Avsnitt

  • Par sa musique, Beethoven reste vivant. GĂ©nie de tous les temps, il est l’objet d’une idĂ©alisation qui oublie l’homme qu’il a Ă©tĂ©. Dans l’affaire de la tutelle, les biographes, pour
    la plupart, l’érigent en hĂ©ros victime des agissements irresponsables de son neveu. Plus rĂ©cemment, certains prĂ©tendus psychanalystes en ont fait un paranoĂŻaque. De tels extrĂ©mismes, dans le sens d’une idĂ©alisation aveugle ou dans celui d’une rĂ©duction de l’homme Ă  une pathologie mentale, tuent en vĂ©ritĂ© l’homme qu’il a Ă©tĂ©. Sans tomber dans quelque comprĂ©hension hypocrite, il y a une leçon Ă  retenir de cette triste affaire de tutelle : l’homme Beethoven n’est ni un hĂ©ros exempt de tout reproche, ni celui qu’on relĂšgue au rang de fou. Il rĂ©vĂšle que tout homme, quel qu’il soit, mĂ©rite d’ĂȘtre citĂ© au-delĂ  d’une image qu’on se fait de lui. Dans le pire peut s’entendre quelque chose qui, Ă  condition de ne pas ĂȘtre sourd psychologiquement, renvoie en toute humilitĂ© Ă  cette part de soi qui n’est pas forcĂ©ment celle qu’on aimerait avouer. ReconnaĂźtre cela, c’est affirmer en bonne part qu’effectivement Beethoven n’est pas mort



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  • C’est dans un Ă©tat pitoyable que Beethoven retrouve son logement de Vienne, la Schwarzspanierhaus. Les mĂ©decins tardent Ă  venir et les traitements qu’ils proposent n’ont d’effets que le temps de quelques jours. Les ponctions se succĂšdent mais il faut se rĂ©soudre Ă  admettre que la fin est proche. Karl est parti dĂ©but janvier rejoindre son rĂ©giment Ă  Iglau.
    Mais Beethoven pourra compter sur la prĂ©sence Ă  son cĂŽtĂ© d’un enfant, Gerhard von Breuning, le fils de son ami de toujours Stephan. Lorsque la mort s’approche, il rĂ©dige un codicille au testament qu’il a Ă©tabli le lendemain du dĂ©part de son neveu. Son contenu est Ă©difiant
 Surtout, il s’agit d’un codicille ! Comme douze ans plus tĂŽt, lors de la mort de son frĂšre Carl, ce codicille change tout, brutalement. Il est vrai que, quelques jours plus tĂŽt, Beethoven a composĂ© un canon au titre trĂšs Ă©vocateur : « Wir irren allesamt » : « Nous nous trompons tous ! ».


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  • Juillet 1826 : Karl a disparu avec l’intention de mettre fin Ă  ses jours. On le retrouve
 chez Johanna, sa mĂšre. Sa tentative a Ă©chouĂ© mais il est gravement blessĂ©. Ses jours sont en danger et il lui faudra deux mois d’hospitalisation pour guĂ©rir de la blessure gĂ©nĂ©rĂ©e par son passage Ă  l’acte. Il doit pourtant fuir Vienne, car le suicide est considĂ©rĂ© Ă  cette Ă©poque comme un crime. Avec son oncle, il se rend alors chez Johann, le frĂšre de celui-ci, le temps que sa blessure ne soit plus visible. Beethoven s’y sent comme un lion en cage, mais en mĂȘme temps, il sait que le retour Ă  Vienne car Karl le quittera pour toujours. Il a dĂ©cidĂ© d’entrer dans l’armĂ©e, pour vivre enfin la vie qu’il souhaite. Beethoven, lui, trouvera dans ce retour Ă  Vienne la fin de la sienne



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  • Karl a finalement dĂ©cidĂ© d’abandonner ses Ă©tudes Ă  l’universitĂ© pour intĂ©grer l’Institut Polytechnique pour entreprendre une carriĂšre commerciale. Beethoven doit s’incliner. Un
    profond changement s’opĂšre alors. Reisser, le sous-directeur de l’Institut, remplace Peters, trop absent, Ă  la place de cotuteur. De plus, Karl emmĂ©nage chez un honnĂȘte fonctionnaire non loin du lieu de ses Ă©tudes. Parti pour l’étĂ© 1825 Ă  Baden, Beethoven envoie Ă  son neveu restĂ© Ă  Vienne pour travailler pas moins de 40 lettres. Soupçons, accusations
 Tout semble fait pour signifier Ă  Karl qu’il ne peut vivre sans lui. La tension monte pendant des mois. À l’occasion d’une
    dispute un peu plus forte que les autres, c’en est trop. Karl a achetĂ© une paire de pistolets et on l’a entendu dire qu’il voulait en finir. En tout cas, il a disparu



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  • Fin aoĂ»t 1823. Karl quitte enfin l’établissement de Blöchlinger pour s’installer chez son oncle. La
    cohabitation ne se dĂ©roule pas trop mal mĂȘme si Beethoven charge quotidiennement son neveu de la surveillance des domestiques. Karl semble amener son oncle Ă  trouver sa place. Beethoven va jusqu’à prendre contact avec Johanna pour l’aider financiĂšrement. Cependant, Ă  dix-sept ans, Il n’est plus un enfant ! Il doit prĂ©parer son avenir ! Or, une remise en question radicale se prĂ©sente Ă  ce niveau. Il a peur d’échouer aux examens qui s’approchent et il veut donc changer d’orientation. Mais Beethoven, son oncle, ne veut rien entendre ! Mais surtout ressurgit le fantĂŽme de Johanna. Elle prend cette fois les traits de la mĂšre du meilleur ami de Karl, chez qui il va dormir parfois. Nouvelles crises en perspective !...


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  • MalgrĂ© les tentatives de Beethoven d’amener son frĂšre Ă  se sĂ©parer de sa femme, mĂšre d’une bĂątarde, Johann restera avec elle. Son attention retourne donc pleinement sur Karl, qui
    aura bientĂŽt seize ans et qui envisage d’intĂ©grer l’universitĂ©. RĂ©guliĂšrement, celui-ci vient en fin de semaine chez son oncle. On le devine, les disputes sont frĂ©quentes ! Mais un Ă©vĂ©nement inattendu se prĂ©sente : contre toute attente, Beethoven se montre soudain misĂ©ricordieux vis-Ă -vis de Johanna qui est ruinĂ©e et gravement malade. Les rĂ©actions du neveu sont dans cette
    histoire Ă©tonnantes. Surtout, elles vont amener Beethoven Ă  une remise en question radicale concernant la question de la paternitĂ©. Qui est le pĂšre de Karl ? Est-il si sĂ»r qu’il s’agit de son frĂšre finalement ?...


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  • L’ultime requĂȘte de Johanna auprĂšs de l’Empereur a Ă©tĂ©, comme attendu, rejetĂ©e. Beethoven est dĂ©sormais tuteur officiel sans plus aucun recours possible. Karl restera dans l’établissement de Blöchlinger et les visites de sa mĂšre seront dĂ»ment contrĂŽlĂ©es, avec support juridique. Il travaille bien, et on entend pendant plusieurs mois peu parler de lui. La raison est assez particuliĂšre !
    Beethoven retrouve en effet son frĂšre Johann qu’il n’a pas vu depuis plusieurs annĂ©es. Et on le sent dĂ©sireux de renouer un lien familial oĂč se retrouverait enfin l’honneur du nom des Beethoven, avec lui, Johann, et son neveu Karl. Mais Ă  cela un obstacle de taille ! Johann est mariĂ© avec ThĂ©rĂšse Obermayr, qui a Ă©tĂ© sa servante. Plus grave encore. Avant leur mariage, elle a eu un enfant de pĂšre inconnu. Dans le contexte de la tutelle, oĂč Beethoven veut de toutes
    ses forces ĂȘtre reconnu au titre de pĂšre, cela est intolĂ©rable. Il faut que Johann quitte cette femme et sa bĂątarde



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  • Johanna a envoyĂ© Ă  l’Empereur une pĂ©tition rĂ©clamant la tutelle de son fils et dĂ©nonçant les conditions dans lesquelles son fils, Karl, est Ă©levĂ© chez son oncle sourd. NaguĂšre, suite au vol qu’elle avait commis, son mari, Carl, Ă©tait dĂ©jĂ  intervenu auprĂšs de l’Empereur pour lui Ă©viter la prison. Autant dire que sa requĂȘte a fort peu de chances d’ĂȘtre favorablement accueillie. Mais
    sa dĂ©marche a pour effet de retarder la conclusion de toute cette affaire juridique concernant la tutelle. Pendant ce temps d’attente, durant lequel Beethoven doit rester prudent face aux autoritĂ©s, Karl fugue rĂ©guliĂšrement et son oncle tente, avec les formes qu’impose la situation, de lui faire entendre raison. Mais ces fugues n’ont pas pour motif de fuir l’établissement de Blöchlinger ou la situation intenable dans laquelle il est placĂ© au vu de la tutelle.
    Certains, et Karl le premier, ont pu l’observer : Johanna est enceinte ...


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  • Invraisemblable !
    Les insanitĂ©s dĂ©lirantes qui figurent dans le mĂ©morandum de Beethoven n’ont pas entraĂźnĂ© un accusĂ© de non-rĂ©ception de la part des juges de la cour d’appel. La raison en est simple ! Le compositeur a pris contact avec certains des juges. Il a jouĂ©, autrement dit, de son influence et de sa notoriĂ©tĂ©. Une premiĂšre fois, il est convoquĂ© Ă  la cour pour dĂ©clarer sur l’honneur la nature
    exacte de ses demandes. Ce n’est pas une rĂ©ponse dĂ©finitive, pas encore
 Cette rĂ©ponse viendra le 20 avril 1820 et elle est comme attendu en faveur de Beethoven, qui retrouve la tutelle de son neveu avec Peters comme cotuteur. Mais Johanna n’a pas dit son dernier mot. Il lui reste une carte Ă  jouer, Ă  l’effet incertain, certes, mais qui retarde encore la nomination officielle et
    définitive de Karl, le neveu.


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  • La procĂ©dure est lancĂ©e ! Beethoven rĂ©dige un long mĂ©morandum censĂ© reprendre tout
    l’historique de la tutelle de son neveu. En guise d’historique, c’est unesuccession d’attaques adressĂ©es Ă  Johanna, bien sĂ»r, mais aussi au Magistrat qu’il considĂšre comme soudoyĂ© par sa belle-sƓur. Des choses graves figurent dans ce mĂ©morandum. Johanna est accusĂ©e d’avoir rendu malade son mari suite Ă  son dĂ©lit de 1811. Pire, elle a mis en danger son fils en lui faisant consommer des boissons qui ont failli empoisonner Karl. C’est une maniĂšre semi-habile de
    relativiser une violence de sa part Ă  l’endroit de son neveu, violence qui pourrait lui coĂ»ter cher quant Ă  la tutelle. Mensonges, Ă©normitĂ©s, voilĂ  comment se prĂ©sente ce mĂ©morandum
 Reste Ă  voir s’ils seront en mesure d’emporter la dĂ©cision des juges de la cour d’appel



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  • Face Ă  la dĂ©cision du Referent qui lui retire la tutelle, c’est la panique. L’idĂ©e d’envoyer Karl au loin, qui s’est dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ©e naguĂšre, se prĂ©sente de nouveau. Le projet, Ă©videmment, n’aboutira pas. Mais Beethoven ne dĂ©sarme pas. L’idĂ©e de se pourvoir en appel se prĂ©sente comme l’ultime recours pour rĂ©tablir la situation. C’est alors que Bach, son avocat, va ĂȘtre
    d’un secours essentiel, le conseillant et l’aidant dans ses dĂ©cisions Ă  ce titre. Lui qui voulait redevenir le seul tuteur de son neveu, il accepte finalement qu’un cotuteur soit nommĂ© Ă  son cĂŽtĂ©. Et la personne idĂ©ale se prĂ©sente. Il s’appelle Karl Peters, et il prĂ©sente l’immense avantage d’ĂȘtre le prĂ©cepteur des enfants du prince Lobkowitz. Un bon point pour la tutelle, assurĂ©ment. Avec Peters comme cotuteur, la dĂ©marche est entamĂ©e. À la suite, comme le veut la procĂ©dure, de plusieurs requĂȘtes, la cour d’appel est saisie. Mais nul ne peut encore savoir quelle sera l’issue d’un tel recours qui est bien celui de la derniĂšre chance, pour Beethoven comme pour sa belle-sƓur.


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  • EtĂ© 1819. Karl est dans l’institution de Blöchlinger. On s’en doute, ça se passe mal. Les conseils de celui-ci, qui est un Ă©lĂšve de l’illustre Pestalozzi, sont autant d’offenses pour Beethoven qui, contre la volontĂ© d’attĂ©nuer le confit pour l’équilibre de l’enfant, affiche avec rage, pour la Ă©niĂšme fois, la dangerositĂ© de Johanna, la mĂšre. Le cotuteur ayant dĂ©missionnĂ©, le compositeur se pose sans la moindre hĂ©sitation comme seul et unique tuteur de son neveu. C’est Ă  ce titre qu’un conflit s’anime entre lui et son protĂ©gĂ© de neveu, qui ne lui Ă©crit pas comme il le faudrait selon lui. Et puis, voilĂ  l’autre frĂšre, Johann, qui se manifeste et qui serait mĂȘme prĂȘt Ă  assumer la cotutelle de Karl avec Johanna.

    Beethoven s’y oppose farouchement et le fait savoir. Qu’importe, le Referent donne enfin sa dĂ©cision concernant l’avenir de l’enfant : Beethoven est dĂ©mis de sa mission de tuteur qui revient Ă  la mĂšre, Johanna. Tout est perdu ? Ce serait ben mal connaĂźtre Beethoven d’en ĂȘtre assuré 


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  • Beethoven doit faire face dĂ©sormais aux injonctions du tribunal des affaires civiles. Se constitue autour de lui un groupe d’amis proches supposĂ©s le conseiller Ă  propos de son neveu.
    L’idĂ©e d’envoyer l’enfant au loin se prĂ©sente de nouveau mais, on s’en doute, n’est pas acceptĂ© par le Referent chargĂ© du dossier. Chacun s’y attendait
 Il faut alors savoir oĂč sera placĂ©
    Karl. AprĂšs un sĂ©jour dans le pensionnat d’un certain Kudlich, et devant le refus de Giannatasio de reprendre l’enfant dans son Ă©tablissement, c’est chez Blöchlinger que celui-ci sera placĂ©. Mais les choses ne peuvent ĂȘtre aussi simples. Johanna, la mĂšre, a ses entrĂ©es et peut voir son fils comme elle l’entend. Surtout, le cotuteur que Beethoven a nommĂ© dĂ©missionne rapidement, ce
    qui le place dans l’ambiguĂŻtĂ© de pouvoir revendiquer Ă  nouveau son titre de tuteur unique de son neveu. Conflit garanti



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  • Le dossier de la tutelle est transfĂ©rĂ© au tribunal des affaires civiles, le Stadtmagistrat. Rapidement, le Referent, c’est-Ă -dire le magistrat chargĂ© du dossier, demande Ă  Beethoven un document prĂ©sentant les actions qu’il a menĂ©es pour l’éduction de son neveu et ce qu’il
    propose compte tenu des Ă©vĂ©nements rĂ©cents. Le document qu’il envoie a pour maĂźtre
    mot : « ne rien changer ».
    Les Ă©vĂ©nements rĂ©cents ne comptent pas
 Mieux, ou pire comme on voudra, il propose que l’enfant soit constamment chez lui pour ĂȘtre suivi par un prĂ©cepteur, et il appuie sa proposition Ă  coup de rĂ©fĂ©rences Ă  des figures paternelles antiques. C’est un aveu : au-delĂ  des faits, ce que Beethoven, c’est l’investiture d’une place de pĂšre
 Mais de quel pĂšre s’agit-il ?...


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  • Karl a fuguĂ©. Il est parti se rĂ©fugier chez sa mĂšre qui se fait alors entendre des juges quant Ă  l’impossibilitĂ© que son fils reste sous la responsabilitĂ© tutĂ©laire de son beau-frĂšre. ConvoquĂ©s au tribunal du Landrecht, celui qui s’occupe des affaires de la noblesse, chaque partie est entendue
    quant aux faits qui se sont dĂ©roulĂ©s mais aussi sur les projets Ă©ducatifs concernant l’enfant. Et lĂ , Beethoven commet un lapsus dĂ©cisif qui atteste qu’il n’a aucune ascendance nobiliaire, en quoi le tribunal transfĂšre le dossier de la tutelle au Stadtmagistrat, le tribunal chargĂ© des affaires du commun. La blessure est double ! La tutelle, pour Beethoven, est remise radicalement en question, mais surtout, c’est son fantasme relatif Ă  ses origines qui s’effondre. Un passĂ© qui se voit remis en question au moment oĂč se revendique une paternitĂ©, ce n’est pas rien...


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  • VoilĂ  donc Karl installĂ© au domicile de son oncle. Entre autres problĂšmes domestiques qui, Ă©videmment, demeurent, Beethoven doit faire face Ă  un risque qui le hante encore et toujours, celui de subir le retour de la vipĂ©rine Johanna, sa belle-sƓur. C’est pourquoi Karl doit rester chez lui, comme dans une cage plus ou moins dorĂ©e. L’étĂ©, il s’installera Ă  Mödling. C’est une bouffĂ©e d’oxygĂšne pour lui, surtout que Karl est inscrit dans l’école du village. Mais les problĂšmes ne tardent pas Ă  survenir. L’enfant est renvoyĂ© de l’école
 Mais surtout, Johanna, qui n’a pas Ă©tĂ© informĂ©e du dĂ©part de son fils de l’institution de Giannatasio, parvient Ă  retrouver sa trace. Beethoven avait vu juste quand il affirmait devoir se mĂ©fier des domestiques
 De retour Ă  Vienne, un nouveau problĂšme se pose avec celle qu’il vient d’embaucher, mais cette fois par la faute de Karl. Devant la punition que lui a promise son oncle, celui-ci part en laissant juste un
    mot : « Adieu ! »


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  • Les mois se passent
 Karl est au pensionnat de Giannatasio, et son oncle lui rend rĂ©guliĂšrement visite. Mais Beethoven ne dĂ©sarme pas devant l’idĂ©e d’installer son neveu chez lui. Alors commence une vĂ©ritable aventure pour que sa maison puisse satisfaire aux exigences Ă©lĂ©mentaires qui sous-tendent un tel projet. Il se mĂ©fie surtout des domestiques. Qui sait ce que de tels gens sont capables ! Il pourra compter Ă  ce titre, certes, sur l’aide d’une amie proche, Nanette Streicher, mais cela ne saurait ĂȘtre suffisant pour le rassurer. Ces domestiques peuvent
    toujours, Ă  l’instar de Johanna, la mĂšre de Karl, s’interposer entre lui et son protĂ©gĂ©. Aussi, lorsqu’il retire l’enfant du pensionnat, en janvier 1818, c’est loin d’ĂȘtre la promesse de lendemains heureux qui s’énonce



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  • Beethoven a gagnĂ©. Il est tuteur exclusif de son neveu Karl. Mais c’est alors que les difficultĂ©s commencent
 sa condition de vieux cĂ©libataire objecte Ă  ce qu’il puisse prendre aussi simplement l’enfant chez lui. Il l’inscrit alors dans un pensionnat dirigĂ© par Giannatasio. Mais Johanna fait tout pour le voir, amenant le compositeur Ă  demander aux juges de prendre les mesures nĂ©cessaires pour que ses visites soient sous son seul contrĂŽle.

    Beethoven peut goĂ»ter le confort d’une ambiance familiale avec les Giannatastio qui l’accueillent comme un ami. Cependant, avant-mĂȘme que l’enfant entre dans le pensionnat, il sait qu’il n’y restera pas. Car il faut surtout l’éloigner de sa mĂšre !...


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  • Premier acte d’un combat qui durera des annĂ©es pour la tutelle de l’enfant. C’est Beethoven qui attaque le premier, en accusant Johanna d’avoir empoisonnĂ© son mari. Cela ne tient pas debout, bien sĂ»r, et il contacte les juges du Landrecht, le tribunal chargĂ© des affaires de la noblesse, pour revendiquer son droit Ă  ĂȘtre tuteur exclusif de Karl. Cela est lĂ©gal, surtout qu’il rĂ©veille une affaire judiciaire dans laquelle sa belle-sƓur a occupĂ© le premier rĂŽle. Est-elle seulement capable, cette dĂ©linquante, de s’occuper d’un enfant ?

    Pour lui, il sait que la tutelle lui revient et c’est tout



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  • L’état de Carl, le frĂšre, empire rapidement et il est Ă  craindre que la fin soit proche. Il rĂ©dige un testament dans lequel il nomme son frĂšre Ludwig tuteur exclusif de son fils Karl. Mais son Ă©tat s’amĂ©liore


    Une rechute se prĂ©sentera deux ans plus tard, marquant une fin cette fois inĂ©vitable. Un nouveau testament est Ă©crit, renouvelant la volontĂ© du mourant que son frĂšre soit tuteur exclusif de Karl, mais un codicille, ajoutĂ© devant les mĂȘmes tĂ©moins, corrige : la tutelle devra ĂȘtre partagĂ©e entre son frĂšre Ludwig et sa femme Johanna.

    C’est l’annonce officielle d’un combat acharnĂ© Ă  venir entre Beethoven et sa belle-sƓur



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