Avsnitt
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« Ça marche, c’est tout », nous dit la publicité pour un smartphone. C’est simple, c’est intuitif. Il n’y a pas à se poser de questions. Le passage au numérique tel que nous le vivons aujourd’hui correspond largement à une délégation généralisée des choix politiques, éthiques, culturels et sociaux à des opérateurs privés qui ont su rapidement proposer des « solutions fonctionnelles » pour à peu près tout. Dans l’essai provocateur Éloge du bug, Marcello Vitali-Rosati prend le contre-pied de cet « impératif fonctionnel » au coeur de la vision du monde dans laquelle les GAFAM nous enferment. Disponible gratuitement en lecture en ligne et en PDF.
Le bug : insecte, dysfonctionnement informatique, blâme porté par un système fautif, que révèle cette notion sur nos paradigmes épistémologiques et socioéconomiques ? Dans cet épisode, nous examinons la place du dysfonctionnement dans nos systèmes sans cesse optimisés pour la productivité.
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Qu’est-ce qu'un protocole, au sens scientifique, et à quoi cela sert-il ?
Structure rigide, prescriptive, universelle, ou plutôt vecteur de renouvellement de la recherche scientifique ? Aujourd'hui, nous nous pencherons sur la manière de faire science autrement. Nicolas Sauret présente comment les chercheur·euse·s utilisent la notion de protocole pour penser à plusieurs, critiquer leur propre pratique, et légitimer leurs travaux.
Nicolas Sauret est maître de conférence en sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis où il enseigne au département "humanités numériques". Ses travaux de recherches portent sur les matérialités numériques de l'écriture et de l'édition. Il s'intéresse plus particulièrement aux écritures collectives qui se déploient dans l'environnement numérique, et aux dynamiques conversationnelles qui en découlent. Dans une approche de recherche-action, il explore les pratiques de différentes communautés d'écriture -- littérature numérique, communs, universités -- avec et pour lesquelles il co-conçoit des espaces ouverts et partagés d'écriture et d'édition. Ces travaux s'inscrivent dans une réflexion épistémologique sur les modes de production, de diffusion et de légitimation des connaissances dans l'environnement numérique.
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Saknas det avsnitt?
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L’édition numérique n’est pas que la pratique informatisée de l’édition papier. Les versions multiples et formats divers impliqués dans l’édition numérique peuvent rapidement embrouiller et faire dysfonctionner la chaîne éditoriale. Centrale à ce phénomène, la notion de single source publishing, ou de « publication à source unique », permet de décrire et de repenser les défis liés au versionnement, au partage des épreuves et à la pérennité.
Antoine Fauchié est doctorant en humanités numériques au Département de littératures et de langues du monde à l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur la reconfiguration des processus de publication et l’évolution des pratiques d’écriture et d’édition dans le champ littéraire. Il a dirigé et participé à de nombreux projets d’édition numérique, tels que le Novendécaméron et le développement de l’éditeur de texte scientifique Stylo. Ses recherches sont recensées dans son carnet de recherche : https://www.quaternum.net/
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Couturières, secrétaires, ouvrières, nombre de petites mains - qu’elles soient l’outil de travail par excellence dans l’accomplissement de tâches répétitives ou dévaluées, ou qu’elles désignent, métonymiquement, celles qui les agitent - ont contribué et contribuent, avec une visibilité variable, au développement de la culture et du savoir. Aujourd’hui, nous explorons le travail invisibilisé dans les modèles de collaboration scientifique et posons la question : «À qui doit-on vraiment la production de la connaissance ?
Margot Mellet est doctorante en Littératures de langue française à l’Université de Montréal en Recherche et Création. Son projet de thèse est consacré au palimpseste comme cadre conceptuel pour définir la fabrique de la pensée. Entre herméneutique matérielle et réflexion sur les configurations techniques du texte à l’écran, sa création explore les possibilités plastiques de la littérature dans les environnements numériques d’écriture. Elle est également membre étudiante du CRIalt (Centre de Recherches Intermédiales sur les arts, les lettres et les techniques), membre du groupe de recherche Comparative Materialities de l’Association Canadienne de Littérature Comparée et coordonnatrice scientifique de la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques. Son travail et ses processus d’écriture sont disponibles sur son site https://blank.blue/.
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Bienvenue à Σχολή (Skholé) - Théories dysfonctionnelles, une baladodiffusion conçue par la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques, qui explore l’idée que la théorie ne sert à rien, si ce n’est qu’elle a l’avantage de nous fait perdre beaucoup de temps !