Avsnitt

  • Au Rwanda, on raffole de l’Akabanga. Cette huile pimentĂ©e trĂšs populaire a Ă©tĂ© inventĂ©e et lancĂ©e sur le marchĂ© au dĂ©but des annĂ©es 2000 par le cĂ©lĂšbre homme d’affaires GĂ©rard Sina. Vingt ans plus tard, l’Akabanga, ou « petit secret » en Kinyarwanda, la langue nationale, est prĂ©sent sur presque toutes les tables rwandaises, et exportĂ© dans la rĂ©gion et jusqu’en Europe.

    Nyirangarama, Ă  45 kilomĂštres de Kigali. C’est ici que les voyageurs en route pour le nord du Rwanda ont l’habitude de faire une pause. Abdu Hakizimana s’est arrĂȘtĂ© pour acheter des brochettes. il les arrose abondamment d’Akabanga.
    « J’en mets beaucoup parce que ça me donne de l’appĂ©tit. Moi et ma famille, on en consomme une bouteille par semaine. Je ne peux pas manger un plat s’il n’y a pas d’Akabanga dessus. »

    Ici Ă  Nyirangarama, Abdu est dans la ville d’origine de cette cĂ©lĂšbre huile pimentĂ©e. L’usine de production n’est qu’à quelques centaines de mĂštres. Il y a 20 ans, l’entreprise Urwibutso de GĂ©rard Sina en produisait 100 litres par an, aujourd’hui plus de 10 000 litres sortent chaque annĂ©e d’une ligne de production entiĂšrement automatisĂ©e.

    Solange Tumuhawenimana, est une employĂ©e de l’usine.
    « D’abord le piment est lavĂ© ici, puis la machine l’amĂšne lĂ  et il est pressĂ©, cuit, et le liquide qui en sort est directement mis en bouteille lĂ  avant d’ĂȘtre Ă©tiquetĂ© et emballĂ© pour la distribution. »

    Direction, le marchĂ© local, mais aussi international. L’annĂ©e derniĂšre l’entreprise assure avoir exportĂ© pour 50 000 euros d’Akabanga, principalement dans la rĂ©gion, mais aussi en Europe.

    Et c’est la fiertĂ© de son inventeur, GĂ©rard Sina.
    « Aujourd’hui, de nombreux pays connaissent l’Akabanga. Et avec son nom en Kinyarwanda, c’est vraiment une marque nationale. Donc j’ai l’impression de contribuer pleinement Ă  la politique “Made in Rwanda" du gouvernement. »

    Aujourd’hui, GĂ©rard Sina est millionnaire, Ă  la tĂȘte d’une des plus grandes firmes agro-industrielles du pays. Il produit Ă©galement des jus, des beignets, du lait ou encore de la farine, principalement issus de l’agriculture locale et il s’est donnĂ© pour mission de transformer Nyirangarama, sa ville natale.

    « Le plus important, c’est l’état d’esprit. C’est de convaincre les gens de changer d’attitude envers l’avenir. C’est pour cela que j’ai crĂ©Ă© une Ă©cole, mais aussi une Église ici. Pour changer l’état d’esprit des gens et les sortir de la pauvretĂ©. »

    Une politique aux accents paternalistes qui semble rĂ©ussir Ă  l’homme d’affaires. Ici, tout ou presque lui appartient. La station-service, les restaurants, la boulangerie, et mĂȘme le petit musĂ©e, qui retrace l’ascension de ce self-made-man rwandais.

  • Un rĂ©seau social made in SĂ©nĂ©gal, oĂč prĂšs de 10 millions d’habitants sont connectĂ©s Ă  Internet ! Et cela, dans un environnement ultra concurrentiel, face Ă  des gĂ©ants comme Facebook, Twitter, YouTube, WhatsApp, Up’Neu mise sur l’oralitĂ© pour se dĂ©marquer.

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  • Elle fait partie des rares voitures construites sur le continent africain. À Madagascar, la Karenjy, fait la fiertĂ© des habitants de l'Ăźle. Avec son design singulier et rustique, ce 4x4 se rencontre de plus en plus dans les rues de la capitale, Antananarivo, ou sur les nombreuses routes dĂ©labrĂ©es du pays. Lors de la venue du pape en septembre, elle a mĂȘme Ă©tĂ© choisie par le Vatican et adaptĂ©e en « papamobile ». Tous les ans, une trentaine de voitures sortent de l'unique usine automobile de la Grande Ăźle, Ă  400 kilomĂštres au sud de la capitale Antananarivo.

  • Le Mois de l’Histoire des Noirs existe aux États-Unis depuis 50 ans. Initialement organisĂ© en fĂ©vrier dans des universitĂ©s par des Afro-amĂ©ricains, c’est devenu une cĂ©lĂ©bration du rĂŽle des Noirs dans l’histoire des États-Unis.

    Pour la premiĂšre fois cette annĂ©e, il y a eu un Mois de l’Histoire des Noirs en Afrique dans six pays Ă  l’initiative d’Africa Mondo, une ONG bĂ©nino-canadienne. Une version avec un regard plus africain proposant durant tout fĂ©vrier expositions, rencontres, confĂ©rences. Et le lancement d’une plateforme entrepreneuriale en ligne qui va recenser des entreprises ou des structures africaines et afro-descendantes qui veulent travailler ensemble.

  • Adu, c’est le titre d’un film espagnol, une superproduction tournĂ©e en grande partie au BĂ©nin l’an dernier. Adu, c’est le nom du petit hĂ©ros incarnĂ© par un BĂ©ninois de 6 ans qui crĂšve l’écran. Le long-mĂ©trage a fait un carton Ă  sa sortie fin janvier en Espagne. Jeudi soir 13 fĂ©vrier, il y a eu une projection unique et exceptionnelle Ă  Cotonou pour l’équipe locale du film et les autoritĂ©s.

    Adu suscite un vif intĂ©rĂȘt sur place et dĂ©montre que le BĂ©nin, oĂč la production cinĂ©matographique peine Ă  exister, a du potentiel.

  • Au Rwanda, l’ONG Sustainable Growers tente de crĂ©er une culture locale du cafĂ©. Introduit dans le pays par les Allemands au 19e siĂšcle, le cafĂ© est actuellement la premiĂšre exportation du pays. Pourtant rares sont les Rwandais qui en boivent quotidiennement.

    Mais il y a 3 ans, l’organisation a ouvert Question Coffee Ă  Kigali, un cafĂ© qui tente d’inverser la tendance et de booster le marchĂ© local. GrĂące Ă  des partenariats avec des coopĂ©ratives de cafĂ©icultrices et Ă  un service basĂ© sur l’excellence.

    « Je vais prĂ©parer du cafĂ© noir, du cafĂ© naturel
 Avec le naturel, vous pouvez vous attendre Ă  une saveur fruitĂ©e en fin de bouche. »

    Merci Nsengiyumva, 23 ans, est une « barista » L’équivalent d’une sommeliĂšre, mais pour le cafĂ©. Elle a dĂ» suivre plusieurs semaines de formation technique. Car Ă  Question Coffee, le cafĂ© est un art


    « Si vous prenez un cafĂ© qui a Ă©tĂ© bien travaillĂ©, bien torrĂ©fiĂ© et que vous le prĂ©parez sans soin, vous pouvez gĂącher tout son goĂ»t. Donc ici nous accordons de la valeur Ă  toutes les Ă©tapes de la production. Vous voyez, c’est pour ça que j’utilise une balance, afin que mon cafĂ© soit Ă©quilibrĂ© et parfait. »

    CafĂ© filtre, cafĂ© Ă  l’italienne ou french press, il y en a pour tous les goĂ»ts. En terrasse, des expatriĂ©s et des Rwandais sirotent leur tasse. Sur les Ă©tagĂšres, des paquets de cafĂ© produits par 72 coopĂ©ratives de cafĂ©icultrices dans tout le pays. Adam McClain, directeur de Question Coffee : « Nous avons trois objectifs principaux : d’abord, booster la consommation locale de cafĂ© au Rwanda, ensuite faire office d’agent de commercialisation et enfin, former les coopĂ©ratives afin qu’elles comprennent oĂč va leur cafĂ©, qu’elles aient une meilleure connaissance du marchĂ© et qu’elles puissent travailler leur produit en fonction de ce marchĂ©. »

    Une centaine de kilomĂštres plus Ă  l’est, la station de lavage de cafĂ© de la coopĂ©rative Twongwere Umusaruro est Ă  flanc de colline. Sa prĂ©sidente, AgnĂšs Nyinawumuntu, a Ă©tĂ© formĂ©e par Sustainable growers pour amĂ©liorer la qualitĂ© des grains. Avant elle vendait son cafĂ© Ă  des intermĂ©diaires, aujourd’hui, sa vie a changĂ©.

    « Maintenant, les cafĂ©iculteurs apportent les grains frais Ă  la station de lavage et sont payĂ©s tout de suite. Et puis aujourd’hui nous savons comment prĂ©parer le cafĂ© pour le gouter. Avant, quand on travaillait les grains avec des pierres, un kilo de cafĂ© se vendait entre 50 et 70 francs rwandais. Mais maintenant nos grains frais non travaillĂ©s coĂ»tent 220 francs rwandais le kilo. C’est plus d’argent pour moins de travail. »

    Aujourd’hui Question Coffee propose des ateliers aux touristes et vend son cafĂ© aux hĂŽtels de luxe de Kigali. En espĂ©rant que petit Ă  petit, tous les Rwandais puissent profiter des saveurs de leur cafĂ©.

  • L'ONG bĂ©ninoise Nature Tropicale sensibilise la population notamment pendant la journĂ©e nationale des tortues marines. Elle a formĂ© des Ă©co-gardes Ă  mettre les oeufs de tortues marines en sĂ©curitĂ©. À cette occasion, des dizaines d’enfants ont libĂ©rĂ© des bĂ©bĂ©s dans l’ocĂ©an.

    Depuis plus de 20 ans, l’ONG bĂ©ninoise Nature Tropicale se bat pour protĂ©ger les tortues marines, menacĂ©es par les pĂȘcheurs, et leurs Ɠufs, qui sont ramassĂ©s sur les plages pour ĂȘtre mangĂ©.

  • Au Tchad, les Ă©coles primaires sont souvent critiquĂ©es par les parents : ils estiment que leurs enfants n'apprennent pas bien Ă  lire et Ă©crire. Pour aider les enfants, quatre jeunes tchadiens ont dĂ©veloppĂ© une application ludo-Ă©ducative : Kitabna.

    Kitabna, « notre livre » en arabe local, ou comment apprendre aux enfants Ă  lire grĂące Ă  un smartphone. IsmaĂ«l DjekalĂ©, l’un de ses concepteurs, en fait la dĂ©monstration. « C’est assez simple d’utilisation pour un enfant. Lorsqu’on lance l’application, il aura un ensemble de livres. En cliquant sur un livre, il pourra lire son contenu. Il y a Ă©galement un bouton qui lui permet d’écouter la lecture de la description du contenu. »

    Une sorte de bibliothĂšque virtuelle oĂč les enfants peuvent choisir entre cinq livres. Tous Ă©voquent des lĂ©gendes tchadiennes rĂ©-interprĂ©tĂ©es par les concepteurs de l’application eux-mĂȘmes. « Il n’y a pas assez de livres dans les maisons en fait », explique Amzina Mindjanal, membre de l’équipe. « C’était beaucoup plus d’histoires qui viennent d’ailleurs. Alors on s’est dit “pourquoi ne pas valoriser nos histoires tchadiennes pour que les enfants se retrouvent ?” »

    â–ș À consulter aussi : Comment apprendre Ă  lire Ă  vos enfants

    S’identifier à travers la culture tchadienne

    Parmi les titres Ă  retrouver, La rencontre du Sao et Le Royaume OuaddaĂŻ. Des histoires incarnĂ©es par deux hĂ©ros nĂ©s sous le crayon du dessinateur Blaise TomptĂ©. « La fille s’appelle Noupi, ça veut dire “Le trĂ©sor de quelqu’un”. Et lui, Bobo, ça veut dire “Celui qui porte le monde”. Ce sont deux amis trĂšs curieux qui vont Ă  la dĂ©couverte du monde », dit-il.

    Pour les illustrations, il s’est inspirĂ© de sa vie quotidienne Ă  Ndjamena. « La culture tchadienne revient dans nos dessins Ă  travers les cases. J’essaie de me souvenir beaucoup plus des jeux que je faisais quand j’étais enfant. Comme vous pouvez le voir dans la bande dessinĂ©e : les voitures, comme ce qu’on faisait quand on Ă©tait enfant, les tresses qui sont faites au Tchad pour les petites filles... », dit le dessinateur.

    « La baisse de niveau nous gangrÚne »

    Selon les concepteurs de Kitabna, prĂšs de 200 familles ont tĂ©lĂ©chargĂ© l’application, comme Patricia Mastoc, maman de Juliette, 6 ans. « [Ma fille] sait lire, mais elle a des problĂšmes. On est dans un pays oĂč la baisse de niveau nous gangrĂšne vraiment. Cela m’amĂšne Ă  chaque fois Ă  donner mon tĂ©lĂ©phone Ă  ma petite fille. Je trouve l’application trĂšs innovante. Elle suit avec son doigt sur l’écran du tĂ©lĂ©phone. Elle a la possibilitĂ© de revenir en arriĂšre, de voir ce qui est Ă©crit, et de lire aussi. »

    Au Tchad, moins d’un enfant sur deux sait lire correctement lorsqu’il quitte l’école primaire, selon l’Unicef. Objectif Ă  terme pour les concepteurs de Kitabna : Ă©largir l’offre de lecture et finaliser la derniĂšre histoire : la dĂ©couverte du parc national Zakouma.

    â–ș À Ă©couter aussi : Tchad, la scolarisation des filles reste un dĂ©fi important

  • La Gambie pourrait-elle produire du cacao et faire son chocolat ? Si vous interrogez l'entrepreneur gambien Fady Hocheimy la rĂ©ponse est oui. Depuis l'annĂ©e derniĂšre, il s'est pris de passion pour le chocolat et pour la cacaoyer qui poussait dans son jardin. Le retour d'expĂ©rience est si concluant qu'il offre des semences Ă  ses amis et rĂȘve de voir se dĂ©velopper un chocolat « made in Gambia ».

  • Si vous interrogez l'entrepreneur gambien Fady Hocheimy, la rĂ©ponse est « oui ». Depuis l'annĂ©e derniĂšre, il s'est pris de passion pour le chocolat et pour le cacaoyer qui poussait dans son jardin. Le retour d'expĂ©rience est si concluant qu'il offre des semences Ă  ses amis et rĂȘve de voir se dĂ©velopper un chocolat « made in Gambia ».

  • Au SĂ©nĂ©gal, se dĂ©placer Ă  Dakar aux heures de pointe est souvent infernal : la capitale est bloquĂ©e par des embouteillages monstres. Perte de temps, pollution. Sur les rĂ©seaux sociaux, « Sama VĂ©lo » (qui signifie « mon vĂ©lo » en wolof) milite pour le dĂ©veloppement de la mobilitĂ© Ă  vĂ©lo au SĂ©nĂ©gal. Un mouvement lancĂ© par un jeune ingĂ©nieur qui se dĂ©place quotidiennement en bicyclette, mĂȘme si c’est parfois un parcours du combattant.

  • Le gouvernement gambien travaille sur la mise en place d’une couverture santĂ© universelle. L’annĂ©e 2020 devrait ĂȘtre cruciale pour le dĂ©ploiement d’un systĂšme de sĂ©curitĂ© sociale qui bĂ©nĂ©ficie Ă  tous. Le projet devrait ĂȘtre prĂ©sentĂ© au public au mois de janvier.

    D’ici la fin de l’annĂ©e 2020, l’ensemble de la population gambienne pourrait se voir doter d’une carte de sĂ©curitĂ© sociale. C’est-Ă -dire prĂšs de 2 millions de personnes. La santĂ© de chacun dĂ©pend de la solidaritĂ© de tous, dĂ©fend Gibril Jarju, responsable de cette rĂ©forme au sein du gouvernement. « Ça ne sera pas sur la base du volontariat, l’inscription sera obligatoire », prĂ©vient Gibril Jarju. Puis d’ajouter : « L’intĂ©rĂȘt d’une assurance maladie c’est de partager le risque. Les riches payent pour les pauvres et les gens en bonne santĂ© payent pour ceux qui sont malades. Dit autrement, c’est de la justice sociale ! »

    Le gouvernement gambien veut mettre en place le tiers payant. Plus besoin d’avancer les frais pris en charge par votre assurance maladie. Il veut aussi rendre l’accĂšs Ă  l’assurance maladie gratuit pour les personnes pauvres et vulnĂ©rables. Face au dĂ©fi que reprĂ©sente la mise en place d’une couverture santĂ© universelle, Gibril Jarju est confiant. « Ça va marcher et ça va bouleverser le systĂšme de santĂ© gambien, assure-t-il. Je pense mĂȘme que la couverture santĂ© universelle va permettre de propulser la Gambie en termes de dĂ©veloppement, car le futur systĂšme de santĂ© gambien aura la capacitĂ© d’attirer des patients venus de la sous-rĂ©gion. Et pour finir, l’argent des Gambiens ne servira plus Ă  investir dans leur santĂ©, mais ils pourront le dĂ©penser dans d’autres activitĂ©s Ă©conomiques. »

    Des Gambiens tournés vers le secteur privé

    La rĂ©forme devrait aussi concerner les cliniques. De nombreux Gambiens se tournent vers les Ă©tablissements de soin privĂ©s. Parfois ils se dĂ©tournent mĂȘme de leur propre systĂšme de santĂ©, regrette le docteur Ahmed Djire, praticien dans une clinique. « La plupart du peuple gambien a perdu confiance dans le secteur public. DeuxiĂšme chose, si les cliniques privĂ©es coĂ»tent souvent trĂšs cher, ils ont aussi cette idĂ©e que tout n’est pas disponible ici en Gambie. Ils vont aller Ă  l’extĂ©rieur, comme au SĂ©nĂ©gal, pour avoir les mĂȘmes traitements comme des SĂ©nĂ©galais. C’est la raison pour laquelle les gens prĂ©fĂšrent discuter. »

    Faciliter les soins en Gambie, les rendre moins chers et redonner confiance dans le systĂšme de santĂ© local, ce sont les objectifs de la future couverture santĂ© universelle. L’épineuse question de son financement est Ă  l’étude. Aujourd’hui seuls 10 % des Gambiens bĂ©nĂ©ficieraient d’une assurance santĂ© privĂ©e.

  • À Johannesbourg, dans le quartier de Hillbrow, connu pour sa pauvretĂ©, ses trafics et sa violence, il est un lieu oĂč les jeunes peuvent venir se rĂ©fugier, ou dĂ©fouler leur colĂšre : la salle de boxe, ouverte Ă  tous. L’ancien boxeur professionnel George Khosi a crĂ©Ă© dans les annĂ©es 2000 le « Hillbrow Boxing Club », pour dĂ©nicher de nouveaux talents, mais surtout pour dĂ©tourner les jeunes de la rue et des gangs.

  • Le Burkina Faso consomme 650 000 tonnes de riz par an. Le pays importe 450 000 tonnes chaque annĂ©e. Pour inverser la tendance, le pays et l’Alliance pour une rĂ©volution verte en Afrique travaillent sur de nouvelles variĂ©tĂ©s de riz Ă  haut rendement. L’objectif, d’ici quelques annĂ©es, assurer l’autosuffisance en matiĂšre de riz dans ce pays sahĂ©lien.

  • CĂ©sar Rwagasana est un prothĂ©siste rwandais peu ordinaire : ancien soldat du Front patriotique rwandais, il a perdu une jambe durant la guerre qui opposait les forces dirigĂ©es par Paul Kagame au rĂ©gime gĂ©nocidaire.

    En 2008, CĂ©sar Rwagasana a crĂ©Ă© avec sa femme l’association Afrique en Marche, qui recycle des prothĂšses venues de Belgique et de France pour appareiller les Rwandais dans le besoin.

  • Prendre la parole en public
pour certains, c’est un cauchemar, et cela peut ĂȘtre handicapant, notamment dans la vie professionnelle. À Dakar au SĂ©nĂ©gal, l’école d’art oratoire et de leadership propose des formations en prise de parole. MaĂźtrise de la voix, gestion du stress, construction du discours ou techniques d’improvisation. Elle s’adresse aux managers, professions libĂ©rales et dĂ©cideurs politiques de toute l’Afrique francophone.

  • Les Assises de la transformation digitale en Afrique, qui se dĂ©roulent Ă  Paris depuis 2011, ont tenu leur 8e Ă©dition jeudi et vendredi (28 et 29 novembre), avec pour thĂšme les smart cities, ou les villes intelligentes. Et une interrogation autour des innovations nĂ©cessaires Ă  la ville durable sur le continent.

  • Rencontre avec Serge Abraham TadhĂ©e, jeune dĂ©veloppeur guinĂ©en de 26 ans qui tente, avec les moyens du bord, de se lancer dans l’industrie du jeu vidĂ©o, un secteur encore embryonnaire dans le pays.

    Son idĂ©e ? Puiser dans l’histoire africaine pour y trouver les personnages qui remplaceront les super hĂ©ros occidentaux. « Eduquer tout en cultivant la fiertĂ© des joueurs africains », explique-t-il lors de la premiĂšre prĂ©sentation publique de la version bĂ©ta de « Africain Heroes », Ă  laquelle notre correspondant Carol Valade a assistĂ©.

  • L'Afrique en marche consacrĂ©e aujourd'hui Ă  l'un des deux co-laurĂ©ats de l'Africa Food Prize 2019, un prix rĂ©compensant une personnalitĂ© ayant oeuvrĂ© pour une transformation de l'agriculture sur le continent. Le SĂ©nĂ©galais, Baba Dioum a Ă©tĂ© honorĂ© cette annĂ©e.

    Baba Dioum a derriÚre lui une carriÚre de plus de 50 ans dans et autour du monde agricole. Une carriÚre qu'il présente comme un long voyage en plusieurs escales

    « Je suis un ingĂ©nieur des eaux et forĂȘts formĂ© Ă  l'Ă©cole nationale des eaux et forĂȘts de Nancy. Je suis le deuxiĂšme ou troisiĂšme Africain Ă  avoir frĂ©quentĂ© cette Ă©cole, et le premier SĂ©nĂ©galais Ă  le faire. Ensuite, j'ai commencĂ© ma carriĂšre dans l'administration forestiĂšre pour apprendre beaucoup sur le long terme, mais Ă©galement pour innover Ă  travers l'agroforesterie oĂč l'on mĂ©lange la production annuelle avec les productions Ă  long terme. Ce qui crĂ©e de nouvelles opportunitĂ©s. »

    Sa formation d'ingénieur l'amÚne aussi à gérer des dossiers d'accÚs à l'eau. Surtout et c'est salué par le comité de l'Africa Food Prize, Baba Dioum a poursuivi une double carriÚre. L'une en tant qu'entrepreneur agricole : engagé dans la production de légumes, de pommes de terre avant de se lancer dans les mangues.

    « J'ai crĂ©Ă© une petite sociĂ©tĂ©, une exploitation moderne pour produire de la mangue qui rĂ©pond aux besoins du marchĂ© europĂ©en. Dans le cadre d'une collaboration internationale avec un partenaire stratĂ©gique du Nord et des homologues du Sud, des producteurs de mangues du Burkina Faso, de CĂŽte d'Ivoire et du Mali, nous avons crĂ©Ă© un forum oĂč nous avons une espĂšce de mangues que nous vendons sous le mĂȘme label ».

    L'autre facette de sa vie professionnelle son travail pour inspirer des politiques agricoles. Coordonateur général de la conférence des ministres de l'Agriculture de l'Afrique de l'Ouest et du centre, président du comité consultatif du réseau d'information sur la sécurité alimentaire, et membres de divers conseils d'administration la liste des fonctions qu'il assume ou a assumées est longue. Son ambition : mettre l'agriculture au centre, n'hésitant pas à interpeller les dirigeants.

    « Vous les chefs d'État, il faut que vous mettiez l'agriculture au-dessus de vos prioritĂ©s ».

    Il appelle aussi à une réforme fonciÚre, un systÚme pour favoriser le financement et la création d'une plateforme.

    « Il faut que les populations rurales accĂšdent aux technologies pour pouvoir avoir l'information instantanĂ©e. Cette plateforme devrait ĂȘtre publique et privĂ©e. Il faut que les grandes multinationales acceptent de mettre une partie de l'information scientifique qu'elle a Ă  la disposition de cette plateforme qui sera payante, mais Ă  moindre coĂ»t. »

    Cette plateforme n'existe pas encore, mais Baba Dioum compte bien se servir de l'Africa Food Prize pour mieux faire passer son message.

  • À Conakry, des grands hĂŽtels sont construits chaque annĂ©e mais il est trĂšs rare d’y trouver un chef guinĂ©en en cuisine, la plupart sont Occidentaux ou originaires d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.

    Le domaine est peu valorisĂ© et manque de formation professionnelle mais dans le quartier de KipĂ©, Yaya Barry tente d’y remĂ©dier en formant une nouvelle gĂ©nĂ©ration de cuisiniers Ă  l’école de cuisine Kamy Egg.