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  • Intrigues Secondaires #7 La Paresse - Bastien Lallemant et Colombe Boncenne

    En 2021, quand B. débute l’écriture de ses nouvelles chansons, il sent comme une ombre au-dessus de son épaule. Cette ombre, c'est Elisabeth Spettro, l'amie d'enfance retrouvée. Il va l'inviter à chanter avec lui Cependant, Elisabeth vit à l'étranger et ne veut pas venir en France. Comme si elle avait peur de quelque chose ou de quelqu'un...

    La réalisation de l'album s'organise, B. demande à l'autrice - et amie - C. de rédiger une biographie fictive d'Elisabeth, un « pare-feu » romanesque censé donner le change. Mais n'est-ce pas étrange de « devoir inventer quelqu'un qui existe pour tenter, in fine, de le soustraire au monde réel » rétorque-t-elle.

    Elle sera dure à convaincre.

    Au fil des mois, et ce jusqu'à l'achèvement du disque, B. et C. échangent sur le portrait fantôme et c'est toute l'histoire de La Paresse qui se tricote et se détricote devant nos yeux. Quant à Elisabeth, elle s'y raconte peu à peu.

  • Intrigues Secondaires #6 Oublier - Bastien Lallemant et Colombe Boncenne

    En 2021, quand B. débute l’écriture de ses nouvelles chansons, il sent comme une ombre au-dessus de son épaule. Cette ombre, c'est Elisabeth Spettro, l'amie d'enfance retrouvée. Il va l'inviter à chanter avec lui Cependant, Elisabeth vit à l'étranger et ne veut pas venir en France. Comme si elle avait peur de quelque chose ou de quelqu'un...

    La réalisation de l'album s'organise, B. demande à l'autrice - et amie - C. de rédiger une biographie fictive d'Elisabeth, un « pare-feu » romanesque censé donner le change. Mais n'est-ce pas étrange de « devoir inventer quelqu'un qui existe pour tenter, in fine, de le soustraire au monde réel » rétorque-t-elle.

    Elle sera dure à convaincre.

    Au fil des mois, et ce jusqu'à l'achèvement du disque, B. et C. échangent sur le portrait fantôme et c'est toute l'histoire de La Paresse qui se tricote et se détricote devant nos yeux. Quant à Elisabeth, elle s'y raconte peu à peu.

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  • Intrigues Secondaires #5 Pompéi - Bastien Lallemant et Colombe Boncenne

    En 2021, quand B. débute l’écriture de ses nouvelles chansons, il sent comme une ombre au-dessus de son épaule. Cette ombre, c'est Elisabeth Spettro, l'amie d'enfance retrouvée. Il va l'inviter à chanter avec lui Cependant, Elisabeth vit à l'étranger et ne veut pas venir en France. Comme si elle avait peur de quelque chose ou de quelqu'un...

    La réalisation de l'album s'organise, B. demande à l'autrice - et amie - C. de rédiger une biographie fictive d'Elisabeth, un « pare-feu » romanesque censé donner le change. Mais n'est-ce pas étrange de « devoir inventer quelqu'un qui existe pour tenter, in fine, de le soustraire au monde réel » rétorque-t-elle.

    Elle sera dure à convaincre.

    Au fil des mois, et ce jusqu'à l'achèvement du disque, B. et C. échangent sur le portrait fantôme et c'est toute l'histoire de La Paresse qui se tricote et se détricote devant nos yeux. Quant à Elisabeth, elle s'y raconte peu à peu.

  • Intrigues Secondaires #4 Jeune - Bastien Lallemant et Colombe Boncenne

    En 2021, quand B. débute l’écriture de ses nouvelles chansons, il sent comme une ombre au-dessus de son épaule. Cette ombre, c'est Elisabeth Spettro, l'amie d'enfance retrouvée. Il va l'inviter à chanter avec lui Cependant, Elisabeth vit à l'étranger et ne veut pas venir en France. Comme si elle avait peur de quelque chose ou de quelqu'un...

    La réalisation de l'album s'organise, B. demande à l'autrice - et amie - C. de rédiger une biographie fictive d'Elisabeth, un « pare-feu » romanesque censé donner le change. Mais n'est-ce pas étrange de « devoir inventer quelqu'un qui existe pour tenter, in fine, de le soustraire au monde réel » rétorque-t-elle.

    Elle sera dure à convaincre.

    Au fil des mois, et ce jusqu'à l'achèvement du disque, B. et C. échangent sur le portrait fantôme et c'est toute l'histoire de La Paresse qui se tricote et se détricote devant nos yeux. Quant à Elisabeth, elle s'y raconte peu à peu.

  • Intrigues Secondaires #3 Anonymat - Bastien Lallemant et Colombe Boncenne
    En 2021, quand B. débute l’écriture de ses nouvelles chansons, il sent comme une ombre au-dessus de son épaule. Cette ombre, c'est Elisabeth Spettro, l'amie d'enfance retrouvée. Il va l'inviter à chanter avec lui Cependant, Elisabeth vit à l'étranger et ne veut pas venir en France. Comme si elle avait peur de quelque chose ou de quelqu'un...

    La réalisation de l'album s'organise, B. demande à l'autrice - et amie - C. de rédiger une biographie fictive d'Elisabeth, un « pare-feu » romanesque censé donner le change. Mais n'est-ce pas étrange de « devoir inventer quelqu'un qui existe pour tenter, in fine, de le soustraire au monde réel » rétorque-t-elle.

    Elle sera dure à convaincre.

    Au fil des mois, et ce jusqu'à l'achèvement du disque, B. et C. échangent sur le portrait fantôme et c'est toute l'histoire de La Paresse qui se tricote et se détricote devant nos yeux. Quant à Elisabeth, elle s'y raconte peu à peu.

  • Intrigues Secondaires #2 Sans vague - Bastien Lallemant et Colombe Boncenne

    En 2021, quand B. débute l’écriture de ses nouvelles chansons, il sent comme une ombre au-dessus de son épaule. Cette ombre, c'est Elisabeth Spettro, l'amie d'enfance retrouvée. Il va l'inviter à chanter avec lui Cependant, Elisabeth vit à l'étranger et ne veut pas venir en France. Comme si elle avait peur de quelque chose ou de quelqu'un...

    La réalisation de l'album s'organise, B. demande à l'autrice - et amie - C. de rédiger une biographie fictive d'Elisabeth, un « pare-feu » romanesque censé donner le change. Mais n'est-ce pas étrange de « devoir inventer quelqu'un qui existe pour tenter, in fine, de le soustraire au monde réel » rétorque-t-elle.

    Elle sera dure à convaincre.

    Au fil des mois, et ce jusqu'à l'achèvement du disque, B. et C. échangent sur le portrait fantôme et c'est toute l'histoire de La Paresse qui se tricote et se détricote devant nos yeux. Quant à Elisabeth, elle s'y raconte peu à peu.

  • Intrigues Secondaires #1 Un fantôme - Bastien Lallemant et Colombe Boncenne

    En 2021, quand B. débute l’écriture de ses nouvelles chansons, il sent comme une ombre au-dessus de son épaule. Cette ombre, c'est Elisabeth Spettro, l'amie d'enfance retrouvée. Il va l'inviter à chanter avec lui Cependant, Elisabeth vit à l'étranger et ne veut pas venir en France. Comme si elle avait peur de quelque chose ou de quelqu'un...

    La réalisation de l'album s'organise, B. demande à l'autrice - et amie - C. de rédiger une biographie fictive d'Elisabeth, un « pare-feu » romanesque censé donner le change. Mais n'est-ce pas étrange de « devoir inventer quelqu'un qui existe pour tenter, in fine, de le soustraire au monde réel » rétorque-t-elle.

    Elle sera dure à convaincre.

    Au fil des mois, et ce jusqu'à l'achèvement du disque, B. et C. échangent sur le portrait fantôme et c'est toute l'histoire de La Paresse qui se tricote et se détricote devant nos yeux. Quant à Elisabeth, elle s'y raconte peu à peu.

  • Par Alexandre Labruffe
    Accompagné d'Olivier Hazemann (musique) & de Xavier Courteix (images)

    Avec Cold case, Alexandre Labruffe nage dans les eaux troubles de la généalogie de sa compagne sud-coréenne, Minkyung, dont l’oncle est mort, selon la légende, congelé à Toronto, une nuit d’hiver des années 70, en s’échappant d’un hôpital psychiatrique. Dans quelles circonstances exactes l’oncle est-il décédé ? Pourquoi cet oncle est devenu un angle mort mémoriel ? Se muant en détective foutraque, de Séoul à Toronto, le narrateur, accompagné de Minkyung, qui prendra le relais de l’enquête, traque ce spectre glacé par tous les moyens, drôles ou désespérés, et même surnaturels.

    « Et son chewing-gum avait un goût de fantôme. »
    Alexandre Labruffe, Cold case.

    À lire – Alexandre Labruffe, Cold case, éd. Verticales, 2024.

  • Avec Gilles Bataillon, Anne Dujin, Patrick Hochart, Géraldine Muhlmann et, pour la revue Po&sie : Claude Mouchard, Laurent Jenny et Martin Rueff

    Penseur des régimes politiques, Claude Lefort (1924-2010) est parmi les philosophes celui qui a mis le mieux en évidence le caractère inachevé mais aussi constamment créatif de la démocratie. Toute son œuvre est une ample tentative de penser la démocratie en tenant compte des catastrophes du siècle passé. Un siècle qui avait, selon Claude Lefort, inventé une forme monstrueuse toujours susceptible de revenir, une fois créée : le totalitarisme.

    Cofondateur de l’organisation et de la revue Socialisme ou Barbarie en 1948, Claude Lefort était membre du centre de recherches sociologiques et politiques Raymond Aron. Il a notamment travaillé sur Machiavel, Merleau-Ponty et sur les régimes du bloc de l’Est.

  • Lecture dessinée par l'auteur & François Place
    Entretien mené par Céline du Chéné

    “L’histoire d’Alma est née l’année de mes treize ans, sur la côte du Ghana, quand j’ai découvert les forteresses abandonnées dans lesquelles les esclaves africains étaient parqués avant d’être déportés par millions de l’autre côté de l’Atlantique. Je vivais avec ma famille dans un pays voisin. J’écrivais déjà. Et je me suis juré devant le labyrinthe de cette prison blanche, face à la mer, de raconter un jour ce crime de l’esclavage.”

    La série Alma s’achève par la publication du troisième tome que Timothée de Fombelle vient présenter en avant première à la Maison de la poésie, avec la complicité de l’illustrateur François Place.

    Lecture dessinée Tout public, à partir de 11 ans.

    À lire – Timothée de Fombelle, Alma, tome 3 : La liberté, Gallimard Jeunesse, 2024

  • Avec Laurent Coq (piano) & Guilhem Flouzat (batterie)

    « Si ses poèmes sont des poèmes d’amour, la tragédie collective qu’Anna Akhmatova traverse avec son peuple est le fil rouge de son œuvre. Une tragédie qu’elle prophétise et traduit tout au long de sa vie… Ses chants d’amour et de désespoir forment la plus pudique et la plus déchirante des autobiographies. »

    Geneviève Brisac consacre un magnifique portrait à cette immense poétesse russe qu’était Anna Akhmatova. C’est en soeur et en poétesse d’aujourd’hui qu’elle nous fait redécouvrir la lucidité et le courage d’une femme que le régime communiste a voulu réduire au silence.

    En partenariat avec France Culture.

    À lire – Geneviève Brisac, Anna Akhmatova, portrait, Seghers, 2024

  • En dialogue avec Stéphane Bouquet & Martin Rueff

    Le pari de ce livre est de constituer le poème comme une forme entière et autonome, à distance des marges et des formats où il est le plus souvent relégué. Il en passe pour cela par des formes d’écriture qui ne relèvent pas directement de ce qu’on a le réflexe d’associer à la poésie : notes de voyage, mode didactique ou narratif, réflexions sur le temps ou sur le langage, souvenirs, tout contribue à le relancer. Ce livre qui se laisse traverser par de nombreux pays (et par leurs langues) est d’abord une longue exploration du sensible et, via tout un travail sur la résonance, une lecture des traces que l’Histoire laisse sur lui.

    À lire – Jean-Christophe Bailly, Temps réel, Seuil, 2024.

  • Entretien mené par Florent Georgesco
    Interprète : Iryna Dmytrychyn

    Au lendemain de l’invasion de son pays par la Russie, l’écrivain ukrainien Artem Chapeye décide de s’engager dans l’armée. Ce choix spontané va marquer les mois, les années à venir et même la vie de l’auteur. Rédigé sur le front, ce récit est celui d’une personne ordinaire qui n’aurait jamais dû porter une mitraillette si la guerre n’avait pas été déclarée. Son enrôlement dans « la résistance » va ébranler ses convictions politiques et bousculer sa vie familiale et amicale. À travers un texte poignant et intimiste, l’auteur partage le quotidien émotionnel d’un soldat et interroge la manière dont nos choix font notre identité, dans un contexte de conflit armé comme dans chaque moment de vie où le destin bascule.

    En partenariat avec l’Institut ukrainien et l’Inalco.

    À lire – Artem Chapeye, Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes, trad. de l’ukrainien par Irina Bonin, Bayard, 2024

  • Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
    Interprète : Marguerite Capelle

    À 25 ans, Sofia travaille comme serveuse en attendant de finir sa thèse. Elle semble avoir mis sa vie entre parenthèses pour s’occuper de sa mère, Rose, qui souffre d’une mystérieuse maladie des os. Elles quittent Londres pour la côte andalouse, où Rose est prise en charge au sein de la luxueuse clinique du très controversé docteur Gómez, un médecin aux méthodes et aux motivations douteuses, mais qui apparaît comme son ultime chance de guérir.

    Enivrées par la chaleur épaisse et la séduction des corps sur la plage envahie de méduses, les deux femmes voient leur relation imploser quand Sofia rencontre Ingrid Bauer, une jeune allemande qui réveille son désir et sa quête d’identité.

    À travers les figures opposées de la mère et de la fille, Deborah Levy déploie un roman initiatique aux allures d’éducation sentimentale à la Sagan, une ode sensuelle et intemporelle à la puissance féminine.

    À lire – Deborah Levy, Hot Milk, traduit de l’anglais par Céline Leroy, éd. du sous-sol, 2024

  • Entretien mené par Mary Kairidi

    “Une nuit, j’ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l’homme avec qui elle vivait était ivre et qu’il l’insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l’influence de l’alcool il l’attaquait avec des mots d’une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l’enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l’avait caché pour ne pas « m’inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.
    Je lui ai conseillé de partir, sans attendre.
    Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu’on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?
    Ce livre est le récit d’une renaissance.”
    Édouard Louis

    À lire – Édouard Louis, Monique s’évade, Seuil, 2024

  • Entretien mené par Raphaëlle Leyris

    Mais qu’est-ce qui a bien pu entraîner Jean Rolin en Guyane à la chasse aux papillons ? Il était pourtant parti, en souvenir de sa mère, sur la Côte d’Azur, depuis Bandol jusqu’à Menton, suivre à pied les traces de l’écrivaine britannique Katherine Mansfield. Mais son périple devait s’interrompre brutalement à Hyères, sur les différents lieux du tournage de “Pierrot le Fou” de Godard. Dans son hôtel, en proie au découragement, alors qu’il zappait sur les chaînes de son téléviseur, il tombe sur le film “Papillon”, adapté du roman d’Henri Charrière. Et plus précisément sur la scène dans laquelle Steve McQueen et Dustin Hoffman s’efforcent avec maladresse de capturer des papillons Morpho, avant de les remettre à un agent de l’administration du célèbre bagne de Cayenne.

    Le voilà embarqué outre-mer, jusque dans la forêt amazonienne, sur la piste de ces fameux papillons, traçant un itinéraire poétique à travers la géopolitique, l’histoire coloniale et les guerres, la littérature (avec Nabokov notamment), et donnant une magistrale illustration de son talent descriptif et narratif.

    À lire – Jean Rolin, Les Papillons du bagne, P.O.L, 2024.

  • « Je ne suis pas l’ami d’André Chaix, et aurais-je d’ailleurs su l’être, moi que presque rien ne relie à lui ? Juste un nom sur le mur. Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup.
    Je ne savais rien de lui. J’ai posé des questions, j’ai recueilli des fragments d’une mémoire collective. Dans cette enquête, beaucoup m’a été donné par chance, presque par miracle, et j’ai vite su que j’aimerais raconter André Chaix.
    Quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu’il va, je ne doute pas qu’il faille toujours parler de l’Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l’autre jusqu’à sa destruction. Ce livre donne la parole aux idéaux pour lesquels il est mort et questionne notre nature profonde, ce désir d’appartenir à plus grand que nous, qui conduit au meilleur et au pire. »
    Hervé Le Tellier

  • Rencontre animée par Fabien Heck

    « La famille, tout le monde en a une, même ceux qui n’en ont pas, même ceux qui en ont plusieurs. La famille, c’est l’endroit au monde où on est le plus aimé, le plus haï, le plus protégé, le plus violenté, le plus soutenu, le plus abandonné, le plus nié, le plus encouragé, le plus cajolé, le plus admiré, le plus dénigré, le plus compris, le plus incompris. La famille est un superlatif. On y est seul, on y est nombreux. »

    Emmanuelle Salasc propose une cinquantaine de nouvelles, parfois très brèves, parfois plus longues comme de véritables petits romans. Chacune saisit la tension secrète du lien familial qui unit et qui déchire, celle d’un amour immense et impossible. Certains textes atteignent la vérité d’un conte. D’autres ont la puissance d’une saga dont les héroïnes sont « les femmes de la famille », qui ont travaillé la laine, le lait, la terre.

    À lire – Emmanuelle Salasc, Ni de lait, ni de laine, P.O.L., 2024

  • Rencontre animée par Olivia Gesbert
    Interprète : Marguerite Capelle

    Le premier roman historique écrit par Zadie Smith, inspiré de faits réels, se déroule à la fin du XIXe siècle. Le personnage principal, Mrs Touchet, est une veuve avant l’heure qui a construit son existence auprès de son cousin William Ainsworth, écrivain raté qui se rêve aussi célèbre que ses amis : Dickens, Forster, Kenealy. Abolitioniste, féministe, engagée pour toute cause qu’elle considère juste, Mrs Touchet, comme toute l’Angleterre des années 1870, se prend de passion pour l’affaire Tichborne : Arthur Orton, un boucher originaire de Wapping, récemment revenu d’un long voyage en Jamaïque, prétend être Sir Roger Tichborne, l’héritier de feu le baron de Tichborne, disparu en mer des années plus tôt. Son témoin le plus fidèle est Andrew Bogie, ancien esclave originaire de Jamaïque, qui fascine Mrs Touchet. Avec la plume percutante de Zadie Smith, on découvre une société anglaise qui se ment à elle-même et qui est encore loin d’avoir résolu son passé colonial.

    À lire – Zadie Smith, L’imposture, trad. de l’anglais (Royaume-Uni) par Laetitia Devaux, Gallimard, 2024.

  • En dialogue avec Jean-Christophe Bailly

    En français, le mot « langue » indique à la fois l’organe logé au creux de la bouche et la faculté de parole. On fait le pari que le rapport de l’un à l’autre n’a rien d’accidentel : tout comme la langue est le seul organe qui puisse sortir du corps, la langue que nous parlons est à la fois dedans et dehors. Une philosophie de l’expression se déduit de cette interrogation, ainsi qu’une poétique. Elles ne sont pas sans relation avec ce qui permet la liberté d’expression. Dans cette quête, on croise Aristote, des philosophes, des linguistes, des romanciers et des poètes, mais aussi un beat-boxer, quelques embrasseurs et Philomèle, dont la langue coupée dit la résistance multiple et opiniâtre. Avec elle, on va au bout de la langue.

    À lire – Martin Rueff, Au bout de la langue, éd. NOUS, 2024.