Avsnitt
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La journĂ©e internationale desdroits de la femmeâŠ
Je me dis quâon aura vraimentavancĂ© quand on nâen aura plus besoin.
En attendant ce jour, ma contribution sera de vous parler de ces femmes qui ont fait lâhomme que je suis...
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Une phrase dite sur un tonâŠ
Mais quâest-ce quâon a fait ?
On a osé faire ça ?!
Se rendre coupable de haute trahison⊠tout ça pour une campagnarde et une chÚvre-miel.
« En plus, ça fait trop longtemps quâon nâa pas mangĂ© de pizzas ! »
(DeuxiĂšme couche, au cas oĂčâŠ)
Bon, ici, ce nâest pas tout Ă fait vrai, parce quâon a instaurĂ© le rituel de la pizza.
Mais ça marche avec tout : le McDo, les lasagnes, la tartifletteâŠ
En bref, tout ce quâils aiment manger et dont on devrait se priver en leur absence.
Pas dâenfant = Brocolis et poisson vapeur !
Et ce nâest pas quâun sujet alimentaireâŠ
Que diront-ils si on a lâaudace dâaller Ă un spectacle sans eux ?
A quelle petite bouille dĂ©confite aura-t-on droit sâils apprennent quâon est allĂ© au spa, au cinĂ© ou, pire, quâon a osĂ© partir pour le week-end, en amoureux.
Et puis, plus de vie sociale en leur absence :
Il faudrait attendre quâils soient avec nous pour lancer des invitations ou en accepter.
Mes chers enfants⊠Vous que jâaime de tout mon cĆur...Vous pensez vraiment quâune Ă©quipe vient nous cryogĂ©niser dĂšs que vous repartez chez Papa ?
Et bien⊠Nan !
Est-ce quâon se fait des pâtites sorties Ă 2 ? Oui !
Est-ce quâon prend lâapĂ©ro au salon, en faisant tomber des cacahuĂštes sur le tapis ? Oui !
Est-ce quâon passe des week-ends entiers en pyjama, en mangeant Ă 15h ? Oui !
Bon⊠ça on le fait mĂȘme quand vous ĂȘtes lĂ âŠ
On mange les plats quâon aime, on sort, on voit des gens.
On va Ă des concerts, Ă des festivals mĂȘme !
La vie ne sâarrĂȘte pas quand vous partez.
Partager des moments avec vous est lâun des plus beaux cadeaux que la vie mâait faits.
Je crĂ©e des souvenirs que je nâaurais jamais imaginĂ© avoir.
Mais pas question de se morfondre en votre absence.
Comme vous, on a 2 rythmes, quâon a appris Ă gĂ©rer et Ă apprĂ©cier.
Faire des choses sans vous ne signifie pas quâon prĂ©fĂšre notre vie Ă 2.
Câest juste la moitiĂ© de notre temps alors⊠autant en faire la meilleure chose possible.
Je continuerai Ă vous charrier, vous le savezâŠ
Je ferai moins le malin quand vous serez grands et loin.
Les restos, les sorties, les concerts sans nousâŠ
Alors jâessaierai de vous appĂąter avec mes super lasagnes !
Parce que le temps avec vous est précieux.
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Saknas det avsnitt?
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Gretchen Schmelzer, psychologue AmĂ©ricaine, a tentĂ© de retranscrire les pensĂ©es de beaucoup dâadolescents dans une lettre.
Je vous la partage aujourd'hui.
Parce qu'il est toujours bon d'essayer de se mettre à leur place et ne pas oublier que nous sommes passé(e)s par là ...
Bonne Ă©coute
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Quand Fanette répond à vos questions en toute simplicité.
Merci pour votre curiosité bienveillante !
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Retour sur ce live de mai 2023 :
Un entretien avec Vanessa @lesconseilsdevanessa
Comment nouer des liens avec des enfants qui ne sont pas les nĂŽtres ?
Comment entretenir des relations « cordiales » avec l ex ?
Comment trouver la juste place ?
Y a t il des rĂšgles Ă suivre ?
Un mode d emploi?đ
Un Ă©change sans filtre !
Merci Vanessa !
Bonne Ă©coute
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Le beau parent ne doit pas ĂȘtre consultĂ©...
Qu'en pensez-vous?
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Une discussion avec des amis et lâenvie de sortir un peu du cadre :
Je suis un homme qui se veut indĂ©pendant, qui a toujours voulu ĂȘtre capable de se dĂ©brouiller seul.
Ăa implique de savoir « survivre » dans une maison, seul ou Ă plusieurs.
Ăa veut dire gĂ©rer les tĂąches mĂ©nagĂšres, les courses, les repas...
Je dois avoir une médaille pour ça ?
Je suis tombĂ© amoureux dâune femme qui a fait entrer 2 petites Ăąmes dans ma vie.
Je suis devenu beau-pĂšre de 2 beaux-enfants que jâaime de tout mon cĆur.
Jâai dĂ©cidĂ© de mâimpliquer Ă 100% dans leur vie.
Ne pas le faire aurait été une décision tout aussi respectable.
Jâai fait ce choix.
Je dois avoir une médaille pour ça ?
Est-ce que ça mĂ©rite quâon sâen Ă©merveille ?
Est-ce que ça mérite des félicitations ?
Et, surtoutâŠ
Est-ce quâon serait aussi admiratif si jâĂ©tais une femme ?
Pourquoi ai-je cette impression Ă©trange quâon me couvre de louanges parce que je suis un homme⊠?
Non mais vraimentâŠ
Ăa vaut la peine de prendre le temps dây rĂ©flĂ©chir :
Pourquoi une belle-mÚre, à ma place, sera juste vue comme une femme qui « remplit son rÎle »,
lĂ oĂč je suis vu comme un « homme formidable » ?
Elle est censĂ©e ĂȘtre mieux prĂ©parĂ©e que moi ?
â
Parce que, oui, câest un rĂŽle qui a son lot dâingratitude, de moments difficiles, de doutes, de remise en question.
Je veux bien le reconnaĂźtre et me fĂ©liciter du chemin accompliâŠ
Je veux bien ĂȘtre valorisĂ©, Ă condition quâon soit toutes et tous jugĂ©s selon les mĂȘmes critĂšres, peu importe notre sexe.
Câest dâailleurs un peu vexant dâĂȘtre fĂ©licitĂ© parce que je suis un homme.
Avec quel handicap partais-je au départ pour mériter autant ?
On misait si peu sur moi ?!
Les femmes sont mieux armées ?
Câest pour ça quâon nâen fait pas autant pour elles ?
Je nâai pas besoin de mĂ©dailleâŠ
⊠Pas dans ces conditions, pas avec ces repÚres sociétaux que je voudrais voir évoluer.
Quâon me dise que câest super que je prenne soin dâeux, que je mâimplique dans leur Ă©ducation, dans la vie de la maison, mais quâon arrĂȘte dâajouter « pour un homme ».
Câest dĂ©valorisantâŠ
Pour lâhomme que je suis et pour les femmes qui ont besoin quâon reconnaisse leur implication.
Jâaimerais quâon comprenne quâune femme peut Ă©prouver des difficultĂ©s Ă ĂȘtre une belle-mĂšre, quâelle en a le droit et quâelle peut lâexprimer.
Je nâai pas besoin de mĂ©daille⊠Jâai besoin que les choses changent.
Ce sera ma seule rĂ©compenseâŠ
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Je peux dormir chez mon chéri ?
Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !
VoilĂ pour la rĂ©ponse interne et instantanĂ©eâŠ
Reste plus quâĂ espĂ©rer que ça nâait pas Ă©tĂ© audible depuis lâextĂ©rieur de mon cerveau !
Elle est plantĂ©e lĂ , rougissante, sans doute aprĂšs avoir tournĂ© et retournĂ© la question dans sa tĂȘte, en attendant le bon moment.
« Je ne savais pas trop comment vous le demander alors je me lance⊠»
« Il suffisait de ne pas demander ! »
« Mince ! Je lâai dit ou je lâai seulement pensĂ© ? »
Allez, on inspire par le nez, on expire par oĂč on peut, et on essaie de faire taire cette voix de mafieux gominĂ©.
Saluons dĂ©jĂ le courage et la franchise de cette enfantâŠ
Et si câĂ©tait ça, la premiĂšre erreur : elle nâest plus une enfant.
Ce nâest plus le petit suricate plantĂ© devant moi, le jour de notre rencontre.
Je vois bien quâelle grandit, je vois bien quâelle change, quâelle sâaffirme et quâelle a un gentil chĂ©ri qui prend soin dâelle.
Je ne peux que mâen rĂ©jouir.
Alors pourquoi cette soudaine envie de lui donner son doudou et de la mettre sous un plaid pour quâelle me fasse un cĂąlin, en regardant un dessin animĂ© ?
Parce que je suis en train de me rendre compteâŠ
Me rendre compte que le temps avec elle prĂšs de moi fond comme neige au soleil.
Parce quâelle va vivre sa vie et que⊠ça va Ă toute vitesse.
Il faut que je me conduise comme mes propres parents :
Je dois lâaccompagner, pas lâempĂȘcherâŠ
De toute façon, je ne peux pas la garder petite, je ne peux pas la garder⊠tout court.
Je ne sais pas si vous avez une idĂ©e du prix de la construction de douves et dâun donjon :
Je nâai pas les moyens, Ă moins de le faire moi-mĂȘme.
« Allez⊠Pose ta pelle et rĂ©agis comme tu aurais aimĂ© quâon le fasse pour toi. »
Tout va bien :
Elle en parle, elle NOUS en parle.
Elle aurait trĂšs bien pu ne poser la question quâĂ sa mĂšre mais elle est lĂ , fĂ©brile et courageuse, devant nous deux.
Ăa me touche, profondĂ©ment.
Elle peut ĂȘtre fiĂšre dâelle, de la femme quâelle devient, des valeurs qui lâaniment.
Jâai fait « un pâtit cirque » pour lui montrer, maladroitement, mon attachement Ă elle.
Ce nâest pas parfait mais jâai fait de mon mieux et je sais quâelle en a conscience.
Tous les adultes qui lâentourent lui ont donnĂ© un tas dâoutils.
Il est temps de la laisser sâen servir.
Son sourire nâa pas de prix quand elle entend :
« Oui, ma puce, va dormir chez ton chéri »
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Tuteur illĂ©gal, câest finiâŠ
⊠pour 2023.
Et câest reparti pour 2024 !
Chapitre 2 de lâaventure.
Une aventure que je nâimaginais pas comme ça, que je nâimaginais pas du tout, dâailleurs.
Bilan aprÚs une année :
Mes Ă©tats dâĂąme de beau-pĂšre fidĂ©lisent plus de personnes quâil y a dâhabitants dans mon village !
Lâhistoire dâun t-shirt offert par des enfants Ă leur beau-pĂšre.
Un flocage qui en dit long sur ma place auprĂšs dâeux : Tuteur illĂ©gal.
Absent des dĂ©bats lĂ©gaux et administratifs mais prĂ©sent dans leurs cĆurs et dans leur construction.
Tellement de moments vĂ©cus ensembleâŠ
Pourquoi ne pas les partager sur les réseaux ?
Une tribu enthousiaste a suffi à me faire croire en cette idée.
Merci Ă vous 3, mes amoursâŠ
Merci de votre soutien sans faille dans ce projet, mais aussi dans tous les Ă©pisodes de notre vie commune.
Merci de mâaider Ă croire en moi. JâespĂšre avoir le mĂȘme effet sur vousâŠ
Il fallait que je vous aie dans ma vie, jâen suis certain.
Alors lâaventure Tuteur illĂ©gal va continuer parce que jâen ai envie, mais pas seulement :
Sans lecteur, sans auditeur, pas dâĂ©cho, pas dâĂ©change, pas dâĂ©mulation.
Jâentends dĂ©jĂ les enfants Ă©couter cette phrase et dire :
« Pas dâpierre, pas dâconstruction. Pas dâconstruction, pas dâpalais. Pas dâpalais⊠pas dâpalais ! »
Bref !
Loin dâavoir la prĂ©tention de donner des leçons, jâai pu Ă©changer avec certain(e)s dâentre vous et me rendre compte de lâimpact positif des tĂ©moignages que je rapporte.
Merci pour ces moments pleins de pudeur et de sincérité.
Ăa me fait rĂ©flĂ©chir Ă une version plus interactive.
Interview en podcast ? Oui mais quelle formule ?
Quelques idées et un aménagement nécessaire :
Plus de publication systématique le mercredi.
Entre travail, loisirs et vie de famille, la publication à jour fixe représente parfois une contrainte.
Pour que ça reste naturel, cette année, ce sera publication aléatoire, histoire de vous tenir en haleine !
2023 nâa dĂ©finitivement pas Ă©tĂ© lâannĂ©e la plus agrĂ©able ni la plus facile de ma vie.
Pourtant, la partager avec vous a été une vraie belle découverte.
Le trÚs bon cÎté des réseaux sociaux !
Merci aux personnes qui mâont fait confiance pour des podcasts, interviews, articles, visiosâŠ
Merci pour ces Ă©changes et ces belles rencontres.
Parce que la famille recomposée est un vrai challenge.
Parce quâil ne faudrait jamais se sentir seul(e) avec ses questions et ses doutes.
Parce quâil nây a pas de honte Ă ressentir certaines Ă©motions.
Parce que jâai pu voir Ă quel point lâentraide est une force.
âŠ
Si ça vous dit toujours, on continue le chemin ensemble.
TrĂšs belle annĂ©eâŠ
A vous et Ă tous ceux qui vous sont chers.
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Ătre beau-pĂšre, ce nâest pas juste jouer au Playmobil et aider Ă faire les devoirs.
Câest voir les enfants grandir, Ă©voluer.
Câest tenter de les accompagner au mieux, dans leurs changements.
Câest rĂ©pondre aux questions quâils me posent, avec mes mots et mon expĂ©rience.
Nâest-ce pas, aussi, anticiper ?
Leur donner des clĂ©s avant quâils ne les demandentâŠ
Mais, est-ce vraiment mon rĂŽle ?
AprĂšs tout, ils ont des parents qui sâen chargeront trĂšs bien !
Et puis, tout ce qui touche Ă lâintime, aux sentiments, nâest pas le plus facile Ă aborder.
Autant laisser la patate chaude Ă Maman et PapaâŠ
Oui mais non :
Jâai des choses Ă dire, Ă transmettre !
Jâai une expĂ©rience de vie.
Des bons et des mauvais souvenirs.
Des Ă©tapes de construction dans lesquelles jâai Ă©tĂ© accompagnĂ© et, dâautres, oĂč je me suis senti un peu plus dĂ©muni.
Est-ce que je veux quâils ressentent ça ?
Pourquoi attendre que dâautres leur parlent, alors que jâai de quoi le faire ?
La peur quâils ne mâĂ©coutent pas ?
Je prends le risque !
Les enfants savent tout de ce qui a pu mâarriver : le bon comme le moins bon.
Alors comment ne pas les prĂ©venir que leur corps leur appartient, quâil est leur sanctuaire, et que personne nâa de droit sur ça ?!
Je me serais posé des questions pendant des années et je ne prendrais pas les 10 minutes nécessaires à leur expliquer les réponses ?
Impossible !
Ils doivent ĂȘtre prĂ©venus.
Ils doivent savoir que lâon se respecte avant tout, dans son corps et dans ses sentiments.
Quâaimer est lâune des plus belles choses au monde.
Que quelquâun qui les aimera ne cherchera pas Ă les changer.
Quâil ne faut pas sâoublier, Ă trop aimer.
Ils doivent savoir quâils ont le droit de dire non, quâils ne doivent pas cĂ©der au chantage, Ă la culpabilitĂ©.
Ăa vaut dans tous les domaines, Ă©videmment.
La sexualité en fait partie.
Voir ma belle-fille grandir et me demander comment elle lâaborde.
A son Ăąge, jâessayais de me faire une idĂ©e Ă travers les infos que je briguais, par ci par lĂ .
Est-ce que ça mâaurait gĂȘnĂ© quâun adulte vienne mâen parler : OuiâŠ
Avec le recul, est-ce que ça mâaurait aidĂ© ? Certainement !
Alors, jâestime que je nâai pas le droit de la laisser seule face à ça.
Jâai le devoir de lui parler de prudence, de consentement, de respect, mais aussi de dĂ©couverte, dâĂ©coute, de tendresse et de plaisir !
Le sexe, câest tellement pas YouPorn !
Oui, câest gĂȘnant.
Oui, ils rougissent, et moi aussi.
Oui, ils ont des parents.
Jâestime ne pas les remplacer.
A quoi bon avoir des valeurs, une expĂ©rience, si je ne mâen sers pas pour accompagner les enfants ?
Puisque je suis lĂ , autant ĂȘtre une corde de plus Ă lâarc de leur vieâŠ
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Jâavais connaissance de pas mal de choses Ă propos de ma chĂ©rie, avant que lâon soit ensemble.
Je savais oĂč elle vivait.
Je connaissais lâexistence de ses 2 enfants. Je les avais mĂȘme dĂ©jĂ aperçus.
Mais luiâŠ
Lui, il a été la surprise du chef.
Le Nutella sur la crĂȘpe.
La cerise sur le pompon du gĂąteauâŠ
35kg, plus de poils que le yeti, une Ă©nergie dĂ©bordante et un appĂ©tit qui mâa fait relativiser le mien !
Le chienâŠ
Peut-ĂȘtre ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile Ă accepter pour moi.
Je sais : Je suis un monstreâŠ
« Si tu nâaimes pas les animaux, tu ne peux pas aimer les humains⊠»
« Un chien ce nâest que de lâamour ! Câest du bonheur ! »
Letâs go back to la situation de lâĂ©poque :
Jeune moi-mĂȘme fraĂźchement sĂ©parĂ©, nouvel appart seul, amoureux dâune femme qui vit dans un petit appart, avec ses 2 enfants, une semaine sur deux.
Je vais enfin les voir, un week-end, et je me rends compte quâun Ă©norme chien fait partie des bagages qui transitent entre les 2 maisonsâŠ
Dans ma tĂȘte, sacrĂ© malaise !
Un chien, pour moi, câest tellement de contraintesâŠ
Et puis, lâappart est petit, il va falloir le canaliser, le promener.
Certes, il ne venait que les week-ends, son gabarit Ă©tant plus compatible avec la maison du Papa, mais je me projetais :
DĂšs quâon allait avoir une maison Ă nous, on lâaurait la moitiĂ© du temps.
â
En attendant, il Ă©tait lĂ , et jâavais lâimpression quâil mâĂ©tait imposĂ©.
Quand je le sortais, je me disais : « Tu te gĂšles pour promener un chien qui nâest pas le tien. »
CâĂ©tait tellement en dĂ©calage avec ce que je ressentais Ă propos des enfants : ils nâont jamais Ă©tĂ© une contrainte pour moi, alors quâils faisaient aussi partie du « package ».
Peut-ĂȘtre parce que je pensais que cette bestiole nâavait rien Ă apporter !
GrossiĂšre erreurâŠ
Une fois installĂ©s dans notre maison, les enfants le voyaient tous les jours⊠sâaccrochant, parfois, Ă lui comme sâils sâagrippaient Ă un repĂšre, au milieu de tous ces chamboulements.
Dâailleurs, lui aussi avait sĂ»rement besoin de leur prĂ©sence.
Il fallait voir ses yeux quand il les regardait⊠Que de lâamour !
De lâamour quâil a donnĂ© sans compter entre sa maĂźtresse, ses pâtits maĂźtres et ce nouveau grand bonhomme qui vivait lĂ , aussi.
Pas de diffĂ©rence, tout le monde logĂ© Ă la mĂȘme enseigne : LĂ©chouilles et regard qui fait fondre.
Je me suis fait surprendre : je lâai aimĂ©, ce mini-ours mangeur de grillage, fuyard et feignasseâŠ
Je le revois poser ses pattes avant sur le rebord du coffre, en me regardant genre : « Si tu veux que le reste du corps suive, va falloir que ce soit toi qui gÚres ! »
Aujourdâhui, il nâest plus lĂ mais je suis heureux quâil ait fait partie de ma vie⊠de notre tribu.
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Noël approche à grands pas.
Le moment de lâannĂ©e oĂč les familles se rĂ©unissent autour dâune belle table et dâun sapin dont les lumiĂšres se reflĂštent dans les yeux des enfants.
La fĂ©brilitĂ© des plus jeunes devant cette montagne de cadeaux, quâils sont si pressĂ©s dâouvrir !
Câest aussi lâun des plus gros casse-tĂȘtes des familles recomposĂ©esâŠ
A lâinstar des vacances scolaires, câest souvent le stress de lâorganisation que lâon ressent, bien avant la joie et la dĂ©tente.
Qui aura les enfants le 24 ? Le 25 ?
Et si la distance sâen mĂȘle, comment sâorganiser pour « lâĂ©change » ?
OĂč ? A quelle heure ? En veillant Ă nâoublier aucun cadeauâŠ
Je vois ma chérie organiser ça avec le pÚre des enfants.
LâĆil sur le calendrier, en tenant compte de leurs familles respectives, et je me dis que ce nâest quâune premiĂšre Ă©tape.
Et oui : Jâai, aussi, une famille⊠avec des branches recomposĂ©es.
Des branches avec des brindilles qui ramifient dans dâautres arbres, que lâon ne connait pas.
Chaque brindille a ses impĂ©ratifs, ses exigencesâŠ
Sa propre tribu au centre de ses propres préoccupations.
Des difficultĂ©s Ă faire des concessions, pour des familles quâon nâa, parfois, jamais vues.
Quand la situation est bloquĂ©e, on se retrouve Ă faire des NoĂ«ls Ă rĂ©pĂ©tition, le 25, le 26, le 27âŠ
Je suis sûr que ça vous parle !
Jâai lâhabitude de dire quâil est plus simple de faire dĂ©coller une fusĂ©e que dâorganiser ce genre de chosesâŠ
Cet Ă©quilibre instable : une fois que tout est calĂ©, si la moindre personne change quoi que ce soit, câest lâeffet domino !
On reprend les calendriers et les conversations WhatsApp pour trouver une nouvelle formule qui conviendra Ă tout le mondeâŠ
Tout ça sans oublier la liste au PĂšre NoĂ«l, quâil faut diviser entre chez Maman et chez Papa.
Cocher au fur et Ă mesure que les gens se manifestent, prier pour ne rien oublier, ne rien avoir en double.
Croiser les doigts pour que personne nâimprovise et ne tombe sur un cadeau qui est dans la liste de PapaâŠ
Et malgré ces précautions, on le sait tous : il y aura des doublons !
Et les enfants dans tout ça ?
Les dĂ©nominateurs communs, ceux dont on parle comme sâils Ă©taient des colis :
« Je les prendrai le 24. Je te les rendrai le 25. Tu les récupÚreras sur le parking⊠»
Dans la mĂȘme journĂ©e, ils peuvent changer de dĂ©partement, de maison, de famille, dâambiance.
Et on leur demande de garder le sourire : Bah oui, câest NoĂ«l !
Que se passe-t-il dans leurs tĂȘtes ?
Comment vivent-ils ces passages, parfois Ă©clairs, dâune famille Ă lâautre ?
Certes, ils croulent sous les cadeaux mais arrivent-ils Ă trouver un Ă©quilibre dans ce jeu de dominos ?
Cette annĂ©e encore, on essaiera de faire au mieux pour les rendre heureux et profiter dâeux.
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Etre beau-père, c’est aussi être traversé par des sentiments différents.
Tantôt réconfortants, tantôt déroutants, pas toujours avouables, il n’en reste pas moins que je les ai ressentis et que je les ressens encore, parfois.
Je me suis toujours refusé à les refouler. Je voulais plutôt les comprendre…
La culpabilité :
Très présente au début de notre histoire…
Chaque fois que je voyais les enfants souffrir de cette vie morcelée, que je sentais un « C’était plus simple avant. », ça me transperçait le cœur.
Avoir joué un rôle dans cette situation qui les a désorientés, c’était très difficile à accepter.
Mais j’ai compris que je n’avais été qu’un des facteurs d’un changement déjà amorcé.
Avec ou sans moi, la situation était déjà compliquée.
Qu’est-ce qui aurait été le mieux ? Que leur famille perdure dans un climat tendu entre Maman et Papa ou, que les choses se passent comme elles se sont passées ?
A bien y réfléchir…
La pression :
A mon avis, en lien direct avec le sentiment précédent :
« Cette famille a explosé en partie à cause de moi. Maintenant, il faut que ça marche : pas le droit à l’erreur. »
La pression de la réussite pour ne pas réinfliger une séparation aux enfants.
Cette pression qui fait perdre de vue le réel objectif :
L’amour :
L’amour d’une femme.
L’amour pour cette femme et pour ses enfants.
L’envie de connaitre leur vie, d’en faire partie.
Me rendre compte qu’ils me manquent, que je leur manque.
Râler quand je n’ai pas mon câlin, réclamer des bisous.
En avoir sans les demander…
L’envie d’en prendre soin, ne pas supporter qu’on s’en prenne à eux.
Assumer de dire que je donnerais tout pour eux.
Leur transmettre des valeurs, des expressions, mettre ma patte dans leur vie.
Parler d’eux dès que je peux, comme ces parents gagas de leurs enfants !
Devenir une famille, en somme.
Les aimer, qui sait, comme un père…
Et puis, il y a les sentiments entremêlés :
La joie lorsqu’ils disent qu’ils sont bien à la maison, qu’ils sont au calme.
Et puis une inquiétude, en me disant que ce n’est peut-être pas le cas chez leur père.
Me réjouir pour eux, quand ils font un truc trop génial avec papa et, dans l’instant, ressentir une forme de jalousie. C’est avouable, ça ?
Probablement pas…
Mais je n’ai pas le choix : je ressens toutes ces choses-là.
Est-ce qu’il serait plus sain de les refouler ?
Je me dis que je ne suis pas le seul, alors autant le partager et, pourquoi pas, en parler.
Et vous, des sentiments dont vous aimeriez parler ? -
Une famille dont jâentends parler, mais que je ne connais pas.
Une famille qui nâest pas recomposĂ©e et dans laquelle la sĂ©paration dâun couple laisse place Ă lâinconnu.
Des proches qui sâinquiĂštent pour celle quâils aiment et pour ses enfants, pour leur Ă©quilibre.
De lâinquiĂ©tude, aussi, pourâŠ
âŠle pĂšre des enfants.
Cet homme quâils ont cĂŽtoyĂ© et apprĂ©ciĂ© pendant des annĂ©es.
Lui qui nâa pas fait ce choix de la sĂ©paration, qui est malheureux de cette dĂ©cision.
DĂ©cision dans laquelle jâai une responsabilitĂ©, ils le savent.
Comment vont-ils pouvoir mâouvrir leurs bras ?
Auront-ils, un jour, lâenvie de me connaĂźtre ?
De mieux comprendre les causes de ce bouleversement ?
Dâaccepter que, mĂȘme si jâai jouĂ© un rĂŽle dans cette rupture, dâautres raisons plus anciennes et plus ancrĂ©es avaient dĂ©jĂ commencĂ© Ă Ă©roder les choses ?
Sont-ils prĂȘts Ă lâentendre ?
Comment réagirais-je à leur place ?
Est-ce que tendre la main vers ce nouveau venu signifierait tourner le dos au précédent ?
Dâun autre cĂŽtĂ©, ne pas mâintĂ©resser Ă ce nouvel homme pourrait ĂȘtre perçu comme un rejet de cette tribu recomposĂ©e.
Je crois que jâaurais besoin de faire un deuil.
Celui de cette famille Ă qui tout le monde voyait un bel avenir.
Câest un chocâŠ
AprĂšs tout, chaque personne de lâentourage est touchĂ©e : ça se respecte.
Il faut du temps...
Ce temps qui permet dâĂ©viter de brusquer les choses, de sâhabituer Ă une nouvelle situation.
â
Pas question de passer en force :
Je ne veux pas entrer dans cette famille comme on entre dans un saloon, quand on nâest pas du coin.
Voir tout le monde se figer et me regarder de la tĂȘte aux piedsâŠ
Non merci !
Je prĂ©fĂšre quâon ait envie de mâouvrir la porte et quâon mâinvite Ă entrer.
Câest la chance que jâai eueâŠ
MalgrĂ© le choc et la tristesse, malgrĂ© la loyautĂ© ou lâinquiĂ©tude, aprĂšs un temps, jâai Ă©tĂ© accueilli.
Accueilli avec un bel apĂ©ro, plein dâyeux curieux posĂ©s sur moi et des dizaines de questions :
« Quâest-ce que tu bois ? Assieds-toi lĂ . Parle nous de ta famille. Comment ça se passe dans cette tribu ? ⊠»
Ce temps était nécessaire pour une rencontre de qualité.
Il a mĂȘme jouĂ© pour moi :
Jâai pu trouver mes marques avec les enfants et me sentir plus lĂ©gitime sous les yeux de cette famille.
Aujourdâhui, jâai vraiment le sentiment dâen faire partieâŠ
Merci pour votre accueil !
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Mais maman, elle a dit ouiâŠ
Quand ton bel-enfant te fait comprendre sa vision de la hiérarchie à la maison :
Tu as beau dire non, si maman a dit oui, câest elle qui gagneâŠ
Avec le temps, je me suis surtout rendu compte que câest celui qui dit oui qui lâemporte !
Non, toi tu peux pas signer, câest pour les parents
Toute lâingratitude de ce rĂŽleâŠ
Faire les devoirs avec eux, leur faire rĂ©viser leurs leçons, sâimpliquer dans lâapprentissage, leurs activitĂ©s, tout en nâayant aucune valeur lĂ©gale.
Dâun cĂŽtĂ©, participer Ă tout et, de lâautre, nâĂȘtre rienâŠ
Ce qui compte pour moi, câest la valeur que jâai pour eux.
Si Maman devenait un homme, jâaurais 3 papasâŠ
Ce serait trop long de vous expliquer le contexte de cette phraseâŠ
Mais je lâai prise en pleine tronche ! JâĂ©tais pas prĂȘt !
Et le « Bah quoi ? Câest vrai ! » qui vient parfaire le tout, au cas oĂč je puisse encore avoir un doute sur la façon dont il me voit.
Heureusement que tâas pas dâenfant, tu nous aurais moins aimĂ©s
Beaucoup dâinfos dans cette phrase :
La conviction que lâon aime ses propres enfants par-dessus tout et que jâaurais baissĂ© mon curseur dâamour pour eux si jâavais mes enfants.
La bonne nouvelle, câest quâils considĂšrent que je suis au taquet dâamour pour eux !
Vous avez pas intĂ©rĂȘt Ă faire des enfants ensemble !
Nous voilà prévenus !
Heureusement, ce nâĂ©tait pas en projetâŠ
Pas facile de comprendre ce qui les aurait dérangés dans ce cas-là .
Jây voyais surtout le fait dâavoir trouvĂ© un Ă©quilibre et de ne pas vouloir tout chamboulerâŠ
Et peut-ĂȘtre la peur quâon les aime moinsâŠ
Du coup, vous vous mariez quand ?
Ce sujet, qui les faisait tiquer au début, revient réguliÚrement dans les conversations.
Est-ce parce quâils ont compris que lâhĂ©ritage ne serait pas le mĂȘme en cas dâunion ?!
Je prĂ©fĂšre me dire que câest parce quâils aiment le couple que je forme avec leur mĂšreâŠ
De toute façon, tu sâras jamais mon Tonton !
Celle-ci, elle mâa piquĂ©âŠ
Lâexpression, probablement, du conflit de loyautĂ© dâune enfant, entre son tonton et celui qui vient « prendre sa place ».
On en plaisante aujourdâhui, câest pour moi la meilleure façon de constater quâelle sâest trompĂ©e.
Et vous, des punchlines Ă partager ?!
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Leur mĂšre, leur pĂšreâŠ
Je vous parle souvent de mon vécu et de mes ressentis.
La maniĂšre dont jâai Ă©voluĂ© dans mon rĂŽle de beau-pĂšre.
La façon dont jâai pu le construire et lâassumer auprĂšs des enfants, crĂ©er des connexions avec eux.
Mais comment aurais-je pu faire ça sans leur mÚre et leur pÚre ?
Une mĂšre qui mâa laissĂ© accĂ©der Ă ses enfants, dĂšs le dĂ©but :
Je me souviens de ce canapĂ© dans leur appartementâŠ
3 places, tout au plus, et déjà leurs petites habitudes.
OĂč pourrais-je bien mâasseoir ?
Sur la table basse ?
Par terre ?
Sur une chaise en face dâeux ?
« Allez hop ! On se serre et on fait une place à tout le monde !
Pas question que quelquâun se retrouve tout seulâŠ
Et puis, câest plus rigolo comme ça : on est plus proches ! »
Tout le monde se dĂ©cale un peu et mâaccueille avec le sourire :
Ma chérie venait de poser les bases de notre tribu...
Tous dans le mĂȘme canapâ !
Jâai Ă©tĂ© intĂ©grĂ© Ă tous les sujets du quotidien, consultĂ©, impliquĂ©.
Jâai fait des erreurs, on nâa pas toujours Ă©tĂ© dâaccordâŠ
Pour autant, ma chérie a temporisé et trÚs rarement réagi à chaud, devant les enfants.
Pourquoi ? Pour que je reste crĂ©dibleâŠ
Prendre sur elle, malgrĂ© lâinstinct de protection.
Penser que me contredire devant eux me fragiliserait.
DĂ©briefer seule Ă seul pour quâon puisse mieux se comprendre, mieux avancer ensembleâŠ
Accueillir mes avis, mes envies Ă propos du quotidien Ă 4.
Câest le plus beau cadeau quâelle pouvait me faire.
Et leur pĂšreâŠ
Un pĂšre qui, malgrĂ© la douleur de la rupture, sâest efforcĂ© de garder de bonnes relations avec la mĂšre de ses enfants.
Un homme qui nâa pas montĂ© ses enfants contre moi, alors que je fais partie des blessures de cette sĂ©paration.
Ăa nâa pas dĂ» ĂȘtre Ă©vident.
Est-ce que jâaurais eu la mĂȘme intelligence Ă sa place ? Ce mĂȘme recul ?
Je ne sais pasâŠ
Comme je ne sais pas si les enfants mesurent la chance quâils ont :
Avoir un pĂšre qui nâa pas cherchĂ© Ă les aliĂ©ner ou Ă les mettre dans des conflits de loyautĂ©.
Alors, oui : Jâai fait de mon mieux et je continue chaque jour.
Mais toute cette envie de bien faire nâaurait servi Ă rien sans ces deux adultes, qui ont mis leurs enfants au centre de leurs prĂ©occupations.
La vraie chance que jâai, celle que les enfants ontâŠ
Ce sont leurs parents.
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Rester Ă sa place
Des mots entendus plusieurs foisâŠ
Des mots qui perturbent mon oreille, qui me font grimacer comme le crissement dâune fourchette au fond dâune assiette.
Sans jugement pour ce que vous mâavez exprimĂ©, voilĂ ce que jâen pense :
La premiĂšre image qui me vient, et câest certainement ce qui me dĂ©range, câest celle dâun animal de compagnie.
Un animal docile quâon appelle pour jouer.
On partage un moment avec lui. On attend de lui quâil se prĂȘte au jeu, au moment oĂč on lâa dĂ©cidĂ©.
Mais sâil a le malheur de rechigner, dâĂȘtre trop expressif ou mĂȘme de mordiller, on le renvoie Ă sa place.
Ă sa placeâŠ
Quelle place ? Celle que je veux me faire ? Celle quâon me laisse ?
Est-ce que je dois attendre quâon mâen dessine les contours ?
Et puis, qui devrait faire ça ? Ma chérie ? Les enfants ? Leur pÚre ?
Je serais donc une personne de compagnie, quâon sortirait de sa boĂźte pour les moments jugĂ©s opportuns, et quâon rangerait prĂ©cautionneusement le reste du temps.
Non merci !
Ce nâest pas la place que je veux.
Ce nâest pas une place Ă©panouissante.
Pas pour moi, en tout casâŠ
Alors ma place, câest quoi ?
Câest une notion en perpĂ©tuelle Ă©volution depuis plus de 10 ans.
Ăa a dĂ©butĂ© par une volontĂ© commune avec ma chĂ©rie dâentrer Ă 100% dans le quotidien des enfants.
Pas de figuration, pas de mise en retrait mais de lâimplication.
On vit dans la mĂȘme bulle : notre foyer.
On est une famille.
Ăa nâa pas toujours Ă©tĂ© facile : Entre inexpĂ©rience, syndrome de lâimposteur et principes Ă©ducatifs qui pouvaient se contrarier.
Il y a eu des prises de tĂȘte, mes rĂšgles, mes punitions, les regards des enfants qui ne voulaient pas que je mâen mĂȘle.
Des silences qui en disent plus que de grosses colĂšresâŠ
Mais ma chĂ©rie mâa soutenu, jamais dĂ©crĂ©dibilisĂ©.
Il a fallu sâexprimer, sâĂ©couter, faire sortir les Ă©motions, les ressentis des adultes et des enfants.
Montrer que jâavais des doutes, des peurs, que je tĂątonnais et que je nâavais pas honte de leur en parler.
Sâexpliquer pour mieux sâimpliquerâŠ
Sinon quoi ? Chacun ravale ses Ă©motions pour mieux former une boule de rancĆur ?
Et puis, quelle place entre Maman et Papa ?
Pas question dâinterfĂ©rer entre eux.
Pour autant, les enfants font partie de mon quotidien, de ma vie :
Jâestime avoir le droit de connaitre les dĂ©cisions prises et exprimer mon avis.
Au-delĂ du droit, jâen ai surtout envie⊠besoin.
Besoin pour, justement, trouver cette place qui est la mienne.
Chacun vit son expérience avec son contexte, plus ou moins compliqué.
Nos efforts ne nous semblent pas toujours récompensés.
Jâai fait de mon mieux et je compte bien continuer.
Car maintenant qu'ils m'ont laissĂ© entrer dans leurs cĆurs, c'est Ă cette place prĂ©cise que je compte bien rester !
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Ce nâĂ©tait pas ce que jâavais prĂ©vu de publier aujourdâhui.
Mais comme ça tourne dans ma tĂȘte, autant vous lâĂ©crire :
VoilĂ plus de 10 ans que je partage la vie de M et L.
Une place de beau-pÚre dont je me régale chaque jour.
Tellement dâĂ©motions agrĂ©ables ressenties Ă leur contact !
Pourtant jâai peurâŠ
Peur parce quâils grandissent :
Le collĂšge, le lycĂ©e, lâinternat, les soirĂ©es, la conduite, les premiers jobs.
De plus en plus dâautonomie, de plus en plus de libertĂ©s.
La suite logique des choses, Ă©videmment.
Il suffit de me rappeler cette Ă©poque pour me souvenir Ă quel point câĂ©tait bien !
Oui mais jâai peurâŠ
JusquâĂ prĂ©sent, on laissait leur petite barque voguer Ă son rythme.
Si elle sâemballait, on Ă©tait lĂ pour la ralentir.
Si elle avait du mal Ă avancer, on pouvait sâinstaller prĂšs dâeux pour donner un coup de rame.
Si elle déviait du cap, on pouvait remettre leur embarcation dans le bon axe.
Aujourdâhui, chacun dans leur bateau, ils passent du ruisseau Ă la riviĂšre, de la riviĂšre au fleuve jusquâĂ arriver dans le grand bain.
Au dĂ©but, on les voyait depuis la rive, on pouvait mĂȘme les rejoindre.
Aujourdâhui, on doit les regarder de plus loin et faisant confiance Ă leur façon de naviguer.
Ăa fait tellement peurâŠ
Est-ce quâon leur a donnĂ© toutes les bonnes clĂ©s ?
Est-ce quâils sauront Ă©viter les tempĂȘtes, les affronter quand ils les traverseront ?
Est-ce quâils sauront garder un cap, ou en changer quand il le faudra ?
Mince⊠mes propres parents se sont probablement posé toutes ces questions ?
Pourtant je suis persuadĂ© quâils me faisaient confianceâŠ
Et alors ? La peur nâempĂȘche pas la confiance, comme elle nâempĂȘche pas le danger.
Jâai peur, je lâassume.
Ils le liront, ils l'entendront, ils le sauront. Je crois mĂȘme quâils le savent dĂ©jĂ .
Loin de moi lâidĂ©e de les figer ou de les faire culpabiliser.
Au contraireâŠ
Cette peur est Ă lâimage de lâamour que je leur porte :
Elle est ancrée en moi et sera toujours là .
Mais la confiance que jâai en eux surpasse tout ça.
Je ne peux pas maitriser les rencontres quâils feront, les influences quâils pourraient subir, les chemins quâils prendront.
Je lâaccepte.
Je fais confiance Ă lâĂ©ducation et aux valeurs quâon leur a donnĂ©s.
Je me dis quâils savent quâon les Ă©coutera sans les juger, quâon fera de notre mieux pour les aider.
On les regardera fiĂšrement, quâils soient juste lĂ , prĂšs du bord, ou bien au large.
Nos petits matelots vont devenir les capitaines de leurs vies !
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43 comme mon Ăąge dans quelques jours,
43 comme le département dans lequel notre tribu a planté son tipi,
43 comme 43Ăšme publicationâŠ
Une aventure Tuteur IllĂ©gal commencĂ©e sous le signe du syndrome de lâimposteur.
Ma famille me suivrait pour me soutenir, mes amis pour me faire plaisirâŠ
« Si 100 personnes sâabonnent Ă ma page, je serais super content ! »
Des likes et des commentaires si prĂ©cieux de mes proches et puis⊠les premiers abonnements dâinconnu(e)s.
Les premiÚres réactions bienveillantes, enthousiastes, encourageantes !
Des Ă©changes avec des parents, des beaux-parents, des thĂ©rapeutes, des spĂ©cialistes du dĂ©veloppement personnel, de la familleâŠ
Des discussions si intéressantes, parfois déroutantes, toujours stimulantes !
Le passage au micro dâun podcast, des visios, un articleâŠ
Comment imaginer que tĂ©moigner simplement de mon quotidien puisse ĂȘtre aussi bien accueilli ?!
43 publications plus tard, je suis reconnaissant et fier.
Reconnaissant de cet accueil dans ce microcosme trÚs féminin.
Jâai dĂ©couvert une bienveillance folle, une grande solidaritĂ© et un Ă©norme besoin dâĂ©changer.
Fier de pouvoir faire entendre ma voix : celle dâun homme qui sâĂ©panouit dans son rĂŽle de beau-pĂšre.
Une aventure qui a pris pour décor le 43.
Pas si loin de ma vie dâavant, et pourtant la sensation de tout reprendre Ă zĂ©ro, de fabriquer de nouveaux repĂšres et, parfois, de me jeter dans le vide.
Si câĂ©tait Ă refaire ?
Je signe oĂč ?!
Aujourdâhui, 43 rime avec Chez moiâŠ
â
A quelques jours de mon 43Ăšme anniversaire, je vous remercie pour le cadeau que vous mâoffrez depuis ce dĂ©but dâannĂ©e.
Merci pour vos réactions, vos messages, vos encouragements, vos témoignages.
Merci de faire vivre cette page, bien au-delĂ de ce que jâaurais pu espĂ©rer.
Et parce que je suis gourmand, je vous demande une faveur :
Sur les réseaux : Partager en story votre publication préférée de Tuteur Illégal.
Dans ce podcast : laisser une note et un commentaire sur votre audio favori.
Peu importe la raison, pourvu quâelle vous touche.
Quâelle soit drĂŽle ou plus sĂ©rieuse, la partager lui permettra peut-ĂȘtre dâapparaitre sur lâĂ©cran de quelquâun qui lui trouvera, aussi, un sens.
Merci Ă chacune et chacun dâentre vous.
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Une semaine Ă 4 :
Des assiettes bien rangées, des couverts, des verres, des bols, des tasses, des cycles réguliers :
La vie rĂȘvĂ©e dâun lave-vaisselle !
Et puis, une semaine Ă 2 :
Si peu dâassiettes, remplacĂ©es par des coupelles apĂ©ro.
Plus de bols, des dizaines de tasses et de verres. Parfois mĂȘme des poĂȘles ou des casseroles !
2 vies totalement diffĂ©rentes pour ce pauvre appareil, complĂštement perdu, entre rigueur et freestyleâŠ
A mieux y rĂ©flĂ©chir, ce nâest pas de la schizophrĂ©nie, mais plutĂŽt des troubles dissociatifs de lâidentitĂ©.
Victime du rythme de vie dâune famille recomposĂ©e, il nâest pas le seul de la maison Ă subir cette pathologie.
Que dire de cette salle de bain ?
Douches, bains, musique Ă fond, lisseur, sĂšche-cheveux, gel, gouttelettes de dentifrice sur le miroir, tas de vĂȘtements mi-propres mi-salesâŠ
Et la semaine suivante : Rien⊠Le vide absolu.
Parfois un adulte qui vole la baignoire des enfants pour se délasser.
Et puis ces 2 chambres inoccupĂ©es alors que, la semaine derniĂšre, elles Ă©taient les taniĂšres dâenfants casaniersâŠ
Le vide aprĂšs avoir Ă©piĂ© les conversations croustillantes dâados, observĂ© les dĂ©filĂ©s de petits Narcisses et pris des cours avancĂ©s de flemmeâŠ
Le chat fait des apparitions mais ne compense pas lâabsence.
Et puis, il y a le chauffe-eau qui fait de son mieux pour suivre le rythme en dents de scie.
Les radiateurs en grĂšve une semaine sur deux.
Le lave-linge qui ingurgite des kilos de fringues dâun coup, avant dâĂȘtre Ă la diĂšte.
Le canapĂ© qui perd le compte dans les paires de fesses quâil accueille.
Une dissociation qui atteint aussi les adultes :
Semaine 1 :
Des horaires à respecter : les repas (équilibrés si possible), les douches, le coucher, le réveil, les activités.
Les devoirs à vérifier, les leçons à réviser.
Une partition qui tolĂšre mal les fausses notes.
Semaine 2 :
Programme libre !
Le rĂ©veil qui sonne plus tard : Pas dâado Ă extraire de son litâŠ
Souplesse sur les horaires et sur la qualité de la nourriture !
La plus grande question est de savoir si on mange Ă la cuisine ou au salonâŠ
Ne pas oublier de se doucher une fois par jour, malgré tout !
Ma chĂ©rie a dĂ» apprendre une vie sans enfants, tandis que jâapprivoisais le quotidien avec eux.
Sâapprocher dâun Ă©quilibre dans lequel, aujourdâhui, on apprĂ©cie leur prĂ©sence et⊠leur absence !
Profiter dâeux quand ils sont lĂ et prendre du temps pour nous, ensemble ou sĂ©parĂ©ment, les autres jours.
Deux semaines, deux ambiances âŠ
Ăa vous parle ?
- Visa fler