Avsnitt

  • AĂŻta Mon Amour est un duo composĂ© de Widad Mjama et Khalil Epi. Il sort un premier album intitulĂ© Abda.

    Widad, pionniĂšre du rap marocain et diplĂŽmĂ©e du conservatoire de Casablanca (en danse et art dramatique) est passionnĂ©e par les traditions orales ancestrales. On l’a dĂ©jĂ  vue avec Walid Ben Selim dans N3rdistan. Khalil Epi (N3rdistan, Frigya, Dhamma, Seydou Boro, Deena Abdelwahed, arabstazy), multi-instrumentiste tunisien, fusionne musique classique arabe, jazz et sonoritĂ©s mondiales. Leur projet revisite la AĂŻta avec des interprĂ©tations Ă©lectroniques contemporaines.

    En nĂ©o chikhate, Widad nous confie « La AĂŻta, c’est la poĂ©sie rurale. Le rap est une expression urbaine, et je me retrouve dans ces deux styles, car je fais partie de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration Ă  ĂȘtre nĂ©e en ville, toute ma famille vient de la campagne. Mes racines sont paysannes et mes fleurs sont citadines ».

  • Le duo iconique de la scĂšne alternative française, connu pour ses prestations live inoubliables, termine la tournĂ©e de son dernier album The party prĂšs de Paris. Un album aussi rĂ©jouissant qu’éclectique, pour cĂ©lĂ©brer le retour du groupe aprĂšs six ans d’absence.

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  • Jupiter Bokondji et son groupe Okwess sortent ce 31 janvier un nouvel album, Ekoya, ce qui signifie « ça viendra » en lingala. Et comme Ă  son habitude, celui que l'on appelle Le GĂ©nĂ©ral rebelle Ă  Kinshasa, livre un album plein d'Ă©nergie.

    Jean-Pierre Bokondji, dit Jupiter, a toujours Ă©tĂ© tiraillĂ© entre deux forces. Fils d'un diplomate congolais, il a grandi Ă  Berlin-Est oĂč il a appris l'allemand et le rock'n'roll. Mais dĂšs qu'il rentrait au pays, il Ă©tait pris sous l'aile de sa grand-mĂšre guĂ©risseuse qui maitrisait les Ă©lixirs et les chants magiques. C'est ainsi que Jupiter affirme aujourd'hui « Ich bin ein congolese ». AprĂšs son Ă©pisode allemand, il rentre Ă  Kinshasa oĂč il se reconnecte avec les musiques traditionnelles et s'emploie Ă  Ă©tudier les rythmes des 450 ethnies du pays.

    Un groupe atypique dans le paysage musical congolais

    Le groupe Jupiter & Okwess a été repéré par le documentaire La danse de Jupiter de Florent de la Tullaye, puis par le projet Africa Express, de Damon Albarn. Ils se sont produits dans le monde entier, mais paradoxalement, ils sont probablement plus célÚbres à Paris ou à Washington qu'à Kinshasa.

    Ils sont Ă©galement ambitieux parce qu’ils se sont donnĂ©s comme objectif de reprĂ©senter « musicalement » tout le Congo et de dĂ©passer les styles incontournables que sont la rumba, le ndonbolo, le soukous et mĂȘme le rap. Et force est de constater que Jupiter est Ă  la fois profondĂ©ment congolais tout en Ă©tant ouvert au monde entier.

    En duo avec Flavia Coelho

    Lors de leur derniÚre tournée, ils ont connu beaucoup de succÚs en Amérique latine, et sur le nouveau disque, enregistré à Mexico, Jupiter a invité plusieurs chanteuses sud-américaines et plusieurs titres ont été rebaptisés en espagnol. C'est ainsi qu'ils ont enregistré ce titre « Les bons comptes » en collaboration avec la chanteuse brésilienne Flavia Coelho. Un morceau qui est à l'image de la trajectoire du groupe.

    Le disque ne surprendra peut-ĂȘtre pas ceux qui les connaissaient dĂ©jĂ . Jupiter continue d'exploiter une recette qui a fait son succĂšs : une Ă©nergie communicative, appuyĂ©e par un groove efficace et entrainant, sur lequel Jean-Pierre Bokondji pose sa grosse voix de baryton.

    Le nouvel album Ekoya de Jupiter & Okwess sort en digital le vendredi 31 janvier.

  • Bob Dylan, chanteur et poĂšte, prix Nobel de littĂ©rature en 2016, revient sur le devant de la scĂšne mĂ©diatique Ă  l'occasion de la sortie en salles en France cette semaine du film Un parfait inconnu (A complete unknown) de James Mangold. Le rĂ©alisateur amĂ©ricain, auteur d'un biopic saluĂ© sur la star de la country Johnny Cash (Walk the line en 2005), s'intĂ©resse Ă  quatre annĂ©es dĂ©cisives de la vie de Dylan.

    Timothée Chalamet incarne un jeune homme que l'on saisit en 1961 à son arrivée à New York, avec, pour tout bagage, sa guitare sÚche. Il a à peine 19 ans et son premier mouvement est de se rendre à l'hÎpital au chevet du grand chanteur folk Woodie Guthrie. Il se présente comme Bobby Dylan, son pseudonyme. On apprendra incidemment dans le film que ce jeune homme décidé, ambitieux, mais authentique dans ses choix et son génie musical, s'appelle en réalité Robert Zimmerman.

    Le chanteur folk Pete Seeger (jouĂ© dans le film par John Cusak) le prend sous son aile, le fait se produire dans les salles de Greenwich Village oĂč il va croiser celle qui est une vedette, Joan Baez. Bob Dylan enregistre Ă  la fin de l'annĂ©e 1961 son tout premier disque, principalement des reprises de classiques folk.

    Le film montre donc Bob avant Dylan, quatre annĂ©es cruciales oĂč Ă©closent son talent et sa notoriĂ©tĂ©.

    Et le film saisit aussi le son de l'époque : celle des droits civiques, de dénonciation du racisme systémique envers les Afro-Américains, d'opposition à la guerre du Vietnam.

    Avec ses protest songs, Bob Dylan rencontre le succÚs et devient une star. Il se fait acclamer en ouvrant un concert avec ce qui est devenu un classique, l'hymne du changement : « The time, they are a changin ».

    TimothĂ©e Chalamet interprĂšte lui-mĂȘme les chansons de celui qui devient une star de la folk. Il a pris des cours de chant et de guitare, et sa performance se rĂ©vĂšle trĂšs convaincante, mĂȘme si la voix est moins nasillarde que l'originale.

    TimothĂ©e Chalamet que Bob Dylan lui-mĂȘme a adoubĂ© sur ses rĂ©seaux sociaux, saluĂ© Ă©galement par Neil Young, est nommĂ© pour l'Oscar du meilleur acteur cette annĂ©e.

    Le film s'achÚve en 1965 avec la métamorphose de Dylan en chanteur rock, lui qui a toujours refusé de se laisser emprisonner dans quelque chapelle que ce soit, au risque de s'aliéner ses mentors folk.

    On se quitte avec « Like a rolling stone », le titre qui contient le vers « a complete unknown », un parfait inconnu, tant ce biopic, qui assume de prendre des libertés avec l'histoire officielle, parvient à sauvegarder le mystÚre, l'opacité de Bob Dylan.

  • C’est une superstar au QuĂ©bec d'oĂč il est originaire : le chanteur et auteur compositeur Pierre Lapointe vient de sortir son 15e album, Dix chansons dĂ©modĂ©es pour ceux qui ont le cƓur abimĂ©. Il signe dix titres drĂŽles et trĂšs intimes Ă  la fois.

    S’il est une vedette depuis longtemps chez lui au QuĂ©bec, Pierre Lapointe reste relativement peu connu du grand public en France, contrairement Ă  ses compatriotes Isabelle Boulay, Garou ou encore CƓur de Pirate pour ne citer qu’eux.

    Ses albums ont cependant toujours obtenu un succĂšs d’estime depuis ses dĂ©buts, il y a une vingtaine d’annĂ©es. Ce garçon de 43 ans - Ă  l’allure de dandy - aime brouiller les pistes : tantĂŽt rock, tantĂŽt pop et tantĂŽt chanson plus classique. Pour ce nouveau disque, il s’est lancĂ© un dĂ©fi : renouer avec la tradition de la grande chanson française, celle qui a rythmĂ© les annĂ©es 60 et 70 et donc ses propres annĂ©es d’adolescence : « Je sentais que c’était important de revenir Ă  cette approche trĂšs romantique et thĂ©Ăątrale, explique-t-il. Je suis un enfant de Barbara, Brel, Boris Vian, mais aussi de Bjork et de Beck par exemple. Mais la chanson française traditionnelle a toujours Ă©tĂ© la base pour moi. »

    En dix compositions drĂŽles et parfois bouleversantes (avec de nombreux clins d’Ɠil notamment Ă  David Bowie, Michel Legrand ou LĂ©o FerrĂ© entre autres), Pierre Lapointe raconte avec pudeur les craintes, les espoirs et le temps qui passe...

  • Ensemble de musique sans frontiĂšres, Duplessy & les Violons du Monde sont en tournĂ©e en France pour prĂ©senter leur quatriĂšme album The Road With You (traduit par « La route avec toi »). Onze titres aux accents pop, jazz, folk et cinĂ©matographiques, oĂč cinq violonistes des quatre coins du monde et un contrebassiste croisent leurs archets avec le guitariste français Mathias Duplessy pour un road-movie en musique.

  • Jamie XX, de son vrai nom Jamie Smith, est un DJ, producteur, bassiste et compositeur londonien de 36 ans.

    Son deuxiĂšme album solo In Waves sorti en juin 2024 a Ă©tĂ© plĂ©biscitĂ© par la critique internationale. C’est une vĂ©ritable pĂ©pite de dance music, façonnĂ© de disco et de mĂ©lancolie solaire, de basses puissantes et de puzzles d’échantillonnages funky. C’est surtout son brassage insensĂ© de sonoritĂ©s et sa science de la construction mĂ©lodique qui font la force de ce grand disque de pop Ă©lectronique.

    Jamie XX s’est d’abord fait connaitre au sein du groupe The XX. DĂšs la sortie de son premier album intitulĂ© XX en 2009, le trio devint phĂ©nomĂšne : laurĂ©at du prestigieux Mercury Prize du disque britannique de l’annĂ©e, Disque de platine en Grande-Bretagne et Disque d’or en France. Et ces trois gamins qui avaient alors 20 ans, devenaient des stars mondiales, notamment avec le titre « Crystalised ».

    Sur ce nouvel album, on retrouve la voix de Romy Madley Croft, la chanteuse culte de The XX, mais aussi d'autres invités. Autour de lui, un casting cinq étoiles : Panda Bear, figure incontournable du rock expérimental new-yorkais, Honey Dijon, DJ, chanteur et icÎne transgenre de Chicago ou encore Robyn, chanteuse d'avant-garde suédoise sur le morceau disco « Life ».

    Faire trĂ©mousser les gens sur la piste, c’est le credo de Jamie XX depuis la sortie de son premier essai solo In Color en 2015. Ce gĂ©nie est nĂ© en 1989. Il apprenait donc Ă  marcher lorsque la jeunesse anglaise communiait dans des rave parties. Cet album rend hommage Ă  cette culture dance. Et il y apporte un admirable tribut. En dix ans, ce magicien du mixage, est devenu le chef de file d'une nouvelle gĂ©nĂ©ration de DJ’s britanniques, audacieuse et Ă©rudite.

    In Waves est le deuxiÚme album solo de Jamie XX qui est en tournée mondiale et en concert le 21 mars 2025 à l'Adidas Arena de Paris.

  • La Martinique nous offre de nombreux talents grĂące au shatta, ce style musical qui trouve ses origines dans le dancehall jamaĂŻcain et dont Maureen est la reine.

    À 24 ans, Maureen est l’une des cheffes de file du shatta, avec Kalash, dont elle est la protĂ©gĂ©e, mais aussi ses homologues Sharon ou Meryl. Mais qu’est-ce que le shatta ? C’est la version martiniquaise du dancehall jamaĂŻcain, qu'on appelait auparavant le raggamuffin. « Shatta » est un terme issu de l’argot jamaĂŻcain « shotta », qui signifie « gangsta ». Mais en martiniquais, cela veut dire « c’est bien », voire « trĂšs bien » ou encore « ça tue ! ». Comme diraient certains : « c’est shatta ».

    À la conquĂȘte des soirĂ©es branchĂ©es de la mĂ©tropole

    La maison de couture Thierry Mugler va utiliser lors de sa collection printemps Ă©tĂ© 2021 le titre « Tic » et mettre un sacrĂ© coup de projecteur sur cette nouvelle artiste antillaise Maureen, originaire de Dillon, un quartier de Fort-de-France. Et Maureen voit grand dĂšs son plus jeune Ăąge. Elle va trĂšs vite aduler l’univers musical jamaĂŻcain au point d’hĂ©siter Ă  rejoindre l’üle pour s’adonner Ă  sa passion, la danse dancehall. Mais elle se voit plutĂŽt en femme d’affaires et en artiste accomplie comme ses mentors, la JamaĂŻcaine Shenssea ou la star Rihanna. Elle va donc se faire connaitre et multiplier les collaborations.

    Paroles vulgaires et références sexuelles

    Le shatta suit les mĂȘmes codes que le hip hop. Il vient de la rue et est brut de dĂ©coffrage. C’est un style complĂštement dĂ©complexĂ©, Ă  l’image de ce qui se fait dans le hip hop fĂ©minin aux États-Unis ou dans le dancehall en JamaĂŻque. Les femmes prennent en main leur carriĂšre. C’est leur image et leur libertĂ© de parole qui est en jeu. Elles expriment toutes leurs Ă©motions et leur rage dans un esprit provocateur, mais festif. On comprend pourquoi cela marche autant dans le monde entier.

    « Lass PalĂ© » veut dire « ArrĂȘte de parler ». C'est le nom du nouveau single de Maureen, la reine du shatta.

    Un titre Ă  retrouver, avec le reste de la playlist RFI sur toutes les plateformes musicales : Deezer / Spotify / YouTube

  • L’artiste brĂ©silien JoĂŁo Selva est chanteur, compositeur et multi-instrumentiste. Il vient de sortir son 4e album studio intitulĂ© Onda (qui signifie « la Vague »). Un disque de 14 titres qu’il a enregistrĂ©s en France et dont les arrangements sont signĂ©s de son complice de toujours : le bassiste Bruno Patchwork.

    La musique de JoĂŁo Selva est un mĂ©lange dĂ©tonnant qui se nourrit aussi bien du semba angolais que du zouk caribĂ©en ou de la rumba congolaise. Une fois ces ingrĂ©dients mĂ©langĂ©s Ă  la samba, l'ensemble donne une redoutable machine Ă  danser et Ă  rĂȘver.

    Ce disque, Onda, JoĂŁo Selva en a eu l’idĂ©e en janvier 2024 aprĂšs avoir sillonnĂ© longuement la cĂŽte brĂ©silienne. Il y a croisĂ© les maĂźtres de la culture populaire de son pays et a baignĂ© dans l’euphorie populaire qui accompagne le carnaval brĂ©silien. Produit Ă  son retour, ce nouvel album regorge en toute logique de l’énergie, des paillettes et des couleurs de cette manifestation unique en son genre.

    JoĂŁo Selva est natif de Rio et s’est installĂ© Ă  Lyon en France depuis quelques annĂ©es. C’est lĂ  qu’il travaille aux cĂŽtĂ©s de son complice le bassiste Bruno Patchwork qui a rĂ©alisĂ© les arrangements des 14 morceaux de cet album, comme ceux des trois disques prĂ©cĂ©dents.

  • Le deuxiĂšme album solo Lobster Coda de l’Islandais Kaktus Einarsson Ă©merveille avec ses rĂȘveries sonores, entre balades atmosphĂ©riques et Ă©vaporation contemplative.

    Pour sa 39e Ă©dition, le festival emblĂ©matique Eurosonic basĂ© Ă  Groningue aux Pays-Bas, programme plus de 300 jeunes groupes venus des quatre coins de l’Europe jusqu’au 19 janvier 2025. À cela s’ajoutent trois mille professionnels de labels, programmateurs et responsables de festivals internationaux, en quĂȘte de la perle rare sur les 30 scĂšnes dispersĂ©es dans cette ville Ă©tudiante. C’est tout simplement l’un des plus grands Ă©vĂšnements de dĂ©couvertes au monde et surtout un tremplin pour les jeunes artistes Ă©mergents.

    Parmi eux, un prodige islandais : Kaktus Einarsson. C'est un chanteur et compositeur de 32 ans. Son nouvel album dansant et hypnotique autant qu’électronique, audacieux dans ses fusions entre pop et musique classique contemporaine, a Ă©tĂ© acclamĂ©e par la critique musicale.

    Enfant prĂ©coce, il baigne dans la musique dĂšs son jeune Ăąge. En 1999, il n’a que 10 ans lorsqu'il intĂšgre le groupe de rock expĂ©rimental Ghostigital crĂ©Ă© par son pĂšre, co-fondateur en 1986 de The Sugarcubes, le premier projet au succĂšs mondial de la cĂ©lĂšbre chanteuse, Bjork.

    TrĂšs vite, Kaktus Einarsson est devenu l’un des fers de lance du pop rock europĂ©en. D’abord, avec son groupe de darkwave Fufanu, et maintenant en solo parce que sa musique est ouverte Ă  tous les genres et aux artistes de toutes les gĂ©nĂ©rations. Puis, il fait partie des musiciens chanceux qui trouvent immĂ©diatement le son et l’approche qu’ils cherchent. Et surtout, ses collaborateurs lui font confiance et le soutiennent de maniĂšre indĂ©fectible. En l’occurrence, la superstar britannique Damon Albarn en duo avec lui sur le titre « Gumbri ».

    Cet album, c’est une illustration de la philosophie de Kaktus Einarsson. Grandi dans la capitale Reykjavik, entre grands espaces volcaniques et lacs gelĂ©s, ses chansons contemplatives et introspectives, parlent d’émotions sans filtre. C’est propre et Ă©purĂ©. Elles Ă©voquent aussi la musicalitĂ© du vent et de l’ocĂ©an pour se connecter Ă  la nature.

    À la tĂȘte de projets innovants et variĂ©s, il est sans doute actuellement l’artiste de la nouvelle gĂ©nĂ©ration le plus crĂ©atif d’Islande. Un Ă©clectisme payant pour celui qui a dĂ©jĂ  assurĂ© les premiĂšres parties des concerts de Radiohead, Red Hot Chili Peppers et Blur. Tout le disque Lobster Coda, s’écoute comme un conte merveilleux au pays des aurores borĂ©ales.

    Kaktus Einarsson sera en concert le 15 février 2025 au Supersonic Records, à Paris.

  • Le choix musical s'intĂ©resse Ă  une des bonnes surprises folk rock de ce dĂ©but d'annĂ©e 2025. Elle s'appelle Flora Hibberd et c'est une rĂ©vĂ©lation, l'autrice compositrice et interprĂšte franco-britannique installĂ©e Ă  Paris depuis une dizaine d'annĂ©es sort un premier album folk rock trĂšs remarquĂ© intitulĂ© Swirl (« Tourbillon »). L'artiste de 29 ans a entamĂ© une tournĂ©e de concerts en France et Ă  Londres et elle sera en mars Ă  La boule noire Ă  Paris.

  • NĂ© en CĂŽte d'Ivoire et Ă©levĂ© en France, Toma SidibĂ© transmet depuis 25 ans des messages engagĂ©s Ă  travers des rythmes africains. À 51 ans, ce passeur entre les cultures et les continents sort Dakan (« destin » en bambara), son septiĂšme album en dix titres et trois langues.

    À lire aussiToma SidibĂ©, Ă  la croisĂ©e des cultures avec « Dakan »

  • C'est le retour d’une superstar. L'ancien Beatles Ringo Starr vient de sortir, ce vendredi 10 janvier, un disque intitulĂ© Look Up. Un album de 11 titres qui est une sorte d’hommage Ă  la musique de son enfance : la country. La plupart des morceaux ont Ă©tĂ© composĂ©s par le guitariste et producteur amĂ©ricain T-Bone Burnett.

    Avec ce 21e album studio, l’ex-batteur des Beatles s’offre un petit plaisir en revenant Ă  son pĂ©chĂ© mignon : la country music. Sur la pochette, il porte fiĂšrement un chapeau de cowboy, ce qui donne tout de suite le ton du disque. Tout comme le premier morceau dĂ©posĂ© sur les plates-formes d’écoute : « Time On My Hands ».

    À 84 ans, la voix de Ringo Starr est intacte. Il prend manifestement beaucoup de plaisir Ă  dialoguer avec les guitares de T-Bone Burnett, musicien et producteur amĂ©ricain de gĂ©nie et sans qui ce disque n’aurait sans doute jamais existĂ©. Les deux hommes s’étaient croisĂ©s par hasard, il y a un peu plus de deux ans, Ă  Los Angeles. Ils ne s'Ă©taient pas vus depuis les annĂ©es 70. L’album est nĂ© de cette rencontre. T-Bone Burnett a composĂ© neuf des onze chansons de l'opus.

    Sur Look Up, Ringo Starr a aussi convié beaucoup de jeunes talents de la scÚne country comme le guitariste Billy Strings ou la chanteuse Molly Tuttle.

  • Chromakopia du rappeur crooner californien, Tyler The Creator est un disque d’une richesse prodigieuse, encensĂ© par la critique internationale.

    Étonnant toujours, cet AmĂ©ricain d’ascendance nigĂ©riane.Tyler The Creator porte bien son nom. Le rappeur, producteur et rĂ©alisateur, mais aussi figure de mode, malaxe avec virtuositĂ© les styles. Soul, r'n'b, jazz, gospel, rap, trap et rock, ornent les 14 titres de son album, classĂ© NumĂ©ro un dans neuf pays. RĂ©vĂ©lĂ© en 2014, Ă  l'Ăąge de 22 ans, il devient une star du hip hop du mĂȘme gabarit qu'un Kendrick Lamar et remporte le Grammy Award du meilleur album en 2021.

    Avec Chromakopia, Tyler The Creator, de son vrai nom Tyler Okonma, dĂ©sormais 33 ans, fait un retour fracassant avec des titres dĂ©routants, Ă  l’image de « Noid », sous influence Zamrock. La voix que l’on y entend en langue bantoue, il l’a piochĂ©e dans un disque de rock zambien de 1977. Plus de que des emprunts, des inspirations, il y a surtout des personnages chez cet artiste atypique. Il se faisait appeler « Baudelaire » sur l’album prĂ©cĂ©dent. Et « Igor » encore avant. Sa musique, riche en couleurs, rĂ©sonne comme la synthĂšse de ses multiples visages. CoiffĂ© du traditionnel Amasungu, symbole de diffĂ©rentes vies au Rwanda, masque noir, il parle de schizophrĂ©nie sur le morceau « Take Your Mask »

    Dans cet album, Tyler The Creator, ressasse ses thÚmes de prédilection. Introspectifs et égocentriques, ses textes ne parlent que de lui : perte de son pÚre nigérian mort à sa naissance, déracinement, peur de vivre dans un monde de téléphones ou tout le monde veut lui serrer la main. SuccÚs et paranoïa, il est toujours à mi-chemin entre constat désabusé et sursauts vindicatifs, entre morceaux véhéments et sensibles comme sur « Hey Jane » sur ses déboires amoureux.

    EsthĂšte et gĂ©nie du rap alternatif, Tyler The Creator est au summum de sa libertĂ© crĂ©ative et le prouve avec ce disque mille-feuilles hyper soignĂ©, oĂč se tĂ©lescopent remarquablement djembĂ©, percussions, triangle et trompettes de mariachi. Pas de doute, il est devant tous les autres rappeurs amĂ©ricains.

    Tyler The Creator est en tournĂ©e mondiale et donne deux concerts Ă  l’Accord Arena Ă  Paris les 27 et 28 avril 2025.

  • C’est la premiĂšre grosse sortie musicale de 2025 : le quintet Ă©cossais Franz Ferdinand revient avec The Human Fear, aprĂšs sept ans d'absence.

    Refrains pop entĂȘtants, calibrĂ©s, riffs de guitares, rythmes disco, dance music : le mĂ©lange maitrisĂ© des quinquagĂ©naires fait de nouveau mouche sur cet album de 11 titres dansants.

    Cela fait 20 ans que Franz Ferdinand rĂšgne sur la planĂšte rock avec 10 millions d’albums vendus, 14 Disques de platine et des tournĂ©es mondiales lĂ©gendaires. L’exploit commence en 2004 avec « Take Me Out », mĂ©ga tube qui donne un sens Ă  la musique rock et entraĂźnante, un style dĂ©laissĂ© par la nouvelle gĂ©nĂ©ration au profit du rap.

    N’empĂȘche, l’effet du succĂšs est bien rĂ©el sur ce quintet crĂ©Ă© en 2002 dans un entrepĂŽt dĂ©saffectĂ© de Glasgow en Écosse et qui depuis collabore avec tout le gotha du rock, comme les Sparks. Mais les garçons ne sont pas du tout dans le clichĂ© rock.

    La preuve : le disque qui sort ce 10 janvier 2025, rallume la flamme du rock’n’roll pour rĂ©sister au pessimisme, mais aussi au fascisme ambiant. Rappelons qu'ils avaient dĂ©jĂ  appelĂ© les Français Ă  contrer l’extrĂȘme droite aux derniĂšres Ă©lections.

    Pour ce nouvel album The Human Fear, justement, le groupe s’attaque aux thĂšmes de la peur et Ă  la façon de la surmonter Ă  notre Ă©poque. Rien de mieux que des chansons toniques pour libĂ©rer des molĂ©cules de plaisir dans un monde incertain. Et surtout se sentir vivant quand l’existence est menacĂ©e par les confits. Ça ne se remarque pas Ă  la premiĂšre Ă©coute. Mais c’est bien le cas des paroles, notamment sur « Audacious », un titre dĂ©structurĂ© d’une efficacitĂ© redoutable, comme ces adeptes de dadaĂŻsme en ont le secret.

    Il faut dire aussi qu’entre Franz Ferdinand et la France, c’est une longue histoire d’amour, sublimĂ©e par la naissance d’un enfant. Celui d’Alex Kapranos, le chanteur charismatique du groupe avec notre brillante chanteuse nationale, Clara Luciani. Cet amour s’incarne aussi dans le magnifique duo entre les parents, « Summer Wine ».

    VoilĂ  pour la sĂ©quence people. Sinon, Franz Ferdinand maintient remarquablement son cap exigeant, malgrĂ© des tentations de rock pompeux façon Coldplay, loin de l’ADN qui a mis les Écossais en orbite l.

    Franz Ferdinand sera en concert à la Cigale à Paris le 27 février 2025

  • Il navigue entre reggaeton, hip hop et salsa. Le chanteur portoricain Bad Bunny sort un sixiĂšme album Ă  la croisĂ©e de la musique Ă©lectronique de club et des sonoritĂ©s traditionnelles de Porto Rico intitulĂ© DebĂ­ Tirar MĂĄs Fotos (traduit par « J'aurais dĂ» prendre plus de photos »). Ses 17 titres voyagent entre introspection personnelle de la star et hommage Ă  son Ăźle des CaraĂŻbes.

  • Le choix musical avec une star internationale : la chanteuse amĂ©ricaine Melody Gardot. Pour ses vingt ans de carriĂšre, elle a sorti un album qui retrace quelques moments clĂ©s de son parcours. Le disque est intitulĂ© The Essential Melody Gardot.

    Melody Gardot propose en 24 titres de redĂ©couvrir son Ă©volution artistique. Pour cela, elle a puisĂ© dans ses diffĂ©rents albums, ajoutant Ă  ses grands titres quelques chansons inĂ©dites. Ainsi elle reprend « La Vie en rose » d’Edith Piaf ou encore « La Chanson des vieux amants » de Jacques Brel. Parmi les autres surprises, une interprĂ©tation en espagnol de « La Llorona », cĂ©lĂšbre chanson traditionnelle mexicaine. Il s’agit d’un enregistrement public rĂ©alisĂ© lors d’un concert en 2019 Ă  Majorque en Espagne.

    On trouve aussi quelques incontournables comme « Baby I’M a fool » ou encore « Over the Rainbow ». Cette chanson est l’une des plus cĂ©lĂšbres la fin des annĂ©es 1930. Elle avait Ă©tĂ© Ă©crite pour Judy Garland qui l'interprĂ©ta dans le film Le Magicien d’Oz.

    Melody Gardot, (qui vit Ă  Paris depuis 2017) est devenue une star internationale depuis la sortie de son 2e disque Ă  la fin des annĂ©es 2000. Pourtant, c’est un Ă©vĂ©nement tragique qui a façonnĂ© son existence. A 19 ans, un grave accident de vĂ©lo a failli lui couter la vie et l’a clouĂ©e sur un lit d’hĂŽpital pendant plusieurs mois. C’est la musicothĂ©rapie qui lui a permis dit-elle de s’en sortir et de se rĂ©inventer.

    La chanteuse de 39 ans repartira sur les routes au dĂ©but de l’étĂ© 2025. Elle sera sur la scĂšne de l’Olympia Ă  Paris pour 8 soirĂ©es Ă  partir du 26 juin.

  • C'est le troisiĂšme album solo de John Cale. Paris 1919 a Ă©tĂ© enregistrĂ© Ă  Los Angeles en 1973. Depuis qu'il a quittĂ© les New-Yorkais du Velvet Underground il y a trois ans, cet album est un peu un retour Ă  ses racines britanniques. Dans Paris 1919 (allusion bien sĂ»r au traitĂ© de Versailles), les rĂ©fĂ©rences au Vieux continent abondent. Le disque est rĂ©Ă©ditĂ© par Domino dans une version remastĂ©risĂ©e.

    John Cale sera en tournée européenne pour son album POPtical Illusions à partir du 28 février. Il se produira en France le 3 mars au Trianon à Paris.

  • Connu pour leur Ă©nergie contagieuse sur scĂšne et leur engagement social dans le monde, plus de 30 choristes d’Afrique du Sud du Soweto Gospel Choir fĂȘtent leur Nouvel An Ă  Paris avec quatre concerts au thĂ©Ăątre des Folies BergĂšre. Au programme : leur dernier album Hope (traduit par « espoir »). Treize titres en anglais et en cinq langues sud-africaines qui rendent hommage aux luttes pour la libertĂ© et la dĂ©mocratie.

    Soweto Gospel Choir du 2 au 5 janvier aux Folies BergĂšres Ă  Paris, un concert en partenariat avec RFI et France 24.