans frontières en décembre 2024. Il raconte les destructions, la lutte quotidienne des Gazaouis pour leur survie et « l'acharnement méthodique » de l'armée israélienne contre le territoire. Il dit aussi son inquiétude face à Gaza symbole d' « un monde sans droit », « livré aux charognards ».
À lire aussi«C’était bien mieux avec les ONG»: des Gazaouis dénoncent les distributions d'aide alimentaire contrôlées par Israël
-
Amos Gitaï, artiste, cinéaste et metteur en scène israélien est l'invité international de RFI ce 29 mai. Il se désole de la poursuite de la guerre, évoque la « sauvagerie » du gouvernement israélien et estime que le « dialogue est nécessaire et obligatoire ». Entretien.
À lire aussiGaza: «On est dans une guerre génocidaire sur une population entièrement captive»
À lire aussiOffensive terrestre sur Gaza: «Ils veulent simplement notre anéantissement»
-
Saknas det avsnitt?
-
Dr François Blot, médecin réanimateur, président du Comité d’éthique d'un centre de lutte contre le cancer à Paris et auteur de Faut-il légaliser l’aide médicale à mourir? (Ed. Hermann) est l'invité international de RFI ce 28 mai. Il revient sur le vote, mardi, des députés français sur la création d'un « droit à l'aide à mourir ». Une réforme majeure après des années de débat.
À lire aussiLoi sur l'«aide à mourir» : «Un texte qui lève le tabou de la mort en accompagnant mieux les patients»
-
Pierre Lévy, ex-ambassadeur de France en Russie (2020-2024), est l'invité international de RFI ce 27 mai. Il décrypte les dernières déclarations de Donald Trump et Friedrich Merz sur l'Ukraine. Le président américain a estimé que Vladimir Poutine était devenu « complètement fou ». Le chancelier allemand annonce que les principaux alliés de Kiev ont levé « toute limitation de la portée des armes livrées ».
RFI: Donald Trump dit que Vladimir Poutine est devenu « complètement fou », le chancelier allemand assure que les principaux alliés de Kiev ont levé « toute limitation de la portée des armes livrées », avez-vous le sentiment qu'on arrive à un tournant de ce conflit ?
Pierre Lévy: Je ne le crois pas. Je pense qu'il y a beaucoup de communication, beaucoup de mise en scène. À chaque fois, tout le monde est très attentif au prochain contact, au prochain petit mot. En réalité, quand on regarde comment les choses se passent, d'abord sur le terrain, il y a toujours un grignotage du terrain côté russe, parce que tout simplement, ils veulent être en position de force quand le moment des négociations viendra. Et puis autrement, mon sentiment est qu'on parle beaucoup de négociations, les négociations n'ont pas véritablement commencé.
C'est-à-dire ? On en est au stade pur du contact, mais pas plus, de votre point de vue de diplomate ?
Il est clair, et ça c'est incontestable, et on ne sait pas quelle en sera l'issue, que le dossier a connu une accélération spectaculaire depuis le 12 février, la date du premier coup de téléphone officiel entre Trump et Poutine. Ça, c'est clair. Les choses ont vraiment bougé, parfois de manière brutale. Je pense à la scène dans le bureau ovale avec Zelensky de manière aussi parfois tragique, parce que les États-Unis et la Russie ont voté ensemble au Conseil de sécurité à l'ONU une résolution. Et ça a traduit un alignement américain sur les positions russes le 24 février, mais autrement, ça bouge. Alors la question est de savoir dans quel sens est-ce que ça bouge. Et de ce point de vue-là, les dernières évolutions, je trouve, me conduisent à être plutôt pessimiste.
Pessimiste et prudent ?
Oui, parce que les Russes jouent plutôt bien. Vous avez vu donc cette reprise des contacts directs entre les Russes et les Ukrainiens à Istanbul, c'est une bonne chose et les Russes ont une délégation de poids, contrairement aux commentaires ici ou là, ce sont des gens qui connaissent leur affaire, qui ont la confiance du président Poutine et qui étaient les négociateurs en mars et en avril 2022. Donc l'approche russe est assez simple. Ils considèrent, c'est un discours qui tourne en boucle dans leur propagande, qu'il y a eu un accord. Il y a eu quasiment un accord en avril 2022, accord qui a été bloqué suite aux interventions américaines et britanniques. Et maintenant, il s'agit de reprendre cette discussion. Et cet accord, en fait, revient à une reddition de l'Ukraine. Et actuellement, les Russes sont en train de préparer le mémorandum, vous savez qui a été annoncé suite à l'appel téléphonique entre les deux présidents. Et il est vraisemblable que ce mémorandum reprendra la négociation là où elle a été laissée en février 2022, donc sur des bases très défavorables pour l'Ukraine.
La Russie a mené ces dernières nuits des attaques massives de drones et de missiles, et il y a donc ces déclarations du président américain parlant de Vladimir Poutine : « Il tue beaucoup de gens. Je ne sais pas ce qui lui arrive. Je suis surpris, très surpris. Il est devenu complètement fou ». Est-ce que Poutine a perdu le soutien de Trump ?
Vous savez, attendons...
Attendons le prochain revirement, si je vous entends ?
Attendons la prochaine déclaration. Mais je trouve que ce n'est pas une manière de procéder avec les Russes. Vous avez vu la réaction...
C’est une « mauvaise méthode » ? Vous dites « mauvaise méthode » parce que là, c'est l'insulte, évidemment ?
Oui, je trouve que c'est une mauvaise méthode. Mais, il y a eu dans le passé aussi, vous vous souvenez, quand en octobre 2023, le président Biden avait traité Poutine de dictateur… Et la réponse russe était : « C'est inacceptable, ce n'est pas convenable ».
Et là, la réponse de la bouche de Dmitri Peskov c’est : « Réponse émotionnelle aux événements »...
Surcharge émotionnelle. Voilà. Et ça, c'est pire parce que j'ai entendu des commentaires disant selon lesquels les Russes essayent de ménager Trump. Je trouve que c'est pire.
Vous qui lisez le Kremlin dans le texte Pierre Lévy, qu'est-ce que ça veut dire surcharge émotionnelle, on se moque de lui ?
Alors, je vais essayer de traduire. D'abord, dans l'esprit russe, un chef domine et se domine. Donc, il n'a pas d'humeurs.
Donc il n'a pas d'émotion, il n'a pas à avoir de « surcharge émotionnelle »...
Il n'a pas à avoir de surcharge émotionnelle. Et la surcharge émotionnelle, c'est un signe de faiblesse. Ça, je l'ai observé à plusieurs reprises dans mes contacts. Dans l'approche russe, c'est absolument clair. Donc, je trouve que c'est une approche assez méprisante finalement. Et vous avez ce contraste entre d'un côté une espèce d'impatience tactique côté Trump, et de l'autre côté, une patience stratégique côté russe avec une froide détermination. Donc absolument aucune humeur.
À propos des déclarations de Friedrich Merz, le chancelier allemand qui annonce que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne « ont levé toute limitation de la portée des armes livrées ». Ce qui veut dire que l'Ukraine peut attaquer des positions militaires en Russie. Changement de doctrine militaire de façon évidente et là encore, Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, parle de « décision assez dangereuse ». Je comprends « menace ». Est-ce que je comprends bien ?
Dans la séquence que nous vivons, on voit bien que chaque protagoniste essaye de gagner du terrain. Et il s'agit à travers cette déclaration d'essayer d'instaurer un rapport de force avec la possibilité de frapper des cibles militaires. J'insiste sur ce point si ces éléments sont confirmés, de frapper des cibles militaires avec tous les centres de logistique qui sont près de la frontière avec l'Ukraine, qui sont côté russe. Les centres de regroupement de force. Enfin, tout ça d'un point de vue strictement militaire européenne. Voilà, c'est l'intention ukrainienne tout ça. Tout ça fait sens parce qu'il ne s'agit absolument pas de faire en sorte que l'Ukraine s'effondre. Je trouve que l'Ukraine résiste très bien. Vous avez vu qu'il a fallu quasiment neuf mois à la Russie pour reprendre la poche de Koursk.
Et quand Peskov dit que la levée de cette limitation de la portée des armes serait absolument contraire à notre aspiration à parvenir à un compromis politique, ça veut dire que la Russie a vraiment l'intention de trouver une issue politique ?
Là aussi, je veux dire, il y a un fossé, il y a un abîme entre les mots et la réalité. Mon analyse est que le président Poutine n'a pas dévié de ses objectifs initiaux, c'est-à-dire casser la souveraineté de l'Ukraine, aller jusqu'au bout de ses objectifs. Simplement, dans son équation, il doit faire attention à ne pas se mettre le président Trump à dos complètement. Alors, il peut l'user. Faire en sorte qu'il soit là. Et à un moment, il passe à autre chose...
Ce qui n'est pas impossible...
Ce qui n'est pas impossible. Mais là aussi, qu'est-ce que ça veut dire concrètement ensuite pour l'Ukraine, en termes de soutien, qu'est-ce que ça veut dire pour les Européens en termes d'engagement ? Tout ça est à voir.
Quel type de pression pourrait être utile, efficace auprès des Russes ? À quoi le président russe peut-il être sensible ou est-ce qu'il ne déviera pas, comme vous le dites ?
Moi, je crois qu'il y a une pression qui peut jouer et qui peut jouer côté américain, parce que le rêve russe, c'est le duopole. On règle les problèmes entre Washington et Moscou. Et donc si les Américains disent, on va normaliser, si on arrive à un accord de paix, ça, ça peut jouer, mais c'est pas du tout ce qui est en train de se faire.
À lire aussi«Il est temps que cette tuerie s’arrête»: les Ukrainiens inquiets après les attaques de drones russes
-
Vendredi 23 mai, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le docteur Alaa al-Najjar, pédiatre dans l'hôpital Nasser, perd neuf de ses dix enfants dans le bombardement de sa maison. Marwan Al-Hams, le directeur des hôpitaux de campagne à Gaza, ne pense pas que ça soit arrivé par hasard, « cibler la maison d'une pédiatre, c'est vouloir viser le système de santé, dernier rempart qui défend le peuple palestinien en sauvant des vies », dit-il. Pour en parler, nous recevons Isabelle Defourny, la présidente de Médecins sans frontières (MSF).
-
Deux millions de Palestiniens en danger de mort imminente à Gaza... La population de l’enclave est menacée chaque jour par les bombardements israéliens. Le système de santé est à terre : 94% des hôpitaux sont endommagés ou détruits. Les Palestiniens sont également menacés par la famine. Les premiers camions d’aide humanitaire ont pu entrer cette semaine après deux mois de blocage d’Israël mais on est loin du compte, tant la situation est gravissime sur place. Face à cela, la communauté internationale durcit le ton, de plus en plus. C’est par exemple le cas de l’Espagne. Pour en parler, nous recevons José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères.
-
Une plongée dans l'histoire ce 23 mai avec notre Grand invité international et une bande dessinée qui nous plonge dans les soubresauts d'une période aussi étudiée que méconnue, aussi idéalisée que débattue, la Révolution française de 1789 et les premières années de la République en France. Pour en parler nous recevons Guillaume Mazeau, maître de conférences à l’université Paris I Panthéon Sorbonne et auteur de Notre Révolution. De l’Ancien régime à la Première République (Édition de l’observatoire, 15 mai 2025).
-
Maxime Prévot, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Belgique est l'invité de RFI ce 22 mai. Il évoque l'attaque de Washington, condamne les tirs israéliens lors d'une visite de diplomates en Cisjordanie et dit sa colère et son indignation. Pour la bande de Gaza, le chef de la diplomatie belge répète que l'urgence est humanitaire. Entretien.
-
Najat Vallaud Belkacem, ancienne ministre française et présidente de l'association France Terre d'Asile et Benjamin Michallet, économiste, juge assesseur à la Cour nationale du Droit d'asile sont des grands invités internationaux de RFI ce 21 mai. Dans leur livre « Réfugiés. Ce qu'on ne nous dit pas » (Stock), ils s'emploient à porter un regard différent et informé sur les déplacés forcés. Ils appellent l'Europe à anticiper et à préparer les prochaines migrations.
À lire aussiEn France, les réfugiés peinent à accéder à l'emploi
À lire aussiRéfugiés : une vie bloquée aux frontières
-
Richard Corbett, ancien chef de file des Travaillistes britanniques au Parlement européen, est l'invité de RFI ce 20 mai. Au lendemain du sommet Royaume-Uni - Union européenne, il salue le nouveau partenariat, mais le juge encore « trop timide ». Cinq ans après le Brexit, il rêve d'un retour de la Grande-Bretagne dans l'UE.
À lire aussiLe Royaume-Uni et l’UE concluent des accords sur la sécurité et le commerce et «réinitialisent» leurs relation
À lire aussiLes défis du Royaume-Uni, cinq ans après le Brexit
s
-
Guillaume Esmiol, directeur délégué du Marché du Film de Cannes, est l'invité international de RFI ce 19 mai. Le Marché du Film de Cannes se déroule durant le festival International du Film. C'est le volet économique du festival, le plus grand salon mondial des professionnels du cinéma. Son directeur pose son regard sur l'évolution de l'industrie du cinéma.
À lire aussiFestival de Cannes 2025: «La Danse des renards», un film qui interroge sur l’amitié et la masculinité
À lire aussiCannes 2025: quand la réalité virtuelle s’intègre au monde du cinéma
-
L'Humanité célèbre ce samedi 17 mai, la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Malgré les immenses avancés enregistrées ces dernières années, la situation des droits des LGBT en Europe se dégrade. Le Rapport 2025 d’Ilga-Europe pointe un recul préoccupant des droits LGBT+. Pour dresser un état des lieux, Denis Quinqueton, co-directeur de l’Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-Jaurès, membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, est l'invité international de RFI.
À lire aussiDroits des personnes LGBTQ+: tour d'horizon des situations à travers le monde
À lire aussiPourquoi les LGBT phobies progressent en 2025 ?
►Rapport ILGA 2025
-
Pourra-t-il aller plus loin dans les réformes ou restera-t-il les mains liées par le parti à qui il a confisqué le gouvernement ? La question se pose pour Donald Tusk, deux jours avant le premier tour de la présidentielle en Pologne. Revenu au pouvoir fin 2023, il a rapproché son pays de l’Europe et tenté de revenir sur les décisions du PiS, qui a dirigé pendant huit ans. Mais le parti nationaliste conserve la présidence et le droit de veto qu’Andrzej Duda utilise pour préserver son héritage. Est-ce le changement ou le statu quo que les Polonais choisiront ? Entretien avec Pierre Buhler, ancien ambassadeur de France en Pologne, professeur à Sciences Po et auteur d’un essai, Pologne, histoire d’une ambition (Ed. Tallandier).
-
Volodymyr Yermolenko, philosophe ukrainien, président du Pen Club ukrainien, rédacteur en chef de UkraineWorld.org, est l'invité de RFI ce 15 mai. Alors que Russes et Ukrainiens doivent avoir leurs premières négociations directes depuis 2022 , il dénonce « le jeu cynique et pas sincère » de Vladimir Poutine. Entretien.
-
Raphaël Doan, essayiste, haut fonctionnaire français et auteur de Faire de la France une démocratie (éd Passés / Composés) est l'invité de RFI ce 14 mai. Alors que le président français promet plusieurs référendums en même temps dans les mois qui viennent , l'essayiste plaide pour l'utilisation fréquente du référendum pour trancher les grandes questions. Entretien.
-
Élie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d'Israël en France, est l'invité de RFI ce 13 mai. Au lendemain de la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander et alors que Donald Trump entame une tournée au Moyen-Orient, l'ancien diplomate livre son analyse. Il constate que « la résolution du conflit à Gaza» passe peut-être « par les intérêts personnels de Donald Trump ».
-
Antoine Renard, représentant et directeur pays du Programme alimentaire mondial en Palestine (PAM) est le grand invité international de RFI lundi 12 mai. De retour de la bande de Gaza, il décrit une population « au-delà d'exsangue », décrit-il après une visite dans l'enclave. Après plus de deux mois de blocus de l'aide humanitaire, la situation est catastrophique, alors qu'« à 40 kilomètres de là, nous avons tout le stock nécessaire pour couvrir 2,2 millions de personnes ».
À lire aussiGaza: dans son plan d'acheminement d'aide humanitaire, Washington écarte l'implication directe d'Israël
-
Confrontation entre l’Inde et le Pakistan, trois jours après le déclenchement des hostilités, l’escalade militaire monte crescendo dans le Cachemire pakistanais, en dépit des appels à la désescalade de la communauté internationale. Au moins 50 morts sont à déplorer des deux côtés. À quoi peut-on s’attendre désormais dans ce conflit ? Peut-il déboucher sur une guerre ? Pour en parler, Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur senior au Think tank Asia Centre, est le grand invité international de la matinale de RFI samedi 10 mai.
À lire aussiLe Pakistan lance sa riposte contre l'Inde après des missiles indiens et une frappe à Islamabad
À lire aussiInde-Pakistan: guerre de l’information à haute intensité
-
Daniel Huillier, président de l'association nationale des pionniers et combattants volontaires du Maquis du Vercors et ancien résistant, est le grand invité international de RFI ce 8 mai 2025. 80 ans après la capitulation de l'Allemagne nazie, il se souvient de son adolescence dans la Résistance aux côtés de son père.
À lire aussiLes grandes dates de la Seconde Guerre mondiale: 1939-1945
-
Jean Lafaurie, ancien résistant français, déporté à Dachau en 1944, est l'invité international de RFI ce 8 mai 2025. À l'occasion des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, il raconte son parcours. À 101 ans, il se souvient du combat et de la solidarité des résistants.
À lire aussiSeconde Guerre mondiale: pourquoi le 8-Mai n'est pas célébré partout en Europe
À lire aussiLes grandes dates de la Seconde Guerre mondiale: 1939-1945
- Visa fler