Avsnitt
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Il y a d'abord ce constat que les agriculteurs nourrissent toute la population. Maintenant que lâĂ©conomie de la subsistance a Ă©tĂ© rĂ©duite Ă nĂ©ant par les quĂȘtes mercantiles des rentiers, force est de constater que nous mourrons de faim si les agriculteurs cessent de produire. Nous devrions donc leur montrer du respect, et câest le cas pour la masse de la population. Seulement, les dominants et leurs bras politiques se fichent du bien-ĂȘtre de quiconque nâest pas rentier. Bien quâils soient capables de larmoyer au chevet dâune botte de paille dont ils dĂ©couvrent lâexistence physique par la mĂȘme occasion, ils appliqueront la logique des rentiers, des propriĂ©taires privĂ©s lucratifs, vĂ©ritables tenanciers du pouvoir en Europe.
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Peu avant le 14 juillet, la bourgeoisie parisienne prit le contrĂŽle des caisses publiques et des centres administratifs parisiens. Elle organisa une rĂ©sistance militaire en rĂ©ponse Ă lâamassement de troupes autour de Paris. Chaque quartier devrait fournir 800 hommes Ă sa milice bourgeoise, pour un total de 48 000 hommes. Des armes pillĂ©es aux Invalides furent distribuĂ©es. Elles seraient rendues plus tard sans difficultĂ© grĂące Ă une habile politique de rachat menĂ©e par la bourgeoisie. Un autre stock dâarmes connu au Luxembourg fut retrouvĂ© vide. On apprit que la Bastille, en plus dâabriter un arsenal, avait ce qui manquait pour utiliser les fusils : des balles et de la poudre⊠La suite du rĂ©cit est connue.
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Saknas det avsnitt?
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En mĂ©canique cĂ©leste, le mot « rĂ©volution » signifie cycle, recommencement. Une planĂšte effectue sa rĂ©volution lorsquâelle retrouve sa position de dĂ©part.
Ce mot dit vrai pour le spectacle social de 1789, durant lequel une fĂ©odalitĂ© fut Ă©vincĂ©e par une autre. Points communs entre lâancienne et la nouvelle ? La domination, le mĂ©pris, le prĂ©lĂšvement lĂ©gal dâune partie de la richesse crĂ©Ă©e par les dominĂ©s Ă son profit. Alors, qui a remplacĂ© qui ? Disons pour rester simple, voire simpliste, que la bourgeoisie encore balbutiante a profitĂ© de lâoccasion de la RĂ©volution pour destituer la noblesse et le clergĂ©, pour occuper la place dominante. Durant les siĂšcles suivants jusquâĂ aujourdâhui, la situation sâest complexifiĂ©e, financiarisĂ©e. De nouveaux acteurs et de nouveaux marchĂ© sont apparus. Cependant, le fond de sauce a conservĂ© son aspect fĂ©odal.
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Dans un essai publiĂ© en 1981, Ivan Illich prĂ©sente un concept quâil appelle « le travail fantĂŽme ». Son principe est simple : le travail fantĂŽme correspond Ă la part non rĂ©tribuĂ©e de labeur que lâindividu rĂ©alise pour se rendre opĂ©rationnel sur le marchĂ© du travail salariĂ©.
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Vu les circonstances, la question semble provocante au premier abord et vous classe immĂ©diatement en climatosceptique. Aujourdâhui, il faut sans cesse montrer patte blanche, alors je prĂ©cise que le GIEC ne ment pas, quâil existe bien un rĂ©chauffement climatique dâorigine humaine et que nous devons agir pour rĂ©duire nos Ă©missions de carbone.
Pourtant, lorsquâon dĂ©crypte sĂ©rieusement la question, sa trop grande simplicitĂ© face aux enjeux du moment apparait rapidement. Des rubriques « PlanĂšte » des mĂ©dias aux Objectifs de DĂ©veloppement Durable (ODD) de lâONU, le solutionnisme techno-individualiste, adressĂ© Ă des consommateurs « responsables », ne cesse dâenvoyer ces injonctions Ă sâappauvrir. Il fait comme si la consommation Ă©tait la seule clĂ©, comme si le mode de propriĂ©tĂ© fĂ©odal qui rĂ©git les rapports Ă©conomiques aujourdâhui nâavait rien Ă voir avec le problĂšme du climat. Câest votre faute, Ă vous de changer ! Dâailleurs, avez-vous fait votre bilan carbone ?
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La « Fable des abeilles » de Mandeville, Ă©crite en 1705, est marquĂ©e par une phrase clĂ© qui rĂ©sume son argument : « Ainsi chaque partie Ă©tait pleine de vice, mais l'ensemble formait un paradis. » Mandeville avance la thĂšse selon laquelle les vices individuels, prĂ©sents dans chaque partie de la sociĂ©tĂ©, peuvent contribuer au bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral.
Au moment de la rĂ©daction de cette Ćuvre, l'Europe Ă©tait confrontĂ©e Ă des dĂ©fis Ă©conomiques majeurs tels que la pauvretĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e, des inĂ©galitĂ©s criantes, et la nĂ©cessitĂ© de rĂ©guler les marchĂ©s. Le parallĂšle avec le monde contemporain est frappant ! Le capitalisme Ă©tait en plein essor, il Ă©voluait dans un contexte fĂ©odal. Il devenait progressivement un royaume dans le royaume, foisonnant de nouvelles idĂ©es Ă©conomiques pour mieux asservir les peuples. Dans un avenir proche, il rĂšgnerait seul, remerciant au passage les rĂ©volutionnaires de lâavoir laissĂ© prospĂ©rer.
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De quelle valeur parlons-nous ? De la valeur du travail humain.
Une entreprise produit, un consommateur dĂ©truit la production, la consomme. Telle est la vie du travail humain depuis la nuit des temps. Parfois, le producteur et le consommateur sont confondus dans la mĂȘme personne, mais cela reste anecdotique, car nous sommes des ĂȘtres sociaux. Lâessentiel de nos consommations est acquis par un Ă©change de travail. Le troc Ă©tant imparfait, nous avons choisi la monnaie pour fondre le travail dans une marchandise facile Ă Ă©changer et convertible en Ă peu prĂšs tout : la marchandise monnaie.
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De bonne volonté, vous souhaitez réduire votre bilan carbone, votre impact matiÚre sur la planÚte.
Quels sont vos leviers ? Changer le systĂšme de production ? Pas Ă votre portĂ©e. Changer de mode de consommation ? Il y peut-ĂȘtre une voie, un chemin en ce sens. Du moins, câest ce que la logique fĂ©odale semble apprĂ©cier comme message.
Puisque vous nâĂȘtes rien dâautre que des producteurs/consommateurs, mais que la production est dĂ©cidĂ©e par lâaristocratie fĂ©odale, la minoritĂ© dominante, et que la condition de tout investissement capitaliste sera toujours la rentabilitĂ© financiĂšre, il ne vous reste que la consommation comme levier. Câest triste, mais câest ce quâon mĂ©rite lorsquâon refuse de faire la rĂ©volution.
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Lorsqu'on l'interroge sur notre modĂšle social, Jean-Marc Jancovici, pour lequel j'ai une grande admiration, ne cesse de nous rappeler que sa pĂ©rennitĂ© reste corrĂ©lĂ©e Ă l'intensitĂ© du minage de la nature qui, soit dit en passant, est totalement gratuite. Si je partage son constat sur la finitude des Ă©lĂ©ments physiques disponibles Ă la surface de la Terre, je sais aussi que notre ingĂ©nieur star se place dans l'hypothĂšse d'un capitalisme Ă©ternel. Or, ce paramĂštre revĂȘt la plus grande importance, puisqu'il conditionne la maniĂšre dont la richesse issue du minage de la nature se rĂ©partira entre les agents Ă©conomiques. Dans un cadre capitaliste, la conservation des rentes en pĂ©riode de rĂ©cession dĂ©clenchera mĂ©caniquement une catastrophe pour les plus modestes, et dĂ©classera progressivement tous les agents doubles : ceux qui sont Ă la fois rentiers et locataires (propriĂ©taires lucratifs et redevable d'un crĂ©dit Ă rembourser). Autrement dit, la pression sur les locataires deviendra de plus en plus forte Ă tous les Ă©tages, car les rentiers, qui dĂ©cident actuellement de la production, ne rĂ©duiront le paramĂštre "rente" qu'en dernier recours, aprĂšs avoir usĂ© de toutes les formes de violence sociale.
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Au commencement, il y a d'abord cette notion, vielle de mĂ©moire d'histoire, qu'on appelle le fĂ©odalisme. Si on pratiquait le microtrottoir aujourd'hui, en questionnant le chaland sur l'actualitĂ© du fĂ©odalisme, il nous prendrait probablement pour des fous. Ce temps est rĂ©volu ! Le fĂ©odalisme, c'est un vieux truc de l'Ă©poque des chĂąteaux forts, du Moyen Ăge ! La corvĂ©e, la rente, c'est du passĂ©...
Pourtant, la corvĂ©e, la rente, dans leurs dĂ©finitions strictes correspondent Ă un temps de travail gratuitement fourni par le locataire de la terre au bĂ©nĂ©fice du propriĂ©taire lucratif, le seigneur, le clerc, le noble. Si nous voulions actualiser la liste des agents Ă©conomiques qui font travailler gratuitement les locataires, nous pourrions ajouter aux propriĂ©taires immobiliers dĂ©jĂ connus l'actionnaire, le banquier, le propriĂ©taire lucratif de l'outil de travail, de l'argent avancĂ©. Bref, vous constaterez que, si le capitalisme a innovĂ© dans la forme, il reste un rĂ©gime fĂ©odal sans originalitĂ©, tout Ă fait d'actualitĂ©. Seule la population des propriĂ©taires lucratifs a changĂ©, notamment aprĂšs la RĂ©volution. DĂ©sormais, ce ne sont plus les nobles et le clergĂ© qui vous font travailler gratuitement, mais une diffusion de millions d'agents doubles, "en mĂȘme temps" propriĂ©taires lucratifs et locataires. Ăa, c'est nouveau, Ă tel point qu'on peut parler de nĂ©ofĂ©odalisme.
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En pleine réforme des retraites en ce début d'année 2023, les dominants se reprochent d'avoir manqué de pédagogie. Ils pensent sincÚrement que si nous ne les suivons pas, c'est tout simplement parce qu'on ne comprend pas leur raisonnement. Notre intelligence n'atteindrait pas la leur. Vous en doutiez ?
Trop bĂȘtes, pas assez humains donc, nous n'arriverions pas Ă dĂ©crypter leurs pensĂ©es supĂ©rieures. Alors, pour se faire entendre, ils tentent de vulgariser leur propos. Ainsi nous avons droit Ă un dĂ©filĂ© de reproches sur les plateaux tĂ©lĂ©, oĂč les dĂ©putĂ©s s'en veulent de ne pas avoir Ă©tĂ© suffisamment pĂ©dagogues avec la basse couche. Nous aurions tous Ă gagner Ă travailler plus, parce que la mĂ©decine ayant repoussĂ© l'Ăąge de la mort, travailler 44 ans dans une usine chimique, avec des enfants en bas Ăąge, ou sur les chantiers par temps de canicule, ça n'est vraiment plus un problĂšme. Les humains sont plus solides qu'avant, c'est bien connu ! Les maladies professionnelles ont disparu, vous n'aviez pas remarquĂ© ? N'est-ce pas merveilleux ?
Seulement, les dominants ont-ils songĂ© une seconde qu'on pouvait simplement ĂȘtre en dĂ©saccord avec leurs idĂ©es ? Autrement dit, nous avons parfaitement compris leur projet, mais nous n'en voulons pas.
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De toute Ă©vidence, un rĂ©cit largement diffusĂ© et acceptĂ© cimente une civilisation. L'idĂ©e n'est pas ici d'en juger le bienfondĂ©, ni de prĂ©tendre qu'on pourrait l'Ă©viter, mais d'en comprendre la puissance. Depuis des millĂ©naires, les grands rĂ©cits mythologiques et Ă©conomiques façonnent le comportement de millions d'ĂȘtres humains jusque dans leur intimitĂ©.
La puissance du rĂ©cit peut rĂ©veiller un Homme pour prier la nuit, guider son rĂ©gime alimentaire ou sa sexualitĂ©. Elle peut inverser le sens de la charitĂ©, des pauvres aux puissants, sans que ces derniers ne ressentent la moindre culpabilitĂ©. La puissance du rĂ©cit peut pousser dans la rĂ©signation les agents Ă©conomiques faibles Ă louer leur force de travail jusqu'Ă en mourir (les petites mains du capitalisme au XIXe siĂšcle en Angleterre, ou les petites mains du capitalisme aujourd'hui partout dans le monde). Elle peut nous faire saliver devant un hamburger dĂ©goulinant sous une canicule aggravĂ©e par la consommation de bĆuf. La puissance du rĂ©cit peut nous faire oublier que la plus grande contribution Ă la victoire contre le nazisme provient indiscutablement de l'URSS, et non des USA. Elle peut nous convaincre qu'Hiroshima Ă©tait un mal nĂ©cessaire, que nous allons remplacer les abeilles disparues par des robots, mettre le Soleil dans une bouteille, renvoyer le CO2 sous terre et bien d'autres fantaisies de ce genre.
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La reine Elisabeth II est morte, vive la reine !
Lorsque je dĂ©roule le fil dâinformations sur mon smartphone le 8 septembre 2022, et que je constate que presque la totalitĂ© des articles du jour, puis de la semaine concernent la mort dâune dame nĂ©e dans une famille royale, je me pose une question naĂŻve : Ă quelle Ă©poque vit-on ? DâoĂč vient cette fascination, cette frĂ©nĂ©sie mĂ©diatique ! Je pense aussi que pour une fois, le GIEC a eu la chance de ne pas sortir un rapport dans cette cacophonie.
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Pour le bon fonctionnement dâune communautĂ©, il ne suffit pas de rassembler un groupe de personnes par des liens de proximitĂ©, il faut aussi construire des intĂ©rĂȘts communs : une communautĂ© dâintĂ©rĂȘt. On mâoppose souvent lâargument que les dysfonctionnements des copropriĂ©tĂ©s de logements seraient une preuve dâun lien entre chaos et mutualisme. Si la zizanie rĂšgne effectivement dans bon nombre de copropriĂ©tĂ©s, nous pouvons lâanalyser de plus prĂšs et trouver son facteur originel : lâabsence de communautĂ© dâintĂ©rĂȘt. Les copropriĂ©tĂ©s de logements Ă©tant exceptionnellement des copropriĂ©tĂ©s dâusagers, on peut difficilement les comparer Ă des propriĂ©tĂ©s dâusage.
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Qui voulait voir, il y a Ă peine quelques annĂ©es, que lâEurope serait confrontĂ©e Ă une crise Ă©nergĂ©tique et climatique de cette ampleur ? Qui aurait cru un jour pouvoir entendre la doxa nĂ©olibĂ©rale demander de rĂ©duire le temps de travail, contrainte Ă renoncer Ă des rentes pour sauver son systĂšme lucratif, faute dâĂ©nergie et dâeau pour alimenter les machines[1] ? Qui voulait voir lâĂ©vidence que des milliards de dollars et dâeuros de capital peuvent se retrouver au chĂŽmage, non convertibles en une autre forme de capital ? Qui pourra nier dĂ©sormais que la monnaie nâest pas comestible, et quâil existe un potentiel de travail dans la Nature gratuite Ă la base de toute notre richesse ?
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Le capital est une notion faussement Ă©vidente. Sa mauvaise dĂ©finition a souvent menĂ© Ă des raisonnements biaisĂ©s. De la nĂ©gation de sa vĂ©ritable origine dans les ressources naturelles en passant par les certitudes naturalistes de la propriĂ©tĂ© lucrative (le capitalisme), qui sâaccapare la notion de capital, notre vision de lâorganisation de la production est perturbĂ©e, raison pour laquelle cet article propose de redĂ©finir deux notions indissociables : le capital et le potentiel de travail.
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à écouter parler certains dominants, il suffirait de faire les bons choix pour réussir à prendre une place confortable dans la société. Or, la mécanique de la propriété lucrative, à la fois sur l'héritage et sur l'accÚs à l'argent pour entreprendre favorise injustement les descendants des dominants ou quelques opportunistes rares et érigés en modÚles.
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Le capitalisme s'est appropriĂ© la notion de capital. Or, tous les rĂ©gimes utilisent du capital. Aussi, les travailleurs entretiennent deux fois la survie du capitalisme : une premiĂšre fois avec la rente, et une seconde fois pour socialiser les externalitĂ©s nĂ©gatives : et on sâĂ©tonne quâils soient pauvre. Sans la part socialisĂ©e, aucune production capitaliste ne pourrait survivre, et ce mode de propriĂ©tĂ© s'Ă©croulerait rapidement.
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Dans le mode de propriĂ©tĂ© actuel : la propriĂ©tĂ© privĂ©e lucrative, la dĂ©mocratie s'arrĂȘte Ă la porte de l'entreprise. En effet, les travailleurs Ă©tant locataires de l'outil de production, n'ont pas de pouvoir rĂ©el sur le travail abstrait. Rendre les travailleurs propriĂ©taires pourrait tout changer Ă ce propos.
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Le rĂ©gime fĂ©odal nâa pas disparu avec les rĂ©volutions. Bien au contraire, sa forme lucrative lâa mondialisĂ©, diffusĂ© Ă travers tous les acteurs de la chaĂźne de domination, dans tous les rĂ©gimes. Sans la part socialisĂ©e, le rĂ©gime hybride sâeffondre comme un chĂąteau de cartes, car ses fondations sont fragiles : le capitalisme nâexiste pas sans lâhybridation. Lâobjet double de cet ouvrage Ă©tait Ă la fois dâouvrir les yeux du lecteur sur la rĂ©alitĂ© fĂ©odale de lâhybridation et sa part socialiste refoulĂ©e, sur les risques systĂ©miques quâelle gĂ©nĂšre, mais aussi de proposer une alternative dĂ©sirable, des rĂšgles favorables au plus grand nombre, dâautres maniĂšres dâagir sur la production et la division du travail. La propriĂ©tĂ© dâusage universelle pourrait correspondre Ă cette proposition.
Texte intégral de l'essai disponible sur https://laproprietedusage.com
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