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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT.

    Nous avons le plaisir de vous présenter "Les Conversations" #24 avec Julien Bardet Directeur Général de Shangri-La HÎtel Paris et Laurent Beaulieu de l'équipe Singularités-HFT.

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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT.

    Nous avons le plaisir de vous prĂ©senter "Les Conversations" #23 avec Arnold Rouverand Directeur GĂ©nĂ©ral d’Ankasa Consult et Yvon Le Cann de BTB Consulting et Laurent Beaulieu de l'Ă©quipe SingularitĂ©s-HFT.

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  • « Les Conversations » #22 : entretien avec Yannick Gavelle, co-fondateur et directeur gĂ©nĂ©ral d’HĂŽtels & PrĂ©fĂ©rence

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Yannick Gavelle, co-fondateur et directeur gĂ©nĂ©ral d’HĂŽtels & PrĂ©fĂ©rence. InterrogĂ© par Pascale Boissier du collectif SingularitĂ©s HFT, Yannick Gavelle a commentĂ©, en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie.

    « Je suis un pur produit hĂŽtelier », dĂ©clare Yannick Gavelle. HĂŽtels & PrĂ©fĂ©rence, ce sont 150 Ă©tablissements, soit 8 500 chambres, dont 82 % sont des 4 ou 5 Ă©toiles. Fort de son expĂ©rience en hĂŽtellerie, il nous explique comment il a su maintenir durant cette crise une Ă©quipe solide d’une main de maĂźtre.

    « Ça fait du bien de se poser un peu, ça nous a permis de travailler le back office : on a rĂ©novĂ© le site internet, on a crĂ©Ă© une application pour nos hĂŽteliers et on partageait mutuellement des petites vidĂ©os tous les lundis pour maintenir le lien, le confinement s’est en fait rĂ©vĂ©lĂ© propice au dĂ©veloppement interne de l’entreprise. »

    Il reste optimiste sur la saison estivale : « les 20 millions de français qui devaient partir Ă  l’étranger sont restĂ©s en France. Grace Ă  notre offre, on rĂ©cupĂšre une trĂšs belle clientĂšle qui reste en France et qui utilise nos produits » note-il, mĂȘme si « la clientĂšle internationale et les Ă©vĂ©nements congrĂšs constituent un manque ».

    Rester attractif pour la jeune génération

    Yannick Gavelle a conscience que « les gĂ©nĂ©rations Y et Z n’ont pas envie du mĂ©tro boulot dodo », il affirme d’ailleurs que l’hĂŽtellerie « doit se remettre en cause » pour « retrouver une jeunesse qui ne vient pas travailler pas dĂ©faut dans un mĂ©tier ».

    Une période propice à la réflexion

    « Ces Ă©vĂ©nements nous permettent de lire plus, d’écouter plus, d’innover, d’inventer et de vouloir faire avancer les choses. On s’est rendu compte que chez nous, on avait de grands dĂ©fenseurs de l’économie verte. On est en train de mettre en place un comitĂ©, de dĂ©velopper un Ă©colabel, grĂące Ă  des personnes pour qui la permaculture est naturelle », raconte Yanick Gavelle. Il espĂšre que « cette crise nous donnera envie d’approfondir le cĂŽtĂ© social et environnemental. »

    Dans les cinq prochaines annĂ©es, « on a l’objectif d’avoir un groupe mondial », termine-t-il. « Les rĂȘves les plus fous ne sont pas fous, ils sont rĂ©alistes, ce serait d’avoir 250 trĂšs beaux Ă©tablissements partout dans le monde avec des produits trĂšs bien pensĂ©s en termes de marketing, qualitĂ©, production et distribution », mais aussi dĂ©velopper davantage ce qu’ils font dĂ©jĂ  : « faire travailler sa rĂ©gion, les producteurs locaux, et le mieux manger ».

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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT. reçoit Guy Antognelli, directeur du Tourisme et des CongrĂšs de Monaco

    InterrogĂ© par Laurent Beaulieu, cofondateur du collectif SingularitĂ©s, Guy Antognelli a commentĂ©, en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur du tourisme.

    « Le confinement a Ă©tĂ© un choc », reconnaĂźt Guy Antognelli, « c’était une organisation Ă  trouver, tout le monde a Ă©tĂ© mis en tĂ©lĂ©travail en une demi-journĂ©e. Heureusement, on Ă©tait dĂ©jĂ  bien Ă©quipĂ© en matĂ©riel portable, comme nous sommes habituĂ©s Ă  travailler en dĂ©placement, ce qui a permis de rĂ©aliser cela de maniĂšre assez souple, mĂȘme si nous avons rencontrĂ© quelques problĂšmes ». Pour lui, le plus gros challenge a surtout Ă©tĂ© de garder le contact.

    À Monaco, la direction du tourisme et des congrĂšs a un rĂŽle d’office du tourisme Ă  la française et un rĂŽle de promotion pour faire rayonner l’image de la PrincipautĂ©. Une citĂ©-Etat qui dispose d’une hĂŽtellerie large et trĂšs haut de gamme, une vie nocturne intense et un niveau de restauration exceptionnel qui permet Ă  chacun de trouver son plaisir dans l’assiette. La vie culturelle est riche, avec toujours cette notion de rĂ©invention.

    Le territoire possÚde plusieurs atouts : « ses fondamentaux géographiques : la méditerranée, un climat trÚs apaisant » en font une destination à succÚs. En effet, « il y a 300 jours de ciel bleu et de soleil par an et nous sommes situés à deux heures de vol des grandes cités européennes. »

    « Qualité et excellence sont les maßtres mots »

    Il est certain que la crise sanitaire va continuer Ă  bouleverser le secteur du tourisme : « les marchĂ©s de proximitĂ© gagneront en importance, mais j’ai bon espoir que les gens s’attacheront Ă  la qualitĂ© des produits encore plus qu’auparavant », note Guy Antognelli.

    Face aux nouvelles mesures sanitaires, il faut trouver des solutions : « comment mettre 500 personnes assises alors qu’avant elles se rassemblaient debout autour d’un cocktail ? C’est un effort commun des organisateurs et de la destination pour trouver des nouveaux formats, tout en conservant la qualitĂ© des produits. »

    À Monaco, le dĂ©veloppement durable « est un Ă©lĂ©ment de l’ADN. Cela fait partie de la qualitĂ©, car respecter aujourd’hui l’environnement, c’est respecter notre qualitĂ© de vie et de santĂ© de demain ». Par exemple, souligne-t-il, « on met des virucides partout, mais on regarde ce qu’on met dans les virucides aussi ».

    « Paradoxalement, je pense que l’humain va ĂȘtre encore plus important. »

    Le confinement a eu l’effet bĂ©nĂ©fique de faire Ă©voluer les mentalitĂ©s : « avant on pensait que les concierges numĂ©riques et les applications pourraient remplacer l’humain. Maintenant les gens ont compris que ce ne doit pas ĂȘtre dĂ©triment du contact humain. Il faut vraiment que les deux coexistent », affirme-t-il. Il nous livre un dernier conseil : « j’invite les gens Ă  venir dĂ©couvrir cet autre Monaco. Avoir l’esprit ouvert pour aller vers d’autres et vers l’ailleurs. »

    Texte : Joséphine Estour

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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu CĂ©cile de Labrousse, directrice des opĂ©rations hĂŽtellerie des Maisons d’Arles.

    InterrogĂ©e par Laurence Faye, du collectif SingularitĂ©s HFT, CĂ©cile de Labrousse a commentĂ©, en tant qu’actrice de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    « On a été soudé »

    « Le confinement a été une période propice, bien que particuliÚre, elle a été bénéfique », indique Cécile de Labrousse.

    « Nous sommes en perpĂ©tuel mouvement. On fait beaucoup de choses trĂšs bien, mais on se remet beaucoup en question, on est constamment sur du working-progress, ce qui permet d’évoluer ». C’est sans doute cet esprit de cohĂ©sion et de partage qui a permis aux Maisons d’Arles de grandir et de survivre Ă  cette crise.

    Pour cette collection, « l’important, c’est le partage. Chaque personne a une idĂ©e, une voie, une opinion. L’ensemble de nos dĂ©cisions sont prises en team, chaque maison a son identitĂ©, son ADN, mais au sein de la team, nous avons le mĂȘme programme. Que ce soit au Nord-Pinus ou Ă  l’Arlatan, il y a des responsables, mais on travaille Ă  quatre ensembles. C’est beaucoup de travail collaboratif sur des sujets forts et stratĂ©giques. Chacun peut s’épanouir dans son travail ».

    Une rĂ©gion et un ADN riches, propices Ă  l’hospitalitĂ© de demain

    Arles, classĂ©e au patrimoine de l’Unesco, est une ville foisonnante qui brille depuis l’AntiquitĂ©. SituĂ©e Ă  une heure d’Avignon et Marseille, au pied de la rĂ©serve naturelle de Camargue, elle mĂȘle culture et environnement.

    Les Maisons d’Arles est au dĂ©part un projet impulsĂ© par Maja Offmann : « Les maisons d’Arles, c’est la genĂšse, la richesse de la faune et la flore, et la volontĂ© de l’observer et de la prĂ©server ». C’est aussi un concept ouvert, rythmĂ© par un programme artistique extrĂȘmement dense fait de rencontres avec des artistes : « ce sont avant tout des aventures humaines, la rĂ©elle sensibilitĂ© incroyable de Maja Hoffman pour l’art, les artistes, et sa grande connaissance dans ce domaine. En fait, ce sont les rencontres humaines qui font que les projets naissent », nous explique CĂ©cile de Labrousse.

    La vision trĂšs avant-gardiste de Maja Hoffman fait des Maisons d’Arles un hĂ©bergement qui sort des codes. « L’hĂŽtellerie est trĂšs hiĂ©rarchisĂ©e, avec des Ă©toiles. Nous, nous sommes l’antithĂšse de tout ça. Nous voulons accompagner au mieux cette nouvelle gĂ©nĂ©ration, puisque nos clients de demain sont les gĂ©nĂ©rations Y et Z d’aujourd’hui. Je pense qu’il faut simplifier les choses. Le plus important, ce ne sont pas les codes, pas les Ă©toiles, c’est la sincĂ©ritĂ© », conclut CĂ©cile de Labrousse.

    Texte : JosĂ©phine Estour – Images : Gianni Villa

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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Jean-Claude Lavorel, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de Lavorel Hotels.

    InterrogĂ© par Pascale Boissier du collectif SingularitĂ©s HFT, Jean-Claude Lavorel a commentĂ©, en tant qu’acteur de premier plan, la situation actuelle dans le secteur de l’hĂŽtellerie-restauration et son Ă©volution post-crise sanitaire.

    Jean-Claude Lavorel dĂ©tient 9 hĂŽtels, 10 restaurants ainsi qu’une compagnie fluviale : Les Bateaux Lyonnais. Parmi ces Ă©tablissements situĂ©s en France, tous n’ont pas encore rouvert. « Nous avons privilĂ©giĂ© les Ă©tablissements offrant un nombre de rĂ©servation assez intĂ©ressantes d’un point de vue Ă©conomique. Autant ne pas perdre d’argent en rouvrant. »

    L’homme d’affaires est passĂ© de « l’hospitalisation Ă  l’hospitalitĂ© ». Issu du monde mĂ©dical, il ouvre le groupe LVL MĂ©dical en 1989, dĂ©diĂ© aux consultations Ă  domicile. « J’ai voulu prendre en charge les patients comme on prend en charge les clients d’un hĂŽtel. » Passer d’un secteur Ă  l’autre ne lui a donc pas posĂ© de problĂšme : « Je me suis toujours inspirĂ© de l’hĂŽtellerie pour son perfectionnisme. La ponctualitĂ©, la rigueur, l’empathie, la propretĂ© sont des valeurs applicables partout. »

    C’est Ă  Courchevel que Jean-Claude Lavorel fait ses dĂ©buts dans un tout autre domaine, l’hĂŽtellerie : « J’ai commencĂ© Ă  exercer ce mĂ©tier de loin, aprĂšs avoir visitĂ© un hĂŽtel Ă  Courchevel. » Puis il a acquis le chĂąteau de Bagnols et une nouvelle histoire a commencĂ© Ă  s’écrire. S’il a choisi ce mĂ©tier, c’est avant tout pour la proximitĂ© avec les Ă©quipes. Ce lien, il a choisi de ne pas briser pendant le confinement : « J’ai fait en sorte de leur envoyer un e-mail bienveillant tous les 10 jours pour maintenant ce lien », souligne-t-il.

    Le Marriott, qui reprĂ©sente 80% de leur chiffre d’affaire et principalement dĂ©diĂ© aux sĂ©minaires, n’a pu rouvrir Ă  ce jour. « Un premier sĂ©minaire est prĂ©vu pour le 17 aoĂ»t. » En revanche, le restaurant du Marriott accueille de nouveau sa clientĂšle fidĂšle.

    Ce que nous enseigne la crise

    Comme tout hĂŽtelier, Jean-Claude Lavorel doit faire appliquer les nouvelles mesures sanitaires qui malheureusement ne facilitent pas toujours les bons rapports avec le client : « Au palace de Menton oĂč nous sommes complets, le buffet pose problĂšme. Nous essayons de rĂ©flĂ©chir Ă  des formules innovantes, directement servies par du personnel, sur un buffet protĂ©gĂ©. » Il faut puiser en cette crise un certain enseignement, mĂȘme si « dire au client de mettre son masque, cela complique les rapports humains. »

    Lorsqu’il se projette, le patron de Lavorel Hotels reste lucide : « Nous allons forcĂ©ment perdre de l’argent. » Il espĂšre un retour Ă  la normale tout en continuant ses efforts sur l’aspect Ă©coresponsable : « Nous nous sommes toujours employĂ©s Ă  aller chercher les producteurs locaux, fruits et lĂ©gumes de saison et nous continuerons d’appliquer cette initiative Ă  l’ensemble de nos Ă©tablissements, dĂ©jĂ  labellisĂ©s « clef verte ».

    Il termine par un conseil adressĂ© aux hĂŽteliers, celui de rĂ©duire au maximum toutes les charges, de surveiller les bilans et surtout, ne « jamais jeter l’éponge. »

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Pierre-Charles Grob, CEO de D-EDGE. InterrogĂ© par Laurent Beaulieu du collectif SingularitĂ©s HFT, Pierre-Charles Grob a commentĂ© l’aspect technologique de la situation actuelle dans le secteur de l’hĂŽtellerie-restauration.

    Ancien hĂŽtelier, Pierre-Charles Grob est dĂ©sormais Ă  la tĂȘte de D-Edge, entreprise digitale au service des acteurs de l’hĂŽtellerie. D-Edge sert environ 12 000 hĂŽtels en Europe et Asie Pacifique, compte dans son Ă©quipe 350 collaborateurs dont « l’efficacitĂ© a Ă©tĂ© prouvĂ©e pendant le confinement », selon le CEO, et plus de 100 dĂ©veloppeurs.

    Pendant le confinement, Pierre-Charles Grob a rĂ©ussi Ă  passer outre le chĂŽmage partiel. À la reprise, il s’aperçoit que les diffĂ©rentes rĂ©gions du monde n’ont pas gĂ©rĂ© la rĂ©ouverture de la mĂȘme façon. Selon lui, il y a trois grands segments : les pays qui redĂ©marrent trĂšs bien : TaĂŻwan, la Chine, la CorĂ©e du sud, l’Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande. Ceux qui repartent Ă  la hausse, mais pas autant que l’annĂ©e derniĂšre : Europe centrale, Allemagne. Pour l’Italie, la France et le Portugal, la reprise est « timide. »

    L’innovation au service de la crise

    Pendant cette crise, l’entreprise D-Edge a tout mis en Ɠuvre pour rĂ©pondre aux besoins technologiques les plus urgents :

    « Dans un premier temps, les hĂŽteliers avaient besoin d’afficher des messages expliquant la situation. Puis nous les avons aidĂ©s Ă  gĂ©rer l’annulation de masse, une mesure inĂ©dite. Enfin, nous leur avons permis, grĂące Ă  un outil de « recovery tracker » de suivre la reprise de leur business avec un indice de booking. »

    Aujourd’hui, la technologie est essentielle au bon dĂ©veloppement d’un groupe hĂŽtelier, comme d’un hĂŽtelier indĂ©pendant. Pierre-Charles Grob se charge de les familiariser avec ces outils. « Nous apprenons aux hĂŽteliers Ă  quoi servent ces outils digitaux, pourquoi ils sont importants tout en les rassurant sur la facilitĂ© de leur usage. »

    D’aprĂšs le CEO, l’hĂŽtellerie indĂ©pendante recherche des outils faciles Ă  utiliser tandis que les grands groupes embauchent des experts en interne.

    Et demain ?

    Concernant l’hĂŽtellerie de demain, Pierre-Charles Grob indique : « Soyons toujours sur le marchĂ© au bon moment et avec le bon produit. La technologie et le digital seront encore plus nĂ©cessaires dans les prochains mois. » Mais « ne nous attendons pas Ă  une rĂ©volution », ajoute-t-il. « Il suffit d’entretenir la notion d’hospitalitĂ© traditionnelle. » NĂ©anmoins, un certain nombre de domaines vont devoir ĂȘtre automatisĂ©s et « c’est lĂ  que le digital intervient. »

    Pierre-Charles Grob souhaite partager un conseil avec les hĂŽteliers, celui de toujours proposer le meilleur tarif en direct. « Ce n’est pas pour rien que l’on se bat pour ça depuis 15 ans », termine-t-il.

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Olivier Bon, co-fondateur d’Experimental Group.

    InterrogĂ© par Pascale Boissier du collectif SingularitĂ©s HFT, Olivier Bon a commentĂ©, en tant qu’acteur de premier plan, la situation actuelle dans le secteur de l’hĂŽtellerie-restauration et son Ă©volution post-crise sanitaire.

    Experimental Group a vu le jour grĂące Ă  Olivier Bon et ses trois collaborateurs dont le but Ă©tait, Ă  l’origine, de rĂ©volutionner l’expĂ©rience du bar Ă  cocktails en inaugurant le premier Experimental Group de Paris, proposant les meilleurs produits, Ă  prix bas, au design et Ă  l’ambiance chaleureux. Olivier Bon et son Ă©quipe souhaitaient s’inscrire dans la « new wave » du cocktail parisien : « Nous avons rendu les gens accros aux cocktails », ironise le co-fondateur.

    Rapidement, d’autres Ă©tablissements signĂ©s Experimental Group ont fleuri de partout, comptant parmi eux un certain nombre d’hĂŽtels Ă  l’esprit singulier. À Paris, Londres, New-York, Venise ou encore Ibiza
 tous permettent aux clients de vivre une expĂ©rience de proximitĂ©, en dĂ©marchant les producteurs locaux et en effectuant un travail de recherche sur la culture locale avec leurs designers.

    « On cherche Ă  Ă©liminer la technologie au profit de quelque chose de plus familial, on veut donner l’impression d’ĂȘtre dans un petit hĂŽtel de charme, mĂȘme dans les hĂŽtels de 150 chambres », explique Olivier Bon.

    « Ce qui fait notre force c’est notre service », selon le co-fondateur. Le groupe prend soin de multiplier les petites attentions toutes simples : opter pour des clĂ©s Ă  l’ancienne plutĂŽt que pour le systĂšme Ă  carte, jugĂ© « dĂ©shumanisant ». Idem pour la qualitĂ© des produits : « Quand tout le monde propose un cafĂ© de la marque Nespresso, nous privilĂ©gions un vrai cafĂ© artisanal. »

    Pour Olivier Bon, les rĂ©seaux sociaux constituent une prioritĂ© absolue : « Nous avons bĂ©nĂ©ficiĂ© du dĂ©veloppement de Facebook il y a douze ans et aujourd’hui, Instagram est notre carte de visite. » Optimiste quant Ă  l’évolution du tourisme, il explique que l’avenir de l’hospitalitĂ© passe par ces rĂ©seaux sociaux mais aussi par deux autres grands dĂ©fis : la dĂ©couverte des traditions locales et la quĂȘte de l’exclusivitĂ©.

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • Les Conversations : entretien avec Camille Delamar, cofondatrice d’Ecotable, et Laurent Petit, chef triplement Ă©toilĂ© du restaurant Le Clos des Sens Ă  Annecy.

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Camille Delamar, cofondatrice d’Ecotable, et Laurent Petit, chef triplement Ă©toilĂ© du restaurant Le Clos des Sens Ă  Annecy.

    InterrogĂ©s par Pascale Boissier du collectif SingularitĂ©s HFT, Camille Delamar et Laurent Petit ont commentĂ©, en tant qu’acteurs de premier plan, l’avenir de la restauration qui tend vers une approche plus durable et Ă©coresponsable.

    Les rĂŽles respectifs de Camille Delamar et Laurent Petit se complĂštent. L’une est cofondatrice d’un label Ă©coresponsable, le second, chef Ă©toilĂ© et fortement sensibilisĂ© Ă  ces nouvelles normes. Cela lui aura valu l’obtention de trois « Ecotable ».

    Ils remercient l’un comme l’autre la crise actuelle, qui se veut bĂ©nĂ©fique pour cette nouvelle approche Ă©cologique. Le chef indique : « J’en ai fait l’exercice pendant ce confinement. Il faut simplement savoir se reconnecter Ă  la terre, au territoire ,et les choses sont bien plus simples Ă  mettre en place qu’on pourrait le croire. » Selon lui, il s’agit d’un retour en arriĂšre, avant que les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes ne se mettent Ă  surconsommer. Il remarque que de plus en plus de gens sont en train de se convertir et notamment les trentenaires.

    Camille Delamar fait partie de cette gĂ©nĂ©ration qui entend changer de modĂšle. Avec son label Ecotable, elle aspire Ă  concilier gastronomie et Ă©cologie. Elle cite l’exemple du chef Laurent Petit avec son restaurant Le Clos des Sens qui, d’aprĂšs elle, « a fait preuve de transparence et d’humilitĂ© et s’est prĂȘtĂ© de bon cƓur Ă  cet exercice d’analyse des pratiques, des factures... »

    Ecotable s’intĂ©resse aux circuits courts, durables afin d’amĂ©liorer la transparence sur le contenu de l’assiette dans la restauration.

    Au-delĂ  de cette dĂ©marche socio-environnementale, les dĂ©tenteurs du label comme Laurent Petit ont un vĂ©ritable rĂŽle de prescripteur Ă  jouer auprĂšs d’autres restaurateurs et du grand public.

    « On est en train de revaloriser le mĂ©tier de cuisinier Ă  travers ce label », estime le chef triplement Ă©toilĂ©. « Dire que cela Ă  un coĂ»t n’est pas acceptable, Ă  partir du moment oĂč la prioritĂ© est au zĂ©ro dĂ©chet et qu’on revalorise le produit. »

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • Les Conversations : entretien avec Carole Wininger et Sonia Rastogi-Lanter du groupe Cinq Mondes.

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Carole Wininger et Sonia Rastogi-Lanter du groupe Cinq Mondes.

    InterrogĂ©es par Laurent Beaulieu du collectif SingularitĂ©s HFT, Carole Wininger et Sonia Rastogi-Lanter ont commentĂ© la situation actuelle et ses rĂ©percussions sur le groupe Cinq Mondes, classĂ©e parmi les meilleures marques de bien-ĂȘtre au monde et partenaire des hĂŽtels les plus prestigieux.

    Cinq Mondes, l’un des prĂ©curseurs du spa et des cosmĂ©tiques hĂŽteliers, ne cesse de s’implanter partout dans le monde, malgrĂ© la crise actuelle. AprĂšs la rĂ©cente ouverture d’une prestigieuse adresse Ă  DubaĂŻ, d’autres projets sont en cours pour les mois et annĂ©es Ă  venir : aprĂšs 18 mois de travaux, un lieu inĂ©dit sera bientĂŽt inaugurĂ© au cƓur d’un quartier historique de Paris et d’autres ouvertures sont dĂ©jĂ  programmĂ©es pour fin 2020 et dĂ©but 2021. Selon Carole Wininger et Sonia Rastogi-Lander, ce sont le savoir-faire et l’expertise Cinq Mondes, acquis depuis de nombreuses annĂ©es, qui leur ont permis de poursuivre leur activitĂ© malgrĂ© le contexte et toutes les difficultĂ©s qu’il engendre. Les rĂ©ouvertures devront, selon elles, se faire progressivement. Elles ont dĂ©butĂ© par les spas urbains de Paris, Lyon, Nantes et Marseille qui offrent les meilleures conditions sanitaires et d’accueil possibles.

    La prioritĂ© Ă  chaque rĂ©ouverture : rassurer le client et les Ă©quipes : « La proximitĂ© est une valeur fondamentale dans notre profession, ce qui rend la distanciation sociale impossible. Il faut donc trouver des alternatives pour Ă©viter un climat anxiogĂšne », expliquent Carole Wininger et Sonia Rastogi-Lanter. Cela n’empĂȘche pas le personnel des spas Cinq Mondes de respecter la plupart des gestes barriĂšres. « Nous adaptons les plannings. AprĂšs le passage d’un client, la cabine est bloquĂ©e pendant 15 minutes pour dĂ©sinfection complĂšte. » Par ailleurs, les protocoles de soins sont repensĂ©s : « Les clients peuvent recevoir des soins du corps en portant un masque. Pour les soins du visage, c’est Ă  la praticienne de porter une visiĂšre, un masque et des lunettes en plexiglas. »

    La clientĂšle au rendez-vous

    « Les clients fidĂšles attendaient les rĂ©ouvertures avec impatience », constatent Carole Wininger et Sonia Rastogi-Lander. « Ils ne demandaient qu’à reprendre une vie normale. »

    Cinq Mondes a prĂ©vu de s’adapter aux nouvelles formes de consommation, plus domestiques, de l’hĂŽtellerie. « L’avantage de la clientĂšle locale, c’est qu’elle vient profiter de toutes les infrastructures : piscine et restaurant. Elle constitue une vraie valeur ajoutĂ©e. » En pĂ©riode post-Covid, Cinq Mondes rĂ©flĂ©chit Ă  des offres innovantes oĂč la nature a la part belle, comme c’est dĂ©jĂ  le cas dans de trĂšs beaux hĂŽtels : parcours en forĂȘt, pĂȘche, promenades en bateau
 « C’est le moment ou jamais d’inclure la nature dans notre quotidien », constatent les deux associĂ©es qui travaillent aujourd’hui sur des tendances de fond comme le bien-ĂȘtre holistique, la nutrition, le yoga, des expĂ©riences sensorielles, et qui utilisent la technologie au service de l’esprit. « Elle doit remplacer, Ă  l’arrivĂ©e, les procĂ©dures administratives et faciliter les prĂ©fĂ©rences de chacun. » Elles misent Ă©galement sur la « digital detox » une fois le client installĂ©. « Nous sommes aujourd’hui dans un luxe de culture, d’éducation et d’expĂ©rience », terminent les invitĂ©es du groupe Cinq Mondes.

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge.

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  • Les Conversations : entretien avec ValĂ©rie Bisch, Fondatrice et CEO de TovalĂ©a Executive Search

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HF, a reçu ValĂ©rie Bisch, fondatrice et CEO de TovalĂ©a Executive Search

    InterrogĂ©e par Laurence Faye du collectif SingularitĂ©s HFT, ValĂ©rie Bisch a commentĂ©, en tant qu’actrice de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur du recrutement en hĂŽtellerie-restauration.

    Le secteur de l’hĂŽtellerie fait face, depuis un certain temps, Ă  des difficultĂ©s de recrutement et Ă  une pĂ©nurie de bons managers. Pour y remĂ©dier, le cabinet TovalĂ©a Executive Search fondĂ© par ValĂ©rie Bisch s’engage Ă  recruter les talents de demain. De plus, l’équipe leur offre un vrai service d’accompagnement et une vĂ©ritable mise en valeur de leurs compĂ©tences. « Les vocations se perdent Ă  cause de mauvais managers », explique la fondatrice du cabinet ValĂ©rie Bisch. « La nouvelle gĂ©nĂ©ration a besoin de sens. C’est une gĂ©nĂ©ration qui a accĂšs Ă  l’info, se questionne trĂšs tĂŽt et privilĂ©gie sa vie personnelle. On ne peut plus leur imposer un manager exigent. »

    Face aux attentes de cette nouvelle gĂ©nĂ©ration, l’entreprise de ValĂ©rie Bisch propose une nouvelle approche, plus qualitative, de candidats. Avec la crise actuelle, elle a constatĂ© une grande volontĂ© d’écoute et beaucoup de bienveillance de la part des directeurs gĂ©nĂ©raux de l’hĂŽtellerie de luxe, qui pour la plupart, dirigent des Ă©quipes de 300 Ă  600 personnes.

    Et cette crise leur a par ailleurs servi Ă  profiter de ce temps pour revaloriser les profils des candidats (travail du CV, mise en avant des points forts) et Ă  revoir, perfectionner les mĂ©thodes de recrutement : « Demain nous souhaitons ĂȘtre davantage dans l’accompagnement et dans le conseil, de façon plus authentique. Nous prolongerons Ă©galement le temps de rencontre avec les candidats. »

    En tant qu’intervenante dans de grandes Ă©coles hĂŽteliĂšres, elle encourage les jeunes d’aujourd’hui Ă  explorer l’étendue de leur potentiel et Ă  sortir le plus tĂŽt possible de leur zone de confort. « J’éprouve un certain plaisir Ă  rencontrer ces jeunes », avoue-t-elle. « Je suis en admiration devant leur polyvalence d’esprit. Ils ont la capacitĂ© suivre plusieurs projets en mĂȘme temps tout en Ă©tant efficaces. »

    La CEO et son Ă©quipe souhaitent prĂ©server leurs talents pour rĂ©server Ă  l’hĂŽtellerie le meilleur avenir possible. Elle imagine un avenir diffĂ©rent, basĂ© sur davantage de simplicitĂ© et de crĂ©ativitĂ©. « Les initiatives crĂ©atives vont se multiplier, en laissant le business et la capitalisation de cĂŽtĂ© », termine-t-elle.

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • InterrogĂ©e par Pascale Boissier de SingularitĂ©s HFT, Laurence Berlemont a commentĂ©, en tant qu’investigatrice de l’agriculture durable, l’avenir des nouvelles formes de culture biologique et respectueuse de l’environnement, dans le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    La crise actuelle fait rĂ©flĂ©chir les acteurs de l’hĂŽtellerie et de la restauration sur de nouvelles pratiques de production, plus respectueuses et plus durables. Ils s’orientent notamment vers une production locale, de saison et si possible au sein-mĂȘme de l’entreprise.

    À travers son projet « Potager & compagnie », Laurence Berlemont sensibilise les entreprises, restaurants et hĂŽtels Ă  ces problĂ©matiques actuelles et les accompagne dans leur conversion : « Pour l’instant, une dizaine d’entreprises ont manifestĂ© leur intĂ©rĂȘt », explique-t-elle. Elle prĂ©cise toutefois qu’on ne s’improvise pas maraicher et que « peu de gens sont capables de tenir un potager sans passer par une formation sĂ©rieuse. »

    Des formations spécifiques

    Afin d’initier le plus grand nombre au maraichage bio, elle prĂ©voit, Ă  compter du 30 juin, une sĂ©rie de formations spĂ©cifiques, dont la premiĂšre porte sur une nouvelle façon de redonner vie aux sols ayant Ă©tĂ© malmenĂ©s, en constituant sa propre « litiĂšre forestiĂšre » Ă  base de « mucus » trouvĂ© dans la forĂȘt la plus proche. D’autres seront consacrĂ©es Ă  « l’apiculture » ou Ă  la gestion d’un poulailler. DĂšs l’automne prochain, La Cabinet d’Agronomie Provençale organise de nouvelles formations, plus complĂštes et Ă©tendues sur une semaine, dĂ©diĂ©es aux projets d’ouvertures de ferme et aux Ă©tapes Ă  suivre.

    À chaque hĂŽtel, sa « ferme urbaine »

    Ce savoir-faire durable se dĂ©veloppe dans le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration et une volontĂ© de rĂ©gĂ©nĂ©rer l’écosystĂšme et l’environnement est en passe de devenir la norme, en tĂ©moigne Laurence Berlemont : « L’annĂ©e prochaine nous allons dĂ©velopper un partenariat avec un restaurant proche de chez nous. Nous souhaitons ĂȘtre en mesure de leur proposer la moindre variĂ©tĂ© de fruit ou de lĂ©gume qu’ils ne seraient pas en mesure de se procurer. »

    La tendance se confirme : de grands groupes comme Accor amĂ©nagent de vĂ©ritables « fermes urbaines » sur les toits de leurs hĂŽtels oĂč plus de mille potagers y ont Ă©tĂ© implantĂ©s. NĂ©anmoins Laurence Berlemont, qui encourage vivement l’usage de ces nouvelles pratiques, conseille d’y aller crescendo : « Il y a un risque qu’un projet ne fonctionne plus s’il n’y a personne pour le coordonner (
) le maraichage est un mĂ©tier technique et qui nĂ©cessite un certain nombre de compĂ©tences. »

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • Les Conversations : entretien avec Adrien Gloaguen, fondateur et prĂ©sident du groupe Touriste

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Adrien Gloaguen, fondateur et prĂ©sident de Touriste.

    InterrogĂ© par Laurent Beaulieu de SingularitĂ©s HFT, Adrien Gloaguen a commentĂ©, en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie-restauration.

    Depuis une douzaine d’annĂ©es, Adrien Gloaguen ouvre, au compte-gouttes, un certain nombre d’hĂŽtels Ă  l’ADN bien dĂ©finie. Touriste revendique un bon rapport qualitĂ©-prix, justifiĂ© par un design pointu et un service impeccable, le tout visant une clientĂšle urbaine et plutĂŽt trentenaire.

    Le groupe hĂŽtelier compte aujourd’hui six Ă©tablissements : Hotel Panache, HĂŽtel Beaurepaire, HĂŽtel Bienvenue, dont trois actuellement en travaux, Hotel Les Deux Gares, HĂŽtel Rochechouart et un autre Ă  Londres.

    L’inauguration de ces deux derniers est prĂ©vue d’ici Ă  fin 2020 « Nous sommes donc incapables de nous projeter », atteste Adrien Gloaguen, tout en restant optimiste. Le doute est plutĂŽt du cĂŽtĂ© des Deux Gares : « Le chantier a repris la semaine derniĂšre, il nous reste un mois de travaux. La vraie question est : va-t-on rouvrir en juin ? En septembre ? », le prĂ©sident de Touriste ne peut rien prĂ©voir pour l’instant. Encore moins le dĂ©roulement d’une Ă©ventuelle inauguration.

    Quant Ă  la rĂ©ouverture des Ă©tablissements parisiens, Adrien Gloaguen et ses Ă©quipes y ont dĂ©jĂ  longuement rĂ©flĂ©chi en amont : « Nous nous sommes Ă©quipĂ©s en masques, gants, gel hydro-alcoolique et plexiglas », explique-t-il. « Nous allons Ă©galement rouvrir la cuisine de l’Hotel Panache et proposer aux clients un service de restauration et nous prĂ©voyons de mettre les chambres en quarantaine aprĂšs le passage d’un client », termine-t-il.

    Touriste envisage aussi une nouvelle façon de « consommer » le tourisme, en imaginant des concepts créatifs et innovants. Si la clientÚle française va probablement choisir de déserter la capitale cet été, Adrien Gloaguen pense savoir comment la rattraper : « Nous allons approcher plusieurs marques et proposer des packages pour faire voyager nos clients par procuration depuis nos hÎtels ».

    Écologiquement parlant, le fondateur est dĂ©jĂ  impliquĂ© dans des processus d’avenir et s’intĂ©resse de prĂšs Ă  la permaculture.

    Il se dit par ailleurs trĂšs satisfait des mesures Ă©conomiques prises par le gouvernement face Ă  la crise, notamment lorsqu’il les compare Ă  celles, quasi-inexistantes, prises par le gouvernement britannique dont il a eu Ă©cho par ses Ă©quipes d’outre-Manche.

    S’il doit donner un conseil Ă  ses confrĂšres hĂŽteliers, en cas de nouvelle crise, ce serait de toujours mettre de la trĂ©sorerie de cĂŽtĂ©.

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • Les Conversations : entretien avec Emmanuel Blanchemanche, Directeur GĂ©nĂ©ral du Domaine de Verchant Relais & ChĂąteaux

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Emmanuel Blanchemanche, Directeur GĂ©nĂ©ral du Domaine de Verchant Relais & ChĂąteaux

    InterrogĂ© par Laurence Faye du collectif SingularitĂ©s HFT, Emmanuel Blanchemanche a commentĂ© en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    Emmanuel Blanchemanche se rĂ©jouit du nombre de personnes pressĂ©es de retourner travailler au Domaine de Verchant. L’hĂŽtel de prestige, situĂ© au cƓur de l’HĂ©rault et entourĂ© de son vaste domaine viticole, est d’ailleurs restĂ© ouvert pendant le confinement.

    Pour mettre ce temps Ă  profit, le Directeur GĂ©nĂ©ral a tenu Ă  mener diffĂ©rentes actions pour accompagner les « hĂ©ros du quotidien », notamment Ă  l’aide de ses deux chefs cuisiniers et de son chef pĂątissier, fidĂšles au poste. « Nous avons confectionnĂ© des Ɠufs en chocolat pour PĂąques et les avons distribuĂ©s aux Epads, cuisinĂ© des tartes pour les pompiers et distribuĂ© des bonnets de bain aux infirmiĂšres », raconte Emmanuel Blanchemanche.

    Intégrer la livraison ?

    Par ailleurs, les Ă©quipes de Verchant ont multipliĂ© les initiatives Ă  but commercial : « Le 4 mai, nous avons lancĂ© un « drive », indique-t-il. « DĂ©sormais, nous proposons des menus prĂ©parĂ©s Ă  Verchant, que les clients peuvent commander sur un site et venir chercher sur le parking du Domaine. » La cave est Ă©galement Ă  la disposition du client qui peut s’offrir, s’il le souhaite, des vins rĂ©gionaux ou appartenant au Domaine.

    Emmanuel Blanchemanche et son personnel rĂ©flĂ©chissent Ă  se lancer dans la livraison. « Nous avons prĂ©vu d’en rediscuter, mais pourquoi pas livrer nos produits autour du Domaine, Ă  Castelanu. »

    Repenser l’avenir

    L’hĂŽtelier tient Ă  sensibiliser ses Ă©quipes sur les nouvelles normes Ă©coresponsables, sanitaires et Ă  valoriser les producteurs locaux. Sur certains points, tels que la distanciation sociale ou le retour vers un tourisme domestique, le Domaine de Verchant part avec de l’avance : « Verchant attire, Ă  70%, une clientĂšle française et les grands espaces facilitent la distance entre les personnes. »

    Selon lui, les codes du luxe doivent aussi ĂȘtre revus. « Si demain nous rouvrons, il faudra s’adapter tout en restant dans l’élĂ©gance », prĂ©cise-il, avant de conclure sur une note positive : « La crise permet de tout remettre Ă  plat malgrĂ© les frustrations, de se rĂ©inventer ».

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • Les Conversations : entretien avec Christophe Lambert et Michel Halimi, investisseurs et propriĂ©taires hĂŽteliers

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Christophe Lambert et Michel Halimi, investisseurs et propriĂ©taires hĂŽteliers.

    InterrogĂ©s par Laurent Beaulieu et Pascale Boissier du collectif SingularitĂ©s HFT, Christophe Lambert et Michel Halimi ont commentĂ©, en tant qu’acteurs de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie-restauration.

    Le dixiĂšme Ă©pisode des Conversations s’ouvre sur une note positive : « Nous nous sentons soutenus et trĂšs bien accompagnĂ©s par la BPI, rassurent Christophe Lambert et Michel Halimi. Elle nous donne les moyens d’aller au bout de notre stratĂ©gie, aussi ambitieuse soit-elle. » En effet, le duo d’associĂ©s prĂ©voit l’ouverture de trois sites de restauration et de trois hĂŽtels en France d’ici deux ans, notamment Ă  Beaune, Ă  BĂ©ziers oĂč ils ont rachetĂ© une ancienne prison, mais aussi Ă  Paris oĂč ils prĂ©voient d’ouvrir un hĂŽtel 3 Ă©toiles « haut de gamme », version amĂ©liorĂ©e du 3 Ă©toiles traditionnel. Les deux hĂŽteliers - ou plutĂŽt devrions-nous parler d’« aubergistes » car c’est ainsi qu’ils se dĂ©finissent eux-mĂȘmes - ne perdent jamais de vue leur ADN qui consiste Ă  « placer l’humain au centre. »

    Hospitalité et contact humain

    Christophe Lambert et Michel Halimi Ɠuvrent Ă  ce que l’hospitalitĂ© et le contact humain passent avant tout. « Nous sommes Ă  la disponibilitĂ© du client », expliquent-ils, persuadĂ©s d’une chose : dans les quinze ans Ă  venir, les gens iront chercher du lien social. « Le confinement nous fait comprendre que c’est bien beau d’utiliser les rĂ©seaux sociaux, mais il nous tarde de se reprendre dans les bras », commentent-ils. C’est en s’appuyant sur cette dĂ©marche qu’ils crĂ©ent de nouveaux espaces de vie, et non de simples hĂŽtels : « Personne ne s’éternise dans sa chambre d’hĂŽtel, il faut pouvoir proposer de nouveaux lieux de rencontre ou de travail. »

    Fidéliser la clientÚle

    Christophe Lambert et Michel Halimi croient en ce besoin Ă©vident de s’échapper de chez soi dĂšs que l’occasion se prĂ©sentera, mais n’excluent pas l’idĂ©e d’une nouvelle façon de voyager, estimant qu’il peut y avoir « deux catĂ©gories de gens : ceux qui changeront leur perception du voyage et ceux qui sauteront dans le premier avion. »

    Quoiqu’il se passe, la stratĂ©gie des deux associĂ©s est de fidĂ©liser la clientĂšle plutĂŽt que de s’attarder sur le nombre d’étoiles qu’ils peuvent leur offrir. Le mot d’ordre : « Je reviens car je me sens chez moi. » Ils espĂšrent que le tourisme de masse Ă©voluera en ce sens, Ă  la reprise. Selon eux, le tout est de crĂ©er « une niche d’hĂŽtels atypiques. »

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Xavier Anthonioz, prĂ©sident du directoire de 123 Investment Managers (123 IM).

    InterrogĂ© par Laurent Beaulieu du collectif SingularitĂ©s HFT, Xavier Anthonioz a commentĂ©, en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    « J’estime avoir beaucoup de chance » sont les premiers mots prononcĂ©s par Xavier Anthonioz lors du traditionnel « Ă©tat des lieux ». « La santĂ© et le travail vont bien, les collaborateurs sont en pleine forme et nous sommes encore en mesure de travailler », se fĂ©licite le prĂ©sident d’123 IM dont la mission consiste Ă  financer les entrepreneurs français dans leur crĂ©ation d’entreprise. Parmi eux, 70 % investissent dans le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    « L’hĂŽtellerie reprĂ©sente pour nous 70 millions d’euros financĂ©s et plus de 200 hĂŽtels accompagnĂ©s », prĂ©cise Xavier Anthonioz. « La plupart de nos hĂŽteliers sont des indĂ©pendants. » Des indĂ©pendants Ă  qui il conseille de ne surtout pas rester seuls pendant cette crise, de ne pas hĂ©siter Ă  se faire aider, Ă©changer, partager.

    Retrouver confiance

    « Je suis impressionnĂ© par mes entrepreneurs du secteur de l’hĂŽtellerie qui ont trĂšs vite rĂ©agi », ajoute le prĂ©sident. « Ils sont solides car habituĂ©s aux crises et ont su mettre de l’argent de cĂŽtĂ©. »

    C’est notamment grĂące au soutien apportĂ© par des sociĂ©tĂ©s comme 123 IM qu’ils ont pu y voir plus clair d’un point de vue financier : « en tant qu’associĂ©s financiers, nous les avons aidĂ©s Ă  se reconstruire un avenir, Ă  explorer toutes les mesures et aides de l’État dont ils peuvent bĂ©nĂ©ficier », explique Xavier Anthonioz.

    Mais selon lui, « tout le monde n’a pas la mĂȘme stratĂ©gie d’investissement. Certains dĂ©cident de fermer cet Ă©tĂ©, redoutant l’absence de clientĂšle Ă©trangĂšre, quand d’autres Ɠuvrent aujourd’hui pour se remettre sur pied. » Xavier Anthonioz constate nĂ©anmoins une vraie volontĂ© d’en dĂ©coudre de la part des hĂŽteliers et manifeste Ă  leur Ă©gard une confiance absolue : « c’est comme rouvrir un hĂŽtel et ça, ils savent le faire. »

    S’inscrire dans l’air du temps

    Xavier Anthonioz fait part d’un immense respect face Ă  la rĂ©activitĂ© du gouvernement et la mise en place des mesures d’accompagnement : chĂŽmage partiel, report et annulation d’un certain nombres d’échĂ©ances sociales et fiscales. Selon lui, cet accompagnement doit se poursuivre au redĂ©marrage, car il en a bien conscience : « tout ne va pas repartir en un jour. »

    « Nous croyons beaucoup Ă  ce secteur et continuerons Ă  soutenir les entrepreneurs », indique Xavier Anthonioz. « Le tourisme va changer et ceux qui n’ont pas su se rĂ©inventer disparaĂźtront. Les autres pourront saisir de nouvelles opportunitĂ©s. » 123 IM a eu la chance d’accompagner un certain nombre de groupes avant-coureurs, dĂ©jĂ  bien en phase avec les thĂ©matiques actuelles : dĂ©veloppement durable, tourisme de proximitĂ©. « Moins on voyagera, plus on cherchera Ă  voyager mieux, quitte Ă  investir davantage pour vivre une expĂ©rience plus forte », observe son prĂ©sident.

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • InterrogĂ© par Laurence Faye du collectif SingularitĂ©s HFT, François Mary a commentĂ© en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    Naos HĂŽtel Groupe comprend dĂ©jĂ  3 collections d’hĂŽtels, dont 4 en exploitation, 15 Ă  venir et beaucoup de projets en discussion. Le groupe compte bien continuer sur la mĂȘme lancĂ©e malgrĂ© la crise. François Mary annonce : « On va vivre entre 2020 et 24 une croissance exponentielle sur des projets avec les franchiseurs Marriott et Hilton Ă  nos cĂŽtĂ©s ».

    Leur ADN : « PrivilĂ©gier la qualitĂ© et s’inscrire sur le long terme sur des crĂ©ations de valeur. Investir des quartiers en devenir : Clichy, Massy, Dijon, une partie de Bordeaux, ou transformer bĂątiments en lieux de vie, en France et dans d’autres emplacements Ă©tudiĂ©s. »

    Le rĂŽle du Directeur GĂ©nĂ©ral d’exploitation a bien Ă©voluĂ© ces derniĂšres semaines et lui-mĂȘme en est conscient : « Il Ă©tait temps de se projeter. » Et selon François Mary, « Les temps sont trĂšs changeants et il y a tellement d’incertitudes aujourd’hui qu’il vaut mieux ĂȘtre humble, Ă  l’écoute, attentif. Ce qui nous attend demain va nĂ©cessiter un grand degrĂ© de flexibilitĂ©. » Il remercie par ailleurs ce qui fait « la force de NAOS », autrement dit « cette capacitĂ© de travailler avec des Ă©quipes rĂ©actives. »

    En ce qui concerne la date de rĂ©ouverture, il ne compte pas prĂ©cipiter les choses : « Chez NAOS on ne va pas rouvrir directement mais seulement quand nous aurons intĂ©rĂȘt Ă  le faire, cet Ă©tĂ© ou mĂȘme aprĂšs, en fonction de ce que nous annonce le gouvernement. » De plus, il se demande ce qu’il en sera des futures mesures sanitaires : combien de temps devra-t-on respecter une distance de sĂ©curitĂ© ? Pour François Mary, le respect de ces nouvelles normes sanitaires devrait recrĂ©er la confiance, convertir le redĂ©marrage. « Nous sommes trĂšs actifs sur ce point », prĂ©cise-t-il.

    En termes de mesures Ă  plus long terme, François Mary et son Ă©quipe s’attendent au retour certain d’une clientĂšle locale. « Ce qui va se passer en Chine va surement nous arriver : le business domestique loisir qui revient en force, les familles qui voyagent Ă  l’intĂ©rieur de leur pays ainsi que le business individuel corporate. »

    Le groupe NAOS prĂ©voit de « compiler ce que l’état les oblige Ă  faire et ce que les marques et eux-mĂȘmes souhaitent faire pour rassurer les clients. » Il risque d’y avoir selon M. Mary une opportunitĂ© Ă  saisir pour les hĂŽtels de groupes et hĂŽtels de marque, qui vont « pouvoir rassurer et mettre en place des processus viables de dĂ©sinfection ». Autre point important sur lequel il insiste : « rĂ©duire le contact avec les clients. » Il prend l’exemple des clĂ©s de chambres : « Nous avons la chance d’ĂȘtre dĂ©jĂ  Ă©quipĂ©s de serrures Ă©lectroniques qui permettent d’ouvrir la porte de chambre via son smartphone. » Des facteurs naissants qui, Ă  ses yeux, deviendront bientĂŽt une rĂ©alitĂ© : « La technologie au service de l’hygiĂšne, c’est quelque chose qui fait sens. »

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

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  • Les Conversations : entretien avec David Luftman, Directeur GĂ©nĂ©ral de Riviera Villages

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu David Luftman, Directeur GĂ©nĂ©ral de Riviera Villages

    InterrogĂ© par Pascale Boissier du collectif SingularitĂ©s HFT, David Luftman a commentĂ© en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration de plein air.

    David Luftman et ses Ă©quipes Ă©taient sur le point de rouvrir leurs Ă©tablissements, quand l’annonce du PrĂ©sident de la RĂ©publique a retenti. « On a l’habitude de lancer nos saisons fin mars/dĂ©but avril. Nous Ă©tions prĂȘts, ainsi que nos sites. Les Ă©quipes Ă©taient en train d’arriver, nous nous apprĂȘtions Ă  reprendre un rythme saisonnier », raconte le Directeur GĂ©nĂ©ral du groupe Riviera Village, dĂ©diĂ© Ă  l’hĂŽtellerie de plein air et historiquement basĂ© dans le Golfe de Saint-Tropez.

    « Les Ă©quipes ont Ă©tĂ© perturbĂ©es pendant quelques jours mais tout le monde a vite compris l’urgence de la situation », explique-t-il. « Nous avons tout rĂ©organisĂ© : tĂ©lĂ©travail pour certains, arrĂȘt du travail pour d’autres. » En parallĂšle, le groupe a dĂ©veloppĂ© de nouveaux outils de visioconfĂ©rence et travaillĂ© sur de nouveaux supports informatiques, incluant un systĂšme de coaching de gestion de la crise.

    David Luftman constate un changement d’équilibre et un stress important au sein des Ă©quipes : « On est une entreprise de soixante ans d’ñge, dont l’organisation a Ă©tĂ© chamboulĂ©e en quelques jours seulement. »

    Concernant la reprise, il admet quelques complications : manque de personnel Ă  cette heure, saisonniers absents. « Nous n’avons pas d’autre choix que de revoir tout le processus d’accueil et d’hĂ©bergement ainsi que la partie restauration », confie David Luftman, toujours dans l’attente de nouvelles mesures gouvernementales, plus particuliĂšrement pour la restauration. L’enjeu : « Essayer de comprendre les obligations lĂ©gales et savoir rĂ©pondre aux nouvelles attentes des clients. »

    Le groupe Riviera Village est plus serein sur un point : le nouveau regard des Français sur l’hĂŽtellerie en plein air, gĂ©nĂ©rĂ© par la crise. « Nous avons une carte Ă  jouer », admet le DG. « C’est un gros avantage pour nous de proposer des bungalows bien Ă©quipĂ©s, avec cuisine indĂ©pendante, terrasses distantes et confortables. » NĂ©anmoins, David Luftman est moins confiant sur l’aspect « convivialitĂ© », chĂšre au groupe, et se demande si cette convivialitĂ© sera rĂ©ellement compatible avec les critĂšres de distanciation sociale, imposĂ©s par le gouvernement. « Nous engageons de vraies discussions concernant les clubs enfants, activitĂ©s pour adolescents et attendons de voir ce qui va se passer dans les Ă©coles afin de procĂ©der aux ajustements nĂ©cessaires. Les gens ne peuvent se passer de ce rapport humain. »

    Le groupe mise aussi sur la technologie : « La crise nous impose la mise en place de nouveautés ainsi que de saisir des opportunités dans le secteur de la digitalisation », remarque David Luftman. « Il nous faudrait réfléchir par exemple à une application de type « room service », qui permettrait à nos clients de passer des commandes. »

    D’autres notions ne sont pas non plus Ă©trangĂšres Ă  Riviera Village comme celle du dĂ©veloppement durable. « On sait qu’on va devoir en reparler », indique le DG. « Je suis sĂ»r que les gens mettront la responsabilitĂ© environnementale au cƓur de leur rĂ©flexion. Chez nous, on se pose tout type de questions : quels sont les vrais gestes Ă  adopter, les vrais engagements Ă  prendre. Nous devons nous responsabiliser, communiquer sur ces sujets. » Pour lui les gens vont Ă©prouver le besoin de plus se rapprocher des cultures locales. « Chez nous, les locaux ont des choses Ă  transmettre », observe-t-il.

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge.

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  • Les Conversations : entretien avec Jean Valfort, fondateur de Panorama Group et co-fondateur de Kitchen Club

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT, a reçu Jean Valfort, fondateur de Panorama Group, groupe spĂ©cialisĂ© dans la crĂ©ation de restaurants physiques et co-fondateur de Kitchen Club, espaces entiĂšrement dĂ©diĂ©s Ă  la livraison.

    InterrogĂ© par Laurent Beaulieu du collectif SingularitĂ©s HFT, Jean Valfort a commentĂ© en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    Il y a deux ans, Panorama Group, groupe dédié à la restauration de caractÚre qui multiplie les expériences a lancé Dark Kitchen (devenu récemment Kitchen Club), soit cinq cuisines entiÚrement dédiées à la livraison à domicile. Grùce à ce concept innovant, Jean Valfort et ses deux associés ont pu poursuivre une partie de leur activité malgré le contexte sanitaire actuel.

    Seules les Ă©quipes des restaurants physiques bĂ©nĂ©ficient aujourd’hui du chĂŽmage partiel, mais Jean Valfort se fĂ©licite d’avoir « pu prendre une partie de ces Ă©quipes et de les diriger, sur la base du volontariat, vers Kitchen Club ». C’est ce qui, selon lui, « fait la force du groupe. »

    Cet Ă©tĂ©, il compte bien reproduire ce schĂ©ma et pourquoi pas faire travailler ses Ă©quipes parisiennes sur son dernier projet niçois, le Social Food Complex : « Si jamais la frĂ©quentation des restaurants est trop calme dans la capitale et qu’on a besoin de staff je leur dirai : est-ce que ça vous dit d’aller passer l’étĂ© Ă  Nice ? »

    Jean Valfort se dit fier d’avoir pu poursuivre les travaux malgrĂ© la crise, tout en renforçant un maximum les mesures d’hygiĂšne : « On a mis en place des masques, du gel hydroalcoolique
 le chantier avance, mĂȘme si ça prend du retard. GĂ©rer Ă  1000km de distance c’est un vĂ©ritable challenge. » Le co-fondateur de Panorama Group fait part d’un certain optimiste concernant l’avenir de ce nouveau concept : « Si l’on peut ouvrir dans de bonnes conditions, je suis persuadĂ© que ça va marcher. Nice est une ville qui se suffit Ă  elle-mĂȘme en termes de clientĂšle. En Ă©tĂ©, entre la mer et la montagne, les gens restent Ă  Nice. »

    Quant Ă  Kitchen Club, la start-up entiĂšrement dĂ©diĂ©e Ă  la restauration Ă  domicile n’est pas Ă  plaindre car elle rĂ©siste plutĂŽt bien Ă  la pandĂ©mie. Voir en bĂ©nĂ©ficie. « Sur la demande, on a eu de la chance. Elle a Ă©tĂ© multipliĂ©e par deux, du moins pendant les 3 premiĂšres semaines. Aujourd’hui, de nouvelles enseignes se relancent, ce qui divise le marchĂ© par deux. »

    D’un point de vue sanitaire, Kitchen Club possĂšde dĂ©jĂ  bien des avantages. Par rapport Ă  un restaurant physique qui propose son service de livraison, les emplacements de la start-up ont Ă©tĂ© conçus comme de vĂ©ritables laboratoires, tout en inox. « Il n’y a pas un seul morceau de matiĂšre non nettoyable et pas le moindre contact entre l’intĂ©rieur et l’extĂ©rieur. Ce n’est pas un bloc opĂ©ratoire mais presque. Il y a une fenĂȘtre guillotine par laquelle on fait passer les sacs. Le livreur ne rentre pas dans la cuisine. » Masques, charlottes, gants
 ont tout de mĂȘme Ă©tĂ© livrĂ©s depuis la crise et la frĂ©quence de nettoyage a Ă©tĂ© accĂ©lĂ©rĂ©e.

    Sur les habitudes de consommation, Jean Valfort n’a pas constatĂ© de changement : « C’est toujours le burger qui l’emporte ». Une clientĂšle majoritairement jeune et avide de se faire plaisir en est la premiĂšre responsable : « Le burger est un produit de plaisir instantanĂ© chez les 18/25 ans. Si l’on proposait des pizzas, je suis persuadĂ© qu’on en vendrait beaucoup. » Un projet dĂ©jĂ  bien mĂ»r dans la tĂȘte des entrepreneurs puisqu’ils comptent tester dĂšs demain un nouveau restaurant de pizzas.

    Avec cette pandĂ©mie, Kitchen Club « a gagnĂ© deux ans d’évangĂ©lisation de marchĂ© », indique Jean Valfort. Il pense qu’une partie de la population Ă  dĂ©couvert l’intĂ©rĂȘt de la restauration pendant le confinement. « Ils savent que c’est le seul moyen de se sentir comme au restaurant. »

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

    Post-production www.davidkitel.com

    Les Conversations 2020 - singularites-hft.com

  • « Les conversations » : entretien avec Arnaud Donckele, chef triplement Ă©toilĂ© du restaurant la Vague d’Or, Ă  l'hĂŽtel Cheval Blanc Ă  St-Tropez.

    « Les Conversations », nouveau format d’échange avec et pour les acteurs de l’hĂŽtellerie, de la restauration et du tourisme, d’aujourd’hui, et surtout de demain, organisĂ© par l’équipe SingularitĂ©s HFT.

    InterrogĂ© par Laurence Faye du collectif SingularitĂ©s, Arnaud Donckele a commentĂ© en tant qu’acteur de premier plan, la crise actuelle et ses rĂ©percussions sur le secteur de l’hĂŽtellerie/restauration.

    « La crise actuelle, c’est une autre approche du mĂ©tier et de l’humain », confie Arnaud Donckele depuis son appartement parisien. Le chef a fait le choix de quitter sa Provence, le temps du confinement. « Aujourd’hui, je discute davantage avec mes Ă©quipes, avec les producteurs », ajoute-t-il. « J’essaie de saisir des opportunitĂ©s dans ce qui est en train d’arriver, humainement et professionnellement. » Il laisse notamment une plus grande libertĂ© de rĂ©flexion Ă  ses Ă©quipes « Il y a des choses que je n’aurais pas forcĂ©ment laissĂ© faire avant ».

    Arnaud Donckele prend d’ailleurs le temps d’échanger avec ses collaborateurs, via les diffĂ©rents moyens de communications : SMS, Whats’App, plateformes de conversations Ă  plusieurs
 tout en s’adaptant au maximum aux besoins de chacun : « je pense aussi Ă  mes jeunes employĂ©s qui se trouvent dans 20 mĂštres carrĂ©s tous seuls
 ». Il s’arrange aussi pour maintenir un lien avec les producteurs. « J’essaie de les avoir entre 1h Ă  1h30 par semaine, selon les disponibilitĂ©s de chacun. »

    Justement, ce nouveau lien qui unit les Français Ă  leurs producteurs l’interpelle : « deux secteurs qui ont Ă©tĂ© en difficultĂ©s sociales, les producteurs et les infirmiers, sont devenus nos protecteurs », constate-t-il. « Les gens ont redĂ©couvert l’importance de leurs producteurs, de la localitĂ© ». Mais Ă  ses yeux, le respect du produit est un savoir-faire qu’il pratique dĂ©jĂ . « Je n’ai pas eu besoin d’attendre un virus pour avoir cette notion. On a toujours pris conscience de la nature, des producteurs, du respect de la terre. » Par ailleurs, explique-t-il, cela ne l’empĂȘchera pas de suivre la demande d’un client, mĂȘme s’il dĂ©sire autre chose que du hors-saison. « Le tout c’est d’anticiper les choses ».

    « On évolue avec notre métier », conclut-il. « Nous ne sommes que des suiveurs, mais nous suivons bien. »

    Texte : Charlotte Engel – Hîtel & Lodge

    Post-production www.davidkitel.com

    Les Conversations 2020 - singularites-hft.com