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Dans le cadre du Mois national de l’histoire autochtone, nous nous sommes penchés sur l’actualité des droits linguistiques autochtones au Canada. Le Laboratoire a accueilli Naiomi Metallic, professeure de droit à l’Université Dalhousie à Halifax, titulaire d’une chaire en droit et politiques autochtones et membre de la Première Nation Mi’gmaq de Listuguj au Québec. Professeure Metallic est spécialiste des droits linguistiques autochtones, elle a notamment contribué à l’important ouvrage collectif dirigé par Michel Bastarache, Les droits linguistiques au Canada. Elle s’est entretenue avec nous du rôle du droit canadien dans la revitalisation des langues autochtones et du rôle des langues autochtones dans la revitalisation des ordres juridiques autochtones.
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La question de la reconnaissance de la personnalité juridique au profit de la nature bouleverse les fondements du droit de l'environnement depuis maintenant quelques décennies. Elle a même conquis les sphères législative, doctrinale et jurisprudentielle de plusieurs systèmes juridiques. Cet engouement est aussi reflété dans les rapports du GIEC et de l’IPBES, puis porté par le militantisme des ONG. Cependant, tandis que certains affirment que la protection de la nature doit passer entre autres par un cataclysme juridique, d’autres restent résolument attachés à une vision anthropocentrée de l’utilisation des instruments juridiques. Il devient alors intéressant de porter un regard critique sur cette situation en mettant en perspective les différentes problématiques soulevées par cet octroi de la personnalité juridique à la nature, cette dernière étant intimement liée à l’évolution des droits fondamentaux des peuples autochtones et à l’instauration d’une gouvernance environnementale gage de la survie identitaire et culturelle de ceux-ci. C'est dans un dialogue construit que nos invité.e.s et co-animateur.rice.s Jean-Pierre et Gabrielle présentent les tendances internationale et locale canado-québécoise de la controverse.
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Saknas det avsnitt?
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Pour le Mois de l’Histoire des Noir.es, le Laboratoire s’est penché sur la théorie critique de la race, un courant de pensée académique encore peu connu au Canada. Le Laboratoire a eu la chance d’accueillir nul autre que Joshua Sealy-Harrington pour comprendre comment les relations raciales jouent un rôle dans le système d’éducation. Pourquoi les personnes noires sont sous-représentées? Pourquoi la théorie critique de la race est si peu enseignée? À travers un échange rafraichissant, le professeur Sealy-Harrington nous fait part de sa vision et de ses espoirs pour l’avenir.
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Mythes et stéréotypes, vagues de dénonciation, diffamation, incompréhension du système, pistes de réfléxion : l’agression sexuelle telle qu’elle est vue et vécue en 2021. Quelles critiques pouvons-nous opposer au système judiciaire lorsque cette dernière est concernée ? Pourquoi la perte de confiance des victimes vis-à-vis le système ? Trois étudiantes de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke ont réfléchi à ces questions d’importante envergure par le biais de trois essais traduisant l’atmosphère régnant actuellement sur la scène publique. Lors de cet épisode réalisé en collaboration avec le Comité féministe de l’Association générale des étudiant.e.s en droit de l’Université de Sherbrooke, la discussion portera sur les enjeux reliés aux violences à caractère sexuel et sur la démystification de certains d’entre eux. Voici donc une mise en perspective du système face aux agressions sexuelles : une réflexion sur un enjeu sérieux, mais abordé sans prétention.
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À l’ère de l’intelligence artificielle, l’exploitation des données personnelles par les organisations fait l’objet d’une importante défiance publique à la suite des multiples atteintes aux droits et intérêts des personnes qui génèrent ces données au quotidien. Pour les juristes, de tels constats appellent une révision du cadre juridique de la protection des données personnelles, et notamment du principe du consentement dont il est un pilier fondamental. Or, l’enjeu est de taille : comment renforcer ce principe sans faire obstacle au développement de l’intelligence artificielle?
À la lumière du droit comparé et des réformes législatives en cours au Québec et au Canada, les deux contributrices discuteront si le principe du consentement constitue encore un moyen suffisant et efficace pour assurer la protection des données personnelles. Elles présenteront également quelques pistes de réflexions et de solutions pour conjuguer la protection des données personnelles avec l’exploitation nécessaire de ces dernières pour le développement de l’intelligence d’artificielle.
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Dans une société capitaliste, le contrat est le dispositif juridique par lequel le travail est organisé et la distribution de ses fruits est effectuée. D’apparence un dispositif neutre pour coordonner l’action de citoyen-nes libres, le contrat de travail est en fait un instrument de pouvoir qui reflète et reproduit l’inégalité entre ceux et celles qui rentabilisent leurs biens et ceux et celles qui travaillent pour se nourrir. Le patron donne les ordres et les salarié-es obéissent; ce principe est consacré autant dans le droit commun que dans nos lois du travail. La subordination de la personne salariée ne se limite pas à l’exécution de la prestation de travail, mais touche aussi à ses libertés fondamentales, dont la liberté d’expression. En effet, le Code civil impose un « devoir de loyauté » aux personnes salariées et cela permet à leur employeur de contrôler, dans une certaine mesure, leur parole. Dans cet épisode, nous explorons les tenants et aboutissements du devoir de loyauté avec le professeur Louis-Philippe Lampron de la faculté de droit de l’Université Laval.
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Le phénomène des « lanceurs d’alerte » attire l’attention dans le domaine de la santé depuis quelques années. Certains auteurs estiment que cette pratique est une fonction importante, voire essentielle, du travail des professionnels de la santé pour protéger les usagers. Elle se confronte toutefois à une culture du silence importante au sein des organisations de santé. Lors cet épisode, nous discutons avec les professeures Amélie Perron (Université d’Ottawa) et Marilou Gagnon (Université de Victoria), co-fondatrices et co-présidentes de l’Observatoire infirmier, qui mènent actuellement une recherche sur ce phénomène. Il sera notamment question des motivations et des conséquences professionnelles auxquelles s’exposent le personnel soignant, ainsi que de l’influence grandissante des médias sociaux sur le processus d’alerte éthique. Le concept de loyauté envers l’employeur sera également approché de manière critique afin de réitérer la responsabilité morale des professionnels de la santé envers la défense des intérêts et des droits des usagers.