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  • Au Rwanda, on raffole de l’Akabanga. Cette huile pimentée très populaire a été inventée et lancée sur le marché au début des années 2000 par le célèbre homme d’affaires Gérard Sina. Vingt ans plus tard, l’Akabanga, ou « petit secret » en Kinyarwanda, la langue nationale, est présent sur presque toutes les tables rwandaises, et exporté dans la région et jusqu’en Europe.

    Nyirangarama, à 45 kilomètres de Kigali. C’est ici que les voyageurs en route pour le nord du Rwanda ont l’habitude de faire une pause. Abdu Hakizimana s’est arrêté pour acheter des brochettes. il les arrose abondamment d’Akabanga.
    « J’en mets beaucoup parce que ça me donne de l’appétit. Moi et ma famille, on en consomme une bouteille par semaine. Je ne peux pas manger un plat s’il n’y a pas d’Akabanga dessus. »

    Ici à Nyirangarama, Abdu est dans la ville d’origine de cette célèbre huile pimentée. L’usine de production n’est qu’à quelques centaines de mètres. Il y a 20 ans, l’entreprise Urwibutso de Gérard Sina en produisait 100 litres par an, aujourd’hui plus de 10 000 litres sortent chaque année d’une ligne de production entièrement automatisée.

    Solange Tumuhawenimana, est une employée de l’usine.
    « D’abord le piment est lavé ici, puis la machine l’amène là et il est pressé, cuit, et le liquide qui en sort est directement mis en bouteille là avant d’être étiqueté et emballé pour la distribution. »

    Direction, le marché local, mais aussi international. L’année dernière l’entreprise assure avoir exporté pour 50 000 euros d’Akabanga, principalement dans la région, mais aussi en Europe.

    Et c’est la fierté de son inventeur, Gérard Sina.
    « Aujourd’hui, de nombreux pays connaissent l’Akabanga. Et avec son nom en Kinyarwanda, c’est vraiment une marque nationale. Donc j’ai l’impression de contribuer pleinement à la politique “Made in Rwanda" du gouvernement. »

    Aujourd’hui, Gérard Sina est millionnaire, à la tête d’une des plus grandes firmes agro-industrielles du pays. Il produit également des jus, des beignets, du lait ou encore de la farine, principalement issus de l’agriculture locale et il s’est donné pour mission de transformer Nyirangarama, sa ville natale.

    « Le plus important, c’est l’état d’esprit. C’est de convaincre les gens de changer d’attitude envers l’avenir. C’est pour cela que j’ai créé une école, mais aussi une Église ici. Pour changer l’état d’esprit des gens et les sortir de la pauvreté. »

    Une politique aux accents paternalistes qui semble réussir à l’homme d’affaires. Ici, tout ou presque lui appartient. La station-service, les restaurants, la boulangerie, et même le petit musée, qui retrace l’ascension de ce self-made-man rwandais.

  • Un réseau social made in Sénégal, où près de 10 millions d’habitants sont connectés à Internet ! Et cela, dans un environnement ultra concurrentiel, face à des géants comme Facebook, Twitter, YouTube, WhatsApp, Up’Neu mise sur l’oralité pour se démarquer.

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  • Elle fait partie des rares voitures construites sur le continent africain. À Madagascar, la Karenjy, fait la fierté des habitants de l'île. Avec son design singulier et rustique, ce 4x4 se rencontre de plus en plus dans les rues de la capitale, Antananarivo, ou sur les nombreuses routes délabrées du pays. Lors de la venue du pape en septembre, elle a même été choisie par le Vatican et adaptée en « papamobile ». Tous les ans, une trentaine de voitures sortent de l'unique usine automobile de la Grande île, à 400 kilomètres au sud de la capitale Antananarivo.

  • Le Mois de l’Histoire des Noirs existe aux États-Unis depuis 50 ans. Initialement organisé en février dans des universités par des Afro-américains, c’est devenu une célébration du rôle des Noirs dans l’histoire des États-Unis.

    Pour la première fois cette année, il y a eu un Mois de l’Histoire des Noirs en Afrique dans six pays à l’initiative d’Africa Mondo, une ONG bénino-canadienne. Une version avec un regard plus africain proposant durant tout février expositions, rencontres, conférences. Et le lancement d’une plateforme entrepreneuriale en ligne qui va recenser des entreprises ou des structures africaines et afro-descendantes qui veulent travailler ensemble.

  • Adu, c’est le titre d’un film espagnol, une superproduction tournée en grande partie au Bénin l’an dernier. Adu, c’est le nom du petit héros incarné par un Béninois de 6 ans qui crève l’écran. Le long-métrage a fait un carton à sa sortie fin janvier en Espagne. Jeudi soir 13 février, il y a eu une projection unique et exceptionnelle à Cotonou pour l’équipe locale du film et les autorités.

    Adu suscite un vif intérêt sur place et démontre que le Bénin, où la production cinématographique peine à exister, a du potentiel.

  • Au Rwanda, l’ONG Sustainable Growers tente de créer une culture locale du café. Introduit dans le pays par les Allemands au 19e siècle, le café est actuellement la première exportation du pays. Pourtant rares sont les Rwandais qui en boivent quotidiennement.

    Mais il y a 3 ans, l’organisation a ouvert Question Coffee à Kigali, un café qui tente d’inverser la tendance et de booster le marché local. Grâce à des partenariats avec des coopératives de caféicultrices et à un service basé sur l’excellence.

    « Je vais préparer du café noir, du café naturel… Avec le naturel, vous pouvez vous attendre à une saveur fruitée en fin de bouche. »

    Merci Nsengiyumva, 23 ans, est une « barista » L’équivalent d’une sommelière, mais pour le café. Elle a dû suivre plusieurs semaines de formation technique. Car à Question Coffee, le café est un art…

    « Si vous prenez un café qui a été bien travaillé, bien torréfié et que vous le préparez sans soin, vous pouvez gâcher tout son goût. Donc ici nous accordons de la valeur à toutes les étapes de la production. Vous voyez, c’est pour ça que j’utilise une balance, afin que mon café soit équilibré et parfait. »

    Café filtre, café à l’italienne ou french press, il y en a pour tous les goûts. En terrasse, des expatriés et des Rwandais sirotent leur tasse. Sur les étagères, des paquets de café produits par 72 coopératives de caféicultrices dans tout le pays. Adam McClain, directeur de Question Coffee : « Nous avons trois objectifs principaux : d’abord, booster la consommation locale de café au Rwanda, ensuite faire office d’agent de commercialisation et enfin, former les coopératives afin qu’elles comprennent où va leur café, qu’elles aient une meilleure connaissance du marché et qu’elles puissent travailler leur produit en fonction de ce marché. »

    Une centaine de kilomètres plus à l’est, la station de lavage de café de la coopérative Twongwere Umusaruro est à flanc de colline. Sa présidente, Agnès Nyinawumuntu, a été formée par Sustainable growers pour améliorer la qualité des grains. Avant elle vendait son café à des intermédiaires, aujourd’hui, sa vie a changé.

    « Maintenant, les caféiculteurs apportent les grains frais à la station de lavage et sont payés tout de suite. Et puis aujourd’hui nous savons comment préparer le café pour le gouter. Avant, quand on travaillait les grains avec des pierres, un kilo de café se vendait entre 50 et 70 francs rwandais. Mais maintenant nos grains frais non travaillés coûtent 220 francs rwandais le kilo. C’est plus d’argent pour moins de travail. »

    Aujourd’hui Question Coffee propose des ateliers aux touristes et vend son café aux hôtels de luxe de Kigali. En espérant que petit à petit, tous les Rwandais puissent profiter des saveurs de leur café.

  • L'ONG béninoise Nature Tropicale sensibilise la population notamment pendant la journée nationale des tortues marines. Elle a formé des éco-gardes à mettre les oeufs de tortues marines en sécurité. À cette occasion, des dizaines d’enfants ont libéré des bébés dans l’océan.

    Depuis plus de 20 ans, l’ONG béninoise Nature Tropicale se bat pour protéger les tortues marines, menacées par les pêcheurs, et leurs œufs, qui sont ramassés sur les plages pour être mangé.

  • Au Tchad, les écoles primaires sont souvent critiquées par les parents : ils estiment que leurs enfants n'apprennent pas bien à lire et écrire. Pour aider les enfants, quatre jeunes tchadiens ont développé une application ludo-éducative : Kitabna.

    Kitabna, « notre livre » en arabe local, ou comment apprendre aux enfants à lire grâce à un smartphone. Ismaël Djekalé, l’un de ses concepteurs, en fait la démonstration. « C’est assez simple d’utilisation pour un enfant. Lorsqu’on lance l’application, il aura un ensemble de livres. En cliquant sur un livre, il pourra lire son contenu. Il y a également un bouton qui lui permet d’écouter la lecture de la description du contenu. »

    Une sorte de bibliothèque virtuelle où les enfants peuvent choisir entre cinq livres. Tous évoquent des légendes tchadiennes ré-interprétées par les concepteurs de l’application eux-mêmes. « Il n’y a pas assez de livres dans les maisons en fait », explique Amzina Mindjanal, membre de l’équipe. « C’était beaucoup plus d’histoires qui viennent d’ailleurs. Alors on s’est dit “pourquoi ne pas valoriser nos histoires tchadiennes pour que les enfants se retrouvent ?” »

    ► À consulter aussi : Comment apprendre à lire à vos enfants

    S’identifier à travers la culture tchadienne

    Parmi les titres à retrouver, La rencontre du Sao et Le Royaume Ouaddaï. Des histoires incarnées par deux héros nés sous le crayon du dessinateur Blaise Tompté. « La fille s’appelle Noupi, ça veut dire “Le trésor de quelqu’un”. Et lui, Bobo, ça veut dire “Celui qui porte le monde”. Ce sont deux amis très curieux qui vont à la découverte du monde », dit-il.

    Pour les illustrations, il s’est inspiré de sa vie quotidienne à Ndjamena. « La culture tchadienne revient dans nos dessins à travers les cases. J’essaie de me souvenir beaucoup plus des jeux que je faisais quand j’étais enfant. Comme vous pouvez le voir dans la bande dessinée : les voitures, comme ce qu’on faisait quand on était enfant, les tresses qui sont faites au Tchad pour les petites filles... », dit le dessinateur.

    « La baisse de niveau nous gangrène »

    Selon les concepteurs de Kitabna, près de 200 familles ont téléchargé l’application, comme Patricia Mastoc, maman de Juliette, 6 ans. « [Ma fille] sait lire, mais elle a des problèmes. On est dans un pays où la baisse de niveau nous gangrène vraiment. Cela m’amène à chaque fois à donner mon téléphone à ma petite fille. Je trouve l’application très innovante. Elle suit avec son doigt sur l’écran du téléphone. Elle a la possibilité de revenir en arrière, de voir ce qui est écrit, et de lire aussi. »

    Au Tchad, moins d’un enfant sur deux sait lire correctement lorsqu’il quitte l’école primaire, selon l’Unicef. Objectif à terme pour les concepteurs de Kitabna : élargir l’offre de lecture et finaliser la dernière histoire : la découverte du parc national Zakouma.

    ► À écouter aussi : Tchad, la scolarisation des filles reste un défi important

  • La Gambie pourrait-elle produire du cacao et faire son chocolat ? Si vous interrogez l'entrepreneur gambien Fady Hocheimy la réponse est oui. Depuis l'année dernière, il s'est pris de passion pour le chocolat et pour la cacaoyer qui poussait dans son jardin. Le retour d'expérience est si concluant qu'il offre des semences à ses amis et rêve de voir se développer un chocolat « made in Gambia ».

  • Si vous interrogez l'entrepreneur gambien Fady Hocheimy, la réponse est « oui ». Depuis l'année dernière, il s'est pris de passion pour le chocolat et pour le cacaoyer qui poussait dans son jardin. Le retour d'expérience est si concluant qu'il offre des semences à ses amis et rêve de voir se développer un chocolat « made in Gambia ».

  • Au Sénégal, se déplacer à Dakar aux heures de pointe est souvent infernal : la capitale est bloquée par des embouteillages monstres. Perte de temps, pollution. Sur les réseaux sociaux, « Sama Vélo » (qui signifie « mon vélo » en wolof) milite pour le développement de la mobilité à vélo au Sénégal. Un mouvement lancé par un jeune ingénieur qui se déplace quotidiennement en bicyclette, même si c’est parfois un parcours du combattant.

  • Le gouvernement gambien travaille sur la mise en place d’une couverture santé universelle. L’année 2020 devrait être cruciale pour le déploiement d’un système de sécurité sociale qui bénéficie à tous. Le projet devrait être présenté au public au mois de janvier.

    D’ici la fin de l’année 2020, l’ensemble de la population gambienne pourrait se voir doter d’une carte de sécurité sociale. C’est-à-dire près de 2 millions de personnes. La santé de chacun dépend de la solidarité de tous, défend Gibril Jarju, responsable de cette réforme au sein du gouvernement. « Ça ne sera pas sur la base du volontariat, l’inscription sera obligatoire », prévient Gibril Jarju. Puis d’ajouter : « L’intérêt d’une assurance maladie c’est de partager le risque. Les riches payent pour les pauvres et les gens en bonne santé payent pour ceux qui sont malades. Dit autrement, c’est de la justice sociale ! »

    Le gouvernement gambien veut mettre en place le tiers payant. Plus besoin d’avancer les frais pris en charge par votre assurance maladie. Il veut aussi rendre l’accès à l’assurance maladie gratuit pour les personnes pauvres et vulnérables. Face au défi que représente la mise en place d’une couverture santé universelle, Gibril Jarju est confiant. « Ça va marcher et ça va bouleverser le système de santé gambien, assure-t-il. Je pense même que la couverture santé universelle va permettre de propulser la Gambie en termes de développement, car le futur système de santé gambien aura la capacité d’attirer des patients venus de la sous-région. Et pour finir, l’argent des Gambiens ne servira plus à investir dans leur santé, mais ils pourront le dépenser dans d’autres activités économiques. »

    Des Gambiens tournés vers le secteur privé

    La réforme devrait aussi concerner les cliniques. De nombreux Gambiens se tournent vers les établissements de soin privés. Parfois ils se détournent même de leur propre système de santé, regrette le docteur Ahmed Djire, praticien dans une clinique. « La plupart du peuple gambien a perdu confiance dans le secteur public. Deuxième chose, si les cliniques privées coûtent souvent très cher, ils ont aussi cette idée que tout n’est pas disponible ici en Gambie. Ils vont aller à l’extérieur, comme au Sénégal, pour avoir les mêmes traitements comme des Sénégalais. C’est la raison pour laquelle les gens préfèrent discuter. »

    Faciliter les soins en Gambie, les rendre moins chers et redonner confiance dans le système de santé local, ce sont les objectifs de la future couverture santé universelle. L’épineuse question de son financement est à l’étude. Aujourd’hui seuls 10 % des Gambiens bénéficieraient d’une assurance santé privée.

  • À Johannesbourg, dans le quartier de Hillbrow, connu pour sa pauvreté, ses trafics et sa violence, il est un lieu où les jeunes peuvent venir se réfugier, ou défouler leur colère : la salle de boxe, ouverte à tous. L’ancien boxeur professionnel George Khosi a créé dans les années 2000 le « Hillbrow Boxing Club », pour dénicher de nouveaux talents, mais surtout pour détourner les jeunes de la rue et des gangs.

  • Le Burkina Faso consomme 650 000 tonnes de riz par an. Le pays importe 450 000 tonnes chaque année. Pour inverser la tendance, le pays et l’Alliance pour une révolution verte en Afrique travaillent sur de nouvelles variétés de riz à haut rendement. L’objectif, d’ici quelques années, assurer l’autosuffisance en matière de riz dans ce pays sahélien.

  • César Rwagasana est un prothésiste rwandais peu ordinaire : ancien soldat du Front patriotique rwandais, il a perdu une jambe durant la guerre qui opposait les forces dirigées par Paul Kagame au régime génocidaire.

    En 2008, César Rwagasana a créé avec sa femme l’association Afrique en Marche, qui recycle des prothèses venues de Belgique et de France pour appareiller les Rwandais dans le besoin.

  • Prendre la parole en public…pour certains, c’est un cauchemar, et cela peut être handicapant, notamment dans la vie professionnelle. À Dakar au Sénégal, l’école d’art oratoire et de leadership propose des formations en prise de parole. Maîtrise de la voix, gestion du stress, construction du discours ou techniques d’improvisation. Elle s’adresse aux managers, professions libérales et décideurs politiques de toute l’Afrique francophone.

  • Les Assises de la transformation digitale en Afrique, qui se déroulent à Paris depuis 2011, ont tenu leur 8e édition jeudi et vendredi (28 et 29 novembre), avec pour thème les smart cities, ou les villes intelligentes. Et une interrogation autour des innovations nécessaires à la ville durable sur le continent.

  • Rencontre avec Serge Abraham Tadhée, jeune développeur guinéen de 26 ans qui tente, avec les moyens du bord, de se lancer dans l’industrie du jeu vidéo, un secteur encore embryonnaire dans le pays.

    Son idée ? Puiser dans l’histoire africaine pour y trouver les personnages qui remplaceront les super héros occidentaux. « Eduquer tout en cultivant la fierté des joueurs africains », explique-t-il lors de la première présentation publique de la version béta de « Africain Heroes », à laquelle notre correspondant Carol Valade a assisté.

  • L'Afrique en marche consacrée aujourd'hui à l'un des deux co-lauréats de l'Africa Food Prize 2019, un prix récompensant une personnalité ayant oeuvré pour une transformation de l'agriculture sur le continent. Le Sénégalais, Baba Dioum a été honoré cette année.

    Baba Dioum a derrière lui une carrière de plus de 50 ans dans et autour du monde agricole. Une carrière qu'il présente comme un long voyage en plusieurs escales

    « Je suis un ingénieur des eaux et forêts formé à l'école nationale des eaux et forêts de Nancy. Je suis le deuxième ou troisième Africain à avoir fréquenté cette école, et le premier Sénégalais à le faire. Ensuite, j'ai commencé ma carrière dans l'administration forestière pour apprendre beaucoup sur le long terme, mais également pour innover à travers l'agroforesterie où l'on mélange la production annuelle avec les productions à long terme. Ce qui crée de nouvelles opportunités. »

    Sa formation d'ingénieur l'amène aussi à gérer des dossiers d'accès à l'eau. Surtout et c'est salué par le comité de l'Africa Food Prize, Baba Dioum a poursuivi une double carrière. L'une en tant qu'entrepreneur agricole : engagé dans la production de légumes, de pommes de terre avant de se lancer dans les mangues.

    « J'ai créé une petite société, une exploitation moderne pour produire de la mangue qui répond aux besoins du marché européen. Dans le cadre d'une collaboration internationale avec un partenaire stratégique du Nord et des homologues du Sud, des producteurs de mangues du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire et du Mali, nous avons créé un forum où nous avons une espèce de mangues que nous vendons sous le même label ».

    L'autre facette de sa vie professionnelle son travail pour inspirer des politiques agricoles. Coordonateur général de la conférence des ministres de l'Agriculture de l'Afrique de l'Ouest et du centre, président du comité consultatif du réseau d'information sur la sécurité alimentaire, et membres de divers conseils d'administration la liste des fonctions qu'il assume ou a assumées est longue. Son ambition : mettre l'agriculture au centre, n'hésitant pas à interpeller les dirigeants.

    « Vous les chefs d'État, il faut que vous mettiez l'agriculture au-dessus de vos priorités ».

    Il appelle aussi à une réforme foncière, un système pour favoriser le financement et la création d'une plateforme.

    « Il faut que les populations rurales accèdent aux technologies pour pouvoir avoir l'information instantanée. Cette plateforme devrait être publique et privée. Il faut que les grandes multinationales acceptent de mettre une partie de l'information scientifique qu'elle a à la disposition de cette plateforme qui sera payante, mais à moindre coût. »

    Cette plateforme n'existe pas encore, mais Baba Dioum compte bien se servir de l'Africa Food Prize pour mieux faire passer son message.

  • À Conakry, des grands hôtels sont construits chaque année mais il est très rare d’y trouver un chef guinéen en cuisine, la plupart sont Occidentaux ou originaires d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.

    Le domaine est peu valorisé et manque de formation professionnelle mais dans le quartier de Kipé, Yaya Barry tente d’y remédier en formant une nouvelle génération de cuisiniers à l’école de cuisine Kamy Egg.