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L’après-guerre froide a vu les États-Unis s’imposer comme la superpuissance mondiale, mais des erreurs stratégiques, comme les guerres en Irak et en Afghanistan, ont terni cette image. Les conflits militaires ont non seulement fragilisé la crédibilité américaine, mais ont également suscité des divisions internes.
Les enjeux de la politique étrangère, notamment la montée de la Chine, le retour de la Russie sur la scène mondiale et également la situation au Proche et Moyen-Orient sont des sujets qui ont été présents dans la campagne, alors que les questions internationales ne jouent généralement qu’un rôle second dans le résultat des élections présidentielles américaines.
Deux terrains ont eu une résonance particulièrement forte dans l’opinion : le soutien à Israël et la posture de défiance vis-à-vis de la Chine. Ils se sont invités dans le débat, non sur les principes, mais surtout par la mise en scène de la fermeté des candidats ou par les effets collatéraux des choix proposés, comme leur coût pour le contribuable ou la protection douanière de l’économie. Le résultat de l’élection affectera la situation internationale sur plusieurs points chauds : Proche-Orient, Ukraine, Taiwan, et plus généralement sur le monde occidental. Europe en tête. Quels défis pour le leadership américain, alors qu’un nouvel ordre mondial est en train d’être inventé sur fond d’affirmation du Sud Global ? Que laisse Joe Biden comme héritage face aux bouleversements majeurs du système international ?
Invités :
Maud Quessard, directrice du domaine « Europe, Espace transatlantique, Russie à l’IRSEM, l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire Axel Krause, ancien rédacteur en chef de l’International Herald Tribune à Paris et ancien correspondant de Business Week à Paris, Moscou et Washington Martin Quencez, directeur du Bureau parisien du German Marshall Fund. -
La course à la Maison Blanche se présente toujours comme très serrée entre Kamala Harris et Donald Trump. Le véritable enjeu repose sur les Swing States. Ils sont sept États dont les sondages ne peuvent prédire le vainqueur. Pennsylvanie, Wisconsin, Géorgie, Nevada, Arizona, Caroline du Nord et Michigan.
Du côté du Congrès, les républicains semblent en mesure de gagner le contrôle du Sénat. Alors que la course pour la Chambre des représentants est probablement la plus serrée de l’histoire moderne des États-Unis. Le rapport de force entre Donald Trump et Kamala Harris n’est pas seulement un affrontement personnel, mais aussi un reflet des défis auxquels le pays est confronté. Que sont les États-Unis aujourd’hui ?
Invitée : Amy Greene, Franco-Américaine, spécialiste de la politique des États-Unis et enseignante à Sciences Po. L’Amérique face à ses fractures. Que reste-t-il du rêve américain ?, éditions Tallandier.
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La criminalité transnationale organisée englobe pratiquement toutes les activités criminelles graves motivées par le profit. Elles revêtent un caractère international impliquant plus d’un pays. Les activités relevant de la criminalité transnationale organisée sont nombreuses.
Trafic de drogue, trafic de migrants, traite d’êtres humains, blanchiment d’argent, trafic d’armes à feu, trafic de produits contrefaits, trafic d’espèces sauvages, de biens culturels, voire certains aspects de la cybercriminalité. Comment mettre hors jeu ce phénomène ? Que faire contre la criminalité organisée ?
Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATIONALES.
Invités :
Eliane Houlette, magistrate. Premier Procureur de la République financier Clotilde de Champeyrache, maître de conférences. Professeure associée au CNAM en criminologie. « Géopolitique des mafias », éd. le Cavalier Bleu Nacer Lalam, économiste, directeur de la recherche et de la prospective à l’Institut des Hautes Études du ministère de l’intérieur Erwann Tor, magistrat, expert pour l’ONUDC, Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime. Ancien chargé de mission « lutte contre la traite des êtres humains et criminalité connexe » au sein de la Représentation permanente de la France près l’Office des Nations Unies à Vienne Serge Sur, membre de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut. Rédacteur en chef du numéro de Questions Internationales consacré à la Gangstérisation du monde. -
Jamais la richesse et le pouvoir du crime organisé n’ont été aussi importants. Jamais les criminels n’ont occupé un tel espace. Ils se jouent des frontières, ils dirigent des empires, ils ont infiltré les systèmes économiques et politiques au point d’en contrôler des pans entiers. Certaines mafias sont aujourd’hui plus puissantes que des États. Le crime organisé est fluide, transnational, entreprenant.
Une industrie estimée à 3.000 milliards de dollars. Cartels mexicains, mafias italiennes, Triangle d’or asiatique... les syndicats criminels ont embrassé la globalisation et la High Tech, alimentés par la diffusion à l’échelle planétaire de la corruption et la kleptocratie.
Criminalité organisée, narcotrafic, blanchiment et corruption, la part d’ombre de notre monde.
La gangstérisation ou le roman noir de la mondialisation. Édition en partenariat avec la revue QUESTIONS INTERNATONALES.
Invités :
Clotilde de Champeyrache, maître de conférences. Professeure associée au CNAM en criminologie. « Géopolitique des mafias », éd. le Cavalier Bleu Nacer Lalam, directeur de la recherche et de la prospective à l’Institut des Hautes Études du ministère de l’Intérieur Erwann Tor, magistrat, expert pour l’ONUDC, Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime. Ancien chargé de mission « lutte contre la traite des êtres humains et criminalité connexe » au sein de la Représentation permanente de la France près l’Office des Nations unies à Vienne Serge Sur, membre de l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut. Rédacteur en chef du numéro de Questions Internationales consacré à la Gangstérisation du monde. -
L’art contemporain a lui aussi sa géopolitique. À Paris, vient de se terminer Art Basel Paris ou Paris+ foire qui a succédé, il y a deux ans déjà à la FIAC, Foire Internationale d’Art Contemporain. L’occasion de se pencher sur les grandes tendances 2024 en matière d’Art Contemporain. 2023 avait connu un refroidissement notamment dû à la hausse des taux d’intérêt et à l’environnement géopolitique instable après deux années de vif rebond suite au choc de la pandémie de Covid-19. Certains évoquent une phase de recalibration du marché de l’art, de prudence. Il est vrai que d’instable l’environnement géopolitique est passé cet automne à chaotique. Regard.
Invités :
Nathalie Obadia, galeriste spécialisée dans l’art contemporain, avec deux espaces à Paris et un à Bruxelles. Nathalie Obadia expose des artistes émergents et reconnus de la scène artistique contemporaine internationale. Enseignante à Sciences Po. Géopolitique de l'Art Contemporain, éditions le Cavalier Bleu ; Figures de l’art contemporain, éditions le Cavalier Bleu, à paraître prochainement. Alain Quemin, professeur de sociologie de l’art à l’Université Paris VIII. Contributeur de la presse artistique. Son dernier ouvrage Le monde des galeries. Art contemporain, structure du marché et internationalisation, éditions du CNRS. Et en anglais chez Bloomsbury Press. -
Alors que la guerre d’Ukraine se poursuit et que la Russie tente de reconquérir son aire d’influence là et ailleurs, il est un scrutin qui retient notre attention. Celui de ce dimanche 20 octobre 2024 en Moldavie. Depuis février 2022 et l’offensive russe, le sort de la Moldavie est devenu une source de préoccupation. Située entre l’Ukraine et la Roumanie, cette ancienne province de l’Empire tsariste, devenue roumaine après la Première Guerre mondiale, puis intégrée de force dans l’URSS après 1945 représente un réel enjeu stratégique.
La Moldavie, ce sont 2,6 millions d’habitants. Un pays enclavé, majoritairement roumanophone, qui ne bénéficie pas de la protection de l’OTAN, ni ne focalise l’attention des Occidentaux. Ce scrutin de dimanche est double. Référendum d’un côté : pour ou contre une inscription dans la constitution du pays, le souhait d’adhérer à l’Union européenne. Élection présidentielle de l’autre qui verra ou non la reconduction de Maia Sandu à la plus haute responsabilité de l’État.
Regard sur les enjeux de ce rendez-vous électoral.
Invités :
Céline Bayou, chargée de cours à l’Inalco. Chercheure associée au CREE, Centre de Recherches Europes-Eurasie de l’Inalco. Rédactrice en chef de « Regards sur l’Est ». Pierre Andrieu, ancien diplomate et co-président du groupe de Minsk en charge du règlement du conflit du Haut Karabagh. Auteur de « La géopolitique des relations russo-chinoises » aux PUF. Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF, chercheur associé au centre Grande Europe de l’Institut Jacques Delors, et co-auteur avec Josette Durrieu de « La Moldavie à la croisée des mondes », éditions Non Lieu. -
Notre monde est marqué par le retour de la guerre et des rivalités entre États. La remise en cause du système international qui s'est établi après la Seconde Guerre mondiale, par les pays émergents et surtout par la Russie et la Chine, pays autoritaires s’il en est, oblige notre monde à se réinventer. La planète est bien plus fragmentée qu’auparavant. Les Nations unies sont un champ de bataille, mais aussi le dernier cadre dans lequel les nations divisées peuvent encore dialoguer.
Nous vivons une période de recomposition géopolitique globale qui voit la suprématie américaine remise en cause par la Chine, des espaces stratégiques s’ouvrir dont bénéficie la Russie. L’Inde également. Chacune à sa manière.
Invités :
Isabelle Facon, directrice adjointe et maître de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique Le vice-amiral Pascal Ausseur, directeur général de l’Institut FMES. «Atlas stratégique Méditerranée et Moyen-Orient», éditions FMES Emmanuel Veron, spécialiste de la Chine contemporaine. Associé à l’INALCO. -
Au-delà de la guerre de Gaza et de l'extrême tension entre Israël et l'Iran, les recompositions en cours au Moyen-Orient voient apparaître depuis une dizaine d'années une affirmation certaine de l'autonomie stratégique de plusieurs puissances régionales, de même qu'un basculement géopolitique au profit de la Russie et de la Chine. Dans quelle mesure la situation actuelle confirme et renforce cette évolution ?
Invités :
Fabrice Balanche, maître de conférences à l’Université Lyon 2, spécialiste du Moyen-Orient. « Les leçons de la crise syrienne », éd. Odile Jacob, prix du livre Géopolitique du ministère des armées Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation Méditerranéenne d’Études Stratégiques. « Tsahal » également « La guerre Iran-Irak » chez Perrin. -
Le 7 octobre 2023, il y a un an, des milliers d’assaillants du Hamas venus de Gaza parvenaient à franchir la barrière de sécurité et à pénétrer en Israël sans rencontrer de résistance. On connait le bilan : 1.200 Israéliens, dont 2/3 de civils, et des dizaines d’étrangers tués en un jour. Sur les 251 personnes emmenées en otages à Gaza, 101 sont toujours détenues, dont 33 que l’armée israélienne déclare mortes.
L’agression fut d’une violence et d’une sauvagerie inouïes et a plongé Israël dans un état de sidération. 7 Octobre. Le jour choisi par le Hamas qui contrôlait entièrement la bande de Gaza, correspondait au 50è anniversaire de la guerre du Kippour. La guerre aussitôt déclarée en riposte par Israël se poursuit depuis un an. Une guerre impitoyable dont la stratégie est de raser littéralement la bande de Gaza, sous la forme d’une guerre urbaine qui ne manque pas de susciter des réactions de grande ampleur dans le monde entier en même temps qu’elle induit des manifestations d’antisémitisme préoccupantes en Europe et aux États-Unis notamment. C’est aussi une guerre d’une certaine manière invisible en raison du blocus absolu imposé à la presse, aux humanitaires et aux observateurs internationaux, donnant prise à toutes les désinformations. Un an après l’attaque terroriste du Hamas, la situation demeure catastrophique sur tous les plans. Humanitaire comme politique entre Israéliens et Palestiniens. L’ouverture d’une guerre contre le Hezbollah au Liban, le front contre les Houthis au Yémen, et la très vive tension qui se fait jour entre Tel-Aviv et Téhéran sont un tournant, source de vive inquiétude. Depuis douze mois, Israël vivait sous le choc d’une des plus graves défaites de son histoire. Voilà le pays dans une phase d’euphorie militaire. Tel Aviv pousse désormais les pions. Jusqu’où ira Israël ?
Invités :
Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient, l’IREMMO, consultante Moyen-Orient et chargée de cours à Sciences Po. Coordinatrice du « Livre noir de Gaza », éditions du Seuil Nitzan Perelman, doctorante en Sociologie politique à l’Université de Paris Cité. Co-autrice du film « Les ministres du chaos » Arte Thomas Vescovi, doctorant en Études politiques. Auteur de « L’échec d’une utopie », éd. La Découverte.Nitzan Perelman et Thomas Vescovi sont co-fondateurs du blog YAANI.
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Après la guerre d’Ukraine, le conflit à Gaza, et le bras de fer, voire désormais la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, sont autant de fronts autour desquels les rapports de force internationaux se réarticulent. Se pose même la question de savoir si Israël à elle seule ne serait pas en train de refaçonner le monde.
Les points chauds évoqués sont venus mettre au second plan la rivalité Chine États-Unis, pourtant toujours bien là. L’Europe voit de son côté son positionnement plutôt mal assuré, alors que les paramètres de sa relation avec Washington continuent de se reconfigurer et que la contre-organisation de la planète est en pleine ébauche. Le monde se présente plus fracturé que jamais, caractérisé par des conflits qui durent et dont l’issue apparait difficilement. L’élection présidentielle aux États-Unis est dans toutes les conversations autant que la fin du monopole occidental.
Invité :
Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, co-organisateur des Géopolitiques de Nantes. « Atlas des crises et des conflits », aux éditions Armand Colin / Fayard.
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On ne présente plus les BRICS -Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud- le groupe existe depuis 2009 pour les BRIC sans le S de l’Afrique du Sud qui ne fera son entrée qu’en 2011. En août 2023, à l’issue de leur 15è sommet, les BRICS sont devenus BRICS+ avec l’intégration de six nouveaux membres invités à rejoindre cette alliance. Argentine, Égypte, Iran, Émirats Arabes Unis, Arabie Saoudite et Éthiopie. En 2024, tous ces pays à l’exception de l’Argentine sont devenus membres. Et la Turquie frappe désormais à la porte.
Les BRICS+ c’est une plateforme un peu informelle, sans règles ni statuts communs. Hétérogène en termes de développement économique et de capacités scientifiques et technologiques.
Les 10 pays des BRICS+ représentent en 2024 près de la moitié de la population mondiale et 37% du Produit Intérieur Brut mondial en valeur nominale, contre 44% pour les pays du G7.
Que veut pour lui-même ce club multilatéral de puissances émergentes ? Peut-il bouleverser l’ordre international ? Va-t-il constituer un bloc contre-hégémonique face à la domination des puissances occidentales ? Quels sont ses atouts et ses limites ?
Invités :
Sylvie Bermann, présidente du Conseil d’administration de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale. Ancien ambassadeur de France en Chine, au Royaume-Uni et en Russie. « Madame l’ambassadeur. De Pékin à Moscou, une vie de diplomate », éd. Tallandier. Michel Duclos, Ancien ambassadeur. Conseiller spécial à l'Institut Montaigne. Son dernier ouvrage « Diplomatie française », éditions Alpha. Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Iris, responsable du programme Amérique Latine/Caraibe. Journaliste au Monde Diplomatique. « Désoccidentalisation. Repenser l’ordre du monde », édition Agone. Olivier Da Lage. Ancien journaliste à RFI. Chercheur associé à l’Iris ou il suit la péninsule Arabique et l’Inde. « L’Inde un géant fragile », éd. Eyrolles.Émission enregistrée à Nantes dans le cadre des GÉOPOLITIQUES DE NANTES.
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Il est devenu le 24 mars 2024 le premier opposant, dans l’histoire du Sénégal, à gagner une présidentielle dès le 1er tour… Élu dans l’euphorie avec 54% des voix, Bassirou Diomaye Faye, après avoir fait campagne sur un programme de rupture, s’est retrouvé face à une Assemblée nationale dominée par les députés fidèles à Macky Sall, une assemblée où son propre parti, le Pastef, ne compte que 23 députés sur 165, et une quarantaine, si l’on ajoute ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi.
C’est donc sans surprise que le 12 septembre, dans une allocution à la télévision nationale, le président Diomaye Faye a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué des élections législatives anticipées le 17 novembre.
Est-ce malgré tout un pari risqué que de dissoudre l’Assemblée ? Quel bilan tirer des 5 premiers mois au pouvoir du tandem Diomaye Faye-Sonko ? Chantre d’un panafricanisme de gauche qui a séduit la jeunesse sénégalaise, le Pastef est-il assuré de devenir le parti majoritaire, voire d’obtenir la majorité absolue en nouant des alliances pour ces législatives ?
Quelle va être la stratégie de l’opposition pour ces législatives ? Se retrouve-t-elle affaiblie à la suite de la dissolution de la coalition Benno Bokk Yakaar qui défendait depuis 2012 les couleurs de Macky Sall ? Comment les cartes vont-elles se redistribuer dans le paysage politique sénégalais ?
Avec :
- Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé en Sciences Politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis
- Moussa Diaw, professeur émérite de Sciences politiques
- Elgas, chercheur associé à l’IRIS, l’Institut de relations internationales, producteur de « Mémoire d’un continent » sur RFI et auteur de « Les Bons ressentiments. Essai sur le malaise post-colonial », paru en 2023 aux éditions Riveneuve.
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C’est une attaque d’une ampleur et d’une sophistication inédite qu’on n’aurait jamais imaginé voir ailleurs que dans un film… Mardi après-midi (17 septembre 2024), plusieurs milliers de bipeurs portés par des cadres et les combattants du Hezbollah explosent simultanément dans plusieurs régions du Liban et plongent le pays dans la stupeur et l’effroi. Le parti chiite accuse aussitôt Israël d’être à l’origine de cette série d’attaques. L’État hébreu reste silencieux mais on sait qu’il a pour habitude de ne jamais confirmer les opérations de ses services secrets.
Mercredi (18 septembre 2024), le scénario se répète : une nouvelle vague d’explosions massives et coordonnées touche cette fois des talkies-walkies dont se servent les membres du Hezbollah… Bilan de ces 2 jours de terreur : 37 morts, plus de 3 000 blessés, des centaines de personnes ont perdu des doigts ou la vue … Jeudi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah a reconnu que son parti avait reçu un coup sévère, douloureux et sans précédent et il a promis qu’un juste châtiment viendrait au moment voulu.
Comment les services secrets israéliens ont-ils pu réussir une telle opération ? Le Hezbollah, vraisemblablement infiltré, a-t-il encore les moyens de riposter ? Et est-ce dans son intérêt ? Le Liban doit-il à présent redouter une offensive terrestre de l’armée israélienne ? Va-t-on vers une guerre totale entre les 2 pays ? Israël peut-il combattre sur 2 fronts : Gaza et le Liban, voire 3 fronts si la Cisjordanie s’embrase ? Les États-Unis sauront-ils freiner une escalade dont ils ne veulent pas à l’approche de la présidentielle américaine ?
Avec :
- Karim Émile Bitar, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste du Moyen-Orient et de la politique étrangère des États-Unis, professeur associé à la Faculté de Droit et de Sciences politiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, au Liban
- Pierre Haski, chroniqueur géopolitique sur France Inter et au Nouvel Observateur, auteur du livre : « Une terre doublement promise. Israël-Palestine : un siècle de conflit », publié chez Stock.
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Plus de 67 millions d’Américains ont suivi, mardi 10 septembre, sur la chaine ABC, le premier débat entre la démocrate Kamala Harris, 59 ans et le républicain Donald Trump, 78 ans. À moins de deux mois de la présidentielle, les deux candidats à la Maison Blanche, au coude à coude dans les sondages, se sont affrontés pendant 90 minutes sur l’économie, l’avortement ou encore l’immigration…
Des échanges âpres, avec une Kamala Harris à l’offensive et un Donald Trump bousculé. Selon un sondage CNN, 63% des Américains estiment que c’est la candidate démocrate qui a gagné le débat. Donald Trump ne s’est pourtant pas privé de revendiquer la victoire tout en refusant, jeudi, la proposition d’un nouveau débat que lui avait faite mardi soir Kamala Harris. Serait-ce un aveu de faiblesse du milliardaire républicain ? Un débat gagné ne signifie évidemment pas une élection gagnée… Peut-on malgré tout parler de tournant dans la campagne ? Ce débat peut-il avoir un impact sur la dernière ligne droite de la course à la présidentielle du 5 novembre ?
Avec :
Elisa Chelle, professeur de sciences politiques à l’Université Paris Nanterre et rédactrice en chef de la revue Politique américaine (titre du dernier numéro : Une démocratie ébranlée) Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine, spécialiste de la rhétorique des présidents américains et auteur de Les mots de Trump à paraître le 17 octobre chez Dalloz Fabrice Rousselot, journaliste, spécialiste des questions internationales, ex-directeur du journal Libération et ancien correspondant à Washington -
Sa victoire n’a étonné personne, mais son score pharaonique pose question. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, a été réélu samedi dernier avec près de 95% des voix lors d’un scrutin marqué par une très faible participation : 23% d’après les calculs des observateurs, même si les autorités ont annoncé un curieux taux moyen de 48%. Les deux adversaires du chef de l’État, l’islamiste modéré Abdelaali Hassani, 57 ans, et le socialiste Youcef Aouchiche, 41 ans, dénoncent une mascarade électorale et ont déposé mardi des recours auprès de la Cour constitutionnelle.
Mal élu en 2019, Abdelmadjid Tebboune espérait qu’une forte affluence dans les bureaux de vote lui donne une vraie légitimité. C’est raté… Alors que va-t-il faire de ce second mandat ? Pourquoi ce désintérêt croissant des Algériens pour les urnes ? La page du Hirak, le mouvement de révolte populaire, qui avait fait tomber en avril 2019 le président Bouteflika, est-elle définitivement tournée ? Pourquoi Abdelmadjid Tebboune qui avait qualifié le mouvement de béni, a-t-il entrepris ensuite de réprimer toute voix dissidente ? Quel rôle jouent en coulisse les militaires ? Fâchée avec la plupart de ses voisins, brouillée avec la France, où va l’Algérie ?
Avec :
Kader Abderrahim, maître de conférence à Sciences-Po Paris, a publié Géopolitique de l’Algérie en 2020 aux éditions Bibliomonde Pierre Vermeren, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb, auteur de Histoire de l’Algérie contemporaine, de la régence ottomane d’Alger au Hirak chez Nouveau monde édition (sortie en poche prévue ce mois de septembre) Brahim Oumansour, chercheur associé et directeur de l’Observatoire du Maghreb à l’Iris, auteur de Algérie, un rebond diplomatique paru en 2023 aux éditions EyrollesÀ lire aussiPrésidentielle en Algérie : la jeunesse désabusée et sans espoir pour un vrai changement
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Que nous dit la guerre d'Ukraine sur l'évolution possible des grands rapports internationaux ? Quelles perspectives de ce conflit dans les prochains mois ? Quelle sortie de guerre ?
Israël/Gaza : bientôt un anQue change cette guerre ? Y a-t-il urgence à ce qu'un accord soit trouvé ? Personne n'est jusqu'ici parvenu à freiner Benyamin Netanyahu. La guerre doit-elle s'arrêter ?
Thierry de Montbrial est notre invité. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Fondateur et Président de l’Institut français des relations internationales. Également fondateur et président de la World Policy Conference. Auteur de Ramses 2025 : Entre puissances et impuissance, (Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies), Ed Dunod.
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La mondialisation, souvent qualifiée de « néo-libérale », a imposé un modèle économique qui a favorisé la croissance et le développement dans de nombreux pays, notamment en Asie. Elle a également contribué à accentuer les inégalités et à fragiliser certains États. La révolution numérique – avec l’intelligence artificielle – bouleverse les systèmes politiques et les économies.
De tout cela, il résulte une fragmentation du système international, marquée par la montée des régimes autoritaires, le retour des politiques protectionnistes et la multiplication des gouvernements populistes. Comment naviguer dans ce monde de plus en plus hétérogène ? Quels sont les nouveaux rapports de force entre le « Sud global » et l’Occident collectif ? Quels défis pour les États ?
Thierry de Montbrial est notre invité. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Fondateur et Président de l’Institut français des relations internationales. Également fondateur et président de la World Policy Conference. Auteur de Ramses 2025 : Entre puissances et impuissance, (Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies), Ed Dunod.
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La population vénézuélienne, dans sa majorité, attend depuis longtemps une transition politique, l’obtention de la levée des sanctions américaines pénalisantes, le rétablissement de l’état de droit et in fine le retour des investisseurs dans tous les domaines. Après une décennie au pouvoir, Nicolas Maduro est un homme réfugié dans son palais de Miraflores, un homme seul dont il était écrit qu’il ne pouvait gagner l’élection du 28 juillet dernier qu’au prix d’une fraude monumentale. Un mois après le scrutin, le Vénézuéla est en pleine crise post-électorale.
Très impopulaire, Nicolas Maduro est néanmoins peu susceptible de démissionner à moins d’y être contraint. La Colombie, le Mexique, le Brésil et leurs leaders de gauche œuvreraient à une médiation entre l’opposition et le régime. Jusqu’où les forces armées seront-elles loyales au président ?
Les deux puissances étrangères qui ont le plus d’influence sur l’armée vénézuélienne sont la Russie qui lui fournit des armes et Cuba pour l’intelligence. Les élections américaines de novembre prochain pourraient être un autre élément de l’équation vénézuélienne.
Invités :
Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l’Université de Rouen-Normandie, chercheur à l’Ériac. Auteur de Vénézuéla : de la révolution à l’effondrement, Presses Universitaires du Midi.Fabrice Andréani, doctorant à l’Université Lyon 2, chargé de cours à l’Université américaine de Paris et à l’Université Paris 8.
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Le 28 juillet dernier était journée d’élection au Vénézuéla. Élection présidentielle. Quatre semaines plus tard, le résultat du scrutin continue de diviser les candidats à l’élection. Le président sortant appuyé par les institutions du pays, lesquelles sont dirigées par ses proches, Nicolas Maduro, se dit vainqueur de l’élection. Ce que conteste le leader de l’opposition Edmundo Gonzalez qui, sur la base des procès-verbaux des bureaux de vote, estime l’avoir emporté avec près de 70% des suffrages.
Depuis, les protestations se multiplient au Vénézuéla. Le chaos post-électoral est là qui se déroule dans le cadre d’un tournant autoritaire opéré par Nicolas Maduro depuis de nombreuses années. Les Vénézuéliens sont épuisés d’une crise économique qui a couté 80% du PIB entre 2014 et 2020 avec un pouvoir d’achat réduit à néant – le salaire minimum mensuel oscille entre 3 et 4 dollars – le tout ayant provoqué le départ de plus de 7,5 millions de Vénézuéliens soit plus d’un quart de la population nationale.
Washington évoque un manque total de crédibilité quant à la victoire de Nicolas Maduro validée par le Tribunal suprême de justice. Pendant ce temps, l’étau se resserre autour des adversaires du président, les contraignant à la clandestinité.
Invités :
Thomas Posado, maître de conférences en civilisation latino-américaine contemporaine à l’Université de Rouen-Normandie, chercheur à l’Ériac. Auteur de Vénézuéla : de la révolution à l’effondrement, Presses Universitaires du Midi.Fabrice Andréani, doctorant à l’Université Lyon 2, chargé de cours à l’Université américaine de Paris et à l’Université Paris 8.
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Dans quelques semaines, les élections américaines du 5 novembre 2024... Cet été a connu des surprises avec notamment le surgissement de la vice-présidente des États-Unis dans la campagne présidentielle et l’espoir qu’elle suscite dans un camp démocrate qui paraissait dépité. Ce fut un retournement spectaculaire. Joe Biden a fait le geste nécessaire en se retirant de la course. Kamala Harris qui ne venait pas de nulle part était là. Procureure générale de Californie, puis sénatrice, enfin vice-présidente des États-Unis. La femme la plus haut placée de toute l’histoire politique américaine.
Donald Trump est un temps resté silencieux comme placé dans un état de sidération, lui qui par comparaison est soudainement apparu vieux et quelque peu renfrogné. La convention démocrate passée, la campagne peut enfin commencer avec ses questions. Comment Kamala Harris affrontera-t-elle les attaques agressives de Donald Trump ? Peut-elle rallier à elle les électeurs encore indécis ? L’Amérique est-elle prête à être dirigée par une femme ? Et une femme de couleur ? L’épreuve promet d’être difficile pour Kamala Harris. Elle est au coude à coude avec Donald Trump et le résultat final de cette élection marquera durablement notre époque.
Que signifierait un retour de Trump pour la société américaine et pour le monde, sur des enjeux comme la guerre en Ukraine, la montée en puissance de la Chine, le conflit israélo-palestinien ou les rivalités technologiques mondiales dans des secteurs comme les semi-conducteurs, la défense et l’intelligence artificielle ?
Invités :
Elisabeth Zoller, professeur émérite de l’Université Paris II Panthéon Assas Laurence Nardon, directrice du programme Amériques de l’IFRI. « Géopolitique de la puissance américaine » PUF Philippe Étienne, ancien ambassadeur de France aux États-Unis. Président de la mission pour le 80è anniversaire de la Libération de la France, des Débarquements et de la Victoire Stephen Dreyfuss, avocat américain. Ancien président de la Chambre de Commerce franco-américaine. - Visa fler