Avsnitt


  • Fayira Chacri a 24 ans. Elle termine actuellement sa 2e annĂ©e de formation d’assistante sociale au sein de l’école de travail social Paris Croix Saint-Simon dans le 20e arrondissement de Paris.

    Pour intĂ©grer ce cursus et apprendre ce mĂ©tier, qu’elle rĂȘve d’exercer depuis ses 17 ans, Fayira a dĂ» surmonter de nombreuses Ă©preuves. Batailler pour obtenir un titre de sĂ©jour, d’abord, car si Fayira a grandi Ă  Mayotte, elle est nĂ©e aux Comores. Puis quitter son Ăźle, ses repĂšres, sa famille, pour venir en mĂ©tropole, oĂč elle ne connaissait personne. Se dĂ©mener, enfin, pour intĂ©grer une Ă©cole et financer son parcours, elle qui vient d’une famille sans ressources.


    Cela a Ă©tĂ© dur, mais Fayira n’a aucun regret : ce mĂ©tier d’assistante sociale, si peu considĂ©rĂ© en mĂ©tropole, s’étonne-t-elle, c’est celui qu’elle souhaite exercer, et aucun autre. Elle a aujourd’hui Ă  cƓur de le valoriser, et aussi de partager son histoire et un message d’espoir : celui d’un accomplissement possible, quelles que soient ses origines.


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  • En 2017, CĂ©line BoussiĂ©, ancienne aide mĂ©dico-psychologique auprĂšs d'enfants polyhandicapĂ©s Ă  l'Institut Moussaron dans le Gers, se voyait reconnaĂźtre le statut de lanceuse d'alerte aprĂšs sa relaxe pour diffamation par le tribunal correctionnel de Toulouse.

    Quatre ans plus tÎt, en 2013, démarrait son combat dénoncer les faits et ouvrir les yeux du grand public sur l'abandon des personnes polyhandicapées dans sa structure. Elle n'était pa la premiÚre à dénoncer les maltraitances graves dans cet établissement, qui existe toujours.

    AprÚs dix ans d'une vie rythmée par les procÚs, la plongée dans la précarité, les menaces,
    l'incertitude et aprÚs un premier livre racontant son histoire, c'est cette fois une bande dessinée intitulée "Soigne, maltraite et tais-toi", récemment publiée par La Boßte à bulles, qui retrace son parcours avec finesse.

    À Tonneins, dans le Lot-et-garonne, oĂč elle est devenue adjointe au maire en charge de la
    solidarité, de la citoyenneté et du handicap, Céline Boussié nous a confié la colÚre qui l'anime encore aujourd'hui contre ce qu'elle qualifie de "scandale politique" ; son attachement aux personnes polyhandicapées ; mais aussi sa volonté d'ouvrir une nouvelle page de sa vie, aprÚs les épreuves.

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  • Quel regard porte-t-on sur les trois annĂ©es d'Ă©tudes que l'on vient d'achever lorsqu'on se trouve Ă  l'aube d'une carriĂšre d'assistant de service social?

    Qu'a-t-on appris, ou désappris, pendant ces années ?

    Quels défis a-t-on dû relever ?

    Quelle étape a été la plus exigeante, la plus passionnante, la plus bouleversante?

    Justine Pivert a obtenu son diplĂŽme d'État en juillet dernier. Elle fait actuellement ses premiers pas officiels d'assistante sociale dans le centre d'accueil de demandeurs d'asile oĂč elle avait effectuĂ© son stage de troisiĂšme annĂ©e. Et va rejoindre en octobre la protection de l'enfance, via un premier poste en CDI au sein d'un service de placement Ă©ducatif Ă  domicile.

    Mais, quand nous l'avions rencontrĂ©e fin juin, elle attendait encore avec impatience l'obtention de son diplĂŽme d'État. Et avec lui, le dĂ©but de sa nouvelle vie. Elle avait alors acceptĂ© de faire avec nous un petit retour en arriĂšre sur son parcours d'Ă©tudiante, les hauts et les bas de ses trois annĂ©es d'Ă©tudes, et son Ă©tat d'esprit de toute jeune professionnelle...

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  • A l'automne 2022, une dizaine d’auxiliaires de vie de l’agence Domidom de Caen, filiale du groupe OrpĂ©a, ont tenu un piquet de grĂšve pendant 45 jours. Elles Ă©taient 14 au dĂ©part, huit ensuite, parce qu’il n’est pas simple de vivre sans salaire.

    Le dĂ©clencheur ? La hausse du prix du gazoil, comme une goutte d’eau venant faire dĂ©border le vase de ces travailleuses essentielles mais non reconnues, engagĂ©es pendant la crise sanitaire mais trop vite oubliĂ©es


    Soutenues par les syndicats, plusieurs Ă©lus, la solidaritĂ© locale et les caisses de grĂšve, elles ont donc luttĂ© de la ville Normande jusqu’au siĂšge d’OrpĂ©a Ă  Puteaux pour obtenir de meilleures conditions de travail.. et Ă  la fin, elles ont gagnĂ© ! Notamment 9 % d’augmentation de salaire.

    Angelika Osmane, auxiliaire de vie de 49 ans, a Ă©tĂ© l’une des figures de cette mobilisation, qu'elle a acceptĂ© de nous raconter.

    Pour en savoir plus :Le Media Social avait couvert cette grĂšve l'an dernier, Ă  travers un article qui donnait la parole Ă  Angelika Osmane et SĂ©verine Marotel.


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  • Éducateur spĂ©cialisĂ©, doctorant en sociologie l’école des hautes Ă©tudes en sciences
    sociales (1), AurĂ©lien Cadet n’a pas voulu choisir entre recherche et
    travail social.

    Il a prĂ©fĂ©rĂ© saisir l'opportunitĂ© d’embarquer sa discipline dans les couloirs des services de protection de l’enfance oĂč il exercĂ©. Se façonnant ainsi le rĂŽle inĂ©dit d’"Ă©ducateur-chercheur", qui lui permet, sur le terrain, d’interroger les pratiques professionnelles, de libĂ©rer la rĂ©flexivitĂ© des Ă©quipes, d’engager le collectif Ă  faire un pas de cĂŽtĂ©.

    Pas complÚtement chercheur, plus vraiment éducateur, Aurélien Cadet nous raconte
    aujourd’hui l’entre-deux, pas toujours simple mais trùs riche, dans lequel il
    Ă©volue.

    (1) Il y prépare une thÚse, sous la direction de Marc Bessin. Son sujet : "L'autorité d'un nouveau genre. Ethnographie de la relation d'autorité dans le cadre de la prise en charge des adolescent.es dit.es "difficiles""

    Pour suivre son activité (et notamment ses "live" sur Twitch), c'est par ici.

    Il faut aussi partie des streamers que nous avions interviewé pour cet article du Media Social.

    Il appartient enfin au collectif de professionnel·le·s et étudiant·e·s du social le Hublot social .


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  • Être travailleur social, c’est se sentir, parfois, malgrĂ© toute sa bonne volontĂ©, son engagement, voire sa rĂ©volte, impuissant face aux problĂ©matiques des personnes qu’on accompagne.

    Jeune éducatrice spécialisée, Alixe Moujeard a été frappée, dÚs ses débuts, par la
    violence sexuelle agie et subie par les jeunes des Ă©tablissements oĂč elle exerçait.

    ConfrontĂ©e Ă  l’inefficacitĂ© des rĂ©ponses existantes, elle a choisi de partir en quĂȘte de nouvelles solutions. En reprenant ses Ă©tudes, d’abord, puis en crĂ©ant son propre outil : SĂ©duQ, un jeu de sensibilisation, de prĂ©vention, voire de rĂ©duction des violences sexuelles, dont les travailleurs sociaux peuvent se saisir auprĂšs des jeunes qu’ils accompagnent.

    Un outil de médiation ludique pour libérer la parole sur toutes les questions liées au sexe, des plus légÚres aux plus graves.

    L'aventure a emporté Alixe bien plus loin que prévu : sa start-up, Désclics, édite aujourd'hui plusieurs jeux et propose animations et formations aux travailleurs sociaux, grùce à un réseau de professionnels de terrain.


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  • Le 12 mai 2021, dans le dĂ©partement de l’Aube, Audrey Adam, conseillĂšre en Ă©conomie sociale et familiale (CESF), Ă©tait retrouvĂ©e morte, tuĂ©e par balle par un octogĂ©naire Ă  qui elle rendait une visite professionnelle.

    Ce drame a mis en lumiÚre non seulement les risques du métier, mais aussi les conditions d'exercice souvent difficiles des travailleurs sociaux, et le manque de reconnaissance dont ils souffrent au quotidien.

    Si rares sont les professionnels Ă  dĂ©noncer les violences qu'ils subissent, quelques-uns ont cette fois dĂ©cidĂ© que ce meutre ne pouvait rester sans rĂ©ponse, Ă  plus forte raison dans un contexte de manque de moyens chronique, lui-mĂȘme gĂ©nĂ©rateur de violences.

    Ils ont lancé le Collectif Travail social de demain, à l'initiative d'un hashtag "Balance ton travail social" sur les réseaux sociaux (@DemainTravail sur Twitter).

    Caroline (*), 30 ans, assistante sociale en protection de l’enfance, est l'une d'entre eux. Elle raconte au MĂ©dia social leur engagement, pour dĂ©noncer toutes les violences, y compris institutionnelles, que subissent les travailleurs sociaux.

    Pour elle, il en va tout simplement de l’avenir du secteur, et de son mĂ©tier, qu’elle souhaite exercer encore longtemps.

    (*) son prénom a été modifié à sa demande


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  • Avant d'y ĂȘtre obligĂ© par la crise sanitaire, quel travailleur social aurait imaginĂ© devoir un jour exercer son mĂ©tier Ă  distance, par Ă©cran ou par tĂ©lĂ©phone interposĂ© ?

    Pourtant, c'est ce Ă  quoi Ă  dĂ» se rĂ©soudre une partie des professionnels du secteur, en particulier pendant le confinement - y compris certains dont le coeur d'intervention se situait au domicile mĂȘme des familles.

    Il leur a fallu réinventer leurs pratiques, dans l'urgence, sans protocole clair bien souvent.

    Un sacré défi, qu'a dû relever Mathilde, jeune assistante sociale au sein d'un service d'aide éducative en milieu ouvert (AEMO), à Paris. Elle a bien voulu nous raconter son expérience, et analyser ce que cette période hors normes et éprouvante a pu faire émerger dans sa pratique.


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  • Nathalie Da Cruz est nĂ©e au SĂ©nĂ©gal. Elle est arrivĂ©e en France il y a 11 ans seulement, Ă  l'Ăąge de 49 ans. Elle exerce, depuis trois ans, comme assistante de vie chez Logivitae, service d'aide Ă  domicile situĂ© Ă  Paris 12e.

    En mars 2020, elle a attrapé le Covid-19. Puis a repris le travail et exercé en premiÚre ligne durant toute la pandémie, malgré la fatigue persistante.

    Nathalie aime toujours son mĂ©tier, malgrĂ© sa duretĂ©. Mais elle aimerait bien, enfin, ĂȘtre reconnue Ă  la hauteur de ce qu'elle accomplit.

    Voire obtenir, pourquoi pas, la nationalité française ?


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  • Comment s'impliquer sans se perdre ? Accompagner sans envahir ? Donner de soi tout en protĂ©geant ? Ils sont nombreux, les travailleurs sociaux Ă  s'ĂȘtre un jour posĂ© la question de leur engagement Ă©motionnel.

    Educatrice spécialisée, Stéphanie Krystlik s'est reconvertie dans l'analyse des pratiques et la supervision. S'appuyant sur son expérience professionnelle, et sur les compétences développées dans dans ses nouvelles fonctions, elle explique, dans cette épisode, en quoi l'implication dans la relation d'accompagnement est, selon elle, essentielle.

    A rebours de la fameuse "juste distance" traditionnellement invoquée en travail social.


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  • Bienvenue sur le podcast de la rĂ©daction du Media Social : les Voix du Social.


    Vous y entendrez des témoignages d'éducateurs, assistants de service social, aides à domicile, chefs de service, formateurs, ... Des professionnels du travail social et médico-social, qui exercent auprÚs de personnes précaires, de gens ùgés, d'adultes et d'enfants en situation de handicap, ou encore de jeunes en danger, et qui sont désireux de partager un parcours, une expérience, une rencontre, un cheval de bataille.


    Une dizaine de minutes pour dire leur vision du métier, leurs préoccupations, leurs joies, pour dénoncer ou valoriser, pour donner à réfléchir en tout cas, à leurs pairs, aux décideurs, au grand public qui parfois juge ces métiers mais les connaßt si peu.

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    Le Media Social en bref

    Le Media Social s'adresse Ă  l'ensemble des acteurs sociaux et mĂ©dico-sociaux : que vous soyez travailleur social de terrain, cadre, directeur d'Ă©tablissement, ou encore dĂ©cideur institutionnel. L'actualitĂ© du secteur y est dĂ©cryptĂ©e sous diffĂ©rentes formes, mĂȘlant efficacitĂ© et rĂ©activitĂ©, pour l'actualitĂ©, et profondeur et recul pour les longs formats et les dossiers juridiques. Sans oublier des reportages vidĂ©o, infographies, vidĂ©os animĂ©es, pour vous informer de maniĂšre dynamique sur vos mĂ©tiers.


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