Avsnitt

  • «  Nous vivons dans une sociĂ©tĂ© qui fait de la santĂ© Ă  posteriori: quand il y a un problĂšme, on le rĂ©sout. D’autres le font en avance de phase, comme la mĂ©decine chinoise. »Karim Bensaci, CTO pour CALYPS Saniia

    Cette semaine, @WarcoBrienza retrouve Karim Bensaci pour la derniĂšre Ă©mission de cette sĂ©rie. Et pas des moindres! Ce sera l’occasion d’aborder les rĂ©sultats de l’étude en ligne “Ensemble, construisons la santĂ© de demain” lancĂ©e il y a quelques mois.

    Parmi nos auditeurs, il y en a certainement qui auront vĂ©cu l’”expĂ©rience patient classique” Ă  savoir celle dans laquelle
 On patiente (!) comme l’annonçait Karim dans l’épisode ‘Soigner les soignants’. 

    Finalement, quelles prestations d’un hĂŽpital, d’une clinique ou d’un centre de soins passent avant tout ? Et quelles pistes innovantes pour rĂ©pondre au “dĂ©sengorgement des urgences” ? Discussion et rĂ©ponses avec Karim Bensaci, cofondateur de la solution d’IA Saniia.

    Les questions de l’étude abordĂ©es avec Karim Bensaci:

    Avant de dĂ©marrer, mentionnons que 30 participants d’Europe francophone - Suisse, France et Belgique - ont pris part Ă  notre Ă©tude en ligne. Celle-ci a Ă©tĂ© communiquĂ©e Ă  la rentrĂ©e d’aoĂ»t 2023, puis lors des confĂ©rences Medicalytics de septembre 2023. Comme d'habitude, les opinions formulĂ©es sont personnelles et n’engagent que nos podcasteurs.

    Une prĂ©dominance de rĂ©ponses venues du territoire suisse romand influence nĂ©cessairement l'interprĂ©tation des rĂ©ponses. Notamment sur le temps d’attente: chanceux, les Suisses attendent proportionnellement moins souvent et moins longtemps dans un Ă©tablissement hospitalier que les rĂ©sidents français.

    L’observation qui frappe sur le chart n°1, c’est la proportion de rĂ©pondants qui a Ă©tĂ© chez le mĂ©decin au cours des 12 derniers mois. Comme quoi, le mĂ©decin de famille n’est pas mort!

    2 fois plus de rĂ©pondants sont allĂ©s chez le mĂ©decin (50%) plutĂŽt qu’à l’hĂŽpital (23.33%).

    À notre (grande) surprise, 12 des 26 participants ayant rĂ©pondu Ă  cette question n’ont pas dĂ» attendre lors de sa visite.

    NB: en gĂ©nĂ©ral, on prend rdv avant d’aller chez le mĂ©decin, ce qui facilite les choses.

    PhĂ©nomĂšne intĂ©ressant: 18 des 30 rĂ©pondants ont sautĂ© cette question pour rĂ©pondre Ă  la suivante, au meilleur taux de rĂ©ponse parmi les 6 thĂšmes exposĂ©s. MalgrĂ© le dĂ©sintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, l’information aux accompagnants a Ă©tĂ© jugĂ©e comme “pire prestation possible” par un sondĂ©. Si cette problĂ©matique ne touche pas tout le monde, elle peut fortement heurter une partie du public.

    Point positif: la consultation par le mĂ©decin a Ă©tĂ© jugĂ©e comme la “meilleure prestation possible” par prĂšs d’un tiers des participants.

    Que retenir des rĂ©ponses ci-dessus? Si la santĂ© de demain s'inspire de la “mĂ©decine 4P”, les notions de “PrĂ©vention” et de “Participation” semblent avoir plus d'impact que la “PrĂ©diction” et la “Personnalisation”, Ă  en croire la proportion Ă©levĂ©e des participants adhĂ©rant aux 2 propositions suivantes:

    Plus que la prévention, la société doit valoriser positivement la bonne santé des individus (62,50% des répondants)La société doit prendre soin de la santé, pas que des maladies (60,87%)

    À titre illustratif, la mĂ©decine chinoise laisse la part belle Ă  l’anticipation et Ă  la promotion de la santĂ© depuis 10’000 ans dĂ©jà


    Ici, les choses sont claires. Aux yeux du patient, il est inacceptable de recevoir un diagnostic qui ne tient pas compte des symptĂŽmes qu’il a identifiĂ©s.

    Non, le patient n’est pas/plus prĂȘt Ă  s’en remettre complĂštement au mĂ©decin!

    Pour conclure sur la question 8, il est Ă  noter que les primes d’assurance ne sont pas considĂ©rĂ©es comme problĂ©matiques (‘aucun problĂšme’ ou ‘peu problĂ©matique’) par plus d’un tiers des sondĂ©s.

    Imaginez... les urgences de demain 

    Il est dimanche, 16h. Vous avez des doutes sur votre Ă©tat de santĂ© et concluez qu'un passage aux urgences serait opportun. Vous regardez l'application de votre hĂŽpital de rĂ©fĂ©rence, qui indique le temps d'attente aux urgences, mais pas seulement. Dans cette version futuriste, elle indique aussi le temps de passage estimĂ© et propose de rĂ©pondre Ă  un questionnaire en ligne pour Ă©valuer la prioritĂ© de votre requĂȘte. Le questionnaire transmis, l'application vous propose de venir le lendemain lors de 2 crĂ©neaux plus favorables. Vous optez pour votre heure prĂ©fĂ©rĂ©e.

    Sur place, vous vous dirigez vers une borne de prĂ©-admission. Avec votre tĂ©lĂ©phone, vous vous identifiez tandis que les soignants sont avertis de votre arrivĂ©e. L'application rĂ©sume alors votre parcours Ă  venir et indique la prochaine Ă©tape, ainsi que le temps d'attente estimĂ©. Votre examen est rĂ©alisĂ© dans la foulĂ©e. Le mĂ©decin urgentiste qui vous ausculte aimerait faire une radio. L'application vous indique quand et oĂč la radiographie aura lieu, ce qui vous laisse 43 minutes devant vous. 20 minutes avant votre radio, vous recevez une notification indiquant l'emplacement prĂ©cis pour la radio ; 10 minutes plus tard, une 2e notification vous rappelle le rendez-vous pour votre radiographie. Lorsque vous entrez dans la salle, on vous attend.

    Une fois la radio terminée, votre téléphone indique la prochaine étape, le diagnostic. Le médecin urgentiste qui vous a examiné a de bonnes nouvelles! Rien de grave, mais il faudra éviter les poids et les gestes brusques pendant une semaine au moins.

    Parmi les 7 points Ă  Ă©valuer dans ce service des urgences, 2 ressortent du lot et sont jugĂ©s comme “passionnants” par plus d’un tiers des rĂ©pondants:

    4. Prendre rdv aux urgences6. Passer aux urgences sans attendre

    La prise de rdv pour une consultation aux urgences semble avoir les faveurs du public mais, paradoxalement, quelques ingrĂ©dients essentiels Ă  cette solution n’ont pas Ă©tĂ© valorisĂ©s Ă  leur juste mesure (i.e. formulaire en ligne d’auto-Ă©valuation).

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  • «  Plus vite on trouve un lit, plus vite on le libĂšre et mieux ça vaut pour tout le monde. »Karim Bensaci, CTO pour CALYPS Saniia

    Cette semaine, @WarcoBrienza cuisine Karim Bensaci sur ses activitĂ©s d’innovateur dans l’écosystĂšme des soins. CALYPS Saniia est une solution de prĂ©dictions des flux patients embarquant de l’intelligence artificielle (IA). À cet Ă©gard, elle optimise les ressources d’un hĂŽpital - principalement le personnel soignant et les lits - selon le niveau de tension vĂ©cue par celui-ci. 

    En production au Centre Hospitalier de Valenciennes depuis 2019, des hĂŽpitaux se sont Ă©galement intĂ©ressĂ©s Ă  Saniia en Suisse. Pour reprendre les termes de Karim Bensaci: “un sĂ©jour Ă  l’hĂŽpital, c’est un peu comme une piĂšce de thĂ©Ăątre, chaque acteur joue un rĂŽle dĂ©terminĂ©â€. En plus d’une qualitĂ© de soin prĂ©cise et rapide, l’IA promet:

    une convergence entre amĂ©lioration des services administrĂ©s aux patients ;une meilleure qualitĂ© de vie au travail aux soignants. 

    OmniprĂ©sente dans les mĂ©dias, l’IA a jusqu'ici Ă©tĂ© peu abordĂ©e par la littĂ©rature scientifique, en particulier lorsqu’il s’agit d’évaluer ses bĂ©nĂ©fices qualitatifs et quantitatifs dans le systĂšme de soins.

    Les questions posées à Karim Bensaci:

    Le 30 novembre 2021, l’Association des Laboratoires Japonais PrĂ©sents en France (LaJaPF) en partenariat avec IQVIA - expert en donnĂ©es de santĂ© dans 140 pays - ont organisĂ© une confĂ©rence de presse Ă  Paris pour prĂ©senter la 1Ăšre Ă©tude transversale française qualifiant l’impact de l’intelligence artificielle (IA) en mĂ©decine. Cette Ă©tude avait pour objectif d’aboutir Ă  une quantification des impacts potentiels de l’IA dans le domaine de la santĂ© selon 3 axes identifiĂ©s:

    PremiĂšrement, La performance & la qualitĂ© des soins: l’IA permet-elle de mieux soigner les patients?DeuxiĂšmement, l’organisation des soins: le planning des soignants est-il impactĂ© par l’IA? TroisiĂšmement, l’efficience: l’IA amĂ©liore-t-elle l’efficience des soins, Ă©conomiquement parlant ?Finalement, 2 ans aprĂšs la publication de l’étude LaJaPF/IQVIA, comment rĂ©pondrais-tu Ă  ces 3 questions avec l’expĂ©rience acquise par le personnel soignant qui a utilisĂ© CALYPS Saniia ?

    AprĂšs avoir identifiĂ© une trentaine d’applications existantes en France sur la base de 5 critĂšres d’un poids diffĂ©rent:

    maturité du logicielreproductibilitépopulation-cibletransposabilitévaleur ajoutée

    4 solutions ont Ă©tĂ© retenues en dĂ©finitive pour la suite de l’étude LaJaPF/IQVIA. Une partie des rĂ©sultats obtenus sur CALYPS Saniia sont rĂ©sumĂ©s ci-aprĂšs.

    Extrait de l'Ă©tude LaJaPF/IQVIA:Le taux de fiabilitĂ© sur la prĂ©diction des urgences pour les 5 jours Ă  venir par CALYPS Saniia dĂ©passe 90%. Saniia aide ainsi les hĂŽpitaux Ă  mieux anticiper les ressources (soignants, lits). En admettant l’adoption de cette innovation par 14% des centres hospitaliers en France - soit 190 Ă  200 Ă©tablissements de santĂ© contre moins de 10 en 2023:→ L’économie annuelle est estimĂ©e Ă  374 millions d’euros pour les contribuables français.→ Elle dĂ©passe le seuil de 1,2 milliard d’euros avec l’utilisation de CALYPS Saniia par 44% des centres hospitaliers.Source: LaJaPF/IQVIA, dĂ©cembre 2021Comment expliquer qu'Ă  l'heure actuelle moins de 10 Ă©tablissements hospitaliers en France utilisent une innovation comme Saniia ? Quels sont les freins ?À l’étĂ© 2022, l’Agence nationale d’appui Ă  la performance des Ă©tablissements de santĂ© et mĂ©dico-sociaux (Anap) a publiĂ© une Ă©valuation des 15 systĂšmes informatiques pour la gestion des lits disponibles sur sol français, dont CALYPS Saniia. Que manque-t-il Ă  Saniia pour s’imposer comme solution de rĂ©fĂ©rence ?On a entendu un hĂŽpital universitaire en Suisse considĂ©rer la gestion des flux comme la “3e brique fondamentale” au sein d’un systĂšme d’information hospitalier. AprĂšs les applications de GAM et de DPI, en quoi la gestion des flux revĂȘt-elle une telle importance ? Pourquoi ne pas l’avoir considĂ©rĂ©e plus tĂŽt ?En ce moment, un dĂ©monstrateur Saniia est actif au sein de l’un des Ă©tablissements hospitaliers de rĂ©fĂ©rence en Suisse romande. Quelles en sont les Ă©tapes-clĂ©s et qu’attend le client de cette expĂ©rimentation?Avec les rĂ©seaux de santĂ©, les parcours de soins sortent du cadre de l’établissement et s’appuient notamment sur les ressources d’une rĂ©gion ou d’un canton: par ex. la mĂ©decine de ville, les hĂŽpitaux et cliniques, les EMS en Suisse ou EPHAD en France, les soins Ă  domicile. En quoi la gestion des flux proposĂ©e par Saniia pourrait aider ?En conclusion, comment vois-tu l’hĂŽpital du futur (2030) ?Envie de soutenir l'association Odiolab ?
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  • «  Il faut voir la rĂ©Ă©ducation numĂ©rique comme Software as a medicine. »Daniel Perez-Marcos, coordinateur scientifique chez MindMaze

    Dans L’hĂŽpital du futur, @WarcoBrienza et Karim Bensaci (@Calypssa) partent Ă  la rencontre des acteurs de la santĂ©. Cette semaine, nous Ă©coutons Daniel Perez-Marcos, l’un des coordinateurs scientifiques chez MindMaze, une ancienne startup de l’EPFL (2012) devenue 1Ăšre licorne de Suisse en 2016 et aujourd’hui reconnue comme leader dans le domaine de la rĂ©Ă©ducation numĂ©rique.

    Dr. Daniel Perez-Marcos coordonne l’incubateur santĂ© de MindMaze, dĂ©sormais leader mondial dans le domaine des thĂ©rapies numĂ©riques. Ses recherches visent Ă  dĂ©velopper des solutions basĂ©es sur les neurosciences pour la neurorĂ©habilitation et le vieillissement en bonne santĂ© grĂące aux nouvelles technologies, en particulier la rĂ©alitĂ© virtuelle immersive, les interfaces cerveau-ordinateur et les bien nommĂ©s serious games.

    Chaque annĂ©e en Suisse, 15'000 personnes sont victimes d’un AVC et 5000 personnes subissent un traumatisme crĂąnio-cĂ©rĂ©bral (TCC), sĂ©vĂšre ou modĂ©rĂ©. AprĂšs un AVC ou un TCC, les patients peuvent rester hospitalisĂ©s pendant des mois, avec plusieurs sĂ©ances thĂ©rapeutiques par jour. Le retour du patient Ă  domicile induit une approche ambulatoire souvent insuffisante, d’oĂč la complĂ©mentaritĂ© de nouvelles technologies digitales comme Mindmaze pour augmenter la frĂ©quence et l’intensitĂ© des sĂ©ances.

    Les questions posĂ©es Ă  Daniel Perez-Marcos:Comment dit-on: â€œneuro-rĂ©habilitation digitale”, “tĂ©lĂ©-rĂ©habilitation neurologique” ou est-ce qu’on dit autrement ? Quel est votre parcours professionnel Monsieur Perez-Marcos?Comment fonctionne une solution de rĂ©Ă©ducation numĂ©rique comme Mindmaze ?Mindmaze emploie-t-elle des algorithmes apprenants? Une IA pourrait-elle donner une orientation thĂ©rapeutique au patient? Comment passe-t-on d'un jeu vidĂ©o bon pour la santĂ© Ă  une solution mĂ©dicale certifiĂ©e ?La certification est une 1Ăšre Ă©tape, tandis que le remboursement par les assurances en constitue une 2e arrivant aprĂšs la commercialisation du dispositif mĂ©dical
La neurorĂ©habilitation est un processus dynamique et Ă©volutif qui tient compte des changements physiques, psychologiques et sociaux du patient : comment MindMaze accompagne-t-elle ces changements ?Qu’il est rare de voir un dispositif mĂ©dical d’une telle sophistication chez le patient! Dans ce cas, l’utilisateur reçoit-il une notice ?Qui Mindminze doit-il convaincre en 1er: les thĂ©rapeutes ou les patients ?Comment les cliniques et les Ă©tablissements hospitaliers travaillent-ils avec Mindmaze?Pouvez-vous nous en dire plus sur le projet SwissNeuroRehab soutenu par Innosuisse ?Quelle sera la place de Mindmaze dans l’hĂŽpital du futur?

    Parmi les sujets de la prochaine Ă©dition des confĂ©rences Medicalytics qui se tiendront le 28 septembre 2023 Ă  Lausanne, Patrick Pestalozzi, Vice President - Global Strategic Accounts chez Mindmaze, abordera la question Remplacer la consultation chez le mĂ©decin, c’est pour demain? dans l’atelier Innovation prĂ©sentĂ© par l’incubateur H4. RĂ©Ă©ducation numĂ©rique, digitalisation des prestations de soins, hĂŽpital du futur, anticipation des parcours patients, consultations Ă  distance ou encore tĂ©lĂ©mĂ©decine seront au rendez-vous! Plus d’informations et inscriptions sur Medicalytics.ch.

  • «  Pendant une Ă©tude clinique, on peut parfois perdre 30% Ă  50% des patients qu’on doit rĂ©engager. »Pierre-Antoine Dejace, Directeur Projets Transverses chez Business&Decision Life Sciences

    À la suite de notre prĂ©cĂ©dent podcast sur la pharmacie centrale d'un hĂŽpital, nous Ă©coutons cette semaine Pierre-Antoine Dejace, directeur des projets transverses chez Business&Decision Life Sciences [BDLS], une sociĂ©tĂ© basĂ©e Ă  Bruxelles qui opĂšre en tant que Clinical Research Organization (CRO) pour les plus grands groupes pharmaceutiques d’Europe, les Big Pharma.

    En sciences de la vie, le processus de validation subit une complexité inhérente aux:

    protocole de validation clinique ;sélection des cohortes de patients à sélectionner ;

    ce qui explique l’implication d’un acteur externe et indĂ©pendant comme la CRO dans cette phase de recherche que constitue la validation d’un mĂ©dicament.

    Entre pandémie, transformation digitale et décentralisation des activités de recherche, les métiers de CRO ont passablement évolué, tandis que les appareils médicaux - ou medical devices - embarquent plus de technologie et génÚrent plus de données exploitables.

    Autant d’enjeux abordĂ©s avec Pierre-Antoine dans ce podcast:Quels sont les domaines d’activitĂ©s d’une CRO comme BDLS et comment ces activitĂ©s ont-elles Ă©voluĂ© au cours des (5) derniĂšres annĂ©es ?Une recherche clinique suppose un encadrement mĂ©dical: d’oĂč provient cet encadrement, d’un hĂŽpital universitaire ou d’ailleurs ?On peut commettre des erreurs lors de la dĂ©termination des critĂšres d'Ă©ligibilitĂ© et la conception d’un essai (i.e. biais dans l'Ă©laboration des critĂšres d'Ă©ligibilitĂ©, manque d'attention portĂ©e au patient ou manque de souplesse sur la participation des patients). Comment gĂ©rer l’écart entre l'idĂ©al de la recherche et la rĂ©alitĂ© ?Au sujet des medical devices: qui dit technologies connectĂ©es dit gĂ©nĂ©ration de data. Quels sont les dĂ©fis posĂ©s par les appareils mesurant des donnĂ©es Ă  la fois personnelles et sensibles ?Des donnĂ©es personnelles et sensibles de patients sont traitĂ©es par le CRO. Depuis l’avĂšnement du RGPD, la perception de risque associĂ©e Ă  la gestion des donnĂ©es sensibles a-t-elle changĂ© ?Dans l’hĂŽpital du futur, les donnĂ©es de recherches pourraient se mĂȘler aux donnĂ©es opĂ©rationnelles de patients participant au processus de validation. Quelle(s) contribution(s) cela pourrait-il apporter ?L’IA est de plus en plus prĂ©sente dans les activitĂ©s mĂ©dicales. Quels sont les exemples tangibles d’utilisation d’IA par les Big Pharma ?

    Parmi les sujets de la prochaine Ă©dition des confĂ©rences Medicalytics qui se tiendront le 28 septembre 2023 Ă  Lausanne, Pierre-Antoine Dejace abordera la DĂ©centralisation du processus de validation clinique, vue d’un CRO dans la salle plĂ©niĂšre de la Haute École de la SantĂ© La Source. InteropĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es de santĂ©, digitalisation des prestations de soins, anticipation des parcours patients, hĂŽpital du futur, Big Pharma ou encore tĂ©lĂ©mĂ©decine seront au rendez-vous! Plus d’informations et inscriptions sur www.medicalytics.ch.

  • «  Il y a beaucoup d’intĂ©rĂȘt Ă  la donnĂ©e logistique: trĂšs structurĂ©e, massive Ă  l’hĂŽpital, qualifiĂ©e, relativement fiable, elle est aussi un peu moins confidentielle que la donnĂ©e de santĂ©. »Dr. Etienne Cousein, Pharmacien au CHU de Lille & fondateur de PharmIA

    Dans L’hĂŽpital du futur, @WarcoBrienza et Karim Bensaci (@Calypssa) partent Ă  la rencontre des acteurs de la santĂ©. Cette semaine, nous Ă©coutons Dr. Étienne Cousein, Ă  la fois pharmacien praticien au Centre hospitalier universitaire de Lille et directeur scientifique de PharmIA, startup qu’il a lui-mĂȘme fondĂ©e.

    On dit de la pharmacie centrale d'un hĂŽpital qu’elle est un maillon essentiel de la chaĂźne de soins de santĂ©, contribuant Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  l'efficacitĂ© des traitements mĂ©dicaux. Elle combine expertise pharmaceutique, gestion de stocks, technologie et collaboration interprofessionnelle pour rĂ©pondre aux besoins en mĂ©dicaments - ainsi qu’en fournitures mĂ©dicales - de l'ensemble de l’hĂŽpital.

    Les questions posées au Dr. Cousein:

    Les dĂ©fis auxquels la pharmacie d'un hĂŽpital gĂ©nĂ©ral peut ĂȘtre confrontĂ©e varient, mais parmi eux, on trouve notamment: (1) la gestion des stocks, (2) l'erreur de mĂ©dication, (3) les interactions mĂ©dicamenteuses, (4) la conformitĂ© rĂ©glementaire ou (5) l'efficacitĂ© des flux de travail.

    Quelles solutions les hĂŽpitaux utilisent-ils pour faire face Ă  ces 5 dĂ©fis?Dans quels domaines une solution comme PharmIA - plateforme digitale dĂ©diĂ©e aux pharmaciens hospitaliers - peut-elle aider ?À terme, une solution comme PharmIA va–t-elle accompagner, ou remplacer les pharmaciens?Quid de l’imbrication des flux logistiques dans les flux patients: quels sont les liens Ă  faire?

    Nous savons déjà que les algorithmes d'IA peuvent traiter d'importants volumes de données patients. Nous savons aussi qu'ils savent ingérer des tonnes de littérature médicale ou de directives cliniques pour y extraire des informations structurées. Ces derniÚres sont utiles notamment pour identifier des tendances ou des propensions, que ce soit pour un individu, un groupe ou une population.

    Dans ce contexte, comment voyez vous Ă©voluer le mĂ©tier de pharmacien ?Dans quel(s) dessein(s) la chaire industrielle e-LoDi  a-t-elle Ă©tĂ© crĂ©Ă©e Ă  Lille  ?Comment voyez-vous la pharmacie centrale de l’hĂŽpital du futur ?La pharmacie centrale d’un hĂŽpital en Chine laisse une place privilĂ©giĂ©e Ă  la mĂ©decine traditionnelle chinoise. La pharmacopĂ©e et les plantes Ă  usage pharmaceutique (550+) sont ainsi largement utilisĂ©es pour traiter tout type de pathologies. La mĂ©decine traditionnelle occidentale - la naturopathie - et l’usage des plantes pourraient-ils revĂȘtir pareille importance dans les hĂŽpitaux de France et d’Europe ?A horizon 2030, une pharmacie entiĂšrement gĂ©rĂ©e par des robots pilotĂ©s par une ou plusieurs IA, est-ce que c’est rĂ©aliste  ?

    À ne pas manquer: la prochaine Ă©dition des confĂ©rences Medicalytics qui se tiendront le matin du 28 septembre 2023 Ă  la Haute Ecole de SantĂ© La Source. Parmi les sujets abordĂ©s: interopĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es de santĂ©, digitalisation des prestations de soins, anticipation des flux patients, intelligence artificielle et tĂ©lĂ©mĂ©decine. Odiolab est partenaire de cet Ă©vĂ©nement que nous allons couvrir lors des 2 prochains podcasts! Plus d’informations et inscriptions sur Medicalytics.ch

    Pharmacie centrale, référence #1 :Gestion des stocks : Les pharmacies d'hÎpitaux doivent maintenir des niveaux de stock précis pour les médicaments et les fournitures, tout en évitant les surstocks ou les pénuries.Erreurs de médication : Garantir l'exactitude des commandes, de la dispensation et de l'administration des médicaments est essentiel pour la sécurité des patients.Interactions médicamenteuses : L'identification et la gestion des interactions médicamenteuses potentielles sont cruciales pour éviter les réactions indésirables ou les contre-indications.Conformité réglementaire : Les pharmacies hospitaliÚres doivent se conformer à des réglementations et à des normes strictes, telles que celles établies par des organes directeurs comme la Food and Drug Administration (FDA).Efficacité des flux de travail : Rationalisation des processus pharmaceutiques afin d'améliorer l'efficacité et de réduire les temps d'attente pour les patients et les prestataires de soins de santé.Pharmacie centrale, référence #2 :

    La pharmacie centrale d'un hĂŽpital est un centre nĂ©vralgique oĂč sont gĂ©rĂ©es toutes les activitĂ©s liĂ©es aux mĂ©dicaments et aux fournitures mĂ©dicales. Elle joue un rĂŽle crucial dans la fourniture de soins de santĂ© sĂ»rs et efficaces aux patients. Les caractĂ©ristiques clĂ©s de la pharmacie centrale incluent :

    Approvisionnement et gestion des stocks : La pharmacie centrale est responsable de l'approvisionnement en médicaments, en dispositifs médicaux et en fournitures nécessaires à l'ensemble de l'hÎpital. Elle assure la gestion des stocks, en s'assurant que les médicaments et les fournitures nécessaires sont disponibles en quantité adéquate et en temps voulu.Préparation et dispensation des médicaments : La pharmacie centrale prépare les médicaments sous différentes formes, notamment les comprimés, les liquides, les injections, etc. Elle veille à ce que les prescriptions médicales soient correctement interprétées, les doses appropriées calculées et les médicaments dispensés de maniÚre précise et sûre.ContrÎle de la qualité et de la sécurité : La pharmacie centrale met en place des protocoles stricts pour garantir la qualité et la sécurité des médicaments et des fournitures médicales. Elle suit les bonnes pratiques de fabrication, effectue des contrÎles de qualité réguliers et vérifie les dates d'expiration des produits.Gestion des ordonnances et des dossiers : La pharmacie centrale enregistre et traite les ordonnances médicales, les informations sur les patients et les données relatives aux médicaments. Elle assure la confidentialité des informations et collabore avec d'autres services de l'hÎpital pour garantir une prise en charge coordonnée des patients.Collaboration interprofessionnelle : La pharmacie centrale travaille en étroite collaboration avec les professionnels de la santé, notamment les médecins, les infirmiÚres et les autres prestataires de soins, pour assurer une utilisation appropriée et sécurisée des médicaments. Elle fournit des informations sur les médicaments, conseille sur les interactions médicamenteuses et soutient la prise de décision clinique.Gestion des systÚmes d'information : La pharmacie centrale utilise des systÚmes d'information pharmaceutiques pour enregistrer et gérer les données relatives aux médicaments, aux stocks, aux commandes, aux dispensations et aux interactions médicamenteuses. Elle s'assure que les systÚmes sont bien intégrés avec les autres services de l'hÎpital pour faciliter la communication et la coordination.
  • « Ce bracelet avec ‘tag’ est aussi lĂ  pour sĂ©curiser le patient: au niveau de l’identitovigilence, des donnĂ©es aux diffĂ©rentes Ă©tapes de son parcours permettent de valider qu’il s’agit bien de lui.»Etienne Thenon, CEO de Kheops Technologie

    Dans L’hĂŽpital du futur, @WarcoBrienza - cette fois sans son acolyte Karim Bensaci - part Ă  la rencontre des acteurs de la santĂ©. Cette semaine, il reçoit 2 passionnĂ©s de technologies:

    - M. Etienne Thenon, CEO de la sociĂ©tĂ© Kheops Technologies basĂ©e Ă  GenĂšve, Ă©ditrice notamment du dossier patient informatisĂ© (DPI) ClevEHR et K-LS, solution permettant de gĂ©olocaliser en temps rĂ©el tous les Ă©lĂ©ments mobiles (patients + matĂ©riel mĂ©dical) au sein de l’établissement de santĂ©.- M. Mathieu Lorenzato, COO de la sociĂ©tĂ© Calyps basĂ©e Ă  Martigny, Ă©ditrice des solutions Qlinik for Mediway pour la gestion des cabinets de mĂ©decins et des centres mĂ©dicaux (avec ou sans urgences) et Saniia, l’intelligence artificielle dĂ©diĂ©e Ă  l’anticipation des flux dans l’hĂŽpital.

    Comme Ă©voquĂ© dans le 1er Ă©pisode de ce podcast avec Dr. Maisonneuve, les systĂšmes sanitaires des pays dits dĂ©veloppĂ©s assistent Ă  une digitalisation progressive des Ă©tablissements hospitaliers depuis la fin des annĂ©es 90. Au final, seuls 60% des Ă©tablissements mĂ©dicaux en France Ă©taient Ă©quipĂ©s d’un Dossier Patient InformatisĂ© (DPI) achevĂ© Ă  100% en 2017. Les hĂŽpitaux sont-ils prĂȘts Ă  rĂ©aliser leur transformation ?

    Les questions posées à Etienne Thenon et Mathieu Lorenzato:

    Un tour de table s’impose: pouvez-vous nous rĂ©sumer vos parcours respectifs dans le domaine de la santĂ©, Etienne & Mathieu ?Les grands hĂŽpitaux utilisent jusqu’à 300 applications informatiques entre DPI, GAM (Gestion Administrative du Malade), PMSI (Programme de MĂ©dicalisation des SystĂšmes d'Information) et tant d’autres encore. En pratique, comment un DPI comme ClevEHR se connecte-t-il Ă  ces solutions externes ?Le parcours patient est normĂ© grĂące aux donnĂ©es relevĂ©es par ces systĂšmes d’information. Qu’est-ce que la data peut apporter Ă  la prise de dĂ©cision du personnel soignant ?Des exemples concrets vous viennent-ils Ă  l’esprit ?L’hĂ©bergement de donnĂ©es personnelles et sensibles est un gros sujet pour les cliniques et les hĂŽpitaux. En gĂ©nĂ©ral, ces derniers excluent les donnĂ©es cliniques hĂ©bergĂ©es sur un cloud. Comment cela se passe chez Kheops Technologies?Pour avoir Ă©changĂ© Ă  ce sujet avec des architectes et des mĂ©decins, je sais que la notion de ‘tracking’ est gĂ©nĂ©ralement peu apprĂ©ciĂ©e du personnel soignant. Arrivez-vous Ă  convaincre vos interlocuteurs des bĂ©nĂ©fices de la gĂ©olocalisation du matĂ©riel, voire du patient ?Le 28 septembre 2023, vous allez prĂ©senter un sujet autour du parcours patient lors de l’évĂ©nement Medicalytics. Pouvez-vous dĂ©jĂ  nous teaser vos propos?

    Parmi les sujets de la prochaine Ă©dition des confĂ©rences Medicalytics qui se tiendront le 28 septembre 2023 Ă  Lausanne, Etienne ThĂ©non & Mathieu Lorenzato prĂ©senteront le "Parcours patient, de l’accueil Ă  la sortie du bloc opĂ©ratoire" en salle plĂ©niĂšre de la Haute Ecole de la SantĂ© La Source. InteropĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es de santĂ©, digitalisation des prestations de soins, anticipation des flux patients, intelligence artificielle ou tĂ©lĂ©mĂ©decine seront Ă©galement au rendez-vous! Plus d’informations et inscriptions sur Medicalytics.ch

  • « En IndonĂ©sie, la politique sanitaire oblige souvent le personnel qui sort de la facultĂ© Ă  pratiquer dans des zones reculĂ©es oĂč il y a une vraie dĂ©connexion, Ă  la fois virtuelle et bien rĂ©elle. »Dr. Olivier Desvernois, Directeur des OpĂ©rations pour InterSystems France

    Dans L’hĂŽpital du futur, @WarcoBrienza et Karim Bensaci (@Calypssa) partent Ă  la rencontre des acteurs de la santĂ©. Cette semaine, nous Ă©coutons Dr. Olivier Desvernois, mĂ©decin français qui a bourlinguĂ© entre Toulouse, les Emirats Arabes Unis, l’IndonĂ©sie, la Chine et le Kazakhstan, avant de devenir le directeur des opĂ©rations chez InterSystems France, une sociĂ©tĂ© IT active dans l’interopĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es de santĂ©. 

    Le dossier patient informatisĂ© et l’interopĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es sont devenus un enjeu majeur dans la politique sanitaire d’un pays puisqu’ils favorisent l’éclosion de services de soins innovants au sein et autour des hĂŽpitaux, permettant tout Ă  la fois:

    d’amĂ©liorer la qualitĂ© des soinsde rationaliser les coĂ»ts de la santĂ©d’augmenter la qualitĂ© de vie au travail pour les soignants

    Parmi ces services innovants, tentons encore de dĂ©finir la “mĂ©decine virtuelle”: selon le blog de phoenixortho.net (en), elle dĂ©signe toute “prestation de services de santĂ© dĂ©livrĂ©e Ă  distance aux patients par le biais d'outils tels que le tĂ©lĂ©phone ou la vidĂ©oconfĂ©rence”. Souvent confondue avec la tĂ©lĂ©mĂ©decine, la mĂ©decine virtuelle dispose d’un champ d'application plus vaste que la capacitĂ© de voir des patients Ă  distance.

    Les questions posées au Dr. Olivier Desvernois:

    Avant d’aborder le parcours patient, racontez-nous votre parcours de docteur (!)En comparaison avec ce que vous connaissez du systĂšme de soins français, qu’est-ce qui est mieux fait ailleurs dans le monde, de votre perspective ?L’IndonĂ©sie est un cas particulier: sa condition de pays insulaire en fait un candidat idĂ©al pour la tĂ©lĂ©mĂ©decine ou le videophoning. En pratique, cela ressemble Ă  quoi ?Par ailleurs, au regard de son histoire, on pourrait s’attendre Ă  ce que les systĂšmes de gestion hospitaliers indonĂ©siens soient trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes. Est-ce vrai et si oui, comment l’hĂŽpital du futur devrait-il absorber une telle complexitĂ© ?Entre HL7 et FIHR, quels sont les standards utilisĂ©s Ă  l’international pour l’échange des donnĂ©es de santĂ© ?Quid des services de santĂ© “ubĂ©risĂ©s” dans des pays comme l’IndonĂ©sie ou les Emirats arabes unis, avez-vous des exemples Ă  donner ? On voit que l'interopĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es, qu’elles soient hospitaliĂšres ou pas, est un passage obligĂ© vers toute intĂ©gration de services innovants. Compte tenu de votre expĂ©rience en tant qu’expert des deux mondes, combien de fois vous ĂȘtes-vous heurtĂ© Ă  cette problĂ©matique des “donnĂ©es qui ne se parlent pas” ou des donnĂ©es qui ne doivent pas se parler ? 

    À ne pas manquer: la prochaine Ă©dition des confĂ©rences Medicalytics qui se tiendront le matin du 28 septembre 2023 Ă  la Haute Ecole de SantĂ© La Source. Parmi les sujets abordĂ©s: interopĂ©rabilitĂ© des donnĂ©es de santĂ©, digitalisation des prestations de soins, anticipation des flux patients, intelligence artificielle et tĂ©lĂ©mĂ©decine. Odiolab est partenaire de cet Ă©vĂ©nement que nous allons couvrir lors des 2 prochains podcasts! Plus d’informations et inscriptions sur Medicalytics.ch

    Encore plus de notes d'Ă©mission ci-dessous (pour celles et ceux qui en redemandent):

    Au sujet des “donnĂ©es qui ne se parlent pas” ou qui ne doivent pas se parler: l'application du RGPD et du consentement du patient devront ĂȘtre toujours plus explicitĂ©s Ă  l'avenir. Paradoxalement, dans les pays extra-europĂ©ens oĂč il y a moins de rĂ©glementation, les affaires qui finissent devant les tribunaux peuvent plus facilement aboutir sans cadre rĂ©glementaire. La question du croisement des donnĂ©es alors qu'elles ne devraient pas se parler se pose Ă©galement pour les EDS (EntrepĂŽt de DonnĂ©es de SantĂ©).
  • « La mission 1Ăšre d’un ingĂ©nieur flux est de lutter contre la variabilitĂ© non naturelle des flux programmĂ© et non programmĂ©. »Christophe Compondu, ingĂ©nieur flux aux HĂŽpitaux universitaires de GenĂšve (HUG)

    Cette semaine, nous Ă©coutons Monsieur Christophe Compondu, responsable du secteur IngĂ©nierie des flux et des organisations aux HĂŽpitaux universitaires de GenĂšve (HUG). 

    Au palmarĂšs des 50 meilleurs hĂŽpitaux au monde en 2022 selon Newsweek, les HUG regroupent 8 hĂŽpitaux publics, 2 cliniques et 30 lieux de soins ambulatoires avec prĂšs de 13’000 collaborateurs, dont 7’000+ infirmiers et infirmiĂšres. Cet hĂŽpital est non seulement un hĂŽpital de proximitĂ© pour la ville de GenĂšve, mais Ă©galement l’un des 5 hĂŽpitaux universitaires de Suisse.    

    Depuis 2021, cet Ă©tablissement de rĂ©fĂ©rence a conduit un projet de rĂ©novation et de rĂ©organisation de ses urgences. Dans ce cadre, la gestion et l’optimisation des flux patients y a constituĂ© un objectif-clĂ©, tant sur le plan de la conceptualisation que lors de la rĂ©alisation des travaux.. 

    Les questions posées à Christophe Compondu:

    C’est quoi un “IngĂ©nieur flux” au sein d’un Ă©tablissement comme les HUG ?Quelle est votre mission au sein de l’hĂŽpital et comment s’y prĂ©pare-t-on ?Lors de notre interview avec le Dr. Dami, nous avions Ă©voquĂ© l’input ou flux entrant par les urgences, sur lequel l’hĂŽpital n’a finalement que peu d’impact. MalgrĂ© tout, disposez-vous d’outils pour canaliser le flux entrant aux urgences ? Paradoxalement, le flux Ă©manant des urgences est prĂ©visible et moins variable que le flux programmĂ©. Vous nous Ă©voquiez en off que “le flux Ă©lectif par lot a une variabilitĂ© induite par le systĂšme”. Pouvez-vous nous expliquer ?Fin 2024, les HUG inaugureront l’ouverture du “plus grand centre de chirurgie ambulatoire de Suisse” dans le cadre d’un partenariat public-privĂ© avec le groupe Hirslanden. Dans quoi cette initiative s’inscrit-elle et peut-elle participer Ă  la canalisation des flux ?Notre Ă©tude en ligne Ensemble, construisons la santĂ© de demain! pose une question insolite aux participants: celle d’évaluer la possibilitĂ© de consultation aux urgences, dont la prise de rendez-vous serait complĂštement dĂ©matĂ©rialisĂ©e par l'intermĂ©diaire de son smartphone. Dans un horizon-temps de 5, 10, voire 15 ans, vous y croyez ?En quoi la prĂ©diction du nombre journalier d’admissions aux urgences pour les 5 Ă  10 jours Ă  venir, aussi fiable soit-elle (>90% avec la solution d’IA Saniia), peut-elle constituer un outil dans la gestion des flux patients d’un grand centre hospitalier ?S’il n’y a pas de ressources humaines - le personnel soignant - un outil prĂ©dictif ne sert Ă  rien. Depuis la fin de la pandĂ©mie, jusqu’à 30% des effectifs aux urgences ont disparu. Par canaliser les flux, il faut avoir une vision micro, macro, mais aussi sociĂ©tale
Comment l’hĂŽpital du futur parviendra-t-il Ă  mieux gĂ©rer les flux programmĂ©s et non-programmĂ©s ?En Suisse comme en France, des Ă©tablissements hospitaliers sortent de terre. PrĂ©vu pour 2024, l’HĂŽpital des enfants rattachĂ© au CHUV Ă  Lausanne en est un exemple seyant. Comment rĂ©flĂ©chir au bĂątiment intelligent et quels Ă©cueils faut-il Ă©viter dans la phase de conception et/ou de construction ?

    Encore plus de notes d'Ă©mission ci-dessous (pour celles et ceux qui en redemandent):

    "Ingénieur flux" encore une "Genferei" ? Aux HUG, un secteur a récemment été monté et va regrouper des ingénieurs et des data scientists. Quid des mathématiciens? La politique des petits pas permet de convaincre les collaborateurs sur les méthodes quantitatives.Flux entrant "urgent" VS "programmé" : à quel moment entrent-ils en concurrence ? Paradoxalement, le flux urgent est prévisible et moins variable que le flux programmé. Selon M. Compondu, le flux électif par lot a une variablité induite par le systÚme. En prenant trop de place, le flux électif devient ainsi plus variable. "Qualifier le flux, qualifier l'urgence". Au sujet de l'idée de consultation aux urgences abordée lors de cet épisode, il reste une nouvelle catégorie d'admission à créer: non urgent-non programmé. Comment la gérer? Avec des systÚmes de type Medbase, on prend rdv avec le médecin d'abord, qui évalue la situation.Selon M. Compondu, une IA dans le domaine des flux patients peut devenir particuliÚrement utile à la planification des horaires du personnel travaillant aux urgences. Le but in fine est d'avoir une meilleure adéquation avec les ressources disponibles à l'instant T.
  • « À QuĂ©bec, des partenariats avec les taxis rĂ©pondent Ă  une demande de transports pas forcĂ©ment disponibles pour les patients. »Dr. Tania Marx

    Dans L’hĂŽpital du futur, @WarcoBrienza et Karim Bensaci (@Calypssa) partent Ă  la rencontre des acteurs de la santĂ©. Cette semaine, nous Ă©coutons la Dr. Tania Marx, praticienne hospitaliĂšre pour la centrale d’appel Urgences-SMUR-CRRA15 du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Besançon. 

    À son retour du centre de recherche du CHU de QuĂ©bec au printemps 2022, Dr. Marx participe au projet franco-suisse SIA-REMU - SystĂšme d’Intelligence Artificielle pour la REgulation MĂ©dicale des Urgences - qui a rassemblĂ© les services des urgences du CHUV Ă  Lausanne et du Centre hospitalier universitaire Ă  Besançon, l’universitĂ© de Franche-ComtĂ©, ainsi que la Haute Ecole d’IngĂ©nierie et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD) ; l’occasion pour nous d’aborder ses plus grands enseignements et d’évoquer les avancĂ©es sur les expĂ©rimentations suivies outre-atlantique. 

    Les questions posées à la Dr. Tania Marx:

    D’oĂč vient votre intĂ©rĂȘt pour la recherche et l’innovation ?Au printemps 2021, vous avez initiĂ© votre recherche post-doctorale Ă  QuĂ©bec (CA), en pleine pĂ©riode de pandĂ©mie. Comment les urgences Ă  QuĂ©bec ont-elles encaissĂ© le choc ?Quelle(s) diffĂ©rence(s) avez-vous observĂ©e(s) dans la rĂ©gulation (tri) des urgences entre QuĂ©bec et Besançon ?Comment jugez-vous la situation aux urgences du CHU de Besançon, de France et plus gĂ©nĂ©ralement Ă  l’international ? Quelles en sont les causes?Dans les urgences prĂ©hospitaliĂšres, une communication intervient entre le patient et la centrale. CelĂ  permet d’identifier si l’urgence est rĂ©elle, son degrĂ© de gravitĂ© et de prendre une dĂ©cision. Devrait-on systĂ©matiser cet appel pour tous les patients, comme c’est le cas en SuĂšde ? Si oui, cela permettrait-il de mieux gĂ©rer la charge des services d’urgences selon vous ?Les robots sont de plus en plus pertinents dans la relation clientĂšle. ChatGPT fait actuellement sensation et crĂ©e des attentes parfois dĂ©mesurĂ©es par rapport Ă  la capacitĂ© rĂ©elle d'un bot. Pensez-vous que ce type de technologie soit pertinent pour prĂ©traiter les appels aux urgences ?Quelles sont les plus-values apportĂ©es par l’IA dans le cadre de la rĂ©gulation mĂ©dicale des urgences ? Lors d’un prĂ©cĂ©dent Ă©pisode, nous avons Ă©voquĂ© 2 angles de recherche avec le Dr. Dami:la dĂ©tection des appels concernant des urgences vitales, reprĂ©sentant entre 5% et 10% des appelsle placement des ambulances sollicitĂ©es en cas d’urgence

    Nos remerciements vont aux partenaires Calyps & Qlik, grĂące Ă  qui la diffusion de cet Ă©pisode a Ă©tĂ© rendue possible.

  • « Le vidĂ©ophone, c’est un contact vidĂ©o entre un rĂ©gulateur, qui n’est pas nĂ©cessairement un mĂ©decin, et le patient. »Dr. Fabrice Dami

    Dans L’hĂŽpital du futur, @WarcoBrienza - cette fois sans Karim Bensaci - part Ă  la rencontre des acteurs de la santĂ©. Cette semaine, nous (rĂ©)Ă©coutons le Dr. Fabrice Dami Ă  la suite du prĂ©cĂ©dent Ă©pisode enregistrĂ© ensemble au coworking La Serre Ă  Lausanne. SpĂ©cialiste en mĂ©decine interne Ă  Lausanne, il travaille comme mĂ©decin adjoint au service des urgences du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) et responsable mĂ©dical de la centrale d’appel 144 pour les cantons de Vaud-NeuchĂątel. 

    Dans cet Ă©pisode, @WarcoBrienza veut Ă©voquer les solutions aux 5 problĂšmes posĂ©s Ă  la mĂ©decine aiguĂ« tels que prĂ©sentĂ©s par Dr. Dami lors des confĂ©rences L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE EN MÉDECINE AIGUË tenues en novembre 2022 Ă  la HEIG-VD. En termes d’outils (“informatiques”) le besoin des mĂ©decins-urgentistes peut se rĂ©sumer ainsi:

    un outil pour aider l’humain Ă  prioriser (pathologies chrono-sensibles)un outil pour amener plus d’efficience, les ressources n’étant pas extensiblessans le remplacer, rendre l’humain plus performant

    Ci-aprĂšs, quelques notes pour mieux cerner le contexte dans lequel une intelligence artificielle mĂ©dicale peut s’inscrire:

    Les centrales d’appel

    Ces derniĂšres constituent des Ă©tapes « prĂ©-hospitaliĂšres ». 5% Ă  10% des cas d’appel nĂ©cessitent un traitement immĂ©diat (i.e. AVC, infarctus, arrĂȘt cardiaque). Empreints de stress ou d’angoisse de la part des appelants, la reconnaissance de ces appels - parmi 450 reçus quotidiennement! - est rendue d’autant plus difficile, est difficile pour les rĂ©gulateurs. Nous en sommes actuellement au stade de la recherche, Ă©tape indispensable. Il faudra ensuite pouvoir l’appliquer au travers d’outils restant Ă  dĂ©ployer.

    Nos remerciements vont aux partenaires Calyps & Qlik, grùce à qui la diffusion de cet épisode a été rendue possible.