Avsnitt

  • Attention alerte pépite sérielle ! Disponible sur Canal+ dès aujourd'hui, Such Brave Girls est un bijou de fiction à voir absolument ! Kat Sadler, la créatrice de la série et interprète de Josie, l’aînée des deux sœurs, présente son projet comme « l’histoire de trois losers narcissiques obsédés jusqu’à la pathologie de ce que les autres pensent d’eux* » et c’est justement ce décalage entre les vrais états d’âmes des héroïnes et les apparences qu’elles veulent donner qui rend la narration de Such Brave Girls particulièrement réussie. Deb (Louise Brealey, Molly dans Sherlock) est une mère solo en détresse financière, à la recherche désespérée d’un mari riche qui pourra la sortir du marasme financier dans lequel elle s’enfonce chaque jour un peu plus. Josie (Kat Sadler donc) est une jeune femme en proie à des crises d’angoisse, timide et peu sûre d’elle. Au contraire de sa jeune sœur Billie (jouée par Lizzie Davidson, sœur de Kat Sadler dans la vie également) égocentrique et peu futée, convaincue que le dealer de drogue qui la traite comme une moins-que-rien est l’homme de sa vie.

    https://www.youtube.com/watch?v=eoy_V7lH4m0Such Brave Girls : comédie familiale officielle, satire sur les dysfonctionnements mentaux officieuse

    Récompensée aux British Academy Television Awards 2024 – l’équivalent britannique des Emmy Awards américains – comme meilleure série comique, Such Brave Girls est une fiction drôle. Très drôle. De ce genre de comédie qui vous prend par surprise avec une ligne de dialogue si hilarante, qu’elle vous oblige à prendre une pause pour la savourer complètement – et reprendre ses esprits – avant de continuer. Des dialogues, semblent-ils, sculptés sur les trois héroïnes qui les délivrent chacune avec un style et un rythme bien particuliers, mais toujours avec une brillance incroyable. Des héroïnes, par ailleurs, si désespérées à l’idée de cacher leurs sentiments, voire leur misère psychologique, qu’elles en deviennent comiques. Mais Kat Sadler n’a pas opté pour la solution de facilité en façonnant des personnages monolithiques et attendus. Deb, Josie et Billie ne sont pas dupes quant à leurs propres dysfonctionnements mentaux, elles les ont même entièrement intégrés à leur vie quotidienne comme une habitude aurait sa place dans une routine bien établie. Ainsi, les filles savent que leur mère, pourtant sans le sou, n’hésite pas à offrir des séances de shopping à ses filles lorsqu’elles sont tristes. De la même manière, il est clairement établi que Josie est née d’une grossesse non désirée ou que son manque de charisme fait que sa famille oublie parfois qu’elle est dans la pièce. Une normalisation des traumas psychologiques qui se fait à travers le prisme d’un humour noir, impitoyable et frontal que l’on savoure tout au long de cette première saison de Such Brave Girls qui s’est placée dans mal dans la liste des séries de juillet à ne pas manquer !

    [bs_show url="such-brave-girls"]

    La première saison de Such Brave Girls, composés de 6 épisodes de 30 minutes, est à retrouver sur Canal+ dès le 3 juillet à 22h15, à raison de deux chapitres par semaine, ou en intégrale sur MyCanal dès le premier jour.

    Pour ne rien perdre des aventures de Deb, Josie et Billie, ajoutez la série sur votre profil Betaseries, directement depuis le site ou via l’application disponible sur iOS et Android.

    *BBC.com media centre

  • Avis aux fans de surnaturel et de lycanthropie : Prime Video propose désormais l’intégrale de Teen Wolf ! Originellement lancée sur MTV, la série se concentre sur Scott McCall, un lycéen qui se fait mordre par un loup-garou alors qu’il se promène dans les bois avec son meilleur ami, Mieczyslaw « Stiles » Stilinski. Une mésaventure qui va complètement transformer le quotidien du héros, dorénavant en proie à des transformations inattendues et surtout, à des facultés physiques décuplées. Les deux amis vont tenter de poursuivre leur vie dans une normalité plutôt relative entre leurs émois d’adolescents et des créatures plus ou moins fantastiques qui ont maille à partir avec les héros.

    https://www.youtube.com/watch?v=81bHvM4AOZsTeen Wolf : la lycanthropie comme symbole des affres adolescentes

    Imager les problèmes et les questionnements liés au passage délicat où l’on laisse l’enfance pour entrer dans le monde adulte avec tout ce qu’il entraîne de déceptions et de leçons, Buffy l’avait déjà fait en 1997 alors qu’elle avait la lourde charge de défendre Sunnydale de la bouche de l’enfer. Eh bien, chaque décennie semble avoir son vaillant défenseur puisque au début des années 2010, il se nomme Scott McCall (Tyler Posey). D’étudiant nageant dans un anonymat profond, le jeune homme mue en athlète aux facultés physiques incroyables au risque de s’attirer les foudres des « jock », les élèves beaux, sportifs et populaires qui peuplent tous les lycées américains. Et comme Buffy, Scott est contraint à rapidement s’habituer aux grandes responsabilités qui accompagnent ce nouveau pouvoir. Et être catapulté beaucoup trop rapidement dans un monde adulte dont il va devoir apprendre les codes et les sacrifices. Fort heureusement, il ne sera jamais seul dans ses différentes quêtes : il pourra compter tout d’abord sur son meilleur ami, Stiles (Dylan O’Brien), un complice indéfectible qui le seconde contre vents et marées, tout en prenant en charge le rôle de caution comique de la série. Et découvrant l’amour pour la première fois, il rencontre Allison (Crystal Reed), fille d’un… chasseur de loup-garou ! Une romance interdite, à la Roméo et Juliette, et intense va alors naître entre les deux tourtereaux qui rappelle l’exaltation des premières amours adolescentes que l’on pense indestructibles. Parfaitement taillé pour l’audience de MTV, Teen Wolf a laissé sa griffe dans le paysage audiovisuel international comme une fiction hybride, mêlant habilement action et profondeur, drame et humour.

    [bs_show url="teen-wolf-2011"]

    L’intégrale de Teen Wolf, soit 6 saisons pour 100 épisodes, sont à retrouver depuis le 1er juillet 2024 sur Prime Video !

    Et pour ne rien perdre des aventures de Scott et de Stiles, ajoutez la série sur votre profil Betaseries ou via l’application disponible sur iOS et Android.

  • Saknas det avsnitt?

    Klicka här för att uppdatera flödet manuellt.

  • Si vous avez grandi dans les années 90, il y a de fortes chances que vous ne soyez pas passés à côté des aventures des jeunes de Beverly Hills 90210. Quand la série a pris fin en l’an 2000, elle a laissé un vide dans le cœur de ses fans. C'est pourquoi l'annonce en 2008 d'une suite moderne, sobrement intitulée 90210, le code postal culte, a suscité une vague de nostalgie. L’intégrale de la nouvelle version est disponible sur Prime Video, et même si sur certains points elle a un peu vieilli, sur d’autres elle trouve une forme de rédemption.

    https://youtu.be/dGc4ul0WxUY?si=HeF_wqVUtQ3jmHrY

    Pour réussir le pari de faire revivre l'univers de Beverly Hills, la série 90210 a réuni une équipe créative talentueuse. Darren Star, le créateur de l'originale (avec Aaron Spelling), cède cette fois-ci la place à Rob Thomas (créateur de Veronica Mars) pour le pilote, avec Gabe Sachs et Jeff Judah (connus pour Freaks and Geeks) en tant que producteurs exécutifs. Plus tard, la série voit l'arrivée de Rebecca Rand Kirshner Sinclair (Gilmore Girls) qui injecte un nouvel élan à partir de la deuxième saison. Cette combinaison de talents issus de différentes générations de la télévision a permis à 90210 de se forger une identité propre tout en honorant son héritage.

    La série suit la famille Wilson qui déménage du Kansas pour s'installer à Beverly Hills. Harry Wilson (Rob Estes) accepte un poste de directeur au West Beverly Hills High School, l'école qu'il avait fréquentée autrefois. Sa femme Debbie (Lori Loughlin) et leurs deux enfants, Annie (Shenae Grimes) et Dixon (Tristan Wilds), doivent s'adapter à cette nouvelle vie luxueuse et souvent superficielle de Beverly Hills. Annie, une adolescente douce et enthousiaste, et Dixon, son frère adoptif, se retrouvent rapidement plongés dans le monde des intrigues de lycéens riches et privilégiés. Ils rencontrent une galerie de personnages hauts en couleur : Naomi Clark (AnnaLynne McCord), la cool girl du lycée ; Ethan Ward (Dustin Milligan), le beau gosse en couple avec Naomi ; Silver (Jessica Stroup), une rebelle créative ; Navid Shirazi (Michael Steger), passionné de journalisme et geek sur les bords ; et Adrianna Tate-Duncan (Jessica Lowndes), une actrice en herbe avec des problèmes de dépendance. Glamour, désillusions, on va les suivre au lycée et après.

    La présence épisodique de personnages originaux comme Kelly Taylor (Jennie Garth) et Brenda Walsh (Shannen Doherty), dans des rôles de soutien, crée un lien nostalgique puissant pour les fans de la première heure. Kelly, maintenant conseillère d'orientation, et Brenda, devenue actrice et metteuse en scène, apportent une continuité et un passage de flambeau symbolique aux nouveaux personnages. Par la suite, le casting originel a tenté une série BH90210 un peu plus meta où ils jouaient leurs propres rôles, une excellente idée qui malheureusement n’était pas tombée au bon moment.

    [bs_show url="90210"]

    90210 réussit en grande partie à capturer l'essence de Beverly Hills 90210, tout en apportant une perspective contemporaine. La série originale était pionnière dans sa représentation des défis des adolescents, abordant des sujets tabous comme la drogue, le sexe, et la superficialité de Beverly Hills, qu’on retrouve dans cette nouvelle version.

  • Créée par Ramón Campos et Gema R. Neira, cette dramédie est une adaptation du roman à succès de Sandra Barneda. La terre des femmes remet au centre les femmes et la transmission intergénérationnelle de la grand-mère à la petite-fille en passant par la mère, qui redécouvrent le sens de la famille.

    Que ce soit par son titre anglais Land of Women ou espagnol, Tierra de mujeres, la série raconte l'histoire de Carmen, interprétée par Eva Longoria, une femme qui voit sa vie bouleversée lorsque des secrets de famille refont surface. Après que son mari soit impliqué dans une affaire de fraude, Carmen et sa mère, ainsi que sa fille adolescente, doivent fuir New York pour se réfugier dans un petit village espagnol, l'endroit où Carmen a grandi. Là-bas, elles cherchent à reconstruire leur vie tout en faisant face à des révélations inattendues et à des conflits familiaux profonds. Avec autant d’anglais que d’espagnol, la série promet des larmes et du rire.

    https://youtu.be/jpCqgonWyEc?si=HUcGPpqAsdJtwmmm

    Eva Longoria emmène Carmen Maura (qu’on reconnait pour les films d’Almodovar) et une nouvelle Victoria Bazúa dans la campagne au nord de l’Espagne d’où elles sont originaires. Là-bas, elles y croisent Santiago Cabrera qui va les loger. Le casting regroupe donc des visages familiers qui s’amusent énormément. Certaines personnes commenceront peut-être la série pour Eva Longoria, mais c’et véritablement Carmen Maura qui vous ravira.

    Au-delà de la thématique familiale qui reste le cœur de l’histoire, il y a une véritable bouffée d’air frais dans La terre des femmes. Seraient-ce les paysages magnifiques qui font voyager ou tout simplement l’histoire sans prise de tête ? Dans la petite ville de La Muga, tout le monde se connait, et tout le monde garde un œil ouvert pour les autres. Le clash entre citadines et milieu rural va amener à de nombreuses situations comiques. Certes, le côté « mon mari doit des sous à des gens qui risquent de me tuer » n’est pas si tranquille que ça, mais ce dernier titre d’AppleTV+ rejoint la catégorie d’Acapulco où le divertissement est présent pour tout le monde. On y ressent de la nostalgie où personne n’est pressé et on profite juste des images.

    [bs_show url="land-of-women"]

    Parfaite pour l’été pour respirer au milieu des séries beaucoup plus sombres, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu Eva Longoria sur petit écran et ça fait du bien. Direction AppleTV+ pour regarder la première saison de La terre des femmes.

  • On vous le disait, Max vient d’arriver en France le 11 juin dernier. L’ACS a pu tester cette nouvelle plateforme au catalogue alléchant. Elle promet beaucoup de choses pour les Jeux olympiques également, qui seront inclus pour tout abonnement sans même avoir l’option Eurosport. Niveau séries, on a enfin toutes les séries HBO regroupées à un seul endroit, c’est-à-dire avoir la possibilité de rattraper Succession, The White Lotus, Game of Thrones, et d'autres incontournables… (et en plus, c’est compris dans l’offre Canal+ séries). Le catalogue film n’est pas à sous-estimer non plus avec ses franchises et ses films cultes.

    https://www.youtube.com/watch?v=c7FOzNDg03k
  • Pour Marnie raconte l'histoire de Nicci et Andrew, interprétés par Sharon Horgan et Michael Sheen, un couple confronté à une décision déchirante concernant la vie de leur fille Marnie (Niamh Moriarty), atteinte d'une maladie grave neuro-vasculaire. Présent au festival Séries Mania 2022, le drame en quatre épisodes créé par Jack Thorne à qui on doit beaucoup trop de projets (Enola Holmes, The Eddy, His Dark Materials, la pièce Harry Potter and the Cursed Child…) en tant que scénariste fait fondre les cœurs. Best Interests en VO est inspirée par des histoires réelles de familles confrontées à des décisions médicales difficiles, Thorne a voulu créer une série qui non seulement divertit, mais aussi fait réfléchir. Même si l’histoire ne s’inspire pas d’une véritable affaire, au Royaume-Uni, il y a eu plusieurs affaires similaires. france.tv propose aujourd’hui la mini-série gratuitement. Et elle sera diffusée le 21 juin à 21h10 sur France 2.

    https://youtu.be/1WLEPGK2hYg?si=4t63y2B16xEqEVB-

    Dans le premier épisode, Nicci et Andrew apprennent que leur fille Marnie de 10 ans, souffre d'une maladie dégénérative incurable. Les médecins leur expliquent que l'espérance de vie de Marnie est limitée et que des décisions cruciales devront être prises concernant son traitement. Notamment, qu’il faut arrêter de la soigner et juste rendre sa fin de vie « confortable ». Cet épisode met en place le contexte émotionnel. L’une des forces de la série est probablement la joie de vivre de Marnie, le ciment de toute l’histoire. La jeune actrice qui l’incarne étant elle-même en fauteuil, a su capturer les difficultés motrices et la sensation d’être différente des autres enfants. Autour d’elle, ses parents avec des acteurs de premier ordre qui incarnent les doutes, le déchirement, d’un côté le refus de laisser mourir son enfant et de l’autre, le respect du conseil professionnel. Sharon Horgan et Michael Sheen sont puissants et exceptionnels. Mais leur fille aînée (Alison Oliver) n’est pas en reste. Elle sait que sa petite sœur requiert plus d’attention, mais c’est difficile de ne pas avoir de parents en quelque sorte. Elle-même est tiraillée par l’allégeance à ses parents. À ce niveau-là, on ne parle plus de bien ou de mal ou de moralité, mais juste des émotions humaines.

    La mini-série pose les enjeux clairs et les difficultés de la parentalité tout en mettant au centre la personne concernée. Jack Thorne étant un grand défenseur des droits des personnes handicapées et qui a déjà abordé la question à plusieurs reprises dans ses écrits, il remet en question le rôle du gouvernement et des autorités médicales sur le regard porté aux personnes handicapées qui sont souvent mises de côté et écartées. Dans la série, tous les partis présentent des arguments poignants et le spectateur devrait ressentir de l’empathie envers tout le monde.

    [bs_show url="best-interests"]


    Rendez-vous sur france.tv pour découvrir Pour Marnie.

  • Mis à jour le 22 juin 2024 :

    Une nouvelle maison a été retrouvée pour Black Sails, la bien-aimée série de pirates. Elle est dès à présent disponible en intégralité sur M6+, la plateforme gratuite de streaming avec quelques publicités.

    [bs_show url="black-sails"]

    Article publié le 25 mai 2022 :

    Les pirates ont toujours fait partie de la pop culture avec Sinbad le Marin et d’autres figures cultes, mais avec l’avènement de Pirates des Caraïbes, l’image du pirate a quelque peu évolué. Alors quand Black Sails est sortie sur Starz, personne ne misait un kopeck dessus et pourtant elle a su redonner au pirate ses titres de noblesse, ou plutôt de bassesse puisque la série a voulu représenter la pirate dans ce qu’il est de pire, cupide, sanglant, et plutôt sale. Aujourd’hui, impossible de parler de séries de pirates sans parler de Black Sails. Présentée comme un préquel de l’Île au trésor de Robert Louis Stevenson, la série d’aventure permettait d’ancrer dans la réalité certains lieux et personnages, tout en laissant libre l’imagination. Co-créée par Jonathan E. Steinberg et Robert Levine, elle aura duré 4 saisons de 2014 à 2017. L’intégralité est toujours disponible sur Lionsgate+ (anciennement Starzplay).

    https://youtu.be/rT2Y5jjBNpQ

    Les hors-la-loi de Nassau, plus particulièrement sur l’île de New Providence, ont la vie belle entre les abordages sur les vaisseaux de l’Empire britannique et des divers marchands. Le capitaine Flint (campé par Toby Stephens, et pour l’anecdote, le fils de Maggie Smith) dirige l’un des équipages les plus sournois qui soit, mais lui-même n’a qu’un seul objectif en tête : retrouver le trésor caché espagnol d’Urca de Lima. Pour parvenir à ses objectifs, il va rencontrer dans sa quête plusieurs illustres personnages de la piraterie historiquement réels tels que Jack Rackham, Anne Bonny, Charles Vane, etc. qui vont tantôt l’aider et tantôt lui mettre des bâtons dans les pagaies.

    Visuellement bluffant, car mine de rien ça coûte un sacré budget pour tourner des scènes de bateau comme il y en a régulièrement dans la série, Black Sails a su être prise au sérieux. L’une des premières séries Starz originals qui a débuté la même année qu’Outlander, le drame historique fait partie intégrante de l’ADN de la chaîne comme elle continue à le prouver avec la prochaine Becoming Elizabeth. La recette fonctionne toujours, un peu de provoc, une bonne dose de sexe avec toutes les orientations possibles, des personnages bien caractérisés auxquels on s’attache facilement, un univers riche… forcément, le divertissement est là. L’histoire est très prenante que ce soit les ambitions politiques de l’une ou le passé trouble d’un autre, les passions naissantes et maudites, ou tout simplement la mythologie passionnante derrière. Le tout est sublimé par la bande-sonore de Bear McCreary, incontournable compositeur de filmes et séries (récemment sur Fondation ou encore Snowpiercer). Et tout ça pour finir sur une fin en apothéose, qui n’a pas tiré sur la corde puisque les créateurs ont suivi leur idée originelle alors que la série était toujours aussi populaire.

    Malgré tout, Black Sails reste une série souvent sous-estimée et méconnue du public qui mérite bien le détour sur Lionsgate+.

  • Si vous habitez en Suisse, sachez que Canal Plus offre en ce moment un pack promotionnel exclusivement dédié aux séries au prix de 15 francs. Un pack qui comprend évidemment les fictions made in Canal Plus comme Terminal, pour les aficionados des sitcoms ou Full Circle, pour les friands de séries dramatiques à tiroirs, mais aussi tout le catalogue d’Apple TV+, de Paramount+ et de HBO. Et pour vous guider dans ce choix exhaustif, voici la reco du week-end avec trois bijoux de séries injustement méconnus.

    Trying – Apple TV+

    Jason et Nikki forment un couple harmonieux à la bonne entente communicative. Leur bonheur serait absolument complet si ce n’est que les deux amoureux ne peuvent avoir d’enfants. Ils vont alors se tourner vers l’adoption avec tout ce que ce processus entraîne de défis et de situations cocasses. Heureusement, les deux héros interprétés par Rafe Spall et Esther Smith sont entourés par un cercle familial et amical aussi incongru que touchant qui vont les accompagner dans chacune des étapes de ce projet de vie souvent difficile. D’un postulat de base qui aurait pu être larmoyant, Trying parvient à livrer des intrigues légères et humoristiques, notamment grâce à la panoplie de personnages secondaires décalés, et qui ne rechignent pas offrir çà et là quelques touches d’émotion. Une série britannique à découvrir absolument ! Et ça tombe bien : l’intégralité des quatre saisons, les trois premières composées chacune de 8 épisodes et la dernière qui a débuté le 22 mai 2024, sont disponibles sur Apple TV+.

    https://www.youtube.com/watch?v=nGA_6WTD3vM[bs_show url="trying"]So Help Me Todd – Paramount+

    So Help Me Todd est une série originale mêlant drame judiciaire et comédie qui met en scène Todd Wright, un détective privé au charme certain, mais à la carrière chaotique, interprété par le talentueux Skylar Astin. Contraint de travailler pour le cabinet d'avocats de sa mère, Margaret, une avocate de renom jouée par Marcia Gay Harden, le jeune homme se retrouve plongé dans un monde très cadré où ses méthodes peu conventionnelles se heurtent régulièrement aux principes peu élastiques de sa génitrice. Une fiction oscillant, là encore, entre deux genres qui se repose, et à raison, sur l’alchimie flagrante du duo mère/fils. Malgré des qualités évidentes, So Help Me Todd a été annulée au bout de deux saisons par CBS, sa chaîne de diffusion originale. Mais bonne nouvelle, So Help Me Todd est disponible sur Paramount +.

    https://www.youtube.com/watch?v=H_wV_kseEmI[bs_show url="so-help-me-todd"]Togetherness – HBO

    Si HBO est souvent associé à des incontournables sériels comme Game of Thrones, House of the Dragon ou encore Sex and The City, son catalogue proposé dans le cadre de l’offre 100 % séries de Canal Plus Suisse renferme également quelques pépites moins connues comme Togetherness, une fiction drôle et authentique qui se concentre sur la complexité des relations adultes, qu’elles soient amicales, familiales, professionnelles ou amoureuses. La série suit deux couples vivant sous le même toit dans la banlieue de Los Angeles. Mark Duplass incarne Brett Pierson, un ingénieur de son dont le mariage avec Michelle, jouée par Melanie Lynskey, montre des signes d’érosion. Alors qu'ils luttent pour raviver la flamme dans leur relation, ils doivent composer avec Tina, la sœur de Michelle interprétée par Amanda Peet, une femme dynamique mais émotionnellement instable, et Alex (Steve Zissis), le meilleur ami de Brett, qui se sont tous les deux installés chez eux. Un bijou de réalisme - les scénarios sont inspirés par les expériences personnelles des créateurs – subtil et profondément humain qui surprend par sa représentation fidèle des hauts et des bas de la vie adulte. HBO propose les deux saisons de huit épisodes de Togetherness dans leur entièreté.

    https://www.youtube.com/watch?v=BIypthSvLps[bs_show url="togetherness"]

    Une offre idéale pour les sériephiles à retrouver sur Canal Plus Suisse !

  • La dernière production en langue allemande de Sky, après des séries exceptionnelles comme Babylon Berlin, ou Das Boot a débarqué à Monte Carlo, pour une avant-première locale au festival de télévision 2024. Mais ce n’est pas tout puisque la série a remporté notre prix du public BetaSeries !

    Helgoland 513 est une dystopie bien intéressante qui ravira les amateurs du genre. En 2039, la seule île de haute mer d'Allemagne, Helgoland, est devenue le dernier refuge de l'humanité. C'est là que se retranche une petite communauté de survivants d'une apocalypse qui a plongé le reste du monde dans le chaos - y compris l'Elphi endommagée. Une société totalitaire s'est développée sous la direction de Martina Gedeck (La vie des autres), qui ne tolère que 513 personnes sur l'îlot. Les conflits sont donc inévitables...

    https://youtu.be/NFOz5AqtDNg?si=22yo-YBrJBxzRuMd

    Après une apocalypse mondiale, les derniers survivants d'Helgoland affrontent le monde extérieur et la concurrence dans leurs propres rangs. Les ressources sont rares sur la célèbre île rocheuse, si bien qu'un système de classement détermine la vie des habitants : le seul médecin se trouve naturellement en haut de la liste, les autres sont distancés et doivent se battre pour obtenir une meilleure position afin de pouvoir continuer à vivre. Et l'adversité menace également de l'autre côté des rochers rouges : sur le continent, un groupe se prépare à conquérir Helgoland pour tenter d’échapper à une mort certaine.

    [bs_show url="helgoland-513"]

    Derrière la série se trouve l'un des rares Allemands à avoir travaillé avec succès à Hollywood : Robert Schwentke est showrunner, réalisateur, scénariste principal et producteur exécutif. On a avec nous le co-créateur de la série, Florian Wentsch qui nous parle du projet.

    https://dai.ly/x90mmzc
  • On le connait pour Angel, Booth, Hayes, et maintenant il nous apparait comme le président du jury de la compétition du festival de télévision de Monte Carlo. L’acteur réalisateur David Boreanaz qui n’a jamais arrêté de travailler ne compte pas s’arrêter là non plus. Ce nouvel exercice en tant que jury en tout cas est une joie puisqu’il a à cœur d’encourager les créateurs. Il nous raconte sa vision de la télévision, lui qui a été un pilier depuis plus de 30 ans.

    Sa série actuelle, SEAL Team, il en est particulièrement fier. En tout cas, ce n'est pas demain qu'il partira du petit écran !

    https://dai.ly/k7FLcEn2jlwbZfATnhg
  • Un pitch très simple et efficace pour Madam, l'une des séries en compétition officielle du festival de télévision de Monte Carlo cette année. Surendettée, McKenzie "Mack" Leigh, ne parvient plus à subvenir aux besoins de sa famille. Surtout quand elle découvre que son mari (Martin Henderson de Virgin River) la trompe car il a du mal à supporter leur vie, les sacrifices faits pour leur fils atteint de paralysie cérébrale. Mack décide alors de prendre les choses en main et d'ouvrir une agence d'escorte en Nouvelle-Zélande après que le pays a décriminalisé le travail du sexe. Le premier épisode a été présenté en avant-première mondiale au forum Grimaldi avec la présence de Rachel Griffiths qui incarne l'héroïne. L'histoire est inspirée de l'autrice Antonia Murphy qui raconte dans ses mémoires comment une Californienne a débarqué en Nouvelle-Zélande puis a ouvert son business.

    https://youtu.be/-RXLmr-NbdI?si=BRGC_4eOxvVGcg2-

    On peut y saluer la diversité et les thématiques abordées dans la série en dix épisodes qui sera diffusée dans son pays natal à partir du 3 juillet. On attend encore un diffuseur pour le sol français.

    https://dai.ly/x90is50

    L'actrice qui a particulièrement apprécié ce tournage et l'équipe de la série s'est montrée particulièrement engagée. Et quand on lui parle de Six Feet Under, elle est bien d'accord que la série culte n'a pas besoin d'être revisitée car elle a la meilleure fin qui soit, mais Brothers & Sisters pourrait bien bénéficier d'un téléfilm ou d'un double épisode spécial Noël... Les Walker de retour ?

    [bs_show url="madam"]

    Les résultats de la compétition seront annoncés mercredi par le président du jury David Boreanaz !

  • Attendue pour le 17 juin sur Canal+ Suisse, la saison 2 de House of The Dragon s’inscrit dans la continuité temporelle des chapitres précédents. Ravagée par le décès de son fils Luke, tué par Aemond Targaryen, Rhaenyra souhaite plus tout se venger de cette disparition dont elle ne se remet pas. Un souhait que son oncle et mari, Daemon, va prendre au pied de la lettre, appliquant une loi du Talion bien personnelle. Une escalade qui déclenche un courroux aussi bien du côté des Targaryen/Hightower que celui de sa nièce, qui soupçonne sa douce moitié d’utiliser sa douleur en tant que mère pour porter à bien ses propres desseins. Une tension familiale que l’on retrouve également entre Otto Hightower et son petit-fils, Aegon II, qu’il trouve instinctif et peu astucieux dans ses stratégies de combat. Entre conseils de guerre sous tension et attentisme fortement critiqué, ce début de la saison 2 du prequel de Game of Thrones fait avancer doucement, mais sûrement, les pions narratifs que la saison 1 avaient placés de manière beaucoup plus rapide.

    https://www.youtube.com/watch?v=YN2H_sKcmGwHouse of The Dragon saison 2 : une guerre qui se consume lentement

    Après presque deux ans d’absence, House of The Dragon est de retour ! La série produite par HBO et diffusée en France sur Max revient avec des épisodes dans lesquels règnent une haine plus vive que jamais entre les deux camps de la maison Targaryen. Emma d’Arcy brille toujours autant dans le rôle de Rhaenyra, la reine officieuse d’un royaume déchiré qui tente d’apporter une touche d’humanité dans un monde où règne le manque de pitié. En digne fille de son père. Olivia Cooke insuffle, elle, des nuances de jeu particulièrement intéressantes à une Alicent, déchirée entre ses convictions personnelles, en complète opposition avec les stratégies vindicatives de son fils, Aegon II (Ty Tennant) et de son amant, Sir Criston Cole (Fabien Frankel) et sa loyauté envers son camp. D’ailleurs, l’un des quatre premiers épisodes de cette nouvelle saison de House of The Dragon nous offre une confrontation inattendue et absolument savoureuse entre les deux héroïnes, antagonistes dans les faits, mais pourtant si proches dans leurs hésitations alors que leurs deux familles se dirigent inexorablement vers une Danse des Dragons qui s’annonce sanguinaire. Entre ces deux figures de proue, gravitent les personnages déjà introduits lors de la saison précédente : Otto (Rhys Evans), l’homme qui soufflait à l’oreille du roi, qui va subit un revers de taille dans ces nouveaux épisodes et évidemment Daemon Targaryen (Matt Smith), aussi imprévisible que loyal envers Rhaenyra qu’il aime et jalouse à la fois. Une saison deux bavarde à l’action retenue, qui risque de décontenancer les fans des chapitres précédents. Pour autant, si House of the Dragon est bien la progéniture de Game of Thrones, on se dit que ce ressort scénaristique est une simple technique permettant de reculer pour mieux sauter quand la tension entre la maison des Verts et celle des Noirs aura atteint son paroxysme et devra nécessairement exploser.

    [bs_show url="house-of-the-dragon"]

    Les huit épisodes de la saison 2 de House of The Dragon sont à retrouver sur Canal+ en Suisse tous les lundis à partir du 17 juin.

  • Le mois des fiertés est l'occasion parfaite pour découvrir des séries qui célèbrent les relations et les histoires LGBTQ+. Que ce soit une série avec des relations principales ou secondaires, voici trois titres qui offrent une perspective différente de la diversité des expériences queer.

    Les engagés sur Prime Video et France.tv

    À la base, Les Engagés est une websérie française qui suit l'histoire d'Hicham, un jeune homme qui quitte sa famille à Lyon pour trouver sa place dans la communauté LGBTQ+ de la ville. Il rencontre Thibaut, un militant passionné pour les droits queer, et s'implique progressivement dans les activités de l'association qu'il dirige. En France, la série est considérée comme l’une des références sur cette thématique puisqu’à part Skam et celle-ci, on a peu de productions avec des personnages principaux LGBTQ+. Elle tente de rendre avec réalisme et empathie les luttes quotidiennes de la communauté tout en cherchant à être pédagogue sur les enjeux et la discrimination actuelle. Quand les deux saisons se sont terminées, France.tv a commandé une suite intitulée Les engagés XAOC, une mini-série de trois épisodes de 45 minutes là où les anciens faisaient environ 10 minutes.

    https://youtu.be/6sRWwbtccyo?si=VG7OKC9xVbGc7aPK[bs_show url="les-engages"]Pose sur Netflix

    Pose est une série dramatique créée par Ryan Murphy, Brad Falchuket Steven Canals, qui se déroule à New York à la fin des années 1980 et au début des années 1990. La série plonge dans l'univers vibrant de la scène ballroom, un espace sûr et exubérant où les personnes LGBTQ+, en particulier les personnes de couleur, peuvent s'exprimer et trouver une communauté à travers la danse et le spectacle. La série suit des personnages comme Blanca Rodriguez (MJ Rodriguez), une femme transgenre qui fonde sa propre maison de ballroom, et Pray Tell, le maître de cérémonie respecté de la scène ballroom. Malgré des défauts narratifs, Pose reste révolutionnaire pour sa représentation authentique des personnes transgenres et des personnes de couleur tout en saupoudrant d’une pincée de style. La série a été saluée pour son casting inclusif, avec des acteurs transgenres jouant des rôles transgenres, ce qui était rarement le cas en 2018 encore. Les performances énergiques des scènes de ballroom contrastent avec les histoires poignantes des personnages, offrant une vision émouvante de la vie dans la communauté LGBTQ+ à cette époque.

    https://youtu.be/bxjmhardILg?si=tAOpD3kPRASQL6BW[bs_show url="pose"]Jane the Virgin sur TF1+

    Jane the Virgin est peut-être la moins évidente de cette reco puisqu’il s’agit de relations secondaires. Pourtant, dès le départ, un personnage secondaire est ouvertement homosexuelle mais ce sera surtout l’évolution du personnage de Petra qui en fait une série notable sur ce sujet. Pour rappel, Jane the Virgin est une dramédie dramatique qui rend hommage aux telenovelas. On y suit l'histoire de Jane Villanueva, une jeune femme religieuse et déterminée, qui est accidentellement inséminée artificiellement par la sœur de son patron avec le sperme de ce-dernier (vous suivez ?). Elle apprend donc qu’elle est enceinte sans jamais avoir eu de rapports sexuels ce qui en fait un peu l’immaculée conception, surtout pour quelqu’un d’aussi croyante qu’elle et sa grand-mère. Jane va alors tenter de naviguer les complexités de la maternité, de sa carrière d'écrivaine et de ses relations amoureuses. En combinant son humour, ses références aux telenovelas avec notamment un narrateur excellent, Jane the Virgin va plus loin qu’une simple dramédie. Dès le départ, la série a su montrer des personnages divers et de minorités et a continué tout au long des cinq saisons.

    https://youtu.be/JOKUcwrPFmg?si=ytT1zlyBvqnXC9DK[bs_show url="jane-the-virgin"]

    Trois séries de tonalités bien différentes qui proposent un large éventail d’expériences pour ce mois des fiertés.

  • Un horrible meurtre bouleverse le bureau du procureur de Chicago. L’une de ses procureurs s’est retrouvée assassinée avec une mise en scène où elle était ballotée. Seulement ça ne s’arrête pas là, car un de ses collègues va être suspecté dans cette affaire, obligeant l’accusé à se battre pour garder sa famille unie. Si l’histoire de de Présumé innocent vous rappelle quelque chose, c’est bien normal, un film avec le même titre était sorti en 1990 adapté du roman éponyme de Scott Turow. Le film mettait en vedette Harrison Ford dans le rôle principal, tandis que dans cette nouvelle-mini série d’AppleTV+ c’est Jake Gyllenhaal qui endosse le rôle de Rusty Sabich. David E. Kelley est le showrunner de la série tandis que J.J. Abrams fait partie des producteurs exécutifs via sa société Bad Robot. Comme le film et le roman, la série en huit épisodes se concentre sur le suspense et l'exploration psychologique des personnages, tout en abordant des questions éthiques et morales au sein du système judiciaire.

    https://youtu.be/NQu6TJV_q2s?si=8fB_gSkG1Ekm3YTV

    Dès la bande-annonce on comprend que la famille de Rusty Sabich n’est pas si solide qu’elle en a l’air puisque Rusty entretient une liaison avec Carolyn Polhemus (Renate Reinsve), la victime de l’histoire. Dès le deuxième épisode, on apprend que sa femme Barbara (Ruth Negga) est au courant de cette liaison qui a bien failli détruire leur famille, mais qu’ils ont réussi à surmonter ce temps dur ensemble. Plus qu’une enquête, c’est au cœur du bureau du procureur de Chicago que la série se déroule. On y voit donc les dessous juridiques d’une affaire amplement médiatisée. Quand les soupçons vont se tourner vers Rusty, ses principes mêmes sont remis en question. Gyllenhaal est brillant dans son personnage qui semble vraiment porter deux visages différents. L’un, comme bon père de famille et l’autre comme avocat retors avec des pulsions inavouables. Des flashbacks ponctuent les épisodes évidemment, où on revient sur sa relation avec Carolyn, les événements qui prouvent que certains témoins au procès se parjurent. En tant que thriller judiciaire, le film se plaçait déjà comme un incontournable du genre, mais la série permet de développer encore plus les ficelles de la justice ainsi que les personnages, notamment les secondaires comme le mentor de Rusty ou encore ses détracteurs. En effet, l’affaire a lieu quand le procureur général change, son ancien mentor est mis de côté tandis que son némésis remporte la victoire. C’est eux, Nico Della Guardia (O-T Fagbenle) et un jaloux Tommy Molto (Peter Sarsgaard), qui vont accuser Rusty du meurtre de Carolyn. Où est la vérité ?

    [bs_show url="presumed-innocent"]

    Présumé innocent est à découvrir dès le 12 juin sur AppleTV+.

  • Ces derniers mois, on a eu droit à plusieurs séries sur de grands couturiers ou designers, avec Becoming Karl Lagerfeld sur Disney+ le plus récemment. Si Balenciaga était un véritable biopic à suivre l’ascension et ses conséquences de la maison Balenciaga, The New Look par exemple a plutôt opté sur un moment très précis de l’histoire de Christian Dior. À l’écran, les designs vintage redorent les blasons de la haute couture. Pour tous ces drames autour de figures emblématiques, il s’agit de découvrir une époque via le prisme de la mode et non pas seulement lever le voile sur des personnalités mystérieuses.

    https://youtu.be/VFdPBEjFWlg?si=pnxgFjYpHkFLrMzp
  • C’est que le temps passe et le 11 juin, date de lancement de la plateforme Max avec tous les titres classiques HBO, mais aussi le cinéma TMC et Warner Bros, approche bientôt. Pour cette reco du weekend afin de donner un aperçu des titres qui seront disponibles au lancement, voici trois séries qu’on n’a pas encore eu l’occasion de voir en France mais qui valent le détour.

    The Girls on the Bus, la sororité dans la politique

    The Girls on the Bus est une libre adaptation du livre Chasing Hillary d'Amy Chozick, ou plus exactement d’un chapitre précis du livre. La série suit le parcours de quatre journalistes féminines couvrant la campagne présidentielle américaine. En plus de leurs aventures professionnelles, elle explore leurs vies personnelles et les défis qu'elles rencontrent dans un environnement dominé par les hommes. Melissa Benoist, connue pour son rôle dans Supergirl, incarne l'une des journalistes centrales, qui est poussée par la passion de la politique mais aussi par des idéaux. Malheureusement, la candidate qu’elle a suivie a perdu, et maintenant elle doit trouver un autre poulain sur qui parier qui saura aussi la motiver. Plongée au cœur du journalisme politique, The Girls on the Bus offre un regard incisif sur les rouages des campagnes électorales et la quête de vérité, tout en célébrant la solidarité féminine et le pouvoir de la presse. Même si la série a été annulée au bout d’une saison, elle se suffit à elle-même.

    https://youtu.be/dRM5UwaY-XU?si=cjGiIaG_z1CtgZdC[bs_show url="girls-on-the-bus"]Julia, de la douceur dans ce monde de brutes

    Vous connaissez déjà le film Julie et Julia avec Amy Adams et Meryl Streep dans les rôles titres, découvrez à présent juste Julia. La série est inspirée de la vie de Julia Child et de son émission culinaire révolutionnaire, The French Chef. Elle retrace l'ascension de Julia Child, interprétée par Sarah Lancashire, et son impact monumental sur la télévision et la culture culinaire américaine. Sarah Lancashire brille dans le rôle de Julia Child, capturant son esprit inébranlable et son amour pour la cuisine (difficile de passer derrière Meryl Streep et pourtant), tandis que David Hyde Pierce joue Paul Child, le mari dévoué de Julia. On entre dans les coulisses de l’émission mais aussi dans l’inspiration de Julia. On se retrouve plongé dans une reconstitution fidèle de l’époque et dans l'univers de la gastronomie avec une touche d'émotion et d'humour. Deux saisons pleines de bonnes choses sont à découvrir !

    https://youtu.be/s69fQRE-GaA?si=L9BA8Nm0b-lSIvE6[bs_show url="julia-2022"]Our Flag Means Death, ô à la piraterie

    On termine sur Our Flag Means Death, une comédie d'aventure créée par David Jenkins, qui revisite avec humour et originalité le monde de la piraterie et grandement appréciée du public. Inspirée des véritables aventures de Stede Bonnet, un aristocrate qui abandonne sa vie de luxe pour devenir pirate, la série met en vedette Rhys Darby dans le rôle de Bonnet, et Taika Waititi en tant que capitaine Barbe Noire. Ensemble, ils naviguent sur les mers tumultueuses tout en développant une relation inattendue et touchante. Ce mélange de comédie absurde et de moments sincères, remet au goût du jour le mythe du pirate. Les performances charismatiques de Darby et Waititi, ainsi que l'écriture inventive, font de cette série un incontournable pour ceux qui cherchent une évasion drôle et émotive. En plus de son humour décalé, la série brille par ses personnages attachants et ses dialogues savoureux, créant un univers unique où l'absurde côtoie la tendresse, ce qui touchera plus d’un cœur.

    https://youtu.be/prQDst-tAJ8?si=2Cgw3_-TRIEuqbuh[bs_show url="our-flag-means-death"]

    Que vous soyez amateur de drames politiques, de biopics inspirants ou de comédies percutantes, ces séries ont de quoi vous divertir sur Max !

  • Comment devient-on une icône de la mode ? Avec du talent, certes, de la persévérance évidemment et une grande dose de créativité. Des traits qui habillent à la perfection le héros éponyme de la nouvelle fiction de Disney+ : Becoming Karl Lagerfeld. Un héros aux ambitions extra-larges engoncées dans une réalité aux coutures trop étroites. En effet, en 1972, lorsque la série débute, Karl Lagerfeld est un quasi-inconnu qui s’illustre tant bien que mal dans l’univers du prêt-à-porter. Une carrière trop en deçà de ses attentes et de, sans doute, son talent alors qu’Yves Saint Laurent, qui a commencé sa carrière en même temps que lui, est un créateur adulé de la haute couture. Complexe et complexé, le styliste ingurgite la nourriture sans limites, mais abhorre sa silhouette, subvient au moindre besoin d’un jeune homme, Jacques de Basher, à qui il n’a pourtant jamais dit « je t’aime » et vit avec sa mère, la seule personne en qui il a totalement confiance. Un trop-plein de frustrations qui va – enfin – le pousser à devenir le grand nom de la mode qu’il a toujours ambitionné de devenir.

    https://www.youtube.com/watch?v=7hugYD-nb58Becoming Karl Lagerfeld : « Il n’y a pas un jour de ma vie où je n’ai pas rêvé d’être un grand homme »

    Quand nous avons interviewé Isaure Pisani-Ferry, l’une des créatrices de cette nouvelle fiction signée Disney+ lors de l’édition 2024 de Canneséries, Becoming Karl Lagerfeld allait être projeté en avant-première mondiale le soir-même sur l’écran géant de l’auditorium Louis Lumière. Et si la jeune femme était nerveuse, elle a pris ce moment comme l’apogée des trois années de travail qu’a représenté la création de la série. Une série « qui n’est pas un biopic », précise-t-elle, puisque lors du premier épisode, Karl Lagerfeld a déjà 38 ans. Non, ici, la narration se concentre sur un pan de vie intense et dramatique, ou, pourrait-on dire de manière quasi-géométrique, sur le carré d’amour/haine constitué d’Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Jacques de Basher et enfin de Karl Lagerfeld. Et lorsqu’on a demandé à Isaure Pisani-Ferry quelle a été la découverte la plus surprenante lorsqu’elle s’est plongée dans la vie romanesque de ce personnage haut en couleur, elle nous répond : « sa capacité à affabuler, voire à mentir ! Sur son âge, ses origines sociales, son pays d’origine et même sur son prénom ! À un moment, il se faisait même appeler Roland ! Mais aussi, sa disposition à se réinventer, à n’importe quel âge. Ce qui est une belle leçon de vie. »

    Une complexité brillamment retranscrite à l’écran par Daniel Brühl qui trouve des partenaires de jeu de haut vol avec Théodore Pellerin, interprète toujours très juste d’un Jacques de Bascher indolent et provocateur, Alex Lutz qui prête ses traits à Pierre Bergé, nerveux et hautain et Arnaud Valois dans le rôle crucial d’Yves Saint Laurent. Un casting qui a l’étoffe nécessaire pour nous happer immédiatement dans les rivalités amoureuses et professionnelles qui jalonnaient alors la vie de Karl Lagerfeld. Un jeu d’acteurs qui s’inscrit dans la qualité globale de la mini-série à l’esthétique soignée et à la réalisation sans faute, assurée de concert par Jérôme Salle et Audrey Estrougo. Et un souci du réalisme qu’Isaure Pisani-Ferry a pris très à cœur : « J’ai rencontré Gilles Dufour, qui a longtemps été son assistant, puis son bras droit. Patrick Hourcade, son décorateur et meilleur ami ou encore Carlos Munoz, son filleul, pour avoir une idée précise de qui était Karl Lagerfeld dans les années 70. » Consciente du challenge de s’attaquer à un véritable mythe de la mode internationale, la jeune femme a dû, et a su, trouver le bon équilibre entre les codes d’écriture d’une fiction et l’exigence de ne pas éclabousser le nom d’une icône.

    Le résultat est une mini-série plus que réussie dont les sept épisodes sont à découvrir dès le 7 juin sur Disney+.

    [bs_show url="kaiser-karl"]

    Et pour ne pas perdre le fil narratif de la série, ajoutez Becoming Karl Lagerfeld sur votre profil depuis le site Betaseries ou sur l’application disponible sur iOS et Android.          

  • Créée par Leslye Headland (Poupée russe), la nouvelle série de la saga Star Wars pourrait bien vous étonner. Assez loin de la saga Skywalker, The Acolyte pose son décor avant les événements de Star Wars: Episode I - La Menace Fantôme environ un siècle auparavant. La série explore les derniers jours de l'ère de la Haute République, une période relativement paisible et prospère pour la galaxie. Cette époque est marquée par une influence croissante des Sith, qui opèrent dans l'ombre, cherchant à déstabiliser l'ordre galactique et à préparer leur retour au pouvoir. Le terme "Acolyte" du titre fait référence à un apprenti Sith ou à quelqu'un en formation sous la tutelle d'un Sith. Ainsi, la série se concentre sur les aspects plus sombres de la Force, explorant la montée en puissance des ténèbres et les intrigues politiques et mystiques qui y sont associées. La série débute ce mercredi sur Disney+ pour une première saison de huit épisodes.

    https://youtu.be/6hEZHyf9iKU?si=z_sc6e5N5LB88Hkq

    Le premier épisode est plutôt malin pour servir d’exposition en revenant sur le personnage principal d’Osha Aniseya (Amandla Stenberg) sous forme d'interrogatoire. Elle est une ancienne Padawan qui a quitté l’ordre des Jedi. Mais sa vie prend un tournant inattendu quand elle est arrêtée pour meurtre d’un maître Jedi. Malgré son déni de toute culpabilité, toutes les évidences semblent l’accuser avec un témoin visuel. Son ancien maître (Lee Jung-jae de Squid Game) va venir à sa rescousse en assumant ses responsabilités tout en tentant de l’innocenter accompagné de sa nouvelle Padawan (Dafne Keen) et d’un Jedi fraîchement sorti de l’académie (Charlie Barnett). Rapidement, on va comprendre qu’il s’agit de sa sœur jumelle présumée morte (jouée par la même actrice) qui semble être une apprentie Sith qui est derrière le meurtre et qui s’apprête à en tuer d’autres. Mais pour quelles raisons ? D’où viennent-elles ?

    Cette série propose de lever le pan sur une facette de la saga qu’on connait mal, les Sith, pourtant fascinants. Se positionner durant la Haute République sans tout le poids de la rébellion mais en prenant juste quelques éléments du lore est un grand avantage pour The Acolyte qui peut ainsi se concentrer sur ses personnages plutôt que de vouloir satisfaire les fans. Les acteurs sont excellents, avec une bonne alchimie de groupe. Quelque part, peut-être qu’il s’agit d’un des rares groupes de protagonistes Star Wars plutôt lambda, avec des conversations normales pleine d’humour, des amitiés qui se forgent et des sentiments, malgré des niveaux de langues à la Jedi. La traque est prenante, les décors des planètes extraterrestres sont magnifiques comme d’habitude. Et les combats sont d’une chorégraphie très lisibles où la Force s’intègre parfaitement même s’ils mettent plus en avant le corps à corps plutôt que les sabres laser.

    [bs_show url="the-acolyte"]

    Pour les fans de Star Wars, mais surtout pour ceux qui ne connaissent pas le lore ou mal, The Acolyte pourrait être leur prochain thriller en occultant la franchise. Elle débarque sur Disney+ pour huit épisodes avec un par semaine.

  • Mary & George, le drame historique du XVIIe siècle, débarque sur Canal+ dès demain après avoir été présentée en avant-première à Séries Mania cette année. Cette mini-série explore l’histoire des personnages éponymes mère et fils (Julianne Moore et Nicholas Galitzine) qui s’intègrent à la cour du roi Jacques Ier (Tony Curran) grâce à la séduction de George. Avec une profusion d’alliances, de trahisons, de ruptures et de réconciliations en sept épisodes de 50 minutes, la série est déjà intrigante en soi. Cependant, c’est le ton singulier adopté par le créateur D.C. Moore, dans son adaptation du récit non-fictionnel de Benjamin Woolley, The King’s Assassin. Les sept épisodes seront diffusés les lundis à 21h avec trois épisodes au lancement puis deux les semaines suivantes.

    https://youtu.be/OYI7FtJr20c?si=QuMrqivSddfcQ20X

    À la fois comique et sensuel, l’histoire avec ses aspects anachroniques est étonnamment fidèle à la réalité. Tout comme un Dickinson ou encore un The Great, sans tomber dans l’absurde aussi poussé, Mary & George qui aurait pu être une simple histoire de sexe et d’ambition s’avère être une proposition très originale dans le paysage télévisuel. On peut aussi se référer à The Favorite qui mettait en scène une reine d’Angleterre avec des liaisons lesbiennes. Mais dans Mary & George, même si les scènes d’orgies et de relations charnelles sont assez fréquentes, le fond reste bien ancrée sur la soif de pouvoir et l’ambition d’une femme qui ne fait qu’utiliser son fils pour arriver à ses fins.

    Mary, une aristocrate mineure servante à ses débuts, ne pense qu’à se hisser plus haut. Et si cela doit passer par son fils benjamin béni avec un visage magnifique, soit. George voudrait vivre sa vie mais se retrouve pris au jeu de la liaison avec le roi Jacques Ier qui lui ouvre tout un tas de nouvelles portes dont il n’aurait osé rêver. Si George commence la série comme un garçon amoureux épris d'une servante, il la termine comme le premier duc de Buckingham, un rôle bien plus stratégique qu’un favori. Les deux acteurs sont excellents, Julianne Moore n’a plus rien à prouver, et Galitzine montre une nouvelle facette différente de Red White and Royal Blue. Eux et tous les autres vivotent autour du roi avec leurs machinations soutenues par la reine elle-même, ou d’autres figures importantes de la cour. Tony Curran réussit à être le centre de l’attention, oscillant entre des moments de lucidité et de longues périodes de ce qui semble être de la folie, bien que cela ne soit jamais identifié comme tel.

    Au fil de la saison, le temps passe et la politique évolue, que ce soit les guerres, la situation économique, etc. comme peut le faire n’importe quel royaume. La place laissée à la politique prend plus d’ampleur au fur et à mesure que George s'intègre davantage dans le cercle intime de Jacques.

    [bs_show url="mary-george"]

    Les thèmes queer de la série sont rafraîchissants dans cette mini-série historique aux costumes et décors somptueux. Les sept épisodes de Mary & George sont donc à découvrir sur Canal+.

  • La série Will Trent, basée sur les romans de Karin Slaughter, suit le personnage éponyme, un agent spécial du Georgia Bureau of Investigation (GBI) doté d'un don particulier pour résoudre des enquêtes. Avec son attention au détail, il va tenter de résoudre des affaires complexes, parfois étant soutenu par la police locale. On pourrait croire qu’il s’agit d’un nouveau Sherlock, mais loin de là, Will Trent a au contraire bien trop d’émotions qu’il essaie de contenir. Déjà disponible sur Disney+, avec une saison 2 en cours outre-Atlantique, la saison 1 débarque sur TF1+.

    https://youtu.be/jRgnyFbH3RM?si=7TaAFj7h1bx947zS

    Dès le début on apprend que Will (interprété avec brio par Ramón Rodríguez) est dyslexique, qu’il a grandi dans un foyer et que s’il est agent spécial c’est parce qu’on lui a laissé une chance. Trent est présenté comme un homme marqué par son passé difficile dans le système de protection de l'enfance, tout comme son intérêt romantique et officier de police, Angie Polaski (Erika Christensen), avec qui il a grandi. Les deux sont dans une relation plus ou moins sérieuse, mais la peur de l’engagement des deux côtés est bien forte. En même temps, il va se mettre sur le dos beaucoup de gens que ce soit ses collègues ou ses ennemis à cause de son comportement abrasif. Il n’a pas peur de dire les choses voire carrément être impertinent. Mais en même temps, ce sont ces traumatismes et sa résilience qui l’amènent à être une personne avec ses TOC, son sens de la justice et de la moralité et qui font qu’il se démarque de beaucoup d’autres enquêteurs.

    Malgré son format procédural, la série a quand même un fil rouge conducteur. Dès les premiers épisodes, des affaires de meurtres apparemment sans lien entre eux commence à révéler des motifs et des connexions sous-jacentes. Et ce sont quand même ces enquêtes bien ficelées qui tiennent en suspens le spectateur. Chaque épisode apporte de nouveaux éléments à cette conspiration, avec des sous-intrigues qui se tissent autour de l'arc principal. Ayant été marqué par l’injustice et l’exclusion, Will a à cœur de défendre les plus démunis, et c’est pour ça qu’il adopte rapidement un chien et noue une relation avec une victime. Sur le papier, même si elle semble assez banale, le personnage principal et son entourage deviennent fortement attachants et on a envie d’en savoir plus sur eux qu’on connaisse ou non les livres originels.

    [bs_show url="will-trent"]

    Vous pourrez découvrir Will Trent gratuitement sur TF1+.