Avsnitt
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C'est un voyage musical à travers les étoiles que nous offre une jeune artiste d'origine guadeloupéenne. Dans son deuxième album Atacama, la compositrice, chanteuse et pianiste Clélya Abraham explore les confins de l'univers à travers 13 titres navigant entre ciel et terre, inspirations antillaises et africaines, jazz et neo-soul.
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Airbag Woke Me Up, deuxième album pour Jeshi, musicien londonien autodidacte, influencé par les scènes grime, drill, mais aussi pop-rock, noise et trip hop. C’est dans ce mélange unique qu’il façonne son flow et surtout échappe aux carcans rap.
Jeshi a été révélé avec une poignée d’EPs depuis 2016. Puis, il a connu un succès international fulgurant, six ans plus tard, avec le tube « Total 90 », un remix du groupe de Brit pop Blur, extrait de son premier album sorti en 2022, Universal Credit, dans lequel il brosse le portrait d’une génération britannique endettée et abandonnée par le système.
Et sur son nouveau disque Airbag Woke Me Up, il tacle à nouveau les politiques anglais. Ce qui fait le sel de ses 14 nouveaux titres, à la fois introspectifs et corrosifs, ce sont les textes. Ils racontent une Angleterre à la dérive, celle de l’ultralibéralisme, des jeunes paumés dans les banlieues et aussi des gueules de bois qui trompent leur avenir au pub. C’est toute la force de cet album qui tire tour à tour sur le quotidien, tout en gardant un regard plus doux sur ses proches.
La famille est un socle pour Jeshi. C’est à travers elle que ce métis développe une analyse éclairante sur l’Angleterre, tout en allant fouiller dans ses souvenirs de gosse d’un quartier populaire dans l’est de Londres, oublié de tous, pour mieux raconter son parcours. Lui qui à 11 ans, traînait dans la rue avec un couteau dans sa poche, sait de quoi il parle.
Foyer fauché, père ouvrier jamaïcain, mère assistante sociale anglaise, il parle moins d’allocations chômage et un peu plus d’amour et de lui certes sur ce projet, mais en profite pour renouer avec son audace musicale et fait preuve d’une étonnante richesse vocale. Frais et fou, sensible et colérique, Jeshi est en quelque sorte un punk emprisonné dans un corps de rappeur.
Jeshi est en tournée mondiale en 2025 et en concert le 11 mars en Irlande avant son passage à Paris le 22 mai au Trabendo.
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A.O.E.I.U. (An Ordinary Exercise In Unity), un simple exercice d'unité, c'est le titre de l'album de la Ghanéenne Florence Adooni. La reine du frafra-gospel livre une odyssée à la fois éclectique et moderne, traversée d'influences variées.
Venue du gospel et de la musique frafra, Florence Adooni collabore depuis près de dix ans avec le producteur et musicien allemand Max Weissenfeldt. Cela donne un album dans lequel se retrouvent des lignes mélodiques européennes et africaines. La spiritualité du gospel, les phrasés du highlife, l'énergie des musiques électroniques et le fond culturel de la musique frafra. Le tout s'harmonise délicieusement sous la houlette des producteurs allemands. Un bain énergétique et séduisant qui contrebalance un éclectisme qui peut parfois surprendre à la première écoute.
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Elle s’appelle Gisèle Pape, elle fait partie de la nouvelle scène électro française et sort Disquette, un 2e album réjouissant.
Disquette, clin d’œil à une invention technologique devenue très vite obsolète, pose la question : quel futur voulons-nous ? Dans cet album solaire, dansant, poétique et engagé, Gisèle Pape pose un regard lucide sur un monde qui se fracasse, où l’argent détruit terres et âmes.
Elle évoque avec humour les questions de genre et d’identité, à coup de ritournelles qui pourraient bien devenir des hymnes féministes. Nous ne sommes plus de jolies roses, mais des fleurs sauvages, prêtes à piquer. « Méfie-toi, jardinier ».
Passionnée de sons, fan absolue de Laurie Anderson, Gisèle Pape a fait appel à l’Américain Ash Workman pour mixer son album électro-pop. Résultat : un subtil équilibre entre morceaux dancefloor et ballades intimes.
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Artiste sud-africain inclassable, Abel Selaocoe navigue entre chant, composition, percussions et son instrument fétiche : le violoncelle. À 32 ans, ce fan de musique baroque et de polyphonies zoulous, sort un nouvel album à son image : Hymns of Bantu – 12 titres où il fusionne standards baroques et hymnes bantous.
À écouter aussiLe violoncelliste sud-africain Abel Selaocoe fusionne musique classique et africaine
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Après avoir électrisé la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, Cerrone le roi du disco à la française, vient de sortir un nouvel album, Disco Symphony le 21 février 2025.
Cerrone est un compositeur et DJ autodidacte de 72 ans. C’est aussi un batteur hors normes et surtout un passionné de rythmes depuis son adolescence. Et cela fait plus de 50 ans qu’il règne sur la planète disco avec 30 millions d’albums vendus.
Pour son nouvel album, Disco Symphony, Cerrone a travaillé avec l’Orchestre symphonique de Cannes. Riche de 21 morceaux, ce projet réunit ses plus grands succès, de « Give Me Love » à « Love in C Minor ». Mais réenregistrés et réorchestrés en collaboration avec le grand chef d’orchestre américain oscarisé, Randy Kerber.
Ensemble, ils cassent les codes en mariant l’énergie disco avec l’élégance symphonique. Ce qui rend le projet à la fois moderne et intemporelle, à l’image de l’inoxydable Cerrone.
C’est aux États-Unis qu'est né le disco dans les années 70, dans les boîtes de nuit, pour libérer les corps et les mentalités. Et pourtant, l’un des maitres de cette musique de fête est bien français. Star mondiale au même titre que Giorgio Moroder ou Nile Rodgers, Cerrone a fait danser les mini-jupes de la terre entière sur « Supernature ». C’est le tube disco planétaire qui a fait de lui une légende.
À écouter aussiCerrone, facettes Afro
Sorti en 1977, « Supernature » de Cerrone, lunettes foncées, cheveux blancs, n’a pas pris une ride depuis sa publication. À l’époque, cette chanson révolutionne la musique de boules à facettes avec un son inédit, mélangeant disco, funk et électro. Et aujourd’hui, c’est l’un de ses titres les plus remixés par les DJs du monde entier, de David Guetta à Jamie XX.
Ce qui distingue Cerrone aujourd’hui, c’est cette capacité à traverser les époques tout en résistant aux modes. Sa popularité, qui dépasse largement les frontières françaises, l'a poussé à chercher de nouvelles sonorités, notamment africaines. Avec Tony Allen, le batteur légendaire de Fela Kuti, il a créé des projets où l’afrobeat rencontre la musique électronique. Et, avec Manu Dibango, le saxophoniste camerounais, il fusionne synthétiseurs et soul makossa.
Ces collaborations créent une sorte de passerelle entre les continents et un dialogue entre les cultures crucial pour ce fils d’immigrés italiens qui n’a jamais cessé d’innover.
Disco Symphony, le nouvel album de Cerrone en concert à Lille le 1er mars 2025.
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C’est aujourd’hui l’une des artistes incontournables de la jeune scène française : Laura Cahen vient de sortir son 3e album intitulé De l’autre côté, un disque qui nous fait voyager entre rêve et cauchemar.
Laura Cahen, c’est d’abord un chant intime, parfois fragile et proche du murmure. Ce nouvel album, elle l’a construit comme une fiction avec, au centre du récit, deux femmes qui tentent de fuir un monde en furie pour vivre un amour rendu impossible. Elles vont devoir traverser une ville en feu, éviter les bombes pour aller de l’autre côté, vers un ailleurs plus serein, plus solaire.
Si l’artiste nancéienne de 35 ans a enregistré son album en Angleterre, elle a choisi d’écrire tous ses textes en français : « J’écoute principalement de la musique anglo-saxonne, mais ma langue maternelle étant le français, c’est dans cette langue que j’ai envie de m’exprimer », explique-t-elle.
Pour cet album, la chanteuse a travaillé avec la compositrice et arrangeuse franco-britannique Joséphine Stephenson, connue pour quelques collaborations prestigieuses en Angleterre, notamment avec Damon Albarn ou Radiohead. Cela donne de superbes orchestrations qui mettent en valeur la mélancolie qui se dégage de chacun des titres.
À lire aussi«De l’autre côté», l’invitation au voyage de Laura Cahen
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Guajiro chic, (« le paysan chic »), c'est le titre du 14e album du Cubain Raul Paz. L'album qui sort cette semaine est un hommage à la musique « campesina », la musique rurale qui irrigue le patrimoine musical local.
Quand il rentre à Cuba en 2009 après quinze années d'exil en France, Raul Paz s'installe à la campagne, plus précisément dans une belle petite finca, une ferme de la très bucolique vallée de Vinales. Et c'est là qu'il redécouvre la musique « campesina », la musique de campagne, en particulier la Guajira, la musique paysanne. « La grande musique cubaine que l'on connait, vient de la campagne. La campagne a une force énorme, mais à Cuba, la musique campesina est un peu oubliée. Donc, je me sens l'interlocuteur entre cette musique de campagne actuelle et le reste du monde ». Raul Paz plonge à la fois dans ses racines familiales et dans la structure particulière de cette musique qui mélange mode mineur et mode majeur et qui possède deux rythmiques différentes. Il en tire un album à la fois très ancré dans le patrimoine et très contemporain dans la forme.
Des paysans frondeursTout autant que la musique, ce qui intéresse Raul Paz ce sont les textes que charrie cette « campesina » souvent insolente et ironique. Dans les campagnes cubaines, les paysans sont des poètes. « Ils sont "chics"... Ils sont rudes... Ils travaillent à la campagne... Ils ont des mains impressionnantes... Et en même temps, quand ils se mettent à la guitare (après le travail, NDLR), ils sortent des mélodies hallucinantes. Ils improvisent avec une poésie hallucinante. Et j'ai compris que je venais de là, en fait ». Ces paysans chics ont le don de composer des chansons à double sens, ce qui, sous une dictature, est une question de survie. Leur langage polysémique évoque plus qu'il ne désigne, ce qui donne à leurs textes une force ironique qui séduit Raul Paz comme l'ensemble des Cubains. Et c'est aussi à cet esprit frondeur et madré à la fois que le musicien voulait rendre hommage.
Raul Paz sera en concert à Paris, au New Morning, le 18 mars 2025
À écouter aussiLe Cubain Raul Paz enchante les musiques de son terroir
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Shkoon, le duo germano-syrien, est de retour en France dans le cadre d'une grande tournée européenne. Ce soir à Toulouse, demain à Paris, sur la scène de l'Élysée Montmartre, la langue arabe va se mêler au son électronique mêlant piano, synthés et percussions. Une musique qui défie les frontières, porteuse d'énergie.
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Le phénomène bordelais Aupinard revient avec un nouvel album Pluies, montagnes et soleil qu'il va défendre dans un Olympia déjà complet.
Il y a maintenant un an, c’était l’éclosion d’un jeune chanteur bordelais d’origine congolaise, Aupinard.
Aupinard est un phénomène qui a trouvé le succès sur TikTok pendant la pandémie de Covid. Et avec sa guitare qu’il a apprise tout seul, il va se passionner pour la bossa nova et la célébrer, à l’aide de sa voix suave et de textes en français plein de romantisme. Aupinard est un lover ! En 2023, il sort son premier album Aupitape 1 : Hortensia avec lequel il va se faire connaitre du grand public. Le succès est au rendez-vous. Aupinard vient littéralement de changer de dimension. Il se produira dans la salle mythique de l’Olympia ce samedi 22 février, pour offrir à ses fans un concert, déjà complet, et défendre son tout nouvel album qui vient de sortir.
Pluie montagnes et soleil, le nouvel album d’AupinardAvec ce nouvel opus, c’est comme si le jeune chanteur de 24 ans avait tenu à montrer une palette de toutes ses influences. Elles ne se résument pas uniquement à la bossa, on peut y entendre aussi du r'n'b, de la nu-soul, du reggae.
Dès l’introduction, on remarquera son goût pour le chanteur Franck Ocean. Sur le titre « Un jour ou l’autre », on pensera tout de suite à Tylor the Creator. Le guitariste anglais Tom Mich, avec qui il aimerait bien collaborer, est une autre source d’inspiration.
Il ne voulait pas qu’on le considère seulement comme un chanteur de bossa, c’est fait !! Même s’il ne perd rien de son romantisme, ses textes nous parlent de confiance en soi, de trahisons et de relations personnelles.
Aupinard vient de frapper un grand coup avec ce nouvel album, Pluie montagnes et soleil et son Olympia, sold out !
Et après le titre « Pénélope », « Le Feu » est son deuxième single en playlist RFI, un titre bossa ou comme il le dit lui-même « on retrouve l’Aupinard de base ».
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BelleJazzClub, c'est le titre du nouvel album du saxophoniste Adrien Soleiman, un jazzman venu à la pop musique avec des idées rafraichissantes.
Figure atypique du milieu musical français, le saxophoniste Adrien Soleiman a sorti ce mois-ci son deuxième album en dix ans. BelleJazzClub, une parcimonie d'autant plus regrettable que le jazzman féru de pop musique et de soft rock possède un talent hors normes et un amour du jeu instrumental qu'il partage avec ses musiciens.
Cette parcimonie s'explique cependant par la carrière d'Adrien Soleiman. Très recherché dans le milieu musical français, il travaille beaucoup pour les autres. De Juliette Armanet à Malik Djoudi, en passant par Philippe Katerine, il partage son talent d'arrangeur et de compositeur. Et quand il décide de se consacrer à sa propre production, cela donne un voyage sonore aussi varié que jouissif, au cours duquel Adrien Soleiman et ses musiciens talentueux privilégient le beau jeu.
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Dans le choix musical, nous découvrons depuis le 3 février les dix finalistes du Prix Découvertes RFI. Le nom du vainqueur sera dévoilé publiquement le 18 février. Place au dixième et dernier finaliste : le rappeur béninois Yewhe Yeton.
À bientôt 36 ans, Yewhe Yeton possède déjà une solide expérience musicale. À peine sorti de l’adolescence, il a fondé un duo (Dflex) qui a obtenu le prix du Meilleur album rap dans son pays. Le jeune homme rejoint ensuite le collectif BIM (initiales de Bénin International Musical) pour deux albums et des concerts un peu partout dans le monde.
Sa carrière solo, il ne l’a entamée que l’an dernier avec déjà deux EPs à son actif et un premier album attendu le 14 mars. Ce disque sera inspiré autant par les rythmes traditionnels du Bénin que par la pop et le rock. Les textes sont souvent revendicatifs et sont interprétés dans la langue vernaculaire employée au Benin, au Nigeria et au Togo. La chanson « Loko » donnera son titre à ce futur album.
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Le rappeur Straiker a 26 ans et porte haut la culture guinéenne peule. Il chante en pulaar et en français. Cet artiste engagé s'est fait remarquer avec un premier album Poullosophie en 2023. Il sera en concert le 3 mai 2025 au stade de Nongo.
Si sa musique est principalement rap, il est aussi influencé par la tradition. Dans les écouteurs de Straiker : Soprano, Kery James et son hymne « Banlieusards », Salif Keita, Baaba Maal, Sory Kandia Kouyaté, etc. -
Dans le choix musical, nous découvrons les dix finalistes du Prix Découvertes RFI depuis le 3 février 2025. Le nom du vainqueur sera dévoilé publiquement le 18 février. Place au huitième finaliste congolais Chris Konga. Il a pris comme nom de scène Suintement. Son pseudonyme n’est pas anodin, il est à l’image de sa musique : fluide, viscéral, brut.
Suintement, c’est l’idée d’un déversement d’émotions et de l’écoulement de sonorités. C’est aussi une forme d’intimité qui jaillit par les pores de sa peau tatouée. Et ses tatouages sont comme la carte de son âme. Chaque motif raconte ses expériences, ses luttes, ses cicatrices, mais aussi ses victoires musicales.
En 2011, alors qu'il n'a que 12 ans, il cartonne avec son groupe Piddy Swag. Mais c’est avant tout sa prestation remarquée en 2021 au Zubaboy Sessions, laboratoire musical pour les artistes émergents à Kinshasa qui l’a propulsé sur le devant de la scène. Depuis, il a publié deux EPs.
Sa touche ? Un peu de tout. Mais surtout, un sacré mélange de styles : trap, rap, afrobeats et électro avec de légères touches de rumba congolaise et de zouk. À 26 ans, il est capable de réussir des projets d’avant-garde tout en restant fidèle à ses racines.
Les chansons de Suintement sont introspectives, évoquent souvent l’amour, mais elles expriment également le désir d’ascension sociale des jeunes africains. Ses paroles, aussi poétiques qu’engagées, résonnent comme des appels à la réflexion sur la réalité sociale et culturelle de son pays. Son titre « J’en ai marre » en est la preuve.
Rendez-vous le 18 février pour connaitre le nom de la ou du gagnant et n'oubliez pas de voter jusqu'au samedi 16 février sur le site du prix Découvertes RFI 2025.
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Le chanteur, musicien et compositeur sénégalais Sahad figure parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025 que nous vous présentons chaque jour dans le choix musical jusqu’au 14 février. Le nom du vainqueur sera annoncé le 18 février. Vous pouvez voter pour le candidat de votre choix jusqu'au 16 février sur le site du Prix Découvertes RFI 2025.
S'il a commencé la musique dès l'âge de onze ans, Sahad s'est lancé dans la carrière artistique en 2011. Depuis, il peaufine son projet afro-soul où les influences de la musique funk, du jazz et parfois du rock fusionnent sur un groove tout droit venu des années 70. Un son vintage que l'on retrouve aussi dans son amour pour le mbalax « old school ». Car en bon Sénégalais, le natif de Dakar-plateau apprécie les rythmes sensuels du sabar.
Sahad qui s'apprête à sortir son quatrième album African West Station, dont certains titres sont déjà disponibles sur les plateformes, est à la fois chanteur, compositeur et guitariste. Une technique et une rythmique originale qu'il peaufine depuis un an dans son home studio. Si la musique de Sahad est vibrante, les messages qu'elle véhicule le sont tout autant.
Sahad est un artiste engagé. Il n'hésite pas à dénoncer les maux de sa société et les dérives violentes engendrées par la politique ces dernières années. Cette implication se retrouve aussi dans des domaines aussi variés que l'agriculture. Il y a quelques années, Sahad a créé à Fatick, dans le centre du Sénégal, un éco village expérimental.
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La chanteuse guinéenne Queen Rima figure parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025 que nous vous présentons chaque jour dans le choix musical jusqu’au 14 février. Le nom du vainqueur sera annoncé le 18 février. Vous pouvez voter pour le candidat de votre choix jusqu'au 16 février sur le site du Prix Découvertes RFI 2025
Les fidèles auditeurs de RFI connaissent peut-être déjà puisque cette chanteuse et danseuse Queen Rima puisqu'elle se retrouve pour la troisième fois en finale du Prix Découvertes RFI. Son titre en pular « Lantchou mi Yobaï », qui signifie « je vais gérer », est révélateur de l'état d'esprit de notre candidate.
Queen Rima s'illustre dans le registre dancehall, une hybridation des rythmes actuels, reggaeton, amapiano, mêlés à des musiques plus traditionnelles. Elle a commencé sa carrière comme danseuse et a accompagné de nombreux artistes guinéens sur scènes comme Singleton ou Djelika Babintou. Elle a monté son groupe de danse Toxaï Girls, avant de se consacrer, il y a dix ans, à la musique par la composition et l'écriture de textes. Elle a dû se battre pour exister dans un milieu très masculin, où on a cherché à la décourager.
Mais cette fille de militaire n'a pas désarmé et elle tient la dragée haute aux hommes. Sur le clip de « Boss up », on la voit retourner les clichés des rappeurs en figurant entourée de quatre hommes torses nus aux muscles luisants.
Queen Rima chante en langues guinéennes, en pular ou en soussou, mais aussi en anglais ou en français. Adepte des hybridations, elle soigne aussi son look comme dans ses différents clips où elle est à chaque fois, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre.
Mais une constante la définit : la défense de la place des femmes. Queen Rima veut prouver aux hommes que des femmes sont tout aussi capables qu'eux de faire de la musique urbaine. Elle s'affirme comme la première chanteuse de dancehall de Guinée et se dit fière que d'autres suivent ses traces. Sur son titre « Guinée Won nomane », elle rend hommage à toutes les femmes fortes de son pays.
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Depuis le 3 février 2025 dans notre Choix Musical nous dévoilons chaque matin les dix finalistes du prix Découvertes RFI. Le nom du lauréat sera annoncé publiquement le 18 février. Nous continuons par ordre alphabétique avec un cinquième finaliste, le congolais Jenny Paria
Le flow de Jenny Paria nous attrape tout de suite avec le titre « Rapport aux Anges ». Entre rap, slam et chanson, le Congolais de 27 ans est un champion du verbe. Formé à l'école de la vie, il est un auteur et compositeur autodidacte qui a forgé son chemin depuis 12 ans avec le collectif Goma Slam Session. L'artiste est aussi un agitateur culturel engagé. Depuis 2020, il anime des ateliers de « Slamothérapie » dans les écoles pour libérer la parole des enfants victimes de guerre.
Mais dans son CV, figure surtout un joli palmarès de prix : Championnat National de Slam en République démocratique du Congo et notamment la prestigieuse Coupe du Monde de Slam qui l'a propulsé dans la cour des grands.
Au-delà de son talent d'interprète , c’est avant tout sa plume qui fait la différence. Il n’a pas encore d’album. Mais il a déjà mis en orbite une douzaine de titres poignants. Grandi sous le poids des conflits à Goma, il a choisi de prendre le micro. Ses paroles mélangent poésie brute et réalité crue. Chaque mot est une bataille pour la paix, chaque ligne, un cri de solidarité. Pour celui qui se revendique comme un symbole du panafricanisme vivant, la musique ouvre la porte à l'espoir.
Jenny Paria, le cinquième finaliste du prix Découverte. Vous pouvez voter pour l’un des dix candidats de votre choix en vous rendant sur le site du Prix Découverte RFI 2025. Lundi, place à un autre finaliste. D’ici-là, on écoute un nouveau titre du Congolais, « Transe ».
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Le chanteur haïtien Gregory Laforest figure parmi les dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025 que nous vous présentons chaque jour dans le choix musical jusqu’au 14 février... Le nom du vainqueur sera annoncé le 18 février. Vous pouvez voter pour le candidat de votre choix jusqu'au 16 février sur le site du Prix Découvertes RFI 2025
Le titre de l’album que Gregory Laforest a sorti en 2023 résume bien sa démarche : il l’a intitulé « Ayiti Nan Ginen » ce qui signifie littéralement « Haïti en Guinée », mais le sens profond, explique-t-il, c’est « Haïti sur la terre des ancêtres ». Car ce natif de Port-au-Prince, installé en Guinée-Conakry depuis cinq ans, reste très attaché à sa terre natale. Il l’évoque sur plusieurs titres, notamment dans « Diyon Mo », une sorte de prière où il parle des populations victimes de conflits.
La plupart des textes et des musiques, Gregory Laforest les a écrits chez lui en Haïti. Tous sont en créole haïtien. C’est une fois établi en Afrique qu’il a retravaillé ces chansons afin de créer une sorte de passerelle entre son pays de naissance et celui où il a posé ses valises.
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Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI. Le nom de l'artiste élu(e) sera dévoilé le 18 février 2025. Aujourd'hui, c'est le tour de la Malgache Dina M.
Puissance vocale et rythme tribal, cette voix vient de Madagascar et célèbre la musique du monde : Dina M.
« Parce qu'il n'y a pas une seule sorte de musique malgache. Il y a 22 régions, 22 dialectes, presque 22 cultures et autant de rythmes de musique. »
Poète et engagée, Dina M évoque dans ses chansons en malgache à la fois la beauté de la terre et les dangers qu'elle encourt.
Dans son premier EP Rakemba (« grand-mère » en malgache) paru en juin 2024, l'artiste qui a commencé sa carrière à 17 ans dans la comédie musicale se lance même dans la politique - avec un titre consacré aux élections présidentielles de son pays qui a vu se présenter, en 2018, plus d'une trentaine de candidats. Message de Dina M :
« À toi de décider si tu te comportes en dirigeant sage ou en dirigeant fou, sachant que dans ton pays les gens portent des vêtements déchirés et ne mangent pas et les richesses sont dans le ventre des gens qui ne sont pas eux-mêmes habitants de ce pays-là. Alors qu'est-ce que tu vas faire ? »
Réponse en musique dans le titre « Paolintsika ».
Dina M est l'une des dix finalistes du Prix Découvertes RFI 2025. Vous pouvez voter sur notre site internet jusqu'au 16 février.
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Nous vous présentons cette semaine les dix finalistes du Prix Découvertes RFI dont le lauréat sera dévoilé le 18 février prochain. Et dans l'ordre alphabétique, nous continuons avec la Rwandaise Bukuru.
Depuis une quinzaine d'années, Boukuru, façonne sa musique, travaille sa voix et aussi sa plume pour devenir une artiste à part entière. La Rwandaise, âgée aujourd'hui de 27 ans, a été révélée au lycée en remportant le prix de la meilleure chanteuse. C’était en 2012. Elle n’avait que 14 ans.
Six ans plus tard, celle qui rêvait d’un boulot administratif ministériel, participe au Art Rwanda Ubuhanzi, célèbre concours national artistique organisé par la Fondation Imbuto dans la capitale Kigali. À la suite de cette expérience, sa carrière prend un tournant significatif en 2023 quand Boukuru assure la première partie des concerts de stars mondiales comme Youssou N’Dour.
L’année suivante, la chanteuse et auteure sort son premier album intitulé Gikunduro et sa côté de popularité explose dans les plus grands festivals africains, notamment en Tanzanie et au Nigéria. Sur ce disque, ses textes en français, anglais ou dans sa langue, le kinyarwanda, racontent son parcours, ses racines, la place de la femme africaine, mais aussi la dure réalité de son pays et surtout, la solidarité et l’unité.
On trouve dans ses paroles, une force douce sur des thèmes universels qui résonnent avec justice. Il y a aussi sa volonté de tisser des liens entre chant traditionnel, Indirimbo, gospel et jazz. Chacune de ses chansons est une histoire, un moment suspendu, une fenêtre ouverte sur l’avenir du Rwanda. Ce qui frappe dans sa plume, c’est sa capacité à saisir l’intime tout en abordant des questions collectives.
Boukuru est la deuxième des finalistes du Prix Découverte RFI 2025. Le public peut voter pour un des finalistes.
- Visa fler