Avsnitt
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Valentin Gleyze est mon invité d’aujourd’hui, il est doctorant à Rennes 2 et travaille sur la courte période parisienne d’une artiste que j’ai découvert en licence d’arts plastiques, il y a plusieurs années. Alina Szapocznikow, c’est l’une des artistes qui m’a le plus marqué au cours de mes études et qui m’a entrainé vers l’esthétique de la soft sculpture que l’on retrouve aussi chez l’artiste Eva Hesse, Lynda Benglis ou encore Heidi Bucher sur laquelle j’ai beaucoup écrit. J’ai rencontré Valentin Gleyze à Rennes aux Archives de la critique d’art où je me suis formée à l’écriture de notes de synthèse. Il me semble aussi avoir découvert son travail de thèse lors d’un séminaire où il présentait son sujet. C’est à Paris quelques années plus tard que nous nous sommes retrouvé lorsque je travaillais en galerie. Depuis, nous nous croisons de manière tout à fait fortuite. Mais dès que j’ai ouvert Artistes manifestes, Valentin Gleyze a fait parti des premières personnes qu’il fallait que je contacte car évidemment, j’ai toujours voulu en savoir plus sur ses découvertes à propos d’Alina Szapocznikow, ses connaissances et ses ramifications avec d’autres artistes de l’époque. Alina Szapocznikow est une artiste polonaise juive du début du XXe siècle, elle est née en 1926 et meurt prématurément à l’âge de 47 ans, en 1973. Elle me fascine parce qu’elle représente une génération d’artistes polonais marquée par l’extermination des juifs. Elle vécut les camps de concentrations d’Auschwitz et Bergen-Belsen, mais ce n’est pas tout : elle a dut faire face à la tuberculose. Ses œuvres ont ce rapport torturé à la mort mais aussi un attrait particulier à la sensualité, au charnel. Elles sont souvent fragmentées, déséquilibrées, vulnérables, Elles représentent des « manifestations de l’éphémère » selon ses propres termes. Je suis donc très heureuse de le recevoir aujourd’hui pour parler des œuvres organiques d’Alina Szapocznikow, de théories queer et féministes, de l’art polonais, de la soft sculpture et de son statut de doctorant.
Musique credits : Funky Moon by Stefan Kartenberg (c) copyrights 2019 Licensed under a Creative Commons Attribution (3.0) license. dig.ccmixter.org/files/JeffSpeed68/60155 Ft: Apoxode
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Valentin Gleyze est mon invité d’aujourd’hui, il est doctorant à Rennes 2 et travaille sur la courte période parisienne d’une artiste que j’ai découvert en licence d’arts plastiques, il y a plusieurs années. Alina Szapocznikow, c’est l’une des artistes qui m’a le plus marqué au cours de mes études et qui m’a entrainé vers l’esthétique de la soft sculpture que l’on retrouve aussi chez l’artiste Eva Hesse, Lynda Benglis ou encore Heidi Bucher sur laquelle j’ai beaucoup écrit. J’ai rencontré Valentin Gleyze à Rennes aux Archives de la critique d’art où je me suis formée à l’écriture de notes de synthèse. Il me semble aussi avoir découvert son travail de thèse lors d’un séminaire où il présentait son sujet. C’est à Paris quelques années plus tard que nous nous sommes retrouvé lorsque je travaillais en galerie. Depuis, nous nous croisons de manière tout à fait fortuite. Mais dès que j’ai ouvert Artistes manifestes, Valentin Gleyze a fait parti des premières personnes qu’il fallait que je contacte car évidemment, j’ai toujours voulu en savoir plus sur ses découvertes à propos d’Alina Szapocznikow, ses connaissances et ses ramifications avec d’autres artistes de l’époque. Alina Szapocznikow est une artiste polonaise juive du début du XXe siècle, elle est née en 1926 et meurt prématurément à l’âge de 47 ans, en 1973. Elle me fascine parce qu’elle représente une génération d’artistes polonais marquée par l’extermination des juifs. Elle vécut les camps de concentrations d’Auschwitz et Bergen-Belsen, mais ce n’est pas tout : elle a dut faire face à la tuberculose. Ses œuvres ont ce rapport torturé à la mort mais aussi un attrait particulier à la sensualité, au charnel. Elles sont souvent fragmentées, déséquilibrées, vulnérables, Elles représentent des « manifestations de l’éphémère » selon ses propres termes. Je suis donc très heureuse de le recevoir aujourd’hui pour parler des œuvres organiques d’Alina Szapocznikow, de théories queer et féministes, de l’art polonais, de la soft sculpture et de son statut de doctorant.
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Emilie Blanc, docteure en histoire de l’art contemporain, lauréate de la bourse postdoctorale de recherche 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art. Sa thèse « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) », est récompensée par le deuxième prix de thèse par l’Institut du genre en 2018. Elle retrace les mouvements politiques des africains américains, des mexicains-étasuniens, des féministes et des gays-lesbiennes à Los Angeles et San Francisco. Ils et elles vont se former elleux-mêmes en mouvements dont les formats et les lectures pourrons vous apporter un regard engagé sur l’histoire de l’art contemporain. Mais pas de panique nous allons décortiquer tout ça au cours de notre discussion.
Grâce à Valentin Gleyze, un autre doctorant que je connais de l’université Rennes 2 et qui viendra probablement parler de sa recherche dans le podcast, j’ai la chance d’accueillir Emilie pour parler des problématiques identitaires liées à un ensemble de révoltes, de discriminations sexistes et raciales. Elle nous expliquera également la volonté de ces communautés de s’auto-définir via des expressions artistiques peu mises en avant. Elle nous parlera aussi de son parcours d’auteure et de chercheuse.
La troisième partie permet de nous poser la question du déconditionnement des idéologies patriarcales et la manière dont Emilie Blanc a abordé cette question au sein de sa thèse. A partir des interviews qu’elle a eu la chance d’effectuer, notamment avec l’historienne de l’art, Jennifer A. Gonzalez, nous faisons également mention de la progression des gender et postcolonial studies en France. On s’arrête aussi sur le vécu économique et la reconnaissance institutionnelle des trois artistes dont le travail a été longuement développé dans le précédent épisode : Laura Aguilar, Betye Saar et Yolanda M. Lopez. Evidemment, l’épisode ne serait pas complet sans évoquer avec mon invitée, sa propre situation économique actuelle en tant que chercheuse, auteure et enseignante. Bonne écoute !
Retrouvez sa thèse ici : tel.archives-ouvertes.fr/tel-01677735
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Emilie Blanc, docteure en histoire de l’art contemporain, lauréate de la bourse postdoctorale de recherche 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art. Sa thèse « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) », est récompensée par le deuxième prix de thèse par l’Institut du genre en 2018. Elle retrace les mouvements politiques des africains américains, des mexicains-étasuniens, des féministes et des gays-lesbiennes à Los Angeles et San Francisco. Ils et elles vont se former elleux-mêmes en mouvements dont les formats et les lectures pourrons vous apporter un regard engagé sur l’histoire de l’art contemporain. Mais pas de panique nous allons décortiquer tout ça au cours de notre discussion.
Grâce à Valentin Gleyze, un autre doctorant que je connais de l’université Rennes 2 et qui viendra probablement parler de sa recherche dans le podcast, j’ai la chance d’accueillir Emilie pour parler des problématiques identitaires liées à un ensemble de révoltes, de discriminations sexistes et raciales. Elle nous expliquera également la volonté de ces communautés de s’auto-définir via des expressions artistiques peu mises en avant. Elle nous parlera aussi de son parcours d’auteure et de chercheuse.
Dans ce deuxième épisode, nous nous arrêtons plus précisément sur le parcours et les oeuvres des artistes Betye Saar (1926-), Yolanda Lopez (1942-) et Laura Aguilar (1952-2018). Chacune d’elles dévoilent une part de leur intimité et de leur identité qui marquent le Black Art Movement, le Chicano Art Movement ou les communautés gays et lesbiennes. On se pose la question du “pouvoir transformateur de l’art” dont parle bell hooks, activiste et auteure, mais également de la déconstruction des stéréotypes, de la notion de travailleur.euse culturel.le et d’intersectionnalité au sein des représentations. Bonne écoute !
Retrouvez sa thèse ici : tel.archives-ouvertes.fr/tel-01677735
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Emilie Blanc, docteure en histoire de l’art contemporain, lauréate de la bourse postdoctorale de recherche 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art. Sa thèse « Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) », est récompensée par le deuxième prix de thèse par l’Institut du genre en 2018. Elle retrace les mouvements politiques des africains américains, des mexicains-étasuniens, des féministes et des gays-lesbiennes à Los Angeles et San Francisco. Ils et elles vont se former elleux-mêmes en mouvements dont les formats et les lectures pourrons vous apporter un regard engagé sur l’histoire de l’art contemporain. Mais pas de panique nous allons décortiquer tout ça au cours de notre discussion.
Grâce à Valentin Gleyze, un autre doctorant que je connais de l’université Rennes 2 et qui viendra probablement parler de sa recherche dans le podcast, j’ai la chance d’accueillir Emilie pour parler des problématiques identitaires liées à un ensemble de révoltes, de discriminations sexistes et raciales. Elle nous expliquera également la volonté de ces communautés de s’auto-définir via des expressions artistiques peu mises en avant. Elle nous parlera aussi de son parcours d’auteure et de chercheuse.
Dans ce premier épisode, nous parlons de son parcours et de la manière dont elle est arrivée à étudier les mouvements artistiques et politiques de la scène californienne. Mais aussi l'attention qu'elle a porté à la féminisation de son texte, à l'emploi du terme "race" ou encore "africain-américain" plutôt qu'"afro-américain" et ce que ça soulève. Et bien entendu, un gros morceau : les politiques de l'identité et sa contextualisation notamment par l'évocation du Combahee River Collective. C'est du lourd !
Retrouvez sa thèse ici : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01677735
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Julie Crenn est commissaire d’exposition, critique d’art, historienne de l’art et commissaire associée du centre d’art Le Transpalette à Bourges. Son travail m’a beaucoup inspirée et je souhaitais beaucoup la recevoir dans ce podcast. Souvent, le choix des artistes qu’elle présente et ses expositions mises en place répondent à un fossé de connaissances historiques et artistiques. Son constant travail de réflexion sans jamais se complaire dans les lieux communs de l’histoire de l’art me pousse à m’interroger aussi sur ce que je vois. C’est par ailleurs, à travers, la série d’interviews d’artistes Herstory qu’a émergé la volonté d’affirmer davantage ma pensée décentralisée et décoloniale, féministe et inclusive de l’art. Julie Crenn est très vite ressortie du lot de la même manière qu’Elvan Zabunyan, une professeur d’histoire de l’art contemporain qui traite des études post-coloniales de l’art, une professeure que nous avons eu en commun. Pour elle, comme pour moi, Elvan Zabunyan a joué un rôle déterminant dans la déconstruction du discours critique.
Bonne écoute !
Toutes les références et visuels ici :
https://artistesmanifestes.fr/2020/11/01/episode6-julie-crenn/
Le site de Julie Crenn où vous pouvez retrouver tous ses articles :
https://crennjulie.com/
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Clélia Berthier est une artiste française sortie de l’école des Beaux-arts de Nantes en 2019. Son DNSEP a été précédé par une licence en graphisme, puis une licence et un master en Arts plastiques à l’université Rennes 2. L’artiste travaille avec du métal, du cuivre, de la mousse polyuréthane, du film étirable, du PVC, du pain, de la pâte de riz ou encore des boyaux de porcs. Souvent elle fait le choix de créer une rencontre entre deux ou trois matières qui a priori s’opposent. Cette « rencontre » est souvent rendue possible en créant une réaction chimique ou en jouant avec la capacité polymorphique de ses matières.
Bonne écoute !
Le site de Clélia Berthier : http://cleliaberthier.com/
Son instagram : https://www.instagram.com/clelia_berthier/?hl=en
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Dans cette interview, je reçois Sasha Kills. Marc Socié aka Sasha Kills est diplômé.e de l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs en 2013 et de la School of Art Institute de Chicago en 2011. Iel a eu l’opportunité de partir en résidence à Los Angeles et à la Cité internationale des arts de Paris. Iel organise également les show à la Guillotine à Paris et a récemment ouvert un compte instagram nommé "La Queerantine" où se déroule des live virtuels drag queer dans un monde matériel post-apocalyptique, un moyen de déjouer le confinement. Son travail artistique est un mix chimérique de médiums : dessin, livres d’artistes, drag, performance. Je suis très contente de recevoir cet artiste pour ce nouvel épisode car je suis une adepte des épaisseurs infinies d’un artiste à dépouiller et décortiquer. Iel en donne un bon tour de force au sein de son dessin tortueux et sombre ou de ses performances d’aliens écorchés.
Dans cette deuxième partie, on en arrive à la description de performances politiques marquantes et profondément sensibles en traitant de sujets tel que la déportation des homosexuels lors de la seconde guerre mondiale ou encore de la notion d’alien qui regorge bien plus de significations que ce qu’on peut s’imaginer.. Peut-être avez-vous eu l’occasion d’écouter l’épisode 3 avec Saint Eugène qui nous parlait de la narration par le striptease, vous vous souvenez de cette idée de couches, de peaux retirées les unes après les autres pour raconter une histoire. Si vous ne l’avez pas écouté, faites le juste après ! Sasha Kills arrache de son côté ses différents habits dont la volonté est de brouiller les pistes sur l’identité du personnage présent sur scène : alien, robot, humain, objet ? Iel joue du trouble comme quelque chose d’extrêmement positif dans le sens d’une liberté formelle, d’une plasticité, d’une muabilité des genres que ce soit les genres artistiques ou identitaires. Et si vous prenez le temps de regarder toutes ses vidéos sur son compte youtube, vous passerez d’une esthétique à une autre nous rappelant la complexité d’un.e artiste. A ce propos, nous nous attardons un instant sur ses influences cinématographiques et artistiques mais aussi de ses projets de show produits en live et comment iel se démène pour vivre de son travail en étant tout juste arriver à Berlin. Pour rappel, cet épisode a été tourné début avril.
Vous pouvez notamment retrouver son travail sur ses deux comptes instagram : sashakillsyou et marcsocie, son facebook Sasha Kills et son compte Youtube Sasha Kills.
x Extrait 1 de la performance "Immaterial" de Sasha Kills, 2019
x Extrait 2 de la performance "Alien Registration" de Sasha Kills, 2019
x Extrait 3 de la performance "Diva dance" de Sasha Kills, 2018
x Extrait 4 de la musique Handmade Heaven de Marina and the Diamonds, 2019
x Extrait 5 de la performance Running Up That Hill de Sasha Kills, 2018
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Dans cette interview, je reçois Sasha Kills. Marc Socié aka Sasha Kills est diplômé.e de l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs en 2013 et de la School of Art Institute de Chicago en 2011. Iel a eu l’opportunité de partir en résidence à Los Angeles et à la Cité internationale des arts de Paris. Iel organise également les show à la Guillotine à Paris et a récemment ouvert un compte instagram nommé "La Queerantine" où se déroule des live virtuels drag queer dans un monde matériel post-apocalyptique, un moyen de déjouer le confinement. Son travail artistique est un mix chimérique de médiums : dessin, livres d’artistes, drag, performance. Je suis très contente de recevoir cet artiste pour ce nouvel épisode car je suis une adepte des épaisseurs infinies d’un artiste à dépouiller et décortiquer. Iel en donne un bon tour de force au sein de son dessin tortueux et sombre ou de ses performances d’aliens écorchés.
Dans cette première partie, nous parlons de son parcours artistique, de son rapport à l'art contemporain et ce qui l'a poussé.e au drag. Nous nous arrêtons aussi sur ses illustrations sombres cherchant le sublime dans les formes monstrueuses. Vous découvrirez ses inspirations à la réalisation de ses créatures ou chimères entre être vivant, anatomie et projections mentales tirées de son imagination. Une inquiètante étrangeté naît d'un désir de transformation de l'artiste. Vous verrez aussi comment ce travail d'art visuel est très proche du drag qu'iel met en oeuvre sur scène. Le trait torturé s'apparente à l'écorchement de ses enveloppes opéré au fil de ses performances et aboutissant souvent à la figure de l'écorché. Tout ceci tient de son identité queer et de son vécu d'enfant adopté que je vous laisse maintenant découvrir dans vos oreillettes.
Vous pouvez notamment retrouver son travail sur ses deux comptes instagram : sashakillsyou et marcsocie, son facebook Sasha Kills et son compte Youtube Sasha Kills.
x Extrait 1 de la musique L'UNE DES NÔTRES de Sasha Kills, 2019
x Extrait 2 de la performance "Bionic" de Sasha Kills, 2018
x Extrait 3 de la musique LA NOYADE de Sasha Kills, 2019
x Extrait 4 de la musique CHARGE VIRALE de Sasha Kills + Myen, 2019
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Dans cet épisode, j’accueille Jeanne L’Homer ou Saint Eugène de son nom de scène. J’ai découvert son travail artistique grâce à Marion Cazaux qui effectue une thèse sur l’art queer et en fouillant un peu j’ai pu découvrir quelques artistes qu’elle avait exposé dont Saint Eugène. Je suis tombée bouche bée devant la complexité et la poésie de ses personnages dans ses performances narratives et ses dessins qualifiés d « hyper-catharsis ». Après un séjour de 3 ans à Miami et une prépa cinéma animation, iel a étudié à la HEAR (Haute école des arts du Rhin de Strasbourg)). C’est donc quelque part entre Miami et Strasbourg, que Saint Eugène est né.e et s’est imprégné.e de diverses influences queer qui lui ont permises d’évoluer et d’affirmer son identité.
Sa pratique artistique se compose de 2 champs : la performance narrative et le dessin qu’iel qualifie d’ « hyper-catharsis ». Iel va forger un lien fort au drag grâce à la House of Diamonds où s’organise le Diamant Brillant Drag Show, un événement d’art performatif queer regroupant drag kings, drag queens, drag queers et club kids. Le drag, qui est une expression théâtralisée du genre, lui permet aujourd’hui d’explorer des formes multiples de mises en scène et de la narration où le jeu, l’écriture, la musique, le costume sont pensés avec finesse et produit suivant un processus d’une grande rigueur.
Cet épisode est divisé en 3 parties parce qu’avec mon invité.e, nous avons discuter un long moment de sa pratique artistique, du monde du drag king tout particulièrement et bien évidemment, de ce que ça signifie d’être un ou une artiste drag, hors du circuit de l’art contemporain habituel. Saint Eugène nous parle de sa démarche artistique par le prisme des gender studies et de l’histoire queer.
Cette dernière partie débute avec la problématique inévitable de tout jeune artiste. Si vous avez écouté les autres épisodes, vous savez de quoi je parle : il s’agit de la précarité. Comme il y a peu de moyen sur la scène drag, nous évoquons l’idée de l’amateurisme selon laquelle tout est fait par soi-même du costume à la captation. Saint Eugène, vis-à-vis de cette économie restreinte, va d’abord produire ses vidéos réalisées par ses ami.es placés dans le public, caméra en main. Iel a évolué vers la vidéo considéré comme véritable objet signifiant en faisant appel à ses amis vidéastes ou des étudiants en cinéma. Saint Eugène nous permet donc de comprendre l’impact du manque de moyen produit sur la reconnaissance, la visibilité et la légitimité d’existence des artistes performeur.euses drag dans l’histoire. Nous évoquons donc le système de rémunération sur cette scène et son organisation. Ce que j’ai aimé particulièrement dans ce moment de discussion c’est les actions proposées par des structures associatives pour l’amélioration des conditions de travail qui sont en fait indissociable de la nécessité d’inclusivité et d’égalité du panel queer.
Vous pouvez notamment retrouver son travail sur ses deux comptes instagram : sainteugeneking et jeanne.lhomer, et son compte Youtube Saint Eugene.
x Extrait 1 de la pièce Richard III mise en scène par Thomas Jolly
x Extrait 2 de la performance "Lady Oscar" de Saint Eugène (2019), musique "Bara Wa Utsukushiku Chiru" et "Oscar's death", BO de la série Lady Oscar et "Live by the sword" interprétée par Dorian Electra
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Dans cet épisode, j’accueille Jeanne L’Homer ou Saint Eugène de son nom de scène. J’ai découvert son travail artistique grâce à Marion Cazaux qui effectue une thèse sur l’art queer et en fouillant un peu j’ai pu découvrir quelques artistes qu’elle avait exposé dont Saint Eugène. Je suis tombée bouche bée devant la complexité et la poésie de ses personnages dans ses performances narratives et ses dessins qualifiés d « hyper-catharsis ». Après un séjour de 3 ans à Miami et une prépa cinéma animation, iel a étudié à la HEAR (Haute école des arts du Rhin de Strasbourg)). C’est donc quelque part entre Miami et Strasbourg, que Saint Eugène est né.e et s’est imprégné.e de diverses influences queer qui lui ont permises d’évoluer et d’affirmer son identité.
Sa pratique artistique se compose de 2 champs : la performance narrative et le dessin qu’iel qualifie d’ « hyper-catharsis ». Iel va forger un lien fort au drag grâce à la House of Diamonds où s’organise le Diamant Brillant Drag Show, un événement d’art performatif queer regroupant drag kings, drag queens, drag queers et club kids. Le drag, qui est une expression théâtralisée du genre, lui permet aujourd’hui d’explorer des formes multiples de mises en scène et de la narration où le jeu, l’écriture, la musique, le costume sont pensés avec finesse et produit suivant un processus d’une grande rigueur.
Cet épisode est divisé en 3 parties parce qu’avec mon invité.e, nous avons discuter un long moment de sa pratique artistique, du monde du drag king tout particulièrement et bien évidemment, de ce que ça signifie d’être un ou une artiste drag, hors du circuit de l’art contemporain habituel. Saint Eugène nous parle de sa démarche artistique par le prisme des gender studies et de l’histoire queer.
La deuxième partie est consacrée à sa pratique. Je lui demande en premier lieu de nous parler de son processus créatif. Iel dessine notamment en amont et penses beaucoup à la manière dont iel va mettre ses personnages en valeur, les récits établis et ce système de couches superposées qu’iel nomme « narration par le striptease ».
Vous pouvez notamment retrouver son travail sur ses deux comptes instagram : sainteugeneking et jeanne.lhomer, et son compte Youtube Saint Eugene.
x Extrait 1 de la performance "Count Von Count" de Saint Eugène et Rose de Bordel (2019), musique "Daddy Like" interprétée par Dorian Electra
x Extrait 2 de la performance "Feu" de Saint Eugène (2019), musique "Rise like a Phoenix" interprétée par Conchita Wurst
x Extrait 3 de la performance "Transfiguration" de Olivier de Sagazan (2014)
x Extrait 4 de la performance "Pretending" de Saint Eugène (2019), musique "Pretending" interprétée par SOPHIE
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Dans cet épisode, j’accueille Jeanne L’Homer ou Saint Eugène de son nom de scène. J’ai découvert son travail artistique grâce à Marion Cazaux qui effectue une thèse sur l’art queer et en fouillant un peu j’ai pu découvrir quelques artistes qu’elle avait exposé dont Saint Eugène. Je suis tombée bouche bée devant la complexité et la poésie de ses personnages dans ses performances narratives et ses dessins qualifiés d « hyper-catharsis ». Après un séjour de 3 ans à Miami et une prépa cinéma animation, iel a étudié à la HEAR (Haute école des arts du Rhin de Strasbourg)). C’est donc quelque part entre Miami et Strasbourg, que Saint Eugène est né.e et s’est imprégné.e de diverses influences queer qui lui ont permises d’évoluer et d’affirmer son identité.
Sa pratique artistique se compose de 2 champs : la performance narrative et le dessin qu’iel qualifie d’ « hyper-catharsis ». Iel va forger un lien fort au drag grâce à la House of Diamonds où s’organise le Diamant Brillant Drag Show, un événement d’art performatif queer regroupant drag kings, drag queens, drag queers et club kids. Le drag, qui est une expression théâtralisée du genre, lui permet aujourd’hui d’explorer des formes multiples de mises en scène et de la narration où le jeu, l’écriture, la musique, le costume sont pensés avec finesse et produit suivant un processus d’une grande rigueur.
Cet épisode est divisé en 3 parties parce qu’avec mon invité.e, nous avons discuter un long moment de sa pratique artistique, du monde du drag king tout particulièrement et bien évidemment, de ce que ça signifie d’être un ou une artiste drag, hors du circuit de l’art contemporain habituel. Saint Eugène nous parle de sa démarche artistique par le prisme des gender studies et de l’histoire queer.
Dans cette première partie, iel nous explique donc son parcours et comment iel en est arrivé.e au drag par l’influence de la culture queer etats-uniennes. On va se frayer un chemin au sien de l’histoire entre la naissance de la ballroom scene jusqu’aux questions politiques d’intersectionnalité et des masculinités du drag king.
Vous pouvez notamment retrouver son travail sur ses deux comptes instagram : sainteugeneking et jeanne.lhomer, et son compte Youtube Saint Eugène.
Extrait de Coccinelle
Extrait de la bande-annonce "The Queen", de Frank Simon, 1963
Extrait de la performance "Garçon carrière", de Saint Eugène
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Fanny Gicquel est une artiste rencontrée à Rennes, on a travaillé ensemble au Musée des Beaux-arts, dans le cadre de notre job alimentaire et on est très vite devenue amies. Déjà à cette époque, on partageait beaucoup la précarité de notre situation dû aux heures restreintes sur le terrain. Le travail alimentaire, elle l’a toujours gardé en parallèle de sa pratique. On y revient dans la deuxième partie de cette interview réalisée lors du confinement. Fanny Gicquel est sortie de l’école des Beaux-arts de Rennes en 2018 avec les félicitations du jury. Je suis venue lors de son diplôme assister à sa performance, Reserv Slash, où un groupe de performeur.ses chorégraphiaient de microactions, mouvements, déplacements sur des structures en acier ou des cordons d’ameublement étendus dans l’espace et des sculptures en verre ou encore en bois : du geste simple à peine perceptible comme l’action poétique d’un renversement de bouteille de sable à une impression chaude d’un fer à lisser sur papier thermothermique. La salle était devenu le théâtre d’activation d’objets, de tableaux vivants et lents. C’était beau et poétique et elle ne s’est pas arrêtée là.
Elle a toujours cherché à produire et à s’associer à la création d’expositions via des formats alternatifs au cours de ses études : comme coorganiser avec l’artiste et assistante curatrice au CACN (Nîmes), Anouk Chardot, une exposition dans un kiosque vide de la ville de Rennes, place de la République (je lui avais d’ailleurs écrit un texte que vous retrouverez ici). Fanny Gicquel est aussi rigoureuse à l’emploi des mots et à la formulation de ses idées qu’à concevoir et chorégraphier ses performances. Elle n’est pas du genre révolutionnaire. Elle a un rapport essentiel au monde et aux gens, à la matière et à la nature. Chercher l’essence du déplacement ou du langage, dans la formulation d’une grammaire du feutre ou d’une gestuelle sémaphorique par exemple se retrouve dans le travail qu’elle a effectué au cours de sa résidence qui a lieu cette année au Centre d’art Passerelles à Brest. Nous avons discuté plus en détails de sa pratique, des conditions de travail en résidence et de sa perception du monde de l’art.
Toutes les références et les visuels sont à retrouver sur le site artistesmanifestes.fr.
Le site de Fanny Gicquel : fannygicquel.com
Je vous laisse découvrir le reste, bonne écoute !
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Diplômée en 2019 de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, Darta Sidere travaille avec des pierres calcaires, des stéatites, du bronze, de l'acier. Elle développe ce qu'elle appelle "l'espace du toucher" en sculptant ces matériaux ou en les laissant interragir par des effets chimiques. C'est d'abord grâce à sa formation à Milan auprès de l'artiste Gianni Caravaggio (entre 2013-2014), qu'elle commence à traiter la pierre et à l'appréhender autrement qu'en une sculpture traditionnelle. Elle cherche à poursuivre ses expérimentations à Rennes par le biais d'un stage avec un tailleur de pierre et à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris au sein d'un atelier de taille pour "s'habituer au matériau et voir quelles autres possibilités je peux apporter pour la création de sculptures en pierre" nous dit-elle. Elle nous explique les différentes réactions qu'elle établit au cours de l'échange.
Dans la deuxième partie, Darta Sidere nous explique son parcours. Au cours de ses études, elle superpose parfois jusqu'à deux jobs alimentaires. A la sortie de son diplôme l'année dernière, elle est employée en tant que monitrice à l'école des Beaux-Arts. Un emploi qu'elle occupera de nouveau l'année prochaine. Cet à-côté obligatoire finançièrement, elle l'a transformé en un avantage bénéfique pour aérer son temps d'artiste. Elle ne nie pas que la liberté est un atout majeur à la création et qu'adapter son temps conséquent de recherches et de pratique en fonction d'un travail alimentaire est difficile.
Toutes les références et les visuels sont à retrouver sur le site artistesmanifestes.fr.
Le site de Darta Sidere : dartasidere.com
Je vous laisse découvrir le reste, bonne écoute !
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