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  • Nouvel épisode de notre série sur le handicap : Nous nous demandons comment le handicap est-il pris en considération par l'architecture, notamment l'architecture des musées et du patrimoine ? "L'accessibilité est-elle vraiment le bon angle d'approche ? Nous nous intéressons aussi à la façon dont la recherche inclut les personnes en situation de handicap et à l'intérêt de la recherche faite par les personnes concernées. Avec Julien Salabelle Julien Salabelle est doctorant contractuel rattaché au CNAM au sein du laboratoire Gerphau à l'École d'Architecture Paris-La Villette (ENSAPLV). Sa recherche s’intéresse aux pratiques spatiales des personnes considérées hors desnormes de santé et de bien-être (personnes en situation de handicap, personnes âgées, malades chroniques...).Diplômé d'architecure en 2009, il fini par s'éloigner de sa pratique d'architecte pour se tourner vers la recherche.Lauréat de la campagne « Doctorat handicap » du MESRI en 2022, il démarre une thèse intitulée « le handicap comme coproducteur de savoirs en architecture, une phénoménologie des espaces de musée par des corps hors-norme ». En fin d'émission, nous revenons sur les manifestations Stand Up for Science du vendredi 7 mars contre les attaques de l'administration Trump envers la science. Jeudi 13 mars 2025 de 20h à 21hen direct sur le 93.9 FM. Pour plus d’informations sur la campagne Doctorat Handicap : site de l’enseignement supérieur.

  • Pierre Cassou-Noguès, auteur de La Bienveillance des machines, était notre invité pour interroger notre rapport à la technologie, mais aussi pour explorer avec nous la complexité avec laquelle notre cerveau fonctionne, l’infime subtilité de notre pensée, notre communication, notre attention et notre sensibilité.Il rappelle d'une part le risque de vivre derrière son téléphone, et de ne plus faire l’expérience du monde en tant que personne propre, d'autre part la contribution de l'utilisation croissante des machines et de l'intelligence artificielle au dérèglement climatique et à la pollution de notre environnement. Pierre Cassou-Noguès est professeur de philosophie à l'université Paris VIII Vincennes / Saint-Denis. Pour plus d'information, vous pouvez consulter son blog ici. Bibliographie : La bienveillance des machines, Pierre Cassou-Noguès, Le Seuil, 2022En prime dans l'émission : la chronique de Pascal sur la grâce accordée au prisonnier politique amérindien Leonard Peltier. Jeudi 13 février 2025 de 20h à 21h en direct sur le 93.9 FM

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  • Chose promise chose due, en mars dernier Les voix du crépuscule invitaient Zineb Rachedi et convoquaient Henri-Jacques Stiker pour parler du regard sur le handicap et de l'accessibilité, avec l'intention d'entamer un cycle sur le handicap. Ce domaine est investi depuis très longtemps par les sciences sociales et n'a pas été délaissé dans les dernières décennies, notamment par la sociologie avec les Disability Studies qui ont renouvelé l'approche. Ce jeudi, nous nous intéressons à la surdité, une manière d'être au monde bien plus qu'une incapacité, avec ses cultures, qui se voit sans cesse remise en cause par les réactions à la peur qu'elle suscite et par la technologie. Avec Olivier Schetrit, comédien et docteur en anthropologie, ingénieur de recherche statutaire au CNRS au CEMS (Centre d'Étude des Mouvements Sociaux), docteur de l'EHESS en anthropologie visuelle et ethnologie sociale, ses recherches portent sur la culture et l'identité sourdes. Olivier Schetrit sera traduit dans la langue des signes. Nous remercions à ce titre le CNRS et le FIPHFP (Fonds d'Insertion des Personne Handicapées de la Fonction Publique) <https://www.fiphfp.fr> pour la prise en charge de cette traduction. (La photo d'illustration représente Olivier Schetrit sur scène effectuant une performance sur le thème du corps sourd) Crédit photo : Direction de l'image et du son, EHESS Jeudi 16 janvier 2025 à 20h sur le 93.9 FM

  • Nous terminons l'année avec une émission féministe, pour parler de féminisme décolonial. Qu'est-ce au juste que ce courant initié dans les années 90 notamment par la philosophe argentine Marìa Lugones, en quoi se distingue-t-il des autres féminismes ? Nous explorons ce courant ainsi que la notion de colonialité sur laquelle il s'appuie, avec Lissell Quiroz, historienne et professeure d’études latino-américaines à Cergy Paris Université, autrice de : - Pensées décoloniales. Une introduction aux théories critiques d’Amérique latine, avec Philippe Colin, éditions La Découverte, 2023 <https://www.editionsladecouverte.fr/pensees_decoloniales-9782355221538> - Mettre au monde. La naissance, enjeu de pouvoirs (Pérou, 1820-1920), Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2022 <https://www.fnac.com/a15822776/Lissell-Quiroz-Mettre-au-monde> Et aussi : Aymeric nous livre une chronique sur la fabrique du consentement, thème mis en lumière par Noam Chomsky et Edward Herman, en le mettant en lien avec le rachat annoncé de l'École Supérieure de Journalisme de Paris (ESJ Paris) par un consortium de milliardaires.

  • Hélène L'heuillet, philosophe et psychanaliste, maîtresse de conférence à l'université Paris IV, nous interroge sur la culture de l'urgence apportée par le capitalisme et, sans dresser un éloge de la lenteur, nous invite à poser un autre regard sur le retard. Plus la chronique de Pascal sur l'ONU et le Sommet de l'Avenir.

  • Dans nos imaginaires classiques, nous associons en général l'architecture à la conception de bâtiments, le plus souvent en pierre ou en béton.Victor Hugo dit de l’architecture, dans Notre-Dame de Paris, qu'elle était autrefois le meilleur moyen pour l'humanité d'écrire son histoire, il émet alors l'hypothèse que l'imprimerie au XVème siècle a tué l'architecture car, la fabrication de livres devenait si facile que l'être humain n'avait plus besoin de recourir à l'édification de monuments pour se raconter.Cependant, au XIXème et XXème siècles, les grands architectes ont été de véritables stars, tels Viollet-Le-Duc, Le Corbusier, Jean Nouvelle, ou encore le néerlandais Rem Koolhaas auteur de la célèbre phrase : « Fuck context. » par laquelle il signifiait que lors de l'élaboration d’œuvres gigantesques, la prise en compte du contexte local devenait non pertinente. Notre invitée nous livre une définition plus globale, plus holistique de l'architecture, issue de ses recherches personnelles et de son cursus en architecture environnementale.Zoom sur une discipline autant artistique, écologiste, sociale et esthétique que fonctionnelle, qui s'attache à comprendre un territoire et pas seulement à le modifier.Cette émission est le produit de deux entretiens avec Isabel Palacios Macedo réalisés en avril et décembre 2023. Avec : - Isabel Palacios Macedo, étudiante en master d'architecture environnementale à la Royal College of Art à Londres Musiques et sons : - Los Cantadores de Paris - Barbara - Ma maison - Extrait d'une vidéo de Apollodore Palas <https://www.youtube.com/watch?v=6i3tGc_RvbI> - La pièce sonore d'Isabel Palacios Macedo et Will Gibbs (écourtée de 36 secondes) Thèses disponibles ici : Isabel Palacios-Macedo: https://2023.rca.ac.uk/students/isabel-palacios-macedo/ Will Gibbs: https://2023.rca.ac.uk/students/william-gibbs/ Jeudi 24 octobre 2024 à 20h sur le 93.9 FM Illustration : Isabel Palacios Macedo

  • Ces dernières années les médias se sont fait plusieurs fois l'écho d'un malaise exprimé par des jeunes face à leurs études qui, selon elles et eux, les entraînent à servir un système qu'ils et elles ne veulent pas ou plus servir. Quand on se penche sur l'histoire étudiante et sur l'histoire scientifique des dernières décennies, on se rend compte qu'une telle remise en cause du sens et de l'utilité des études, notamment scientifiques, existait déjà. Il semble néanmoins que l'urgence écologique change quelque peu la donne et apporte un nouvel angle fort de remise en question. Il n'est pas sûr pour autant que le phénomène ait réellement pris de l'ampleur. Ce jeudi dans Les voix du crépuscule, nous parlons de ce malaise des jeunes dans le domaine de la recherche avec Naama Drahy, doctorante en 2ème année en chémobiologie à Sorbonne Université et à l'Institut Curie et Joachim Gettler, doctorant en littérature italienne à la Sorbonne. jeudi 26 septembre 2024 sur Radio Campus Paris

  • L'histoire du Brésil commence il y a plusieurs milliersd’années, on y trouve des traces humaines il y a 13 000 ans. Les traces etprésences des civilisations autochtones, précolombiennes, évoluant dansl'Amazonie sont étayés par Stephen Rostain dont les Voix du Crépuscule ont eula chance d’interviewer. Se sont établis des civilisations foisonnantes etinnovantes, tels les Tupis, les Guarani, les Topinambours, civilisations agricoleset forestières, qui ont transformés et domestiqués la forêt amazonienne dansdes proportions insoupçonnées jusqu’à présent. L’histoire coloniale du territoire brésilien commence en1500 jusqu’en 1822 date de son indépendance du Portugal. La fin de l’empire estmarquée par l’abolition de l’esclavage le 13 mai 1888 proclamée par la République.La devise nationale, Ordem e progresso, Ordre et Progrès tirée de laphilosophie positiviste d’Auguste Comte aurait pu laisser croire àl’amélioration du sort de toutes les composantes de la nation. Si la devisepositiviste pose “l’amour pour principe, l’ordre pour base, le progrès pour but »,c’est surtout dans un intérêt des financiers brésiliens et européens que laplupart des politiques publiques ont été initiés depuis les débuts de larépublique. S’ensuit des périodes de plus ou moins d’ouverturedémocratiques qui se terminent par d’encore plus longues périodes dictatoriale,telle l’estado novo de 1937 à 1945 et la dictature militaire des années 1964 à1985. Durant ces deux siècles politiquement mouvementés de lanation Brésilienne, les droits des autochtones n’étaient garantis que par l’inaccessibilitéde la forêt amazonienne, dont la déforestation effrénée rend la préservationdes habitats autochtones extrêmement précaire. En 2010 sur une population de 200 millions d’habitants, oncompte 895 000 autochtones répartis en 304 ethnies et 274 langues,représentant 0,64% de la population totale. Avec Mairu Hakuwi Kuady Karajá qui est diplomé en Relations internationales à l’université fédérale du Tocantins, où il a participé au Programme d’éducation tutorial. Membre de l’Observatoire des droits et politiques pour les peuples autochtones à l’UnB (OBIND), il a également intégré le Programme de Développement de Leaders Noir(e)s et Autochtones, chercheur à l’Institut de Politiques relationnelles et Armazém Memória, au Centre de Référence Virtuelle Autochtone. Il est diplômé d’un Master en Droit à l’UnB où il trouve en mobilité pour l'année 2023-2024 à l’université Paris 8 dans le cadre du Programme Guatá en tant que chercheur. Mairu Hakuwi Kuady Karajá été coordinateur du projet Ilha do Bananal+ auprès des peuples Iny Karajá, Javaé e Awã e professeur bénévole d’Inyrybè, langue maternelle du peuple Iny Karajá, dont il est issu. Jeudi 27 juin 2024 à 20h sur Radio Campus Paris, 93.9 FM.

  • Les 22 et 23 septembre prochains va se tenir à Nairobi au Kenya un événement mondial de grande envergure. Vous avez peut-être entendu parler du dernier G7, de la conférence en Suisse organisée par l'Ukraine, du prochain sommet de l'OTAN, du dernier ou du prochain sommet des BRICS, mais avez-vous entendu parler du sommet de l'avenir ? De tous ceux que j'ai cités, c'est le plus large car il s'agit d'un sommet de l'ONU qui doit rassembler tous les pays membres. Son objectif ? * - redynamiser le multilatéralisme, * - améliorer la coopération internationale afin de résoudre les problèmes de manière concertée, * - réaffirmer la Charte des Nations Unies, * - créer un nouveau consensus international. * - restaurer la confiance. En d'autre termes, réformer voire refonder l'Organisation des Nations Unies. Un objectif en apparence majeur, voir capital, pour un sommet dont personne ne parle. Cette chronique est un bonus annoncé dans l'émission « La vocalité dans le rituel de l'Ombwiri, Librevillle, Gabon » <https://www.radiocampusparis.org/emission/rkE-les-voix-du-crepuscule/V7Qv-la-vocalite-dans-le-rituel-de-lombwiri-libreville-gabon> diffusée le 30 mai 2024 sur Radio Campus Paris. Pour en savoir plus sur le sommet de l'avenir : https://www.un.org/fr/common-agenda/summit-of-the-future .e sommet de l'avenir, réformer l'ONU ?

  • Ce jeudi 30 mai à 20h, les Voix du Crépuscule (re)font de l'ethnomusicologie. Nous recevons la chercheuse Véronique Truffot, doctorante en deuxième année de thèse à l'EPHE et au LESC-CREM. Dans sa thèse intitulée « « Faire parler » l’invisible dans l’ombwiri. Une polyphonie de vocalités. Libreville, Gabon » Véronique Truffot centre son attention sur la vocalité dans ses dimensions matérielle, corporelle, acoustique et symbolique. Si dans ce rituel d'initiation, de possession et de guérison la voix et la musique sont centrales pour l'efficacité rituelle, c'est qu'elles sont le moyen de communication entre humains et non-humains, de médiation avec l'invisible, manifestant un principe dual du réel. Jeudi 30 mai 2024 à 20h sur Radio Campus Paris, 93.9 FM. https://www.radiocampusparis.org/Crédit Photo : Véronique Truffot

  • Ce jeudi 2 mai 2024, dans les Voix du Crépuscule, nous recevons l'anthropologue David Jabin pour discuter de ses recherches chez les Yuqui des Basses-terres boliviennes. Auteur d'une thèse, soutenue en 2016 à l'Université Paris Nanterre, intitulée « Le Service éternel. Ethnographie d'un esclavage amérindien », David Jabin fait le cas d'une ancienne institution esclavagiste au sein de ce groupe amazonien dont les soubassements laissent des traces dans la société contemporaine yuqui et orientent la vie des individus. Jeudi 2 mai 2024 à 20h sur Radio Campus Paris, 93.9 FM.

  • L'écriture scientifique est-elle emprunte de créativité ? Comment la littérature peut-elle appuyer la connaissance scientifique dans sa forme et dans son fond ? De quelles manières les conventions littéraires affectent le discours anthropologique ? Comment la fiction nous fait réfléchir aux limites de cette discipline ? Peut-elle faire dialoguer différents auteurs ? Enchâssé sur deux mondes, ceux de la littérature et de l'anthropologie, Pierre Déléage, anthropologue et linguiste, nous propose une expérience de lecture, une expérience qui nous fait repenser les frontières entre littérature et écriture scientifique ; et nous amène à questionner les liens entre auteur et autorité, fiction et réalité, réel et imaginaire. Ce jeudi 4 avril 2024 nous le recevons pour parler de son livre L'enchâssement, publié aux Éditions Gruppen en 2023.

  • En 2021, selon le ministère de la santé, le nombre de français·es en situation de handicap ou de dépendance varie, en fonction du critère choisi, de 2,6 millions à 7,6 millions, sur une population totale d'environ 67 millions d'habitant·e·s.Ces chiffres ne nous apprennent pas seulement que le handicap est une réalité fréquente - autour d'un·e français·e sur 10 - mais aussi que le dénombrement précis des personnes qu'il concerne n'est pas possible, pas parce que nous n'en avons pas les moyens mais parce qu'il n'existe pas une définition unique du handicap. La loi du 11 février 2005 en donne néanmoins une, à l'échelle française : « constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant », mais cette définition n'est pas toujours le criètre retenu pour établir des statistiques ou des politiques. Les sciences humaines et sociales nous permettent de poser un regard plus large sur le handicap et les réalités que ce mot recouvre, qui varient selon les sociétés et les époques.Elles nous permettent aussi de nous demander comment font nos sociétés modernes avec le handicap, ou même CE QU'elles en font, entre anomalie à cacher, à gommer ou à intégrer et diversité à mettre en avant. Pour cette première émission des Voix du crépuscule consacrée au handicap, nous recevons Zineb Rachedi, directrice des études et chercheuse au Grhapes, Groupe de recherche sur le handicap, l'accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires (UR7287).

  • Le Groenland possède de nombreuses ressources minières qui intéressent particulièrement l'Europe et le monde dans l'optique de ladite transition énergétique. Ces ressources intéressent également l'État Groenlandais qui y voit un moyen de financer son indépendance. Si l'extraction de métaux et de pierres n'est pas nouvelle dans cette île géante rattachée au Danemark, elle ne s'est faite jusqu'à présent qu'à petite échelle. Ce jeudi 8 février, Les voix du crépuscule ne vont pas dresser un catalogue des ressources disponibles dans le pays le plus septentrional du monde, mais plutôt s'attacher à décrire comment la perspective d'une exploitation minière à grande échelle fait irruption dans la vie et dans l'imaginaire des habitants de l'île. Avec Pia Bailleul, anthropologue, actuellement postdoctorante au CERI à Sciences Po Paris, où elles développe le projet « Résilience climatique, industrie verte et métaux critiques au Groenland : exploiter l’environnement pour mieux le préserver ? » dans lequel elle examine les conditions juridiques, politiques et industrielles d’établissement de la stratégie européenne d’approvisionnement résilient en métaux critique à l’échelle européenne et groenlandaise. En 2022 ell a soutenu sa thèse de doctorat intitulée « Gisements nationaux et terres communes : étude des reconfigurations juridiques, géologiques et politiques du traitement des sols et des sous-sols groenlandais à partir de l’ethnographie du projet minier de Kuannersuit » à l'Université de Paris Nanterre.

  • Farah a enregistré les sons que produit le moulin à huile d'olive de son père, dans un village de la province d'Azilal, dans les contreforts du Haut-Atlas. Elle les a rassemblés dans ce carnet sonore. Pour un voyage de 6 minutes tout en son au Maroc. Diffusé dans l'émission du 11 janvier 2024 : https://www.radiocampusparis.org/emission/rkE-les-voix-du-crepuscule/Dq4B-wounded-knee-1890-bataille-ou-massacre-larcheologie-au-service-de-la-verite

  • Le 29 décembre 1890, Le 7ème régiment de cavalerie des États-Unis tiraient sur un groupe de Sioux Lakota emmenés par le chef Big Foot alors que les soldats de l'armée étaient en train de les désarmer. Au moins 160 autochtones, hommes, femmes et enfants, mouraient sous les balles des fusils et sous la mitraille des quatre canons qui les entouraient. Cet épisode a marqué la fin des guerres indiennes dans le pays et il faudrait attendre près de 80 ans pour que les autochtones « se réveillent » sous l'impulsion de l'American Indian Movement. Cet événement était alors officiellement connu sous le nom de « bataille de Wounded Knee ». Mais la version autochtone était différente et ces derniers y faisaient et y font toujours référence comme le massacre de Wounded Knee. L'armée américaine a depuis légèrement revu sa version et nomme désormais l'événement sobrement « Wounded Knee » et reconnaît qu'il y a eu au moins 300 tués, en plus des 25 à 30 soldats morts probablement des balles de leurs compagnons d'armes. Pour autant, elle reste sur la position que les indiens ont tiré les premiers et ne considère toujours pas la tuerie comme un massacre. S'il semble bien qu'un premier coup de feu soit parti d'un fusil tenu par un guerrier lakota, peut-être par accident, des zones d'ombre demeurent et les récits des survivants diffèrent. Les guerriers lakota, en train d'être désarmés, épuisés par des jours de marche dans le froid intense et par la faim ont-ils vraiment pu mener une bataille contre les plus de 400 soldats de l'armée disposés tout autour d'eux ? Avec Laurent Oliviiier, archéologue, conservateur en chef du musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Laurent Olivier a passé sa carrière auprès des Gaulois et des Celtes sur lesquels il a contribué à faire changer le regard grâce à l'examen minutieux des restes et des traces qu'ils nous ont laissés. Il a entrepris une démarche inédite à partir de 2019 en se rendant à Wounded Knee dans le Dakota du sud afin d'étudier avec les méthodes de l'archéologie les traces des « événements # de Wounded Knee de 1890. Il a publié en 2021 aux éditions Flammarion « ce qui est arrivé à Wounded Knee » lien : https://editions.flammarion.com/ce-qui-est-arrive-a-wounded-knee/9782080252111 Jeudi 11 janvier 2024 à 20h sur le 93.9 FM

  • Pascal rend hommage à Alexis Tiouka, juriste autochtone de Guyane disparu ce mois de décembre 2023, auteur de « Petit guerrier pour la paix » <https://www.babelio.com/livres/Tiouka-Petit-guerrier-pour-la-paix/1042469>, les luttes amérindiennes racontées à la jeunesse. Alexis Tiouka, juriste et activiste Kali'na, était un des piliers du renouveau culturel autochtone en Guyane « française » et des luttes pour la terre et le territoire. Il se méfiait des anthropologues mais sa mémoire a toute sa place dans Les voix du crépuscule. Petit addenda : je dis dans la chronique qu'en 1984 il y a eu des états généraux kali'nas en France, je voulais bien sûr dire en Guyane. Cette chronique hommage a initialement été diffusée le Jeudi 14 décembre 2023 dans l'émission « La notion de responsabilité en sociologie » <https://www.radiocampusparis.org/emission/rkE-les-voix-du-crepuscule/VvE1-la-notion-de-responsabilite-en-sociologie> à la minute 53.

  • Émile Durkheim, 1858 - 1917, est considéré comme le père fondateur de la sociologie française, il est connu notamment pour son étude sur le suicide faite à partir d'un important relevé statistique dans plusieurs pays européens. Une autre notion cependant va être centrale dans sa pensée et donc dans l'émergence de l'école de sociologie française : la responsabilité. Or il ne subsiste pas de traces directes des cours donnés par Durkheim sur la responsabilité, seulement un livre, publié en 1920 par l'un de ses plus proches élèves, presque oublié aujourd'hui, Paul Fauconnet. Paul Fauconnet, dans son ouvrage La responsabilité, reprend et poursuit les idées de son maître et publie un texte de référence qui remet en question la notion de responsabilité dans nos sociétés modernes. En effet, si la notion de responsabilité peut sembler à prime abord évidente - le responsable d'un crime est celui qui a commis l'acte - elle ne va en fait pas de soi. De nombreuses sociétés ont fait retomber, pour un acte jugé mauvais, la sanction sur un groupe entier, sur un animal ... tandis que nous chercherons un responsable individuel conscient de ses actes. Un peu plus d'un siècle après sa parution, le livre de Paul Fauconnet, La reponsabilité, est réédité, et c'est pour parler de cette notion de responsabilité examinée par la sociologie que nous recevons l'acteur principal de cette réédition, le philosophe Sacha Lévy-Bruhl. Sacha Lévy-Bruhl est docteur contractuel en philosophie au sein du laboratoire d’excellence TEPSIS, membre du Centre d’Études Sociologiques et Politiques Raymond Aron (CESPRA) ainsi que du Laboratoire d’Anthropologie Sociale (LAS) de l’EHESS. Ses recherches portent sur la justification méritocratique des inégalités et la théorie de la responsabilité qui la sous-tend, à partir d’une analyse des évolutions contemporaines de l’État social français. Dans une perspective durkheimienne, son travail vise aussi à clarifier, à l’aune des débats sur la solidarité, les relations entre philosophie politique et philosophie des sciences sociales. Pour se procurer la réédition de La responsabilité : <https://www.lgdj.fr/la-responsabilite-9782130846925.html> En fin d'émission, Pascal rend hommage à Alexis Tiouka, juriste autochtone de Guyane disparu ce mois de décembre 2023, auteur de « Petit guerrier pour la paix » <https://www.babelio.com/livres/Tiouka-Petit-guerrier-pour-la-paix/1042469>, les luttes amérindiennes racontées à la jeunesse. Jeudi 14 décembre 2023 à 20h sur le 93.9 FM

  • Il y a 100 ans, en 1923, Deskaheh Levi General, souvent abrégé en Deskaheh, chef de la nation Cayuga, l'une des six nations de la Confédaration Iroquoise, se rendait en Europe dans le but de s'adresser à la Société des Nations afin de faire reconaître la souveraineté de la Confédération Haudenosaunee (nom autochtone de la Confédération Iroquoise) sur le territoire des six nations, territoire partagé entre le Canada et les États-Unis. C'était la première fois qu'un autochtone tentait de se rendre devant une instance internationale de ce type pour faire reconnaître les droits de son peuple. C'était également la première fois qu'un autochtone voyageait à l'étranger avec un passeport émis par sa communauté et non par le pays colonisateur. Le 14 octobre 2023, l'historienne Mohawk Heather George et le chef Cayuga Deskaheh Steve Jacobs étaient à Paris pour la 45e édition de la Journée Internationale de Solidarité avec les Peuples Autochtones des Amériques, organisée par le CSIA-Nitassinan, pour célébrer le centenaire de ce voyage fondateur. Ce carnet sonore reprend quelques extraits de leurs interventions. Ce carnet sonore a été diffusé en FM le 2 novembre 2023 dans l'émission « Vers une nouvelle gouvernance des espaces marins et littoraux : le cas de l'archipel guadeloupéen » <https://www.radiocampusparis.org/emission/rkE-les-voix-du-crepuscule/lRlr-vers-une-nouvelle-gouvernance-des-espaces-marins-et-littoraux-le-cas-de-larchipel-guadeloupeen-02112023> à la minute 32.

  • (Crédit photo Claire Duboscq - "Entretien des zones humides de Bogota, février 2022") Ce jeudi 16 novembre dans Les voix du crépuscule, Claire Duboscq vient nous parler de droit de la nature, plus précisément de la façon dont ce droit est utilisé en Colombie pour donner des personnalités juridiques à des fleuves, rivières et aires naturelles. Mais qui au juste pousse à ces adoptions de personnalités juridiques ? Quels en sont les intérêts et les écueils voire les perversions ? Avec Claire Duboscq, Doctorante en Science Politique au CERI, Sciences Po Paris, elle prépare une thèse intitulée « La fabrique du droit de la nature, approche ethnographique de la judiciarisation de fleuves et forêt en Colombie un processus interactionnel entre acteurs multiples et leurs conceptions du rapport entre humains et nature ». Jeudi 16 novembre 2023 à 20h sur le 93.9 FM