Avsnitt
-
"On peut dire que l'écriture au début était une contrainte pour pouvoir faire des films, mais au fil du temps, j'y ai pris de plus en plus de plaisir."
Formé à l'image, lui qui se rêvait photographe, il a d'ailleurs commencé sa carrière comme photographe de presse, Benoît Mariage sort son premier court métrage, "Le Signaleur", en 1997. La reconnaissance est immédiate, puisque le film est sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes. Il enchaine très vite sur son deuxième long métrage, "Les Convoyeurs attendent", qui sort deux ans plus tard. Il réalisera ensuite quatre autres longs métrages, "L'Autre", "Cowboy", "Les Rayures du Zèbre", et "Habib, la grand aventure", sorti l'été dernier.
Avec Benoît Mariage, on a parlé entre autres choses d'immersion, de temps long, d'angles morts, des idées qui n'ont pas germé, et de se mettre dans les pompes de ses personnages. -
"Dans mon processus, il y a beaucoup de liberté, je n'essaie pas de cadrer mon écriture, de lui imposer une manière de faire, d'écrire ou de penser."
La liberté revient sans cesse dans le discours de Rosine Mbakam. Née au Cameroun où elle suit une formation en audiovisuel avant de travailler à la télévision comme reporter et réalisatrice, elle poursuit des études de cinéma à l'INSAS à Bruxelles dont elle sort diplômée en 2012.
Son premier long métrage documentaire "Les Deux Visages d'une femme bamiléké" sort en 2016. Suivent "Chez Jolie Coiffure" et "Les Prières de Delphine", avant qu'elle ne présente "Mambar Pierrette", fiction hybride nourrie de sa démarche documentaire, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes de Cannes.
Avec Rosine Mbakam, on a parlé de liberté donc, mais aussi d'héritage et de déconstruction, d'auto-censure et d'inspiration. -
Saknas det avsnitt?
-
"J'aime bien ne pas connaître a fin, c'est aussi une façon de ne pas abandonner mes personnages, de les garder un peu avec moi."
A 30 ans à peine, Paloma Sermon-Daï a déjà une riche carrière derrière elle, et devant elle aussi, à n'en pas douter.
Son premier long métrage, le documentaire 'Petit Samedi", est sélectionné à la Berlinale, et remporte de nombreux prix dont le Bayard d'Or au Festival de Namur et le Magritte du Meilleur documentaire.
Son deuxième long, "Il pleut dans la maison", fiction qui sort ce mois-ci, remporte le Prix du Jury à la Semaine de la Critique de Cannes, rien que ça, et lui vaut à nouveau un Bayard d'Or au Festival de Namur.
Avec Paloma Sermon-Daï, on a parlé d'écriture fictionnelle et documentaire, de procrastination et d'urgence, de ses producteurices, beaucoup, et de briser les tabous et montrer des quotidiens et des territoires peu vus au cinéma. -
"Intrinsèquement, tout ça n'a surement aucun sens, mais c'est beau d'en inventer un."
Inventer un sens, c'est ce que Claude Schmitz s'évertue et s'amuse à faire au théâtre comme au cinéma depuis une vingtaine d'années. Auteur et metteur en scène de 8 pièces et 5 films, il reçoit en 2019 le prestigieux Prix Jean Vigo pour son moyen métrage "Braquer Poitiers". Son dernier film, "L'Autre Laurens", dévoilé à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes et sorti en octobre dernier a remporté le Grand Prix du Brussels International Film Festival.
Avec Claude Schmitz, on a parlé d'écriture spontanée, de soigner la structure tout en laissant advenir le vivant, de théâtre de marionnettes et de films qui naissent dans les rêves... -
"J'ai compris que c'était comme ça que je fonctionnais", que j'avais besoin d'aller sculpter tous les jours".
En mai dernier sortait "Le Paradis", premier long métrage de Zeno Graton, histoire d'amour incandescente, poème cinématographique illustrant la passion et la soif de liberté de Joe et William, les deux jeunes héros. Découvert à la Berlinale, 6 fois nommé aux Magritte du Cinéma, le film vient combler ce que le jeune cinéaste appelle ses images manquantes.
Avec Zeno Graton, on a parlé de sa première rencontre avec l'écriture, puis avec le cinéma, de ses habitudes, de son rapport au traitement versus le scénario, de sa relation à l'inspiration, de la façon dont on vit avec ses personnages, et dont on s'entend avec eux. -
"Ce sont les débuts qui sont fragiles, là je sais que je vais devoir soigner mes rituels..."
Adolescente, Delphine Girard pressent que le cinéma aura une place particulière dans sa vie. Son film de fin d'études, "Monstre", voyage dans le monde entier. Son court métrage, "Une soeur", est sélectionné aux Oscars en 2020. Habitée par les trois personnages de ce thriller haletant, elle ne peut s'empêcher de se demander ce qui leur arrive, après l'accident. Alors elle va les retrouver pour "Quitter la nuit", son premier long métrage, qui sort ces jours-ci en Belgique.
Avec Delphine Girard, on a parlé des validations que l'on n'attend plus, de rythme et de stabilité, d'exutoire et d'inconfort, des personnages qui prennent leur autonomie et des périodes de jachère, et surtout, du désir de cinéma. -
"Je suis persuadée qu'un film en ouvre un autre".
Formée à l'Insas, Eve Duchemin tombe presque par hasard dans le documentaire, réalisant une poignée de portraits intenses et percutants, dont le dernier, "En bataille, portrait d'une directrice de prison" lui vaut un Magritte en 2017.
Il lui fait aussi mettre un pied en prison, où quelques rencontres fugaces la hantent tellement qu'elles donnent coprs à son premier long métrage de fiction, "Temps Mort", sorti en avril 2023.
Avec Eve Duchemin, on a parlé de la façon dont les projets s'enchaînent, dont l'exigence documentaire nourrit l'écriture de fiction, dont les bruits du monde l'inspirent ou encore dont des personnages sont des sortes de colocataires qui l'accompagnent au quotidien. -
Née au Costa Rica, Valentina Maurel a étudié à l'INRACI, puis à l'Insas. En 2017, son film de fin d'études "Paul est là" remporte le Prix de la Cinéfondation à Cannes; Elle retourne sur la Croisette deux ans plus tard avec "Lucia en el limbo", chronique adolescente troublante et crue, aussi insolente que lumineuse. Une énergie singulière que l'on retrouve dans son premier long métrage, "Tengo sueños eléctricos", primé dans le monde entier, qui saisit à nouveau ce moment d'absolu qu'est l'adolescence. Elle se confie pour Les Rituels sur son rapport à l'écriture.
-
Emmanuel Marre écrit pour archiver, pour garder les traces, il rêve d'un film qui serait aussi beau qu'un album de famille, vu par quelqu'un qui ne connaît pas cette famille.
Remarquée avec ses moyens métrages, "Le film de l'été", Prix Jean Vigo, et "D'un château l'autre", Pardino d'or à Locarno et Bayard d'or au Festival de Namur, il dévoile en 2021 son premier long métrage, "Rien à foutre", co-écrit et co-réalisé avec Julie Lecoustre, sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes.
Alors qu'il travaille sur son deuxième long, il se livre pour nous sur son rapport particulier au scénario, qu'il considère comme une partition à interpréter. -
Véronique Jadin a toujours rêvé de raconter des histoires, s'est faite remercier par son école de cinéma, a servi des cafés avec zèle sur des tournages, et a appris le métier sur le tas.
Elle a assisté Jacques Doillon, Olivier Smolders ou Xavier Giannoli, avant de réaliser son premier film avec Tsilla Chelton. Elle a ensuite tourné des courts métrages et des documentaires, avant de s'essayer avec son long métrage à l'art délicat de la comédie.
"L'Employée du mois" est une farce féministe et caustique, saignante et irrévérencieuse, qu'elle dit malicieusement être inspirée de sa propre expérience. Elle se livre pour nous sur la place que l'écriture prend dans sa vie et dans son quotidien. -
Emmanuelle Nicot a vu son premier long-métrage sélectionné l'année dernière à la Semaine de la critique à Cannes. Depuis, le film enchaîne les festivals et les prix.
"Dalva" dresse avec justesse et subtilité le portrait d'une jeune fille qui apprend petit à petit à se libérer de l'emprise mortifère de son père. Le film débute après l'inceste, alors que Dalva, au contact des autres enfants du foyer où elle est placée, trouve le courage et la force de se ré-approprier son récit, de redevenir sujet et non plus objet de sa propre histoire.
Une trajectoire d'émancipation lumineuse qui a longtemps habiter son autrice, qui se livre pour nous sur cette cohabitation au long cours avec Dalva, et la place que prend l’écriture dans sa vie et son quotidien. -
Notre invité du jour navigue entre cinéma et littérature.
Il a été cuisinier, gardien de nuit, assistant bénévole de Fellini.
Il a inventé la "televizione povera", enfanté "Froud et Stouf", joué au dictionnaire, animé les Snuls.
Il a écrit une dizaine de romans, dont le dernier "Théo malgré" est sorti en octobre dernier, et réalisé une demi-douzaine de films, dont "Bunker Paradise", Prix du meilleur premier film au Festival de Namur en 2005, ou encore des adaptations de Jean-Paul Dubois ("En chantier, Monsieur Tanner") ou Amélie Nothomb ("Tokyo Fiancée").
Il développe actuellement son nouveau film avec Artemis Production. Rendez-vous avec Stefan Liberski. -
Sans être un enfant de la balle, Frédéric Sojcher, qui se décrit lui-même comme une midinette cinéphile, biberonnée au cinéma d'auteur par sa grand-mère, découvre la magie des plateaux sur le tournage de "Préparez vos mouchoirs" de Bertrand Blier. A l'âge de 15 ans seulement, il tourne son premier court métrage, Ciné-Suicide, puis parvient à convaincre rien moins que Serge Gainsbourg de tourner dans son court "Fumeurs" de charme".
A près une expérience traumatisante sur sont premier long métrage, dont il parle dans le passionnant livre "Main basse sur le film", il tourne le documentaire "Cinéastes à tout priwx", présenté à Cannes, puis l'inclassable "Hitler à Hollywood".
Professeur à la Sorbonne, il a publié de nombreux livres, et sortira en mai prochain son nouveau film, "Le Cours de la vie", avec Agnès Jaoui et Jonathan Zaccaï. -
Pour ce 31e épisode des Rituels, déjà, rendez-vous avec la réalisatrice belge Géraldine Doignon. Formée à l'IAD, elle réalise en 2012 son premier long métrage, "De leur vivant", qui connait un joli succès en festival. En 2016, elle sort "Un homme à la mer", avec l'énigmatique Jo Deseure, et l'excellent Yoann Blanc, qui reçoit d'ailleurs le Magritte du Meilleur espoir pour ce film.
Elle développe actuellement deux longs métrages, l'un en fiction, l'autre en documentaire. Elle est également très active au sein du collectif féministe 'Elles font des films", qu'elle rejoint dès 2017. -
Formée à l'EICAR à Paris puis à l'American Film Institute à Los Angeles, la jeune cinéaste belge Zoé Wittock a débarqué avec fracas sur les écrans internationaux en 2020 avec son premier long métrage, "Jumbo", conte de fées moderne, coming-of-age fantastique, histoire d'amour résolument queer, et sélectionné au prestigieux Festival de Sundance!
Elle se confie pour nous sur son rapport frénétique à l'écriture, sur ses origines, et sur les nombreux projets qu'elle développe. -
En octobre dernier sortait "SpaceBoy", premier long métrage d'Olivier Pairoux, petit OVNI dans le paysage cinématographique belge tant par sa forme, un film d'aventures vif et rétro, nourri de références eighties, que par ses ambitions, viser un public familial de 7 à 77 ans.
Après de longues années passées à barouder à la télé, Olivier Pairoux semble bien décidé à s'engager à fond dans l'aventure cinéma, et se confie pour "Les Rituels" sur son rapport passionné à l'écriture. -
Pour ce nouvel épisode, rendez-vous avec la cinéaste Solange Cicurel.
Toute son enfance, Solange Cicurel a su ce qu’elle ferait plus tard: elle irait à l’université. Arrivée au bureau des inscriptions, elle hésite à choisir médecine, avant d’opter pour le droit. Elle devient alors avocate, et s’oriente vers le droit des étrangers.
Au hasard d’un dîner entre amis, elle croise une productrice qui l’interroge sur sa passion pour les histoires, et la met au défi d’écrire un scénario. Solange Cicurel écrit en un week-end son premier film, le court métrage "Einstein était un réfugié", et va se partager pendant près de dix ans entre le droit et le cinéma.
En 2017, son premier long, "Faut pas lui dire", reçoit le Magritte du Meilleur premier film. Son deuxième film, "Adorables" sort en juillet 2020. Elle écrit actuellement son troisième film, "TKT", toujours dans le registre de la comédie, qui la rend si singulière dans le cinéma belge.
Elle revient pour nous sur son histoire d’amour avec l’écriture, et la place que celle-ci prend dans sa vie. -
Pour ce nouvel épisode des Rituels, on recueille les confidences de Jean-Benoît Ugeux.
Formé au Conservatoire Royal de Liège, Jean-Benoît Ugeux commence sa carrière sur les planches, oeuvrant auprès de nombreuses compagnies étrangères, et collaborant également avec la metteuse-en-scène belge Anne-Cécile Vandalem.
Au cinéma, on le voit chez Joachim Lafosse, Xavier Seron, David Lambert, Emmanuel Marre, Benoît Mariage, Michael Roskam, mais aussi aussi Kervern & Delépine, Olivier Babinet ou Delphine Lehericey.
En 2017, il écrit et réalise "Eastpak", puis enchaine courts métrages et documentaires: "La Musique", Grand Prix à Namur, "Abada", "Belgium-20", "Fratres". Il co-écrit "Mobile Home" avec François Pirot et "Krump" avec Cédric Bourgeois, et travaille actuellement sur son premier long métrage, "L’Age mûr".
Il nous parle à cette occasion de ce riche et complexe passage au format long… -
Amélie van Elmbt se fait remarquer dès l’âge de 26 ans avec un long métrage qu’elle écrit, réalise et produit elle-même, "La Tête la première". Porté par l’énergie des premières fois, et la grâce de ses jeunes interprètes (le comédien belge David Murgia et la comédien française Alice de Lencquesaing), le film est sélectionné au Festival de Cannes à l’ACID.
Elle tournera ensuite son deuxième long métrage de fiction, "Drôle de père", avec Thomas Blanchard et sa propre fille, Lina Doillon, qui lui vaudra le Prix Cinevox et le Prix de la Critique au Festival de Namur.
Très active dans la lutte pour la parité dans le milieu cinématographique (notamment au sein du collectif Elles font des films), elle s’engage ensuite sur un projet de longue haleine, le documentaire "Dreaming Walls", co-réalisé avec Maya Duverdier, portrait historique et poétique du mythique Chelsea Hotel, sélectionné à Berlin, et coproduit par Martin Scorsese.
Elle revient pour nous sur son rapport à l’écriture, et sa soif de cinéma. -
Avec leur huit courts et un long métrage, Ann Sirot et Raphaël Balboni inventent depuis bientôt 15 ans un cinéma singulier qui s'affirme de film en film, un univers à la fois grave et poétique, teinté d'une surprenante fantaisie.
Avec leur premier long, "Une vie démente", 7 Magritte du Cinéma dont celui du Meilleur film, ils jouent aux funambules, marchant sur un fil tendu dans le vide, trouvant un équilibre fragile entre humour et émotion, gravité et légèreté.
Pour la première fois, nous recevons donc deux scénaristes dans "Les Rituels". Ann et Raphaël ont accepté de jouer le jeu, et de répondre séparément et à distance à cette question essentielle: quelle place l'écriture prend dans leur vie et dans leur quotidien? - Visa fler