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Les Hauts-de-France sont une terre d’entrepreneurs… et de chercheurs !
130 ans après sa création, l’Institut Pasteur de Lille est à un tournant de son histoire et demande le soutien financier des entreprises de la région pour accélérer ses travaux de recherche. « C’est maintenant que ça se joue, explique Ghislain Fauquet, Directeur de la philanthropie et de la communication. Un enfant sur deux né après 2000 vivra centenaire, mais l’espérance de vie en bonne santé n’est que de 65 ans. Il y a donc urgence à accélérer les travaux, la santé des 10 - 20 prochaines années se joue maintenant. Nos 800 scientifiques passionnés et engagés sont en première ligne dans des domaines variés : de la génétique de la maladie d'Alzheimer à la lutte contre le diabète et l'obésité, les maladies cardiovasculaires et infectieuses, la résistance aux antibiotiques. Nous sommes également engagés dans la prévention santé et le soutien des populations les plus vulnérables.
Les entreprises sont directement concernées par les enjeux de santé publique. La durée de vie s’allongeant, les salariés vont travailler de plus en plus longtemps et il importe qu’ils restent en bonne santé. Aujourd’hui déjà, de nombreux collaborateurs se trouvent en situation d’aidants vis-à-vis de leurs parents, voire de leurs grands-parents. Ces problématiques demandent aux entreprises une attention toute particulière sur leur engagement sociétal vis-à-vis de leurs salariés et plus largement auprès de la société.
En investissant dans la santé de demain, les acteurs économiques de la région peuvent permettre aux chercheurs d’aller plus loin, et ainsi entreprendre ensemble, pour relever les défis qui feront le mieux vivre demain !
La Vie est un podcast proposé par l’Institut Pasteur de Lille.
Réalisation : César Defoort | Natif.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Saviez-vous que la recherche dans les fonds marins pouvait aider à trouver de nouveaux traitements pour les maladies humaines de la surface ? Et que les espèces des profondeurs détiennent un système immunitaire différent du nôtre ? Aurélie Tasiemski, enseignante-chercheuse à l’Université de Lille et professeure en biologie des organismes, nous explique l’importance de la recherche fondamentale sur ces « petites bêtes » qui la fascinent.
La biodiversité est une formidable ressource qui aide la communauté scientifique à comprendre comment fonctionne le vivant. « La recherche fondamentale est extrêmement importante ! Lorsque des espèces sous-marines s’éteignent, au bout du compte ça nous prive de clés pour trouver des réponses aux les problèmes de la surface », assure Aurélie. « Il faut prendre le temps d’observer le vivant. Par exemple, si un chercheur ne s’était pas intéressé à un petit vers qui vit sur les côtes bretonnes, notre capacité à réussir les greffes humaines ne serait au même niveau. »
Le métier d’Aurélie Tasiemski ne s’arrête pas là. La scientifique a exploré à plusieurs reprises les fonds marins à des milliers de mètres sous la surface. « On plonge environ 6/7h. On part sur un gros bateau dans lequel est embarqué le sous-marin et quand les conditions de mer sont favorables, on plonge pour réaliser des prélèvements. ». Une aventure encore inimaginable il y a quelques années pour Aurélie. « La première fois que j’ai embarqué, je pensais que ça ne se reproduirait jamais. Je ne voulais pas dormir, pour pouvoir profiter de chaque instant à bord du sous-marin ! C’est vraiment la plus belle chose qui me soit arrivée ! »
Bonne écoute !
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Saknas det avsnitt?
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Dans les rivières tropicales, la baignade est parfois risquée. On peut y attraper la schistosomiase, 2e maladie parasitaire la plus importante au monde derrière le paludisme. Pour comprendre comment cette maladie se déclenche et quelles sont les pistes thérapeutiques, nous avons rendez-vous avec Jérôme Vicogne, Directeur de recherche CNRS, biochimiste et biophysicien à l’Institut Pasteur de Lille.
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Il n’est pas rare que des maladies que nous croyions éradiquées depuis des décennies soient en réalité toujours présentes sur la planète. Depuis de nombreuses années, Philip SUPPLY, Directeur de recherche au CNRS, cherche à comprendre le fonctionnement de la lèpre et trouver des traitements.
« Dans l’inconscient collectif, on imagine la lèpre comme une maladie qui remonte aux temps bibliques, mais il y a encore de nos jours plus de 200 000 cas de lèpre qui sont détectés chaque année. Et ce chiffre est sans doute sous-estimé parce que c’est une maladie qu’on diagnostique mal. »
Si d’importants progrès ont été réalisés depuis les années 1980 pour soigner les lépreux, un des grands combats d’aujourd’hui consiste à lutter contre la résistance des souches de la maladie aux antibiotiques. « La résistance aux traitements chez les bactéries dans le cas de la lèpre, mais aussi de la tuberculose, sont des problèmes de première importance au niveau mondial. Je travaille beaucoup sur le développement de diagnostics moléculaires pour mieux détecter de façon plus rapide et plus efficace les mutations. »
Au quotidien, Philip s’appuie avec l’entreprise GenoScreen sur des techniques de génomique pour repérer les mutations de résistance afin de développer de nouveaux outils pour combattre la maladie. « Pour ce qui me concerne, la plus grande avancée des dernières décennies est d’ordre technologique. On voit une démultiplication de la puissance des technologies de séquençage pour décoder beaucoup plus vite et à grande échelle le code génétique qui nous intéresse. C’est extrêmement important pour nous, on peut faire des choses aujourd’hui qu’on n’aurait même pas imaginé il y a dix ou quinze ans !»
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« La philanthropie, ça signifie l’amour de l’Humain, qui se traduit par un acte de générosité ». À l’approche des fêtes, Léa Dessaigne, responsable de l’équipe philanthropie de l’Institut Pasteur de Lille, nous explique quelles formes peut prendre cette générosité pour celles et ceux qui souhaitent s’engager pour la santé.
En tant que fondation privée reconnue d’utilité publique, l’Institut Pasteur de Lille dépend à 75% des collectes de fonds auprès des particuliers et des entreprises. « Tous les projets de recherche que nous menons, que ce soit sur la maladie d'Alzheimer, sur les maladies infectieuses, sur l’antibiorésistance, sont rendus possibles grâce à la générosité privée. »
Les entreprises peuvent-elles s’engager aux côtés de l’Institut Pasteur de Lille de nombreuses façons, qu’il s’agisse d’un don ponctuel, du mécénat de compétences ou de partenariats dans la durée. « La recherche a besoin du temps long, et nous sommes très volontaires pour répondre à l’envie des entreprises de s’engager. On voit de plus en plus de salariés faire remonter leur envie de voir leur entreprise s’engager au profit de la recherche et de la santé. »
Léa rappelle qu’il n’y a pas de petits dons : « L’Institut Pasteur de Lille est une fondation populaire. Chaque don est important, quel que soit son montant. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. »
Merci à tous nos donateurs. Votre confiance nous permet d’obtenir des avancées au profit de la santé de tous.
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Quels sont les points communs entre le processus créatif d’un auteur de fiction et la recherche scientifique ?
Cinq ans avant le Covid, l’écrivain à suspense Franck Thilliez écrivait le thriller Pandemia dans lequel il imaginait déjà une pandémie mondiale causée par un mystérieux virus. Les ressemblances avec la réalité sont déconcertantes, et pour cause : l'auteur s’est appuyé sur l’expertise des scientifiques l'Institut Pasteur de Lille pour construire un récit le plus réaliste possible.
« En cherchant une idée pour un livre, je me suis demandé quel microbe pourrait provoquer une pandémie. Naïvement, j’avais en tête des trucs assez spectaculaires, des virus qui font saigner, comme Ebola par exemple. Mais on m’a dit “Non, non ! Il faut prendre des virus qui sont plus discrets, qui vont s'immiscer dans la population”. Par exemple, la grippe était idéale, donc j'ai choisi une grippe mutée. » En découle un roman que certains lecteurs ont qualifié de science fiction à sa sortie, jusqu’à ce qu’il ne devienne un troublant reflet de notre réalité quelques années plus tard.
Arnaud Machelart, chercheur en infectiologie, revient sur le rôle passionnant des scientifiques pour identifier les risques de demain. « Ça fait 50 ans qu’on étudie les épidémies, donc on sait ce qui peut être vraiment compliqué à gérer. Sur cette base, on regarde ce qui se passe si on fait varier un petit paramètre à gauche ou vers la droite. »
Quel pourrait être l’impact d’une modification de la biodiversité sur des virus que nous connaissons déjà ? Que se passerait-t-il si on ajoutait un deuxième agent pathogène dans l'équation ? Que se passerait-il si les agents pathogènes se propagaient par aérosol ou par voie sexuelle ? Autant de modélisations sur lesquelles travaillent les équipes de recherche. « On crée des outils pour essayer de se préparer à ce genre de pandémie si un jour elles émergent. C’est ainsi qu’on a pu être armés au moment où est survenu le Covid en 2019. Nos différentes équipes avaient une stratégie qui permettait d’aller tester de nouvelles bactéries. »
Cela nous amène vers un point commun entre le travail de l’écrivain et celui du chercheur : l’importance de la créativité. Arnaud s’explique : « En fait, le métier de chercheur, c'est s'arrêter devant des choses que tout le monde peut voir et se demander comment ça marche, comment ça fonctionne. On a vraiment un parallèle avec ce qui se passe en littérature, dans le cinéma ou même le dessin. Je n'irai pas jusqu'à dire que la science est un art, mais on a besoin d'être créatif. C’est ce qui fait qu'à un moment donné, on est capable de réagir quand la chose improbable se produit. »
Et si la prochaine épidémie s’appelait l’antibiorésistance ? D’ici 2050, la résistance des bactéries aux antibiotiques pourrait devenir la première cause de mortalité au monde devant le cancer et le diabète. « Aujourd’hui, on a de plus en plus de mal à découvrir de nouveaux antibiotiques et les bactéries arrivent à mettre en place des mécanismes pour empêcher l’antibiotique d’atteindre sa cible. »
Parrain de l’Institut Pasteur de Lille, Franck Thilliez s’engage pour donner une visibilité à la recherche et apporter un regard différent sur notre réalité. Une démarche saluée par Arnaud : « En tant que chercheur, on a besoin de gens comme vous pour communiquer autrement. Nous, les scientifiques, on n'est pas très bons pour parler, pour écrire et pour communiquer. Donc avoir des auteurs qui vont le faire à travers des bouquins, qui vont avoir beaucoup de visibilité pour raconter comment ça se passe et prévenir la population, c’est quelque chose qui nous rend vraiment service. »
Un épisode fascinant qui dévoile les liens entre la fiction, la recherche scientifique, et les enjeux cruciaux de notre époque.
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À l’occasion d’octobre rose, notre podcast s’intéresse ce mois-ci à deux cancers féminins : le cancer du sein et le cancer des ovaires. Pour en parler, l’Institut Pasteur de Lille a le privilège d’accueillir Sophie Lahousse, médecin généraliste, responsable des bilans de santé au centre de prévention santé longévité, ainsi qu’Agathe Cauet, infirmière et première dauphine du concours Miss France 2023, qui apporte son double regard en tant que soignante et ancienne patiente.
En 2023, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme, surpassant les cancers colorectal et du poumon. Si l’âge de diagnostic moyen de cette maladie est de 64 ans, les chances de guérison grimpent à 90% lorsqu’elle est diagnostiquée précocément. Un tel chiffre met en évidence l’importance de l’autopalpation.
« On a toutes des seins différents donc pour bien s’auto-palper, il faut bien connaitre l’aspect habituel de ses seins, explique la médecin Sophie Lahousse. Si on découvre une anomalie, une boule, un ganglion, une rétactation du mamelon ou un aspect anormal de la peau, ces signes doivent amener à consulter un médecin pour faire des examens complémentaires. »
Des programmes de dépistage organisés sont également mis en place pour les femmes de 50 à 74 ans, avec des examens tous les deux ans, peu invasifs et hautement efficaces. La participation reste cependant faible, avec seulement 47% des femmes éligibles qui y ont recours, principalement en raison de la peur du diagnostic et des examens. Pourtant, ces dépistages précoces jouent un rôle essentiel dans la détection précoce des pathologies.
En 2016, Agathe Cauet a consulté un médecin par précaution en raison de problèmes abdominaux, et une échographie a révélé une importante tumeur borderline de l'ovaire. Agathe raconte : « Une fois que je l’ai appris, mon ventre est devenu rond comme si j’étais enceinte, comme dans les cas de dénis de grossesse. » Heureusement, elle a rapidement été prise en charge et a pu subir une intervention chirurgicale pour retirer entièrement la tumeur.
Aujourd'hui, Agathe a vaincu son cancer, est devenue infirmière et première dauphine Miss France : « Quand on m’a proposé de faire les Miss, ça m’a donné confiance en moi et ça m’a permis d’accepter mon corps comme il est. S’agissant du cancer, il faut se dire que ce sont des choses qui peuvent arriver. Maintenant que je suis guérie, la vie est encore plus belle que je ne le pensais. »
La médecine préventive joue un rôle crucial dans la détection précoce des cancers du sein, du colon, du col de l’utérus et des ovaires. Prenez soin de votre corps et n'hésitez pas à consulter un professionnel de la santé en cas de doute ou d'anomalie. La prévention est la clé d'une vie saine et épanouissante.
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Cette semaine, nous sommes accueillis par Chloé Charles, responsable de la valorisation historique de l’Institut. Passionnée d’histoire de l’art, de médecine et d’architecture, elle retrace pour nous l’histoire de la fondation lilloise.
Revenons en 1894. Le quartier dans lequel nous nous trouvons commence seulement à se développer depuis l’ouverture des fortifications de Vauban. On y voit des maisons particulières, et surtout des filatures de lin. Ce quartier au sud-est de Lille, c’est Saint-Sauveur.
La fin du XIXe siècle est marquée par une maladie infantile, la diphtérie. À Lille, elle fait des ravages, notamment dans la population infantile. Lorsque le 4 septembre 1894, Emile Roux annonce avoir trouvé un sérum antidiphtérique, la ville de Lille veut en disposer et pouvoir le fabriquer elle-même. C’est ainsi que nait l’Institut Pasteur de Lille en 1898, dirigé par le Professeur Albert Calmette. La recherche en santé publique et la prévention seront au coeur de sa mission.
L’emplacement stratégique du bâtiment sur le boulevard Louis XIV incite la municipalité à lui donner une architecture monumentale pour faire rayonner la ville de Lille au même titre que les Palais des Beaux-Arts et la Préfecture.
Dès le début du XXe siècle, le directeur de l’Institut, Albert Calmette accorde une attention particulière à l’eau, désormais connue pour transmettre des maladies comme le choléra. « La Madeleine, accueille ainsi, en 1906, la première station de traitement des eaux de France. »
Les décennies suivantes, l’Institut Pasteur de Lille rayonne pour l’invention du célèbre vaccin BCG contre la tuberculose par Albert Calmette et Camille Guérin. L’arrivée du médecin Charles Gernez-Rieux à la tête de l’Institut en 1944 ouvre une ère d’ouverture sur la population, avec la création d’un centre régional de transfusion sanguine, l’ouverture du centre de vaccination international pour tous les voyageurs, et la création d’un lactarium pour lutter contre les maladies infantiles en collectant du lait maternel. Les années 1980 offriront à leur tour leur lot d’avancées avec l’ouverture du service Nutrition et Activité Physique par le Professeur Lecerf.
Aujourd’hui l’Institut continue de s’agrandir. « De nouveaux bâtiments sortent de terre à des fins locatives. Car la recherche coûte cher, et pour le bien commun, il faut continuer de la financer. »
Si vous souhaitez prolonger votre immersion dans les archives de l’Institut Pasteur de Lille, venez découvrir notre musée !
Bonne écoute.
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Pour lutter contre le diabète et l’obésité, diversifiez votre alimentation.
À l’occasion de la journée nationale du microbiome, Marc-Emmanuel Dumas, chercheur CNRS travaillant au sein du Centre National PreciDIAB et d'EGID (European Genomic Institute for Diabetes), nous éclaire sur l’étroite relation entre la santé de notre flore intestinale (microbiome) et l’apparition de maladies métaboliques.
Diabète, obésité, insuffisance rénale et cardio-vasculaire, « le lien de causalité entre ces pathologies et notre alimentation a longtemps été sous-estimé », déplore Marc-Emmanuel, qui dirige la plateforme de médecine de précision IMPACT-PM au sein de PreciDIAB.
Au quotidien, Marc-Emmanuel et ses équipes s’appuient sur la technologie du spectromètre pour étudier les molécules humaines et microbiennes. « Cet instrument pèse les molécules issues d’un prélèvement et permet de les identifier, d’en déduire un mécanisme. » Les travaux du chercheur à propos de l’incidence du TMAO (microbe responsable de l’oxydation dans notre foie) sur la fonction rénale seront d’ailleurs publiés prochainement dans la prestigieuse revue Nature Communications.
Depuis de nombreuses années, les maladies métaboliques se répandent de plus en plus largement du fait de la détérioration de nos micro-organismes. « Plus notre nutrition s’appauvrit, moins nos bactéries et microbes intestinaux ont de terreau pour maintenir la biodiversité dans nos intestins. »
Au delà de la consommation de fruits et légumes recommandée par les professionnels de santé, Marc-Emmanuel insiste sur l’importance de la diversité des produits pour enrichir notre microbiome. « Il faudrait manger une trentaine d’aliments différents par semaine. » Avant de nous quitter sur un conseil : « Prenez soin de votre microbiome et votre microbiome prendra soin de vous. »
Un épisode qui nous invite à repenser la composition de notre garde-manger.
Bonne écoute !
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Transmettez aux générations à venir un monde en meilleure santé.
Cette semaine, découvrons comment financer la recherche à partir d’un legs, d’une donation ou d’une assurance vie. Un épisode en compagnie de Sylvie Frémaux, Responsable du développement des libéralités à l’Institut Pasteur de Lille, et sous l’expertise juridique de Florence Graux, vice-présidente de la chambre interdépartementale des notaires du Nord.
Depuis 1898, l’Institut Pasteur de Lille est reconnu comme un centre de recherche d’utilité publique. Cela fait de lui l’un de vos potentiels légataires testamentaires pour soutenir la recherche sur les maladies du “bien vieillir”. « Le legs doit être inscrit dans le testament et prend effet au moment du décès, ce n’est donc pas un appauvrissement de son vivant. », explique la notaire.
Que votre testament soit olographe (manuscrit rédigé seul) ou authentique (rédigé par le notaire sous votre dictée), n’oubliez pas de le confier à votre notaire. « Seul le testament original fait foi donc ne le gardez pas chez vous. Ça évite qu’il se perde ou qu’il soit détruit par les personnes à qui il ne conviendrait pas le moment venu. » Rappelons ici que le testament est secret jusqu’au décès de la personne qui l’a écrit.
Sylvie Frémaux accompagne les légataires dans leur démarche testamentaire auprès de l’Institut. Elle nous éclaire sur le legs philanthropique, dont la vocation est d’aider une association reconnue d’utilité publique : « Ce leg a pour particularité d’avoir une fiscalité moins forte, ce qui permet d’aider la recherche, et par ailleurs de faire hériter un tiers tout en faisant supporter une partie des frais d’actes et des droits de succession par l’’Institut Pasteur de Lille. »
Nous profitons de cet épisode pour remercier chaleureusement celles et ceux qui soutiennent l’Institut Pasteur de Lille avec un ultime acte de générosité.
La Vie est un podcast proposé par l’Institut Pasteur de Lille.
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Saviez-vous que les couleurs jouent un rôle clé dans l’analyse cellulaire ?
Cette semaine, partons à la découverte de la cytométrie ! Un épisode haut en couleur avec Olivier Molendi-Coste, Responsable scientifique et technique de la plateforme en cytométrie de l’Institut Pasteur de Lille.
La cytométrie est une technique qui permet de déduire la carte d’identité des cellules à partir de faisceaux lumineux en vue de mieux comprendre leur fonctionnement et comment elles réagissent aux traitements médicaux. « En cytométrie, on peut aider la science à avancer. J’ai toujours été attiré par la nutrition et les phénomènes de société comme le diabète et l’obésité. Puis la recherche m’a dirigé vers la cytométrie pour étudier les phénomènes immunitaires, et ça m’a beaucoup plu ! », explique Olivier.
Olivier déborde de passion pour son métier, et ça s’entend ! Aux utilisateurs qu’il forme sur les outils de cytométrie, il rappelle l’importance de clarifier les hypothèses de recherche dès le départ. « Comme disent les Anglais : garbage in, garbage out. Si on arrive avec un mauvais prélèvement ou un mauvais marquage, on ne ressortira que de mauvais résultats. » L’expert se veut néanmoins rassurant sur l’apprentissage de cet outil complexe : « C’est une fois que l’on a fait toutes les erreurs possibles que l’on comprend le cytomètre. Il n’y a pas de question bête. »
Préparez-vous à être transportés dans un univers coloré et lumineux où les cellules sont les stars du spectacle et où les chercheurs sont les maîtres de cérémonie.
Bonne écoute !
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Depuis 2022, le bâtiment ONCOLille du CHR regroupe les chercheurs sur tous les cancers afin de faciliter les collaborations. Cette semaine, Marie-José Tu-Anh Truong Maurice nous emmène à l’échelle cellulaire pour parler du cancer du poumon.
À l’échelle de la cellule, Marie-José étudie les récepteurs impliqués dans certains cancers du poumon : « 3% des cancers du poumon non à petites cellules présentent des mutations activatrices du récepteur MET. » Il s’agit donc de comprendre comment la mutation du récepteur peut transformer une cellule bénigne en tumeur.
Pour cela, Marie-José travaille sur des modèles cellulaires pulmonaires développés au laboratoire de culture cellulaire. « Ce sont des cellules cancéreuses donc on ne peut pas les maintenir n’importe où. On les conserve dans des incubateurs à 37 degrés et 5% de CO2, des conditions proches de celles du corps humain. »
Après avoir longtemps dirigé le service de formation de l’Institut Pasteur de Lille, Marie-José a souhaité revenir à ses premiers amours en reprenant ses activités de recherche. Une passion qui l'anime et qu'elle fait rayonner : « Faites de la recherche ! C’est un métier passionnant, on se questionne toujours et on avance toujours. »
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Saviez-vous que la 3e cause de mortalité dans le monde s’appelait BPCO ? Largement méconnue, cette pathologie est principalement causée par l’exposition à la fumée de cigarette. Explorons comment avance la recherche sur ce sujet avec Muriel Pichavant, Chargée de recherche Inserm et Codirectrice de l’équipe de recherche « Infections opportunistes, immunité, environnement et maladies pulmonaires » au sein du centre d’infection et d’immunité de Lille.
Le constat est sans appel : la BPCO est une maladie aussi répandue que méconnue. « En France, il y a 3,5 millions de cas diagnostiqués, mais on estime que plus de 60% des malades ignorent qu’ils portent cette pathologie. Le problème, c’est que cette pathologie évolue par paliers. Ca commence par des essoufflements, mais les malades s’y habituent donc souvent la maladie est diagnostiquée très tard, lorsque les personnes ne savent plus monter les escaliers. »
La fumée de cigarette est impliquée dans 80% des BPCO, qu’il s’agisse de tabagisme actif ou passif. Dans son laboratoire, Muriel utilise donc des cigarettes de recherche pour mimer l’aspiration de fumée avec des seringues et stimuler les cellules immunitaires. Avec un objectif précis : trouver des bio-marqueurs qui permettront de détecter la BPCO bien avant les formes graves, et identifier des pistes thérapeutiques. « Les patients BPCO sont aujourd’hui uniquement diagnostiqués sur une épreuve de souffle, mais nous cherchons d’autres marqueurs pour adapter le diagnostic. »
Muriel aime expliquer son propre intérêt pour les pathologies du poumon par son propre vécu. « Étant asthmatique moi-même, je voulais comprendre ce qui m’arrivait et trouver un médicament pour me sentir mieux. Après avoir travaillé sur l’asthme, je suis partie aux Etats-Unis travailler sur la pollution environnementale, avant de me spécialiser sur la BPCO. »
En parallèle de son travail de chercheuse, Muriel fait des conférences et présente son métier dans des associations pour montrer que le métier de scientifique est accessible aux femmes, et cela à tous les échelons.
Bonne écoute !
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Saviez-vous qu’une brûlure de la peau se régénérait 60% plus rapidement en journée que la nuit ? La chercheuse Alicia Mayeuf-Louchart nous en dit plus.
Au niveau cellulaire, l’expression des différents gênes et protéines suit un rythme circadien qui influence le comportement des cellules au cours de la journée. Décrypter le fonctionnement de cette horloge interne permet donc d’améliorer les thérapies. « Nous cherchons à comprendre comment l’horloge des cellules souches musculaires influence leur capacité à régénérer nos fibres musculaires lorsqu’on se blesse. », résume Alicia.
Les greffes sont un enjeu majeur de ce champ de la recherche. En effet, il est aujourd’hui prouvé que les muscles se régénèrent mieux en journée que la nuit. Alicia travaille donc sur des cultures de cellules souches musculaires de jour comme de nuit. «Comprendre comment fonctionne l’horloge biologique de ces cellules nous permettra de réaliser les greffes de cellules au meilleur moment de la journée », affirme la chercheuse.
Marraine du programme For Girls and Science organisé par la Fondation L’Oréal, Alicia s’engage en parallèle de son activité pour promouvoir la science auprès des lycéennes et leur montrer qu’il existe de nombreuses carrières scientifiques auxquelles elles peuvent aspirer.
Bonne écoute !
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Saviez-vous qu’il existe un lien entre notre flore intestinale et notre système immunitaire pulmonaire ?
François Trottein est un grand curieux. Passionné par les questions qui touchent au vivant, il est aujourd’hui Directeur de recherche CNRS spécialisé en infections respiratoires (grippe, pneumocoque, covid…) à l'Institut Pasteur de Lille.
Quel rôle joue le microbiote intestinal sur la survenue des infections et leur sévérité ? « On sait depuis une vingtaine d’années que le microbiote peut influencer le système immunitaire, et éduque certaines cellules immunitaires du poumon pour lutter contre les agents infectieux », explique François.
Néanmoins, une question se pose : une infection respiratoire virale sévère comme la grippe peut-elle perturber les fonctions du microbiote intestinal et favoriser le risque de surinfection bactérienne ? La réponse est oui.
Au cours de la pandémie de Covid-19, François s’est engagé au sein de la Task Force de l’Institut Pasteur de Lille. « On a été les premiers à montrer que le virus du SARS-CoV-2 induisait une dysbiose (altération fonctionnelle du microbiote intestinal). On a constaté qu’il y avait une association entre une certaine bactérie et la sévérité de la maladie. D’où l’idée de travailler sur cette dysbiose pour améliorer la pathologie, notamment dans le cas du Covid long. »
Si le microbiote se forme surtout à la naissance, il est possible de l’entretenir à l’âge adulte pour le rendre plus résistant. « Le microbiote intestinal, c’est un ami qu’il faut respecter. Plus on vieillit, plus notre microbiote est altéré donc il faut contrecarrer tout ça via son alimentation et en faisant de l’exercice. »
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Un épisode qui respire la passion !
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L’alimentation de demain sera-t-elle meilleure que celle d’hier ? Pourquoi manger est un acte collectif ? Autant de questions auxquelles le Docteur Jean-Michel Lecerf nous apporte une réponse.
« Il faut réaffirmer que manger nous fait du bien. Aujourd’hui, nous sommes envahis de rumeurs et d’angoisses mais globalement notre alimentation est sûre, saine et variée. Donc il faut rassurer », déclare le fondateur du service Nutrition et Activité physique de l’Institut Pasteur de Lille.
Manger ne sert pas seulement à nourrir, mais aussi à réjouir : « Le plaisir est un bon allié. Il faut qu’on ré-apprenne à manger des aliments riches, en petite quantité. Ça fait partie de notre culture et de notre patrimoine. Gardons une relation affective, tendre, conviviale avec les aliments. »
Il faut dire que ce vétéran de la nutrition n’en est pas à son premier combat. Celui qui a mis au point la première margarine française riche en Oméga 3 insiste sur l’importance de se réunir autour de la table du repas : « C’est notre humanité, et c’est au service d’une bonne nutrition. Quand on mange à table avec les autres, il y a une régulation qui se fait, et puis c’est un bonheur simple. L’acte culinaire est un acte de don ! La cuisine, c’est aussi quelque chose qu’on offre aux autres. »
Un épisode qui donne envie de se réunir avec ses proches autour d’un bon repas.
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Comment mettre la génomique au service de la recherche ? David Hot, coresponsable de la plateforme technologique Go@L (Genomic at Lille) nous répond.
Depuis 2001, l’ingénieur en biotechnologies s’attèle à utiliser son expertise technique sur la génomique au service des projets de recherche d’autres laboratoires. « Nous étudions précisément comment les molécules d’ADN et d’ARN réagissent aux agressions extérieures, explique David. Pour cela, nous travaillons à l’échelle du génome entier pour regarder toutes les modifications qui peuvent survenir. Ça représente énormément de molécules ! »
Parmi les travaux en cours de David et son équipe, une étude porte sur les mutations du virus SARS-CoV-2 afin de comprendre comment le virus évolue au sein d’une personne. « Lorsque le virus mute, l’individu se retrouve en présence de 2 virus dans son système immunitaire : la version d’origine et la version mutée. Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre comment les nouveaux variants émergent, et s’ils émergent différemment d’une personne à une autre suivant son état de santé. »
L’évolution de la technologie en génomique sur les 20 dernières années est impressionnante : « Séquencer le génome humain en entier, c’était un projet international énorme qui a pris plus de 10 ans et coûté 3 milliards d’euros. Avec les technologies actuelles, on peut désormais reséquencer le génome avec le même niveau de précision en 2-3 jours, pour seulement quelques milliers d’euros. Le pas technologique est énorme ! Et ça va continuer de s’améliorer. Demain, le séquençage de génome va probablement devenir quelque chose de courant, notamment dans le contrôle qualité au service d’une meilleure nutrition. »
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Antonia Gasch Illescas est médecin de santé publique, responsable du projet PrevenDiab, une étude initiée par le centre national PreciDiab et l'Institut Pasteur de Lille afin de mieux prévenir le diabète.
Alors que 4 millions de Français souffrent de diabète, l’étude PrevenDiab s’intéresse à la prévalence du diabète dans la région du Nord et aux facteurs de risque modifiables, notamment chez la population précaire. Parmi les principaux leviers pour lutter contre le diabète : améliorer sa nutrition, pratiquer une activité physique régulière, et réguler son niveau de stress.
Les premiers résultats de l’étude sont alarmants : « Le taux de diabète est plus élevé dans notre région que la moyenne nationale. Au total, 25% de la population du Nord a une glycémie altérée. » Un risque accru de 33% chez les personnes précaires.
Malgré cet état des lieux qui fait froid dans le dos, il est difficile de ne pas percevoir une lueur d’espoir dans l’oeil d’Antonia. Pour cette passionnée de la prévention et d’épidémiologie, les choses avancent dans le bon sens : « Je suis très contente du déroulement du projet, les gens sont très volontaires pour participer. Quant à moi, j’ai l’honneur de mettre mon grain de sable pour faire prendre conscience de l’importance de la prévention. Je fais ce que je peux pour qu’on continue d’investir dans cette partie de la médecine qui est parfois oubliée. »
La Vie est un podcast proposé par l’Institut Pasteur de Lille.
Réalisation : César Defoort | Natif.
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Joel Haas nous accueille cette semaine dans le laboratoire des maladies métaboliques et cardiovasculaires de l’Institut Pasteur de Lille. Le chercheur nous parle de son sujet de prédilection : la stéatose hépatique non alcoolique - aussi connue sous le nom de maladie de NASH.
Cela fait longtemps que Joel travaille sur le rôle du foie dans la régulation. Un territoire de recherche qui devient de plus en plus préoccupant : « Aujourd’hui, avec la prévalence de l’obésité et du diabète et leurs complications, la maladie de NASH est la maladie du foie la plus fréquente au monde. 30% de la population mondiale souffre de problèmes de gras qui s’installe dans le foie », décrit Joel.
Le chercheur s’intéresse aux mécanismes cellulaires qui conduisent à l’inflammation du foie. « Plus le gras s’installe dans le foie, plus on risque des complications qui peuvent engendrer d’autres maladies. Je cherche donc les cellules qui auraient un fonctionnement altéré pouvant engendrer une inflammation. » Un sujet d’autant plus important que le seul moyen de faire régresser la maladie est aujourd’hui de réguler fortement son alimentation.
Arrivé en 2013 au sein de l’Institut Pasteur de Lille, Joel éprouve une certaine fierté sur les recherches de son équipe : « Dans nos études de cohorte, on a su montrer qu’il existe un mécanisme dans la progression de la maladie. On arrive à faire des choses qui sont très relevantes dans la recherche appliquée. On se sent utile ! »
Bonne écoute !
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Marine Leblanc est médecin au centre de vaccinations internationales et de médecine du voyage de l’Institut Pasteur de Lille. Dans cet épisode, elle nous explique comment elle accompagne les voyageurs avant leur grand départ.
« Le profil des voyageurs est très divers, assure Marine. On peut avoir des gens qui viennent pour un voyage familial classique, d’autres qui envisagent un tour du monde ou qui partent faire de l’humanitaire, ou bien qui travaillent à l’étranger dans des pays tropicaux… »
Afin d’apporter aux voyageurs une vision globale des risques sanitaires de leur destination, Marine épluche quotidiennement les alertes sanitaires et tient à jour la plateforme d’information METIS. « Il y a 2-3 ans, le virus Zika était très actif en Amérique du Sud. Depuis, c’est retombé. En ce moment, la dengue reprend de l’ampleur, ainsi que les épidémies de fièvre jaune. Ça dépend des saisons » résume Marine, avant de confier qu’il subsiste une part d’incertitude : « C’est toujours délicat de déclarer qu’une épidémie est terminée. À partir de quel moment considère-t-on qu’il n’y a plus de risque ? ». La médecin qui a monté un centre de vaccination contre le Covid en sait quelque chose.
La consultation médicale est une étape non négligeable avant un voyage lointain. « C’est important de savoir où on va mettre les pieds pour partir plus sereinement et passer un meilleur séjour. On observe les antécédents des voyageurs et on les informe sur les différents vaccins qui pourraient être réalisés. Mais on n’impose rien. Chaque voyageur a sa propre perception des risques. Certains prennent toutes les précautions possibles, d’autres ne font que les vaccins obligatoires. Dans tous les cas, on renforce certains messages pour qu’ils partent préparés. »
Bonne écoute !
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