Avsnitt
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Tentative de cerner comment Danielle Darrieux incarne à la fois le dégagement d'un jeu façonné par le théâtre et l'invention d'une théâtralité propre, coupée du théâtre ; une théâtralité de cinéma, dans laquelle s'origine, à partir des années 60, une certaine veine du cinéma moderne.
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C'est après-guerre que Danielle Darrieux entre dans la danse des films de Max Ophuls (La Ronde, Le Plaisir, Madame de...). Valse à trois temps où l'un et l'autre s'entendent à ravir et se réfléchissent. Un accomplissement, en somme. Comme après une longue attente qui trouve enfin, à l'inverse du tragique des films d'Ophuls, son heureux dénouement. D'elle, il ne voulait plus se passer et désirait même en faire sa Lola Montès ; de lui, elle a dit : "Max Ophuls m'a permis de découvrir le cinéma ou, plutôt, un autre cinéma".
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Mauvaise graine, La Crise est finie, Dédé, Mademoiselle Mozart, J'aime toutes les femmes... Autant dire Billy Wilder, Robert Siodmak, mais aussi René Guissart, Yvan Noé, Henri Decoin... Dans les premières années 30, la toute jeune Danielle Darrieux électrise un cinéma français chamboulé de ne plus être silencieux et prêt à quelques expériences. Un cinéma français ouvert aussi aux étrangers et en quête d'une nouvelle chair : une voix qui chanterait, un visage qui prendrait la lumière, un corps qui n'aurait pas peur de son ombre. Il sera bien temps après que vienne l'heure des mélodrames.