Avsnitt
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Il est de ces artistes plasticiens capables de vous raconter l’histoire d’un lieu par la puissance du silence des images, Daniel Turner est l’un d’entre eux. Sculpteur américain, il vit aujourd’hui à New-York. « Compresseur », est le titre de l’exposition qu’il présente au Mac’s Museum jusqu’au 6 avril 2025. Sa première exposition en Belgique. Au travers des installations et sculptures qu’il nous présente ici, l’artiste réalise une forme d’archéologie de l’ancienne prison de Forest dont les portes ont fermé en 2022. Mobilisant et transformant en œuvre d’art des objets glanés sur le site de cette ancienne prison, Daniel Turner nous fait pénétrer l’univers carcéral en capturant l’âme des objets, l’atmosphère des lieux, l’esprit des matières… Rencontre avec Denis Gielen, directeur du Mac’s Museum et Amina Elnemr, psychiatre en milieu carcéral. Direction le Musée Horta à Saint-Gilles ensuite, où l’on peut découvrir jusqu’au 30 mai, « Comme sur du velours », une exposition qui invite 5 créateurs à investir les murs de la maison Horta, en faisant la Les sœurs Pauline et Flore Fockedey, toutes deux architectes, se réapproprient la breakfast-room, située au premier étage du musée Horta, en la recouvrant d’un velours dont elles nous retracent l’histoire. Au travers de cette installation « Care Cover », elles portent un regard critique sur l’Art Nouveau, et nous éclairent sur les réappropriations de ses codes qui se jouent entre espaces publics et privés. Réalisation : Fanny Lacrosse
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Nous avons tous cette tendance à garder des objets, des lettres, des vêtements ; nous avons tous tendance à nous entourer de l’inutile. Quand cette tendance devient un symptôme, alors nous sommes submergés.Fanny Lacrosse signe, avec Adrien Pinet, 'Naufrage en pleine terre', un petit bijou d’attention à l’autre, un espace sonore de vraie poésie.
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Saknas det avsnitt?
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Nous sommes à Bobigny, le chantier de destruction du centre commercial Bobigny 2 vient de démarrer. C’est le symbole de la fin d’une époque. Le chantier de construction du nouveau quartier, appelé «CŒUR DE VILLE», a été attribué au promoteur privé COGEDIM, lequel promet «une métamorphose urbaine de grande ampleur ». C’est là que l’on comprend que le logement est une affaire politique . Car “La logique de la droite c’était de changer une partie de la population” comme le dit un habitant. Tandis que le promoteur Cogedim remodèle le centre-ville en misant tout sur l’accession à la propriété, les permanences du maire croulent sous les demandes de logement social. Au sous-sol de l’Hôtel de Ville, l’archiviste nous conte le passé ouvrier de Bobigny. Et on se demande qui vont être nos voisins “On sait quand on arrive à Bobigny qu’il y a de la diversité.” Les immeubles du futur Cœur de ville continuent de s’élever toujours plus haut dans le ciel de Bobigny. En face, sur la dalle du quartier Chemin Vert, Wai-V, un jeune rappeur prometteur, nous fait visiter l’appartement HLM où il vit avec sa famille. La ville devant soi, c’est une série en 3 épisodes de Fabienne Laumonier et Thomas Guillaud-Bataille. Une immersion de trois ans dans ce quartier où ils nous donnent à entendre la ville et les vies qu’on y mène. Mise en ondes: Christophe Rault Musique: Kaïro Beats, Tulian Bopart et Nadir On the beat Une production de Making Waves avec la MC93–Maison de la Culture de Seine-Saint-Deniset la Ville de Bobigny
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Alentejo, Portugal, printemps 1976. La Révolution des Œillets a tout juste deux ans, et dans les vastes campagnes du Sud, soumises depuis des siècles à un régime quasi féodal, les travailleurs agricoles se sont emparés d’un million d’hectares naguère aux mains de riches propriétaires. Ils s’organisent en coopératives, défrichent, sèment, plantent, irriguent, récoltent, et commencent déjà à rattraper le retard de la région dans la production agricole du pays. À l’étranger, bien des regards sont tournés vers ce petit État fraîchement sorti de 48 ans de dictature. Mai 68 est encore dans les cœurs, le fond de l’air est encore un peu rouge, et chercheurs progressistes, militants, bénévoles, se précipitent au Portugal pour étudier le processus ou y participer. Mais à la même époque, la guerre froide reprend vigueur, l’intégration européenne se profile et certains voient d’un bien plus mauvais œil le développement rapide de cette économie collectiviste, le mot qui fâche. C’est un documentaire de Sebastien Vanderborght. Production: Cercle du Laveu. Avec le soutien du FACR, Phanie, Ressac et WIPIllustration : Peinture murale, Cacém, Portugal, 1975 (anonyme)
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Le Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée consacre une exposition au graveur belge Gustave Marchoul (1924-2015). Elle explore à la fois son œuvre et l’impact de son enseignement auprès des artistes qu’il a formés. Gustave Marchoul a marqué l’histoire de la gravure par son approche rigoureuse et innovante des techniques comme l’eau-forte, la pointe sèche et la xylographie. Au-delà de l’hommage personnel, l’exposition dévoile la diversité des créations de ses anciens étudiants de l’Académie de Mons et de l’Atelier de gravure de l'ENSAV La Cambre. Elle évoque aussi sa passion pour le livre et son implication dans l’Atelier du Livre de Mariemont. L’exposition "Celles et ceux de Marchoul" est à voir à La Louvière jusqu'au 18 mai. Kristiaan Borret termine son deuxième mandat en tant que Bouwmeester Maitre-Architecte de la Région Bruxelles-Capitale. La parution de l’ouvrage "Soft Power" (éditions Jan Denoo) est l’occasion de revenir avec lui sur la fonction de bouwmeester, son action au cours des dix dernières années et sa vision actuelle et future pour le développement urbain de la capitale. Réalisation : Fabrice Kada
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Marcher loin des écrans fait de nous des oiseaux Timotéo Sergoï (l’Arbre à paroles).Timotéo Sergoï a marché trois mois durant, dormi dehors souvent. Pourquoi a-t-il marché ces 801 km ? Pour porter un cadeau d’anniversaire à ses petits-enfants. « Car il s’agit avant tout d’habiter poétiquement le monde » disait Hölderlin, chaque jour, les marqueurs sont sortis pour écrire sur les murs, les plaques d’égout ou les fenêtres. Mot d’amour ou réflexion sur le monde d’aujourd’hui, sur cette insupportable pression capitaliste. Timotéo Sergoï est poète hors des livres et comédien hors des théâtres. Depuis ses 17 ans, il s’amuse à avaler le ciel comme on avale la pluie puis à le recracher au centre du cercle comme un cracheur de feu, une fontaine ou comme on crache sa soupe. Ça fait rire. Ça fait rêver. Pourvu que cela inspire, ajoute-t-il en souriant. Pourvu que cela change le monde. Réalisation : Christine Van Acker Mixage : Thierry Van Roy Intervenants : Timotéo Sergoï / Aurélien Dony / Patrick Hesbert / Ladislas Demonge / Véra Caïs /Emile Jorris / Emmanuel Faber
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Léa Veinstein raconte : « Mars 2020 en France : confinée, je suis prise à partie sur un chemin de campagne par une femme qui menace de me dénoncer aux gendarmes. Elle estime que je suis à plus d’un kilomètre de chez moi, c’est alors interdit. Je me mets à chercher des histoires de dénonciation. Le phénomène explose. Les lettres anonymes pleuvent. Quand je prends ma voiture le lendemain, un groupe de corbeaux noirs m’oblige à freiner devant eux. Ils ne se poussent plus pour laisser passer les voitures. J’ai l’intuition que l’on vit alors le retour des corbeaux – au sens propre et au sens figuré. Et que je peux essayer de l’enregistrer, de l’interroger. De l’oiseau aux légendes, de l’histoire à la poésie, de l’intime au politique, on s’approche du corbeau et de son cri. » Léa Veinstein voit le retour des corbeaux comme le retour des temps troublés de la dénonciation. Un documentaire de Léa Veinstein, avec le soutien du Fonds Gulliver. Avec : Arnaud, Alaine, Laetitia Chhiv, Agatha Liévin-Bazin (ornithologue), Laurent Joly (historien), Marielle Macé (écrivaine et chercheuse), et la voix d’Alain Veinstein.
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La danse belge a marqué les esprits et les corps et cela depuis les années 80 et 90.On pourrait parler de nouvelles vagues comme au cinéma. Trois danseurs/chorégraphes ont fait partie de cette magnifique nouvelle vague. Wim Vandekeybus, Michèle Noiret et Said Gharbi. Charo Calvo était danseuse avant d’être musicienne et réalisatrice radio. Elle avait une énergie et une présence évidentes dans les premiers spectacles de Wim Vandekeybus comme Le poids de la main et what the body doesnt remember. Elle revient ici à ses premières amours en questionnant les chorégraphes dont xi. Les voix sont ici en proximité et dans le lointain dans le travail des corps. On devine les souffles, l’effort, le mouvement, l’air qui vibre. Les Danses phoniques, une réalisation de Charo Calvo.Production – Compagnie de danse THOR avec le soutien du FACR- et de l'Acsr
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Dans l'ouest de la France, entre Tours et l'estuaire de la Loire, des batelières et bateliers professionnels et amateurs naviguent à la voile sur un fleuve imprévisible, avec tous les dangers que cela comporte. Le géomorphologue Bruno Comentale de l'Université de Nantes nous explique d'où viennent ces dangers et apporte son éclairage sur la formation et la composition géologique du fleuve, de Tours à l'Estuaire. Cette production documentaire navigue entre information scientifique et portraits sensibles de navigatrice, navigateur et voilière qui partagent leur quotidien avec la fameuse voile carrée. Ces rencontres sont ponctuées de prises de sons naturalistes pour s'immerger dans l'environnement sonore de ces marins d'eau douce. « Je suis au service du vent », confie la voilière sur les bords de Loire. Réalisation : Aurélien Frances, Production : Silence podcast Pour suivre : Le sel, les oiseaux et la terreMi-terre, mi-mer, les marais salants se déploient à la pointe de l’estuaire de la Loire. Les paludiers et paludières façonnent cet environnement particulier et fragile qui les façonne à leur tour. Réalisation Mathilde Doiezie et Nathalie Le Gallou-Ong Mixage Aurélien Frances, Silence podcast
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Le musée Rops à Namur expose, jusqu’au 9 mars, les tentations de Félicien Rops, en ouvrant L’Album du diable. Les obsessions de l’artiste sont illustrées notamment dans La Tentation de saint Antoine, un grand dessin au pastel. La Commune est une architecture en transition située à Liège en Outremeuse, une friche industrielle transformée en habitat groupé, réalisée par HE Architectes. Rencontre avec l'architecte Bertrand Evrats. Réalisation Pascal GoffauxPhotos : KBR/he-architects
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Pourquoi Hugo a-t-il perdu pied face aux persécutions de deux gamins stupides et cruels ? En quoi ses parents, Juliette et Vincent, ont-ils failli ? Comment pardonner à ceux qui ont pris leur fils pour cible et déchaîné sur lui leur haine gratuite et à tous les autres, lâches ou complices, qui ont laissé faire ? Dans un puissant réquisitoire contre la violence ordinaire, la bêtise et l’intolérance, Philippe Besson analyse les mécanismes insidieux du harcèlement, tout en interrogeant les failles de l’institution scolaire et l’impuissance des adultes face à l’un des pires fléaux de notre époque. Réalisation Pascale TisonVous parler de mon fils, de Philippe Besson, est paru chez Julliard.
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Jean-François Kahn vient de nous quitter. Martine Cornil, en 2001, le recevait à propos de son roman ‘Rebelles’ et de son essai ‘Moi, l’autre et le loup’. Fondateur de l’Evénement du jeudi, de l’hebdomadaire Marianne, grand scrutateur de la vie politique contemporaine, il se passionnait aussi pour la pensée et son histoire. Avec ‘Rebelles’, Jean-François Kahn propose un éloge cultivé des grandes figures de la rébellion, de Victor Hugo au Général De Gaulle. A l'heure où s'affirme de plus en plus une tendance à consacrer le règne d'un discours unique, il est très actuel de se remémorer les combats de tous ceux qui, à leurs risques et périls, ont opposé leur refus aux pesanteurs de la conformité normative. Le ‘non’ qui n'induit pas un ‘oui’ n'a aucun intérêt. Il en résulte que la force et la richesse d'un ‘non’ dépend à la fois de la nature du ‘oui’. Le ‘non’ du Général de Gaulle fut un ‘oui’ à la France ; le ‘non’ de Victor Hugo un ‘oui’ à la république ; le ‘non’ de Thomas More un ‘oui’ à sa foi ; le ‘non’ de Zola fut un ‘oui à la démocratie. Une archive de la SonumaPhoto : Belga Image /JEFF PACHOUD / AFP
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Les langues : Accompagnée du psychiatre, une stagiaire arrive au Pavillon des Mimosas sud, pour sa première année de stage. Elle n’a jamais abordé la folie autrement que par ses idées et les discours que l’on peut en avoir. Elle rencontre l’équipe soignante et participe à ses premières réunions cliniques. Elle écoute les diagnostics. Là, derrière les portes vitrées de la salle d’équipe, elle aperçoit les déambulations incessantes de Nicolas. Nicolas l’impressionne. Elle l’observe. Nicolas, dans sa façon de se déplacer, scande le temps. Les sensations du temps de la stagiaire se transforment, les questions arrivent petit à petit. Est-ce que Nicolas souhaite lui parler ? Elle apprend par l’équipe que Nicolas a un certain passé de violence. Elle devrait rester sur ses gardes, elle est étrangement attirée par lui. Dès qu’elle se retrouve avec Nicolas, elle ne sait plus qui elle est. Un basculement va se produire entre eux : une sortie dans la campagne tournaisienne, déclenche la communication. C’est le départ vers les différentes langues de Nicolas. Telles des paroles fleuves, plus fortes qu’eux, il serait bien difficile de les arrêter. Elle n’avait jamais entendu de telles langues. Interprétation Candy Saulnier Réalisation Odile Vansteenwinckel et Thomas Turine, production Cosipie asbl, avec le soutien du FACR et de l’acsr.Photo-Simon-VansteenwinckelSuivi de : Quarante jours dans la vie de Rocco McCall, de Vincent Tholomé et Gauthier Keyaerts, une production acsr "Quelqu'un parle. Égrène les jours. C'est Rocco McCall. Un adolescent. Durant le confinement, il tient comme un journal, quarante jours durant. Il y est drôle. Énigmatique. Bouleversant. Il dit comment l'époque le traverse. Sans chichis. Sans manières. Il dit poétiquement les choses. Nos sons et nos voix sont une manière de donner chair et présence à ce qui nous est allé droit au cœur."
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Entre silence et solitude, trois femmes et homme de la mer repoussent leurs limites. Embarqués entre ciel et abysses sur un océan en perpétuel mouvement, l’imprévu les rattrape et les projette dans l’inconnu. Au détour d’une panne, une tempête ou un naufrage, ils n’imaginaient pas s’aventurer si loin en eux-mêmes. Avec Isabelle Autissier, Louis Cozan, Anne Quéméré Le silence de la mer n’existe pas, un documentaire de Raphaëlle Régnier, mixage Gérald Wang - Le Labo - avec le soutien de Gulliver Photo : RaRFilmSuivi d’un extrait d’un entretien de Christine Van Acker avec Catherine Poulain pour son livre Le grand Marin, paru aux Ed de l’Olivier
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Fanny Lacrosse a rencontré Nikolaus Hirsch, directeur artistique du CIVA, pour découvrir une exposition qui rassemble les recherches et les œuvres d’architectes, d’artistes, de sociologues et d’archéologues autour de la notion de ‘Pré-architectures’ (photo), une exposition à voir jusqu’au 3 mars. Une sculpture d'Alexandra Leyre Mein est depuis peu intégrée à l'architecture des serres du Botanique, dont les verrières ont été récemment rénovées. ‘Diffraction’ est un bronze dont la patine rappelle l'oxydation des sculptures anciennes installées dans les jardins du Botanique, depuis cent trente ans. Une visite signée Pascal Goffaux.Fabrice Kada s’est intéressé au Recypark Demets qui a été inauguré, l’automne dernier, Quai Demets le long du canal à Anderlecht. Imaginé par le bureau 51N4E, l’infrastructure combine deux fonctions : un centre de recyclage et un skate-park. Sa structure en bois provient en partie d’un ancien manège équestre.
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Carine Doutrelepont, avocate et photographe, publie aux Editions de La Martinière, ‘Ephémère’, un livre qui invite à un voyage visuel et spirituel depuis les paysages volcaniques d’Hawaï à Uttar Pradesh en passant par l’Islande, aux fêtes indiennes d’Holi et de Diwali. Une célébration de la vie sous toutes ses formes : le rugissement des volcans et la danse des hommes et des femmes libérés des barrières sociales. Un livre qui souligne les liens profonds entre l’Humain et la Nature, entre le sacré et le terrestre. Une rencontre signée Pascale Tison.Photo : Carine Doutrelepont
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A partir de 1975, suite à la réunification des deux Vietnam par Hô Chi Minh, plus d'un million de Sud-Vietnamiens ont fui leur pays à bord d'embarcations de fortune. Le nombre de boat-people n'ayant pas survécu est estimé par le Haut-Commissariat entre 200 000 et 250 000. Les vrais chiffres seraient en fait beaucoup plus pessimistes. Mais qu’en est-il de ceux qui ont réussi à rejoindre les rives des Etats-Unis ou encore de l’Europe ? Beaucoup étaient issus de couple franco-vietnamien ou américano-vietnamien : des « collaborateurs avec l’ennemi ». Dans toute fuite, il y a un départ et une arrivée. Nous sommes souvent émus par le départ. Mais ne serait-ce pas dans « l’arrivée » que réside la vraie peine des exilés ? Outre la souffrance qu’occasionne l’arrachement à son pays natal, l’autre difficulté réside dans la difficulté de « renaitre ailleurs ». C’est à la pagode de Saint-Herblain, près de Nantes, que Frédéric Mesmin nous emmène. Le plus grand temple bouddhiste de l’ouest de la France. Ici, tout le monde s’agite car c’est un grand jour pour la communauté : c’est la fête du Têt, le nouvel an vietnamien. Bien que leurs récits soient parfois poignants, c’est par le prisme de la spiritualité et de la gaité que ce documentaire est abordé, à l’instar des visages souriants et lumineux des réfugiés qu’on y rencontre. Ce documentaire sonore, diffusé en préambule à la fête du Têt qui a lieu ce mercredi 29 janvier, nous interroge sur la place de ces exilés binationaux aujourd’hui. Ont-ils pu trouver leur refuge, tant géographique que spirituel ? Une création de Frédéric Mesmin, mixage Manon Ribat Suivi de : On va où ? de Baltazar Ouwerx José de Mello, qui retrace par le son l’épopée terrifiante de l’exil du Sénégal à la Belgique.
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C’est un document : une interview d’Albert Speer, l’architecte d’Hitler et son ministre de l’armement dès 1942, un entretien réalisé par un grand journaliste de la RTBF, Armand Bachelier, en 1971. Speer a 66 ans, il vient de publier « Au cœur du troisième Reich » qui sera un grand succès de librairie et lui permettra de se refaire une identité, voire une virginité. Albert Speer sera le seul à reconnaître à Nuremberg une responsabilité, non pas individuelle, mais collective, au procès. Il deviendra ainsi la star de la culpabilité allemande, comme l’appelle Jean-Noël Orengo qui lui consacré son dernier roman, « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » ( publié chez Grasset). Albert Speer est le seul haut dignitaire nazi à avoir échappé à la mort à Nuremberg. Il fera 20 ans de prison. Ce témoignage de Speer à la RTBF est unique. Aucun autre n’a parlé de sa relation à Hitler comme il l’aura fait, dans cette sorte d’autofiction que constituent à la fois ses mémoires et ses entretiens. Speer parle en français, avec un fort accent allemand mais parfaitement compréhensible. Bachelier avance progressivement et sans répit dans son entretien, le questionnant sur Hitler et Eva Braun… Armand Bachelier, qui était juif et qui a suivi les troupes alliées dans le Reich finissant, a eu devant lui, l’un des hommes les plus proches d’Hitler, très influent, et qui reviendra voir Hitler une dernière fois à Berlin, quelques jours avant son suicide en avril 1945. On écoute en complément de cette archive un extrait de l’entretien de Pascale Tison avec Jean-Noël Orengo, à propos de son livre : « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » ( Grasset)Photo : Belga Image/AFP Archive
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Accents, expressions, sens et contresens, qu’elles soient d’origine, deuxième, troisième, etc., qu’elle se soient doucement glissées dans notre palais ou qu’on les y ait fait entrer de force, les langues sont dans toutes les bouches et toutes les oreilles. À Bruxelles, elles se croisent, se côtoient et ne se ressemblent pas, enfin pas toujours. D’une gorge à l’autre, d’une bouche à l’autre, elles se modifient et évoluent à mesure qu’elles cohabitent. Il arrive que des langues soient perdues ou qu’elles ne trouvent personne avec qui converser. Des locuteurs et locutrices doivent alors trouver d’autres moyens de communiquer et vivre avec une langue en sourdine, quelque part, et blottis contre elle des souvenirs, des images, des références et des codes culturels. Certaines personnes vivent à cheval entre plusieurs langues. Elles passent à cloche-pied de l’une à l’autre ou les tissent ensemble. Qu’elles soient bilingues ou polyglottes, il arrive bien souvent qu’une de ces langues contamine l’autre, et inversement. Il faudra pourtant choisir, en fonction des contextes, laquelle solliciter. Sauf que parfois, la langue s’impose d’elle-même, évidemment. Politiquement, ça n’est pas toujours correct, et ça n’est pas toujours sans conséquence non plus.Une création documentaire de Lucie Combes et Aurélien Caillaux Une coproduction Papier Machine / Les Voix de Traverse
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Chloé Azzopardi - Non Technological Devices est à voir à la galerie L’Enfant sauvage, dans le cadre du PhotoBrussels Festival, jusqu'au 16 mars. À l’aide de la fiction et du jeu, Chloé Azzopardi cherche d’autres manières d’imaginer les vies augmentées, créant des cyborgs organiques dont le but serait d’inscrire le corps différemment dans l’environnement. Ludiques, parfois espiègles, poétiques, et délicates, ses photos sont autant de miroirs qui savant aussi, plus gravement, interroger, notre fragilité et la place que nous lui accordons.Rencontre ensuite avec Eric Hennaut à propos de sa très belle et passionnante monographie de l’architecte Antoine Pompe, édité par le fonds Mercator, dans la collection Parcours d’architectes. Réalisation Yves Robic
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