Avsnitt
-
Son premier album, La Favorite, sorti en janvier, l’a positionnée comme l’une des figures montantes de la chanson française. En février, Yoa remportait le prix Révélation scène aux Victoires de la musique. Ses chansons mélangent des rythmes urbains et électroniques qui accompagnent des paroles nourries de littérature et évoquent sans détour les relations, les sentiments qui se délitent et les violences sexuelles – comme lorsqu’elle confronte son agresseur dans Le Collectionneur, dernier morceau de l’album.
Elle nous reçoit dans son appartement, où elle vient d’emménager, une « petite grotte un peu chaleureuse » aux confins du 5e arrondissement de Paris. Un deux-pièces où cohabitent un grand canapé en velours blanc et un fauteuil livré sans notice de montage, des lampes Ikea et ses références culturelles : l’album How I’m Feeling Now de Charli XCX, un recueil de poèmes d’Arthur Teboul (vocaliste et parolier du groupe Feu ! Chatterton), Clôture de l’amour, de Pascal Rambert – un « livre de chevet » –, et « Guillaume Dustan, qui est là, dans [s]a chambre ».
Dans cet épisode du « Goût de M », Yoa parle de son père, suisse, et de sa mère, camerounaise, qui l’ont fait grandir à Paris au milieu de films, de livres et de musique. A 26 ans, elle mêle allègrement références pop (« Lana del Rey, oh mon Dieu ! »), littérature féministe (Virginie Despentes, bell hooks, Valerie Solanas) et philosophie (Georges Bataille). Elle s’est d’ailleurs imaginée philosophe, puis actrice de théâtre, avant que ses chansons postées sur les réseaux sociaux ne soient repérées par des professionnels de la musique. Elle achève sa tournée cet été et participera à de nombreux festivals.
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Cette semaine, « Le goût de M » raconte l’histoire d’un peintre qui représente sur toile ce qui l’entoure : les fêtes, les corps qui dansent, les cendriers qui débordent… Thomas Lévy-Lasne, grand défenseur de la peinture figurative, aime « représenter ce qu’il se passe quand il ne se passe rien ». Puis il prend conscience de la « dérive climatique », que le monde autour de lui s’écroule. « Est-ce que je continue de peindre, alors qu’il n’y a plus de futur ? » Ses tentatives de réponse se trouvent dans « La Fin du banal » (éd. Beaux-Arts de Paris, 35 €), paru en avril, sa première monographie, préfacée par Justine Triet, réalisatrice et scénariste, sa grande amie. Il y compile ses œuvres réalisées depuis une vingtaine d’années.
Lui qui voulait faire des peintures « simples, très premier degré », nous reçoit chez lui, dans un immeuble ouvrier situé au cœur des puces de Saint-Ouen. Un lieu « pas très confortable, entre la bâche plastique et la lumière de parking ». Au mur de la cuisine ouverte, un grand poster d’un tableau de Titien, « Bacchus et Ariane », son œuvre préférée, où « tout a l’air harmonieux, sain » mais qui cache une certaine violence.
Dans cet épisode, Thomas Lévy-Lasne nous raconte sa conscience de la catastrophe à venir et ce que cela soulève chez lui, en tant que peintre. Il revient sur son enfance « privilégiée », son entrée aux Beaux-Arts de Paris à 17 ans, « les doigts dans le nez », évoque son insensibilité à l’art moderne. Il mêle anecdotes biographiques – lorsqu’il « baladait » Clément Rosset, philosophe du rapport au réel, dans des bars malfamés – et piques adressées au monde de l’art, qu’il décrit comme classiste, violent et sexiste.
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Claire Marin s’intéresse aux épreuves de la vie : une rupture, un deuil, une maladie, ou encore la sensation tout à coup de ne plus être à sa place. Elle a signé aux éditions de L’Observatoire Rupture(s) en 2019, devenu un best-seller, Etre à sa place en 2022, puis Les Débuts, édité en 2023 aux éditions Autrement : trois livres qui forment une trilogie des identités mouvantes, sans cesse recomposées. A partir de juin, « In Silentio », une exposition au Lieu unique, à Nantes, entremêlera ses textes aux sculptures tricotissées de Jeanne Vicerial, « un monologue sur ce que c’est que d’être touché par une œuvre ».
Elle nous reçoit chez elle, dans le 14e arrondissement de Paris, pas loin de la place Denfert-Rochereau. Au fond d’une cour, au dernier étage, son appartement est lumineux, mais pas suffisamment pour son « côté héliotrope ». Dans sa bibliothèque où, « à peu de choses près [elle s’]y retrouve », se mêlent livres de philosophie, littérature, psychanalyse, art…
Cette semaine, dans Le Goût de M, Claire Marin évoque son grand-père agriculteur qui collectionnait en secret des livres de philosophie, cachés dans de vieux placards de cuisine. De sa voix légèrement fêlée, elle liste les auteurs qui nourrissent son prochain ouvrage – Anni Albers, Henri Focillon, Sergio del Molino… –, ceux qui l’ont vue grandir – Maupassant, Steinbeck –, les philosophes qui l’ont marquée, et prolonge sa réflexion sur les ruptures, la peur d’être remplacé et la place de la femme dans le monde universitaire.
Cet épisode a été publié le 30 mai 2025.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard, enregistré par Malo Williams.
Réalisation : Benoît Thuault
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
De ses débuts comme acheteur pour Champs Disques, disquaire culte de l’avenue des Champs-Elysées dans les années 1970-1980, à la dernière fashion week parisienne, où il a créé les bandes-son pour les collections de pas moins de six marques, Michel Gaubert s’est imposé comme l’un des illustrateurs sonores les plus célèbres de la planète. Cet expert du son a mis en musique plus de 1 800 défilés Chanel, aux côtés de son ami Karl Lagerfeld, et collaboré avec de nombreuses grandes maisons. Il retrace cette odyssée musicale dans une autobiographie, « Remixed » (Fayard, 22,90 €), qui vient de sortir.
Il nous reçoit chez lui, dans son appartement-studio du 16e arrondissement de Paris, avec vue sur la rue, où se côtoient une œuvre du plasticien Cyprien Gaillard, un fauteuil d’Harry Bertoia, « trop confortable » avec son ottoman, et une photographie de Willy Vanderperre pour Margiela. L’illustrateur sonore nous fait découvrir sa bibliothèque et son « bureau secret » : sa « caverne d’Ali Baba », où s’empilent CD et vêtements, où il écoute de la musique et commence les montages.
Dans cet épisode du « Goût de M », Michel Gaubert raconte ses nuits à mixer derrière les platines du Palace, club mythique des nuits parisiennes des années 1980, son admiration pour David Bowie et son personnage de Ziggy Stardust, ou encore cette drôle de nuit de 1990, où Karl Lagerfeld l’appelle et lui demande de changer la musique pour le défilé du lendemain alors qu’il a « un somnifère dans les gencives ». Au cœur d’un monde où musique et mode sont intrinsèquement liées, les souvenirs de Michel Gaubert voient défiler les grands de ces deux univers.
Cet épisode a été publié le 23 mai 2025.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Anaïs Reinhardt
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Cette semaine, « Le Goût de M » raconte le goût d’un lieu. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de Septime, l’un des meilleurs restaurants au monde : le 11e en 2024, selon le classement 50 Best. Septime, c’est un bistrot à la cuisine d’auteur, auréolé d’une étoile au Guide Michelin. Situé dans le 11e arrondissement de Paris, il est devenu, depuis son ouverture en avril 2011, une des tables les plus convoitées de la capitale.
Septime, dont le nom fait référence au patronyme de Louis de Funès dans le film « Le Grand Restaurant », a été pensé et créé par deux amis : Bertrand Grébaut, le chef, ancien graphiste passé entre autres par L’Arpège d’Alain Passard après avoir fait l’école Ferrandi, et Théo Pourriat, qui s’occupe de tout ce qui ne se mange pas. Tous deux avaient le désir de monter un lieu à l’atmosphère bistrot, loin des nappes blanches, de la moquette épaisse et des carafes en cristal. Un restaurant dans l’esprit du Chateaubriant d’Iñaki Aizpitarte, chez qui ils allaient régulièrement dîner.
Ils nous reçoivent à l’intérieur de leur restaurant lumineux, au style industriel, autrefois lieu de réparation pour machines à écrire et magasin de luminaires. Dans ce lieu intime et chaleureux, avec cuisine ouverte, ils reviennent sur les difficultés qu’ils ont rencontrées au début de leur aventure : la pression liée au succès du restaurant comme les hésitations avant de trouver un style unique dans les assiettes, une cuisine fraîche, incisive, épicurienne et engagée.
Cet épisode a été publié le 2 mai 2025.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
On le découvre tout d’abord sur Canal+, chez l’animateur Mouloud Achour en 2018. Chaque dimanche, Roman Frayssinet enflamme les dernières minutes de « Clique » avec sa chronique. Sur scène, son talent se confirme, il pousse encore d’un cran ses élucubrations métaphysiques. Roman cherche le sens de sa vie avec son son seul-en-scène « Ô dedans », où le ton se fait plus poétique, un poil absurde à la Devos. Il est aujourd’hui de retour avec la suite « Ô delà », qu’il commence à roder et avec lequel il se rend en tournée en France à partir du mois de septembre et à l’Olympia, à Paris, pour dix-huit dates à la fin de l’année.
Le jeune homme de 30 ans nous accueille dans une petite rue commerçante typique de Montorgueil, à Paris, dans son espace de travail, « un atelier de sieste et d’écriture », traversé par d’étranges colonnes : « Il n’y a rien qui est droit ici, c’est biscornu, étrange, donc c’est un bon endroit pour être créatif », confie l’humoriste, désignant aussi un tapis sur lequel il fait « des allers-retours en marchant et en parlant tout seul ». Il ajoute : « Le vendeur du tapis était extrêmement désagréable. Et c’est là que j’ai compris qu’il avait de la qualité. Parce que pour être aussi désagréable et avoir encore sa boutique, c’est que tu as de bons produits. »
Roman Frayssinet a grandi à Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne, au côté de son père touche-à-tout, de sa mère fonctionnaire et de son grand frère. Les deux premiers manifestaient une curiosité et une ouverture sur le monde, et le troisième était « tellement marrant » : « Le rire avait une place très importante dans la famille. » Après son bac scientifique, il s’envole pour le Canada, à Montréal, où vit une de ses tantes, directrice de casting, la seule personne dans son entourage proche du milieu artistique. Il commence à travailler bénévolement comme assistant de production pour le festival Juste pour rire. C’est la révélation. Il s’inscrit à l’Ecole nationale de l’humour. Dans cet épisode du « Goût de M », il évoque son admiration pour Zinédine Zidane et Gad Elmaleh, ainsi que ses obsessions passées ou du moment : les chiffres, les vidéos de gens qui réparent les voitures, les guitares, les meubles et les léopards.
Cet épisode a été publié le 25 avril 2025.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Dans les hauts de Belleville, à Paris, dans un immeuble des années 1960, Jeanne Cherhal habite un appartement « sans moulures ni fioritures ». Dans son « cocon en étage élevé », la chanteuse nous accueille parmi ses « objets bienveillants ». Dans la cuisine, une affiche du film « Jules et Jim », avec l’actrice Jeanne Moreau qu’elle adule, et une autre de David Bowie, Ziggy Stardust étant un de ses albums de chevet. Dans une autre pièce, elle s’amuse d’une tasse blanche qu’elle a volée dans un hôtel de Bretagne et qui lui rappelle un bon concert qu’elle avait fait la veille. Au milieu de valises éparpillées en vue d’un prochain voyage, Jeanne Cherhal raconte la formation de son goût.
Elle a grandi près de Nantes avec ses deux sœurs, son père plombier, « attentif à ne pas gaspiller l’eau », et une mère institutrice, « passionnée de théâtre, de cinéma et de littérature ». Dans l’enfance, Jeanne Cherhal pratiquait la danse classique, mais c’est finalement la musique qui l’a emporté. Elle apprend le piano en autodidacte, en reprenant note à note l’album « Sheller en solitaire », sorti en 1991. Parmi les figures qui ont marqué son adolescence, elle désigne aussi Alain Souchon, Patricia Kaas, Kurt Cobain, Véronique Sanson…
C’est après avoir assisté à la prestation émouvante d’un chanteur de bar avec accordéon qu’elle se décide à écrire elle-même ses propres chansons sur un petit clavier électronique, alors qu’elle étudiait la philosophie à l’université. Jeanne Cherhal évoque aussi son septième album, « Jeanne », qu’elle a écrit et réalisé avec son complice Benjamin Biolay. Après avoir percé dans la chanson française au début des années 2000, l’artiste de 47 ans continue, au piano, d’aborder des thèmes comme la vie, la féminité, le temps qui passe, l’époque post-MeToo, les rapports homme-femme, le couple et le désir.
Cet épisode a été publié le 18 avril 2025.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
C’est l’un des chefs les plus influents de ces vingt dernières années. Iñaki Aizpitarte a chamboulé le monde de la gastronomie avec un restaurant, Le Chateaubriand, qu’il ouvre en 2006, à Paris. A table, c’est un festival, avec des petites assiettes, iconoclastes et irrévérencieuses, déroutantes et délicieuses. L’établissement, auquel un beau livre rend hommage (« Le Château », de François Chevalier et Stéphane Peaucelle-Laurens, Entorse Editions, 440 p., 55 €.), marque le début de ce qu’on appellera la bistronomie, une cuisine d’auteur ambitieuse mais accessible, loin des moquettes épaisses des restaurants étoilés.
Loin de la capitale, Iñaki Aizpitarte nous reçoit à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques, où il a repris Petit Grill basque il y a près d’un an. Le chef autodidacte raconte son parcours hors des sentiers battus. Fils d’une mère professeur d’espagnol et d’un père ingénieur thermicien mort prématurément, il se rappelle, adolescent, de sa passion pour le skate, des concerts de reggae, de punk hardcore. Il n’obtient pas son bac, se cherche, galère… Il devient brièvement tailleur de pierre chez Les Compagnons du devoir. « J’ai été pris un peu en main par ma famille parce qu’ils me voyaient dériver, glisser… », confie-t-il.
Son premier contact avec la restauration a lieu en 1999, à Tel-Aviv, lorsqu’il est embauché comme aide cuisinier. Puis, au cours d’un voyage en Amérique centrale, il s’intéresse à la gastronomie des pays, prend des notes. Son aventure culinaire commence alors.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
L’actrice, scénariste et metteuse en scène est à l’affiche de la série « Ghosts : Fantômes en héritage », disponible sur Disney + le 9 avril, et sur scène avec « Ça va ça va ». Camille Chamoux nous accueille dans son appartement du 11e arrondissement, à Paris, qu’elle décrit comme « un studio d’enregistrement de musique californien des années 1970 ». Car il y a plein de bois partout, deux guitares, un mange-disque et un piano sur lequel elle joue quelques notes. Et même si elle fredonne « On écrit sur les murs », de Kids United, la Prix Molière 2022 de l’humour (pour « Le Temps de vivre ») s’est moins illustrée dans la chanson que sur les écrans et sur scène. Son goût pour l’interprétation remonte d’ailleurs à son enfance, où elle jouait des textes de Sylvie Joly, Pierre Desproges et Raymond Devos, devant un public constitué de ses deux grands-mères.
Fille d’un père expert dans le secteur de la communication et d’une mère juriste, Camille Chamoux a grandi à Paris, dans une famille de droite, libérale, « où il y a toujours eu de l’espace pour le dialogue ». Un dialogue qui s’est intensifié de ses 8 à 15 ans, jusqu’au lycée Saint-Louis-de-Gonzague, où les instructeurs jésuites ont dû s’armer de patience pour lui démontrer l’existence d’un Dieu en lequel elle ne croyait pas. A cette époque, elle lit « tout Roald Dahl » et s’entiche des personnages de « La Comédie humaine » et des « Misérables ».
Après des classes en cours préparatoires pour passer le concours de l’Ecole normale supérieure, elle s’oriente vers le théâtre et s’extasie devant les films de Patrice Chéreau et de John Cassavetes. Dans cet épisode du « Goût de M », Camille Chamoux évoque aussi son rapport à la psychanalyse, qui « a décuplé [ses] ressources et [ses] capacités d’invention », sa recherche de l’empathie et son absence d’« obsession du matériel », même si elle adore l’architecture et aime prendre soin de l’aménagement de son intérieur.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Porteuse d’une mode inclusive et écoresponsable, Jeanne Friot a été révélée au monde entier à l’occasion des Jeux olympiques de Paris, en juillet 2024. Pendant plus d’un an, elle a imaginé et réalisé l’armure, avec l’artisan Robert Mercier, de la cavalière en argent qui traverse la Seine, semblant presque voler sur son cheval métallique. Une des scènes les plus marquantes de la cérémonie d’ouverture.
La créatrice, qui a fondé sa propre marque il y a cinq ans, nous donne rendez-vous à La Caserne, une ancienne caserne de pompiers reconvertie en incubateur de mode responsable, dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, où sont installés ses bureaux et atelier. Jeanne Friot parle de son enfance, dans une famille « non patriarcale », entre une mère directrice artistique dans la musique et un père artiste-peintre. Mais c’est sa grand-mère paternelle qui l’élève, qui lui apprend « à faire la cuisine, à manger, à se mettre à table ».
C’est grâce à elle aussi qu’elle découvre sa vocation : « Je ne comprenais pas pourquoi je voulais le faire, mais c’était une évidence pour moi et j’ai travaillé toute mon adolescence pour pouvoir rentrer dans les bonnes écoles de mode. » Elle étudie à Duperré puis à l’Institut français de la mode, où elle rencontre son mentor, le Néerlandais Josephus Thimister, ancien directeur artistique de Balenciaga, mort en 2019. « Quelqu’un qui m’a montré comment on déconstruit et on reconstruit un vêtement. »
Elle revient sur sa découverte des autrices lesbiennes, vers l’âge de 17 ans, qui a agi « comme un boulet de canon ». « Je me suis dit : “Mais si elles ont cette place dans la littérature, ça veut dire qu’elles peuvent avoir une place dans d’autres industries et dans d’autres arts. Et moi, je peux peut-être faire la mode dont j’ai envie.” »
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
L’autrice et musicienne trentenaire vient de sortir « La Faille », aux éditions Stock, son quatrième livre, « qui s’intéresse aux vies instables, aux vies qui vacillent ou qui vont vaciller, ou aux vies qui composent avec la crise », glisse-t-elle dans cet épisode du « Goût de M ». Fille unique, originaire de Rezé, commune voisine de Nantes, Blandine Rinkel nous reçoit dans le 18ᵉ arrondissement de Paris, dans son petit appartement avec un piano et une bibliothèque contenant « beaucoup de livres qui parlent de livres ». Mais pour écrire, elle préfère à la capitale les bords des mers.
C’est d’ailleurs dans les vagues de l’océan Atlantique qu’elle a appris à nager avec son père, ancien militaire. Sa mère, professeure d’anglais au collège, issue d’une famille paysanne, l’a encouragée à lire. Elle évoque longuement son rapport très fort et intime à la lecture (« Comme je n’avais pas une grande famille, ça m’a donné envie d’en trouver une ailleurs »), qu’elle pratique assidûment depuis l’enfance, se souvenant notamment de « Quatre Filles et un jean », un roman à succès pour jeunes adultes publié par Ann Brashares en 2001.
A 18 ans, après le bac, elle part vivre à Paris, où elle essaie de s’insérer culturellement et « gobe des pages Wikipedia toutes les nuits à n’en plus finir ». Puis elle s’installe quelque temps à Londres. Dans cet épisode, elle raconte son admiration pour l’écrivain Henry Miller, son plaisir à faire des ateliers en prison, l’affiche évoquant la Révolution française devant laquelle elle aimait se réveiller.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
India Mahdavi dessine des endroits dans lesquels on se sent bien, plein de rondeurs, de couleurs, de sensualité, de chemins de traverse aussi. A l’image de son Bishop, ce tabouret inspiré par la pièce du fou au jeu d’échecs, qui est devenu une de ses signatures. Cette architecte d’intérieur et designer est parmi les plus reconnues de notre époque. Elle a notamment créé les décors de l’Hôtel Townhouse à Miami et de The Gallery at Sketch à Londres et les espaces de boutiques Ladurée.
Parmi ses réalisations récentes, la rénovation des chambres de la Villa Médicis, à Rome, ou encore les intérieurs du Musée PoMo, qui, à Trondheim, en Norvège, vient d’ouvrir ses portes. Au sujet de cet ancien bureau de poste, elle explique : « J’ai beaucoup travaillé sur des fragments du bâtiment qui sont des lieux interstitiels, comme une salle de lecture où on a voulu renouer avec la tradition de l’ornementation folklorique norvégienne. »
Elle accueille « Le Goût de M » rue Lacaze, dans le 7e arrondissement à Paris, où elle a recréé tout un écosystème : un studio de création, une boutique, un showroom et deux espaces d’exposition. Celle qui est née en Iran a connu plusieurs domiciles dans son enfance, aux Etats-Unis, en Allemagne, mais aussi en France. A Saint-Paul-de-Vence, elle goûte à la pédagogie libre de l’école Freinet et s’émerveille de l’architecture contemporaine de la Fondation Maeght. En allant au cinéma, elle découvre des réalisateurs comme Stanley Kubrick, Federico Fellini, Luchino Visconti, pour qui les décors sont des personnages à part entière. Elle confie aussi son admiration pour le chef décorateur britannique Ken Adam, qui a œuvré sur de nombreux James Bond.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
En 2020, l’écrivaine et éditrice Vanessa Springora signe « Le Consentement », un livre d’une grande puissance où elle raconte la relation abusive et la prédation qu’elle avait subies adolescente avec l’auteur Gabriel Matzneff. Pendant qu’elle assure la promotion de son livre, elle apprend subitement la mort de son père, avec lequel elle n’avait plus de relation depuis son enfance. En triant des objets lui appartenant, elle découvre des photographies de son grand-père avec des insignes nazis. C’est le début d’une enquête qu’elle va mener sur ses origines. Et qui aboutira, cinq ans plus tard, à son deuxième roman, « Patronyme ».
Vanessa Springora nous accueille chez elle, une ancienne confiserie transformée en habitation, à Belleville, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris. Elle raconte sa scolarité, avec une institutrice pittoresque et ses découvertes de « livres-témoignage » « Moi, Christiane F., 13 ans, droguée et prostituée », « L’Herbe bleue » de Beatrice Sparks, « Le Pavillon des enfants fous » de Valérie Valère.
Ayant vécu à Mexico, l’autrice donne ses impressions de ce pays d’Amérique du Nord où elle a ressenti un fort tremblement de terre et d’où elle a ramené un objet fétiche : un autel portatif… Elle s’amuse aussi du point commun entre son mémoire de maîtrise sur la notion de trouble dans les romans de Georges Bataille et le nom de la collection qu’elle dirige actuellement chez l’éditeur Julliard : Fauteuse de trouble.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
« Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. » Cet épisode du « Goût de M » démontre tout le contraire en compagnie de l’érudit et jovial Michel Pastoureau. L’historien médiéviste de 77 ans, qui a publié « Rose. Histoire d’une couleur au Seuil » en 2024, a exploré durant sa carrière toute une palette du spectre visible. L’homme, dont la couleur préférée est le vert, nous reçoit parmi ses 35 000 livres, dans son appartement qui surplombe un court de tennis de Roland-Garros aux portes de Paris.
Né d’une mère pharmacienne, férue de botanique, et d’un père proche des surréalistes, Michel Pastoureau se rappelle des visites d’André Breton, un homme qui lui faisait un peu peur, mais qui lui a appris à dessiner. Dans l’immeuble qu’il habitait avec ses parents sur la butte Montmartre, il avait aussi pour voisins les écrivains Raymond Queneau et Léopold Sédar Senghor.
Dans cet épisode, il confie sa passion pour les échecs, le sport ou le chocolat, son péché mignon. Il déclare son amour pour le tableau « La Ruelle » de Vermeer et pour le roman « La Méprise » de Vladimir Nabokov. Outre les couleurs, l’historien, que Jacques Le Goff et Georges Duby ont encouragé dans sa carrière, s’est aussi intéressé aux animaux et à leur symbolique. Durant son enfance, qu’il qualifie de « choyée et dorlotée », le petit garçon s’était d’ailleurs épris des cochons du fermier, voisin de la maison de campagne familiale en Basse-Normandie.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Elle est actuellement en tournée avec « Phèdre », mis en scène par Anne-Laure Liégeois, et au cinéma dans « La Mer au loin », de Saïd Hamich, qui retrace le parcours d’intégration d’un jeune immigré marocain. Anna Mouglalis nous reçoit à cette occasion dans son appartement parisien du 9e arrondissement. L’actrice, à la voix grave et singulière, raconte sa jeunesse à Nantes, où chaque mercredi, elle se rendait au cinéma.
Révélée au grand public dans « Merci pour le chocolat », de Claude Chabrol en 2000, Anna Mouglalis a incarné des destins de femmes qui ont marqué leur époque, de Coco Chanel à Juliette Gréco, en passant par Simone de Beauvoir. Elle a aussi été une figure de la série politique « Le Baron noir », pendant trois saisons, où elle devient présidente de la République.
Dans cet épisode du « Goût de M », elle se confie sur son amitié avec le couturier Karl Lagerfeld et son engagement pour les droits des femmes. En décembre 2024, elle a ainsi témoigné devant la commission d’enquête relative aux violences commises dans les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel à l’Assemblée nationale.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Jusqu’au 1ᵉʳ mars, à la galerie Templon, à Paris, l’artiste Prune Nourry expose son dernier projet, une série de Vénus en terre et bronze qui rejoindront en 2026 l’atrium de la nouvelle gare Saint-Denis Pleyel. Dans cet épisode du « Goût de M », elle revient sur la genèse de ces sculptures qui évoquent les représentations de la femme au paléolithique.
Mais ce sont de vrais modèles avec lesquels elle a travaillé : huit femmes victimes de violences, qui ont été prises en charge par la Maison des femmes de Saint-Denis, et qui ont accepté de poser pour elle dans leur intimité. « Je sculptais autant grâce à leur histoire, à leurs mots, à leur confiance que par rapport à leur corps », précise l’artiste qui vient d’avoir 40 ans et qui nous reçoit dans son atelier parisien du 12e arrondissement.
Si le thème de la femme imprègne son œuvre et son admiration pour les artistes féminines (Artemisia Gentileschi, Germaine Richier, Louise Bourgeois, Kiki Smith…), Prune Nourry manifeste aussi une curiosité pour le corps humain, l’hybridation, « cette possibilité d’une symbiose entre les espèces, cette idée de l’interdépendance », que lui avait révélée plus jeune les cours de biologie. Dès l’enfance, celle qui a vécu entourée de textiles – ses parents travaillaient dans le tissu – s’est passionnée pour les formes et la sensualité des matières. La terre et l’argile sont rapidement devenues ses matériaux de prédilection.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
Dans « Spectateurs ! », actuellement en salle, son long métrage hybride, entre l’essai, le documentaire et la fiction, Arnaud Desplechin revient sur la manière dont s’est forgé son intérêt pour le cinéma. Dans ce nouvel épisode du « Goût de M », le réalisateur français de 64 ans prolonge l’exercice lorsqu’il décrit son enfance passée à Roubaix. Dans leur « maison bourgeoise », que son père, représentant de commerce, remplissait de livres et d’objets chinés, il demandait à sa mère de lui raconter les films qu’ils allaient voir et aussi les critiques parues.
Aujourd’hui, le cinéaste qui se qualifie à la fois de « critique raté » et de « bon spectateur » se nourrit des discussions avec les autres pour se forger un avis sur une œuvre cinématographique. C’est une conversation sur « Miséricorde », d’Alain Guiraudie, qui lui a permis de mieux apprécier le film. Ses cinéastes fétiches français « n’ont rien à voir » avec son univers. Il s’agit Abdellatif Kechiche et Leos Carax.
Bon spectateur, Arnaud Desplechin est aussi un lecteur compulsif, comme en témoigne la bibliothèque de son appartement parisien, où les livres de psychanalyse et les lectures talmudiques d’Emmanuel Levinas, côtoient l’intégrale de Shakespeare traduite au XIXᵉ siècle par François-Victor Hugo. Il conserve d’ailleurs des souvenirs puissants de « La Tempête », mise en scène par Peter Brook, ou de « Hamlet », par Patrice Chéreau.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
#141 Thomas Jolly, metteur en scène : « Plus il y a de maquillage, de costumes, de perruques, de lumières, de décors, plus je me sens protégé »
Thomas Jolly nous reçoit dans son appartement parisien du 16ᵉ arrondissement, un lieu qu’il a investi il y a deux ans, dans la précipitation, tandis qu’il préparait la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Les meubles ne lui appartiennent pas, mais le metteur en scène a personnalisé l’endroit en apportant des objets provenant de représentations qu’il a données au cours d’une carrière dans le théâtre déjà bien remplie à 42 ans. « Des petits totems », précise-t-il.
C’est quand il était au collège qu’il s’est aperçu que la scène pourrait devenir un espace où exprimer sa « singularité ». Ses parents, une infirmière et un imprimeur, ne lui avaient-ils pas tôt accordé leur confiance ? Aussi a-t-il profité de cette liberté pour explorer, quand il était enfant, les alentours de La-Rue-Saint-Pierre, village logé dans la campagne en Seine-Maritime. Un peu plus tard, adolescent et animateur dans une radio locale, le voilà qui s’exprime dans le micro, et apprend déjà à réunir des inconnus autour de ses passions.
De Shakespeare à Kesha, de Hervé Guibert à Super Mario, de Kate Winslet aux Spice Girls, ses goûts ont pour vocation de rassembler les gens, sans « mépris de classe ». Mais sans vouloir être pour autant être consensuel. Thomas Jolly glisse dans la conversation « Je suis ce que je suis », en écho au « I am what I am » que chantait triomphalement Gloria Gaynor. Instinctif, frondeur et chaleureux, il résume ses goûts : « Faut que ce soit brillant, dans les deux sens du terme. »
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
L'actrice, âgée de 32 ans, nous reçoit chez elle, dans le 11e arrondissement, à Paris, à l'occasion de la sortie des films « Les Femmes au balcon » et « Planète B ».
Souheila Yacoub évoque son enfance dans la banlieue de Genève, en Suisse, auprès d'une mère belge infirmière de nuit. Ses parents étant séparés, elle voit peu son père tunisien. Très vite, elle est happée par la gymnastique qu'elle pratique à un très haut niveau sans y trouver de plaisir, frustrée par les heures d'entraînement et le contrôle de son alimentation. Ne se qualifiant pas pour les JO de Londres, en 2012, elle arrête tout. Elue l'année suivante Miss Suisse romande, elle se rend après à Paris pour suivre des cours de théâtre. Elle travaille avec le metteur en scène Wajdi Mouawad et les réalisateurs Gaspar Noé, Rebecca Zlotowski ou Philippe Garrel, mais fait le constat d'être beaucoup renvoyée lors des castings à ses origines tunisiennes. Souheila Yacoub raconte ses deux nouveaux films à l'affiche et ce qui l'a attirée dans chaque projet.
Elle revient, enfin, sur sa passion pour les jeux de rôle : « On fait beaucoup d’enquêtes avec des amis. On reçoit un dossier et là, il y a la feuille du médecin, des procès-verbaux, une histoire, des photos, des fois on a des blogs. Et ensuite, il faut retrouver le meurtrier ou la meurtrière. Ça dure au moins quatre heures. On commande des pizzas et des bières. On se pose, on réfléchit. On est en groupe, on rigole. C’est fou, mais c’est génial. »
Le Goût de M marque une pause hivernale, prochain épisode : le 17 janvier.
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. -
L'autrice, âgée de 57 ans, nous reçoit dans la chambre de bonne dans le Marais, à Paris, où elle écrit ses livres, à l'occasion de la publication ces derniers mois de son roman, « Jour de Ressac ».
Maylis de Kerangal évoque son enfance dans les immeubles Perret, au Havre, auprès d'un père navigateur et d'une mère prof puis au foyer à s'occuper de ses cinq enfants. La télé occupe une place centrale, même si ses parents aiment organiser de nombreuses sorties en extérieur. Elle s'intéresse très vite à des livres empreints d'une certaine noirceur, des contes de fées à Emile Zola. Puis elle rejoint Paris pour ses études, se tournant vers les sciences humaines. Elle travaille à la confection de guides de voyage, doit s'arrêter pour des raisons de santé ét écrit son premier roman. L'écriture deviendra très vite alors le centre de sa vie. Maylis de Kerangal parle longuement de son travail littéraire, de son rapport au lieu, à la langue, aux sentiments et de son dernier livre « Jour de ressac ».
Elle revient, enfin, sur son rapport à la mode : « J’ai une passion pour des vêtements que je ne peux pas porter. J’aime beaucoup la haute couture, mais je n’ai pas forcément les moyens de m’en acheter. J’aime l’idée de l’exclusivité, de la perfection, aussi. L’idée d’un vêtement qui soit issu d’ateliers où les gestes et les matières relèvent d’un certain savoir-faire. J’admire énormément ça. »
Depuis six saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.
Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Juliette Savard
Réalisation : Guillaume Girault
Musique : Gotan Project
Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations. - Visa fler